Lumière

Coucouuu ! Voici un nouveau chapitre qui aurait dû être publier hier soir (automatiquement) mais qui ne s'est pas publié. Je ne sais vraiment pas ce que j'ai fait. Brefff l'informatique et moi ça fait vraiment deux. Donc je m'excuse du retard...

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      Les murmures reprirent, plus sereins cette fois. Les élèves commencèrent à se regrouper pour se préparer à retourner à leurs dortoirs. Je me levai avec l'aide de Lyra, ma main encore douloureuse mais bandée, et je cherchai à travers la foule pour voir si Aaron avait bougé. Mais il était toujours là, à distance, observant la scène avec son regard perçant.

Je ne savais pas ce que demain nous réservait, mais une chose était sûre : cette nuit, nous serions tous encore marqués par la tension et l'incertitude. La situation à l'extérieur restait floue, et le retour à une certaine normalité semblait encore loin.

Les minutes qui suivirent l'annonce du directeur furent marquées par une tension palpable, mais aussi par un soulagement grandissant. Les élèves commençaient à se regrouper en petits groupes, murmurant des spéculations sur ce qui avait pu provoquer une telle alerte. Les enseignants se dispersèrent dans la salle, aidant les élèves à se calmer et à se sentir en sécurité.

Finalement, le directeur prit de nouveau la parole, cette fois d'une voix plus apaisante. « La menace a été écartée. Vous pouvez maintenant retourner à vos dortoirs. Nous vous remercions de votre coopération et nous veillerons à ce que tout soit en ordre pour la suite. »

Mmhh pas moi.

Les élèves commencèrent à se disperser lentement, un mélange de soulagement et de fatigue se lisant sur leurs visages. Je gardais ma main bandée contre moi, la douleur persistante mais plus supportable. Lyra se tourna vers moi, son expression adoucie par la fatigue. « On y va ? » demanda-t-elle doucement.

J'hochai la tête, épuisée par les événements de la soirée. « Ouais, allons-y. J'ai juste besoin de repos. »

Ma main me fait extrêmement mal.

Nous nous dirigeâmes vers la sortie de la salle principale, nous fondant dans la foule des élèves qui retournaient à leurs chambres. Le chemin vers notre dortoir était étrangement calme, l'Académie baignée dans un silence inhabituel après l'agitation qui avait régné quelques instants plus tôt.

Arrivées devant la porte de notre dortoir, Lyra me regarda, cherchant à s'assurer que j'allais bien. « Prête à enfin se reposer ? »

Je hochai la tête, trop fatiguée pour répondre autrement.

J'ouvris la porte et entrai la première, m'enfonçant immédiatement dans la pièce sombre sans même penser à allumer la lumière. Je me dirigeai directement vers mon lit, mes pas résonnant doucement dans la chambre plongée dans l'obscurité.

Lyra resta un instant figée à l'entrée, étonnée. « Attends, pourquoi tu n'as pas allumé la lumière ? » demanda-t-elle, intriguée.

Je m'arrêtai, réalisant seulement à cet instant que je venais de traverser la pièce dans le noir, sans hésitation. Je me tournai vers elle, confuse. « Je... je ne sais pas. Je n'y ai même pas pensé, c'était comme si je voyais déjà clair. »

Lyra fronça les sourcils et entra à son tour, allumant la lumière d'un geste rapide. La pièce fut instantanément baignée de lumière, chassant les ombres. « C'est bizarre. Tu es sûre que tout va bien ? »

Je regardai autour de moi, essayant de comprendre ce qui venait de se passer. « Oui, je... ça va. C'est juste... étrange. Je voyais parfaitement dans le noir, comme si la lumière était déjà allumée. »

Lyra s'approcha de moi, clairement intriguée. « Peut-être que c'est une facette de ton pouvoir que tu ne connaissais pas encore. Ça pourrait expliquer ce qui s'est passé. »

Je hochai lentement la tête, réfléchissant à cette possibilité. « Peut-être. Je n'avais jamais remarqué ça avant. »

Elle posa une main réconfortante sur mon épaule. « Eh bien, au moins, ça pourrait être utile. Mais pour l'instant, tu devrais te reposer. On en parlera demain, quand tu te sentiras mieux. »

J'acquiesçai une dernière fois, me sentant soudainement épuisée par tout ce qui s'était passé. Je me dirigeai vers mon lit, m'allongeant avec précaution pour éviter de trop solliciter ma main blessée. Lyra fit de même, s'installant dans son propre lit tout en gardant un œil sur moi.

Alors que nous nous préparions à dormir, le silence retomba sur le dortoir, mais cette fois, il était plus apaisant, presque réconfortant. Je fermai les yeux, laissant mes pensées se dissiper alors que la fatigue l'emportait. Mais une part de moi restait éveillée, curieuse et légèrement inquiète de ce que je venais de découvrir sur mon pouvoir.

