Chapitre 34: Alicia.

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Dernier chapitre avant l'épilogue !! 
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Voilà, le grand jour est arrivé. Lorsque je sors de ma tente​, juste avant le lever du soleil, je me sens bien, presque paisible. Je suis étonnée de n'avoir aucune appréhension.

Lorsque Justin vient me parler de notre plan, je l'interrompt avant qu'il n'aille plus loin; c'est à moi d'aller récupérer les clés, je considère ma tache comme une revanche personnelle sur Marcus.

La journée se passe lentement, j'ai hâte d'y être malgré les risques. Ce soir, une page se tournera; peut importe l'issue de la bataille, cette date restera dans les esprits de beaucoup de sorciers.

A vingt deux heures, nous commençons à nous préparer. Je prend un sac, et y met toutes les choses dont nous aurons besoin. Après avoir finit, je me rend discrètement dans la grande tente. Vérifiant les alentours, je me dirige vers un petit coffre en bois, vérouillé. Je sors la clé de ma poche, puis l'ouvre. A l'intérieur, une arme à feu.  Je la prend délicatement, l'observe sous toutes les coutures. Je la soupèse, la passe d'une main à l'autre. J'avoue avoir une certaine satisfaction à avoir cet objet; très peu de sorciers en ont possédé. J'ai la chance de l'avoir grace à Emy, qui a réussi à s'en procurer une un peu avant le début de la rébellion. Nous sommes les deux seules à le savoir, elle m'a fait promettre de ne le dire à personne. Je l'aurais donc avec moi cette nuit.

A minuit pile​, nous partons en direction de Genève. En moins d'une demi heure, nous arrivons. Cinq groupes, cinq directions. Je pars donc seule, après avoir longuement serré Justin dans mes bras. La maison de Marcus se trouve à côté du tribunal, ayant observé des heures durant la carte de Genève, je n'eus aucun mal à me repérer dans les rues. Je marchais le plus vite possible, je sentais mon coeur battre violemment dans ma poitrine. Arrivée devant cette grande maison bourgeoise, ma gorge se serra. Je fis rapidement le tour de la maison, à la recherche d'une entrée potentielle. Je repère à l'arrière une petite porte qui devrait être facile​ à crocheter.

En moins de cinq minutes, la porte s'ouvre avec un grincement discret. Je me mords la lèvre pour m'empêcher de pousser un petit cri de satisfactions. Mon arme à feu en main, j'avançais prudemment. Nous en avons longuement parlé ensemble avant de venir, et nous pensons que la clé se trouvera dans la chambre de Marcus. Je regarde tout d'abord rapidement dans la salle à manger. J'ouvre les pots décoratifs, regarde derrière les meubles, sous le tapis, derrière les tableaux... N'y trouvant rien, je décidais de monter à l'étage. Mon arme en direction de la porte, je l'ouvrait le plus doucement possible. Marcus est dos à moi, dormant profondément. Je balayais la pièce du regard, recherchant des cachettes potentielles.

Après quelques minutes à chercher, je commençais à me demander si nos raisonnements étaient bon; la clé est-elle bien ici, dans la maison de Marcus? Puis d'un coup, je la vit, accrochée au cou de cet être répugnant. J'eus du mal à déglutir tellement ma gorge était serrée. L'arme a quelques centimètres de son crane, je m'approchais de lui. D'une main, je tentais de la défaire. Il poussa un grognement qui accéléra mon rythme cardiaque. J'attendais quelques instants, silencieuse et immobile. D'une main, je n'y arrivais pas. Je posais mon arme sur le lit, puis arrivais enfin à saisir cette clé tant convoitée.

A pas de loup, je me dirigeais vers la sortie. Puis d'un coup, un chat passa et fit tomber une petite table lorsqu'il me vit. Marcus se releva d'un bond, et je crus que j'allais m'évanouir. Puis sans réfléchir, sans aucune hésitation, j'appuyais mon doigt sur la détente et tirais. Une balle en pleine tête, fatale. Les larmes me montèrent aux yeux quand je vis son corps, semblable à un pantin désarticulé, du sang coulant partout sur son lit. J'expirais calmement, puis tournais les talons. Je fus extrêmement surprise lorsque je vis Justin accourir dans les escaliers.

-Tu vas bien? Qu'est ce qui s'est passé? me dit-il précipitemment.

-Tu m'a suivie? demandai-je, incrédule et au bord de l'énervement.

-Ce n'est pas la question.

Je partis en courant vers la prison, je n'ai pas de temps à perdre avec lui. Jamais ne me fera-t-il confiance? Ne lui ai-je jamais prouvé que je pouvais me défendre? Que je n'étais pas une chose fragile?

Arrivée à la prison, je vérifiais les alentours, à la recherche des gardes. Lorsque je vis un vieil homme endormi, je pouffais de rire; s'il se réveillait, ce ne sera pas difficile de le maitriser. Je pris les clés posées sur le bureau, puis le contournant, je me dirigeais vers les cellules. Je perdis tout sourire quand je vis l'horreur qui se déroulait devant moi. Des sorciers à moitié mort de faim, maigre, et tous couvert de bleus. Je m'approchais de la première cellule, où je vis une jeune femme, de quelques années de plus que moi tout au plus. J'ouvrais la porte à l'aide de la clé, puis entrais.

Je caressais son épaule pour la réveiller, murmurai doucement. Lorsqu'elle ouvrit enfin les yeux, elle me regarda avec stupeur, s'éloignant de moi avec le peu de force qui lui restait. Je tentais de la rassurer à l'aide ma voix, lui dire que je venais l'aider. Peu à peu, elle sembla un peu plus rassurée. Je lui dit d'attendre dans le couloir, pendant que je partais à la rencontre des autres prisonniers. Je manquais de vomir quand je voyais l'état de certain, battu presque à mort.

Une heure plus tard, j'avais enfin délivré tout les prisonniers. Comme convenu, je suis donc partis les mettre à l'abris. Malheureusement, à cause de la faiblesse des sorciers, nous allons trop peu vite. Les plus forts aident les plus faibles, les soutenant pour ne pas qu'ils tombent à terre. La jeune femme que j'ai délivré en premier arrive à peine à marcher, la presque totalité de son corps est avachi sur le mien, ce qui m'empêche d'avancer correctement.

Mais quand j'entendis​ un bruit, le tintement des cloches, je su que c'était le bruit de la victoire...

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