Lyra éteignit finalement la lumière, plongeant la pièce dans l'obscurité totale, mais je savais que cela ne serait plus un problème pour moi. Une nouvelle facette de mon pouvoir, sans doute, mais qui ne manquerait pas de soulever des questions. Pourtant, pour l'instant, je me laissai emporter par le sommeil, où l'obscurité n'avait plus de secrets pour moi.

***

La lumière du matin traversait les rideaux du dortoir, me réveillant doucement. Je restai allongée, les yeux ouverts, fixant le plafond. La nuit avait été courte, mais bizarrement, je ne me sentais pas aussi fatiguée que je l'aurais imaginé. Peut-être que l'excitation de la veille ou la découverte de cette nouvelle facette de mon pouvoir continuait à me trotter dans la tête.

En me tournant légèrement, je vis Lyra déjà éveillée, assise sur son lit, les jambes croisées. Ses cheveux en bataille lui donnaient un air enfantin. Elle m'offrit un sourire fatigué. « Bien dormi, Al' ? » demanda-t-elle d'une voix douce, encore alourdie par le sommeil.

Je m'étirai lentement, sentant mes muscles endoloris protester légèrement. « Aussi bien que possible après une soirée comme celle-là. Et toi ? »

Elle haussa les épaules, jouant distraitement avec une mèche de cheveux. « J'ai encore du mal à croire ce qui s'est passé. Mais je suppose qu'on doit s'y habituer, non ? L'Académie n'a jamais été un endroit tranquille. » Son regard glissa vers ma main bandée. « Comment va ta main ? »

Je baissai les yeux vers ma main droite, enveloppée de bandages. La douleur s'était atténuée, mais un léger picotement restait. « Ça va, je suppose. Ça me fait encore un peu mal, mais c'est supportable. »

Lyra acquiesça, visiblement soulagée. « Tant mieux. J'ai eu peur que ce soit plus grave. » Elle marqua une pause, me fixant avec curiosité. « Et...à propose de la lumière d'hier soir, d'autres idées de ce que cela à pu être ? »

Je pris une inspiration, me remémorant cet étrange moment. « Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé. J'ai juste... traversé la pièce comme si la lumière était allumée. Comme si je pouvais voir dans le noir. »

Lyra hocha la tête, pensive. « Comme on l'a supposé hier, c'est sûrement une nouvelle facette de ton pouvoir. Tu ne t'es jamais rendu compte de ça avant ? »

Je secouai la tête. « Non, jamais. C'est la première fois que ça se manifeste. » Je jetai un coup d'œil autour de la pièce, la lumière du jour éclairant tout. « C'était tellement naturel... C'est comme si je voyais parfaitement, même dans l'obscurité totale. »

Comme si la lumière faisait partie de moi.

Lyra se pencha un peu en avant, l'air intriguée. « C'est quand même dingue. Peut-être que ça pourrait t'aider à... je ne sais pas, à repérer des choses que d'autres ne peuvent pas voir ? »

Aucune envie de voir les potentielles araignées qui se baladent dans la chambre lorsque je fais une insomnie.

Non et non.

Mais je réfléchis tout de même un instant, essayant de comprendre ce que cela pourrait signifier. « Peut-être. Mais c'est aussi un peu effrayant. Je veux dire, si ça se manifeste sans que je le contrôle, ça pourrait devenir un problème. »

Lyra sourit, essayant de me rassurer. « Eh bien, au moins, tu n'étais pas seule quand ça s'est manifesté. On va découvrir ça ensemble. » Elle se leva et s'étira. « Mais avant ça, je pense qu'on devrait aller prendre un bon petit déjeuner. Histoire de reprendre des forces. »

Je me levai également, toujours un peu hésitante quant à ce nouveau pouvoir. « Tu as raison. » Mais une part de moi ne pouvait s'empêcher de penser à ce que cela impliquait vraiment. Si je pouvais voir dans le noir... quelles autres capacités étaient encore cachées en moi ? Et pourquoi ne s'étaient-elles pas manifestées plus tôt ?

Tandis que nous quittions le dortoir, une étrange sensation de vigilance me traversa. Comme si chaque ombre, chaque recoin sombre autour de nous recelait des secrets que je pouvais désormais percer. Cette idée m'inquiétait autant qu'elle me fascinait.

Nous traversâmes les couloirs de l'Académie, où une certaine normalité semblait être revenue. Les élèves bavardaient entre eux, certains jetant des regards furtifs autour d'eux, encore ébranlés par les événements de la veille. Je me fondis dans la foule, mais mon esprit continuait de revenir sur cette nouvelle facette de mon pouvoir. Si c'était un signe que quelque chose en moi changeait, j'avais besoin de comprendre ce que c'était et ce que cela signifiait pour moi.

Arrivées dans la grande salle, nous prîmes place à une table, nos plateaux remplis de nourriture chaude. Mais alors que Lyra me parlait de tout et de rien, je ne pouvais m'empêcher de remarquer une présence de l'autre côté de la pièce. 

Aaron.

Assis parmi ses amis, il semblait détaché, mais je savais qu'il m'avait remarquée. Nos regards se croisèrent un instant.

Je détournai le regard, tentant de me concentrer sur la conversation avec Lyra. Mais au fond de moi, je savais que quelque chose avait changé. Pas seulement à cause de ce nouveau pouvoir, mais à cause de tout ce qui s'était passé ces derniers jours. Et Aaron semblait en être une partie essentielle, que je le veuille ou non.

***

La matinée s'écoula lentement, marquée par une succession de cours auxquels je n'arrivais pas vraiment à prêter attention. Mes pensées étaient constamment ramenées à ce qui s'était passé la veille, à cette étrange sensation d'avoir vu dans l'obscurité sans même en avoir conscience. Je savais que je ne pourrais pas ignorer cette question plus longtemps. Il fallait que j'en parle à quelqu'un qui pourrait m'éclairer.

Le dernier cours de la matinée était celui de Monsieur Eldric, un professeur respecté pour sa connaissance approfondie des pouvoirs et de leur développement. Il avait une façon de parler qui captivait l'attention, rendant même les concepts les plus complexes fascinants. Mais aujourd'hui, son discours semblait me passer au-dessus de la tête. Je luttais pour suivre, mon esprit constamment distrait par mes propres préoccupations.

Enfin, la cloche retentit, marquant la fin du cours. Les élèves commencèrent à ranger leurs affaires, prêts à sortir pour le déjeuner. Mais moi, je restai assise, mon esprit encore en proie au doute. C'était maintenant ou jamais.

Je pris une profonde inspiration et me levai, me dirigeant vers le bureau de Maître Eldric. Il rangeait ses notes, son attention entièrement concentrée sur les parchemins devant lui. Je m'arrêtai devant son bureau, sentant une légère nervosité monter en moi.

« Monsieur Eldric ? » appelai-je doucement.

Il leva les yeux, me jetant un regard curieux avant de me sourire. « Aleya, n'est-ce pas ? » demanda-t-il, confirmant mon identité avec bienveillance. « Comment puis-je t'aider ? »

Je déglutis, essayant de formuler ma question de la manière la plus claire possible. « Hier soir, il s'est passé quelque chose... d'étrange. Et je pense que ça pourrait être lié à mon pouvoir, mais je ne sais pas comment l'expliquer. »

Il posa ses notes et se tourna complètement vers moi, son expression devenant plus sérieuse. « Explique-moi ce qui s'est passé. »

Oula. J'ai juste envie de prendre mes jambes à mon cou et de détaler au plus vite tel un lapin face à son prédateur.

Je pris une grande inspiration et commençai à raconter les événements de la veille, en particulier ce moment dans le dortoir où j'avais traversé la pièce sombre sans même allumer la lumière, comme si je pouvais voir parfaitement dans l'obscurité. Je lui décrivis la sensation étrange, cette absence totale de doute, comme si la lumière avait déjà été allumée.

Il m'écouta avec attention, hochant doucement la tête de temps à autre. Une fois que j'eus fini, il resta silencieux pendant un moment, réfléchissant à ce que je venais de lui dire.

« Ce que tu décris, Aleya, est intéressant, » commença-t-il, son ton indiquant qu'il pesait ses mots avec soin. « Il existe plusieurs types de pouvoirs qui peuvent se manifester de cette manière, mais ce qui est particulier ici, c'est la spontanéité et l'aisance avec laquelle tu as traversé cette obscurité. »

Je me penchai un peu en avant, avide d'en savoir plus. « Vous pensez que c'est lié à un type de pouvoir spécifique ? »

Il hocha lentement la tête. « Il y a plusieurs possibilités. Certains utilisateurs de magie possèdent ce que l'on appelle la clairvoyance nocturne, une capacité à percevoir leur environnement même dans l'obscurité totale. Mais ce qui est intéressant dans ton cas, c'est que tu ne semblais pas juste voir dans le noir, mais que tu t'y sentais à l'aise, comme si l'obscurité elle-même faisait partie de toi. »

C'est exactement ce que j'ai ressentie.

Cette dernière phrase m'interpella, car c'est exactement ce que j'avais ressentie. « Comme si elle faisait partie de moi ? Qu'est-ce que cela pourrait signifier ? »

Il hocha lentement la tête, réfléchissant à mes paroles. « Il y a plusieurs possibilités, Aleya. Certains utilisateurs de magie possèdent ce que l'on appelle la clairvoyance nocturne, une capacité à percevoir leur environnement même dans l'obscurité totale. Mais dans ton cas, cela semble être quelque chose de plus... subtil. »

Il marqua une pause, cherchant les mots justes. « Ce qui est intriguant, c'est que tu n'as pas seulement perçu l'obscurité, tu t'y es déplacée avec une aisance naturelle, comme si elle n'était pas une barrière pour toi. Cependant, je pense que ton pouvoir ne concerne pas uniquement l'obscurité. »

Je fronçai les sourcils, essayant de comprendre ce qu'il insinuait. « Qu'est-ce que vous voulez dire ? »

Il m'étudia un instant, une lueur d'étonnement traversant son regard, comme s'il était en train de comprendre quelque chose d'important. Son expression changea subtilement, passant de la curiosité à une sorte de choc maîtrisé. « Aleya, ton expérience pourrait être liée à quelque chose de bien plus grand que la simple perception de l'obscurité. » Il hésita un instant, comme s'il pesait chaque mot avant de continuer. « As-tu déjà entendu parler des Étoiles et des Arcanes de la Lumière ? »

Je me redressai légèrement, surprise qu'il mentionne ce nom. « Oui, vous nous en avez parlé en classe. C'est un pouvoir légendaire, non ? Celui qui a disparu il y a plus de 600 ans. Les Étoiles et les Arcanes de la Lumière étaient capables de manipuler la lumière d'une manière unique, équilibrant les forces de la lumière et de l'obscurité. Mais... c'est censé être juste une légende maintenant, n'est-ce pas ? »

Maître Eldric hocha lentement la tête, son expression sérieuse. « C'est exact, Aleya. Ce pouvoir est censé avoir disparu depuis longtemps, et rares sont ceux qui croient encore en son existence. Mais les légendes ont souvent un fond de vérité. Les Étoiles étaient dites capables de voir et de manipuler la lumière et les ténèbres d'une manière que personne d'autre ne pouvait comprendre. Elles pouvaient illuminer les ombres, révéler ce qui était caché, et même créer de la lumière là où il n'y en avait pas. »

Il marqua une pause, l'air pensif, puis reprit doucement. « Le fait que tu te sois déplacée dans l'obscurité avec une telle aisance, comme si tu n'avais pas besoin de lumière extérieure... Cela pourrait être un signe que ce pouvoir ancien pourrait réapparaître en toi. »

Impossible, je suis bien trop faible pour ce pouvoir.

Je sentis soudainement mon cœur s'emballer. Les Étoiles et les Arcanes de la Lumière étaient plus qu'un simple pouvoir, c'était une légende, un mythe que nous avions étudié comme un conte du passé. « Mais... comment est-ce possible ? Ce pouvoir n'existe plus, personne n'a réussi à le manifester depuis des siècles. »

« Je ne peux pas l'expliquer, Aleya, » répondit-il avec sincérité. « Ce n'est peut-être rien, ou peut-être est-ce le début de quelque chose d'important. Ce qui est certain, c'est que ce que tu as vécu n'est pas anodin. Si ce pouvoir se manifeste en toi, il est encore très jeune, et tu as beaucoup à apprendre pour comprendre ce qu'il signifie vraiment. »

Je demeurai silencieuse, tentant de comprendre et d'assimiler ce qu'il venait de dire.

« Pour l'instant, rien n'est sûr, » reprit-il avec une douceur réconfortante, remarquant mon trouble. « Mais il est essentiel que tu continues d'explorer ce qui s'est passé. Observe ton pouvoir, vois comment il évolue. Et surtout, ne te précipite pas. Ces choses prennent du temps, et la maîtrise de ce genre de pouvoir demande une grande patience et une profonde compréhension de soi. »

Je hochai la tête, reconnaissante de ses conseils et de sa prudence. « Je vais faire attention et appliquer vos conseils. Je vous tiendrai au courant si je découvre quoi que ce soit de nouveau. »

Il me regarda avec un mélange de fierté et de sérieux. « Je compte sur toi, Aleya. Souviens-toi, ce pouvoir, s'il est vraiment celui que nous pensons, est à la fois une bénédiction et une responsabilité. Mais je suis convaincu que tu es capable de l'assumer. »

Non.

Je suis sûre que ce n'est pas ce pouvoir qui ancré en moi.

Cela doit juste être un pouvoir très similaire.

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Recoucouuu ahah !

J'espère que vous allez bien ??

Vous avez aimé ce nouveau chapitre ?

Aparté : pour ceux qui lisent mon autre histoire (Mariage de Feu), je n'arrive plus à publier de chapitres. J'essaye de trouver le problème au plus vite et de publier la suite, qui aurait dû aussi être publié automatiquement hier soir. Ce qu'il faut retenir : j'ai jamais de chance ahaha.

Brefff, je vous dis à très bientôt pour la suite (dimanche) ;)

3000 mots.

Bizzzzz 🤍

Camillaa 🦋

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