Les Aléas de P. Dordyriko - Vie ordinaire...

Paola Dordyriko , jeune collégienne en 3ème, blonde vénitienne aux yeux jaunes et verts, d'origine anglaise et indéterminée – le père ayant abandonné la mère et la fille à la naissance -, vient de se lever.

Elle s'habille. Et descend pour manger un petit quelque chose avant de pendre le bus avant de partir au collège.

Sa mère Daisy, une jolie femme aux cheveux châtains aux yeux bleus, la salua tout en lui déposant un affectueux bisou sur le front.

Là, Paola est heureuse...

Une fois fini, elle monte se brosser les dents et faire sa toilette.

Ensuite, elle redescend, met ses talonnettes chic mais pas trop, et sa veste brune de cuir : Direction le collège.

— À ce soir, Maman ! crie Paola, énergique.

Elle claque la porte et rejoint l'arrêt de bus, en marchant extrêmement vite. Sa manière habituelle de marcher.

Elle arrive en retard à son arrêt de bus, la forçant à se dépêcher pour ne pas manquer ce dernier, courant comme une dégénérée.

Matt, un petit beau gosse aux yeux irrésistibles de sa classe, la dévisage et lève les yeux au ciel, et soupire. Ainsi que Angelica, une grande métisse aux yeux sombres et aux longs et soyeux cheveux noirs, se moque d'elle avec ses deux copines à la Barbie avec ses commentaires sarcastiques.

— Pffff la grognasse va encore nous faire arriver en retard ! Hiii, hiiii.

Paola fait mine de ne plus entendre ce genre de moqueries, elle a l'habitude depuis le temps. Elle serre les dents face à cette demoiselle bling-bling et ses manies « oulalah » ("fin vous voyez parfaitement le genre !)

Paola prend place sur l'un des sièges, loin de toutes ces mauvaises ondes. Elle colle son visage sur la vitre, se perdant dans le courant tumultueux de ses pensées.

C'est la réflexion d'Angelica qui la fit revenir à elle. Paola allait loupé son arrêt pour son collège.

Elle fuit les regards portés sur sa minable petite personne des élèves de sa classe.

Paola intercepte plusieurs bruits de couloirs :

« Tu savais qu'il y avait une meuf qui a déjà embrassé une autre fille, askip, Amir et Matt ont capté ça lors d'une après-midi au parc !

— Ah mais putain, elles ont pas peur, et craignent pas pour leur réputation ! »

Puis, elle rejoint ses amis.

Enfin, ses potes. Grande différence.

Delphine, une petite blonde aux mèches rouges, loin d'être très appréciée par les garçons de 3ème à cause de ses formes, et Georges, petit brun sérieux à lunettes et extrêmement fin, deux personnes simples et réservées.

Des personnes sans histoire.
Qui ne se mouillent pas non plus dans les histoires des autres.

Ils rigolent bien ensemble. Mais leur amitié s'arrête là.

Ronan et Émile, deux grands emmerdeurs de première, s'amusent à saluer à Paola de la manière la plus moqueuse ou hypocrite qui soit ; ou alors, pire, ils tentent de lui faire des balayettes discrètes, toujours dans le but de l'humilier.

Sous les yeux fuyants de Delphine et Georges qui préfèrent faire les sourds. Ou plutôt, les sourds-aveugles-muets.

Une fois en classe, Paola peut se permettre, enfin, de souffler et de relâcher la pression. Hélas, ces deux heures de cours n'étaient qu'un trop court temps de répit avant que le terrible manège ne reprenne.

§§§§§

Driiiiiiiiing ! La sonnerie se fait entendre.

Instinctivement, Paola s'éloigne, se mettant à l'écart, désireuse de se faire oublier des regards indiscrets. Et surtout, désireuse dette loin de ces « camarades » qui passent leur temps à la dévisager, lorsqu'ils ne font pas bien, bien pires.

Là, c'est le matin, elle est encore forte, son sourire est toujours aussi bien encré sur son visage.

Son sourire disparaît immédiatement lorsque Donovan , le pire des pires, un type aux cheveux noirs en bataille, avec une face très allongée pour être polis, apparaît devant ses yeux.

Paola se lève mine de rien... et se faufile entre les murs de l'extérieur.

Il la suit, tenace. La jeune fille continue jusqu'à entrer dans les couloirs d'une aile du collège, sentant sa respiration s'accélérer. Mais, dans ces couloirs oubliés, il n'y a jamais personne...

Hélas, il l'a rattrape, et l'emprisonne de son attention malsaine. Il est rapidement rejoint par ses acolytes, Ronan et Émile.
Ce Donovan est plus grand qu'elle. Il la domine, sans la moindre difficulté, de par sa grandeur et sa carrure imposante face à elle.
Après les paroles obscènes, il n'hésite pas à la plaquer contre le mur.
Ainsi, sur sa lancée, il commence à la toucher, sensuellement.
Oppressant.

— Paola, ma jolie (on sent que cela sonne faux), cela te dirait de reprendre là où l'on s'était arrêté ? lance-t-il, d'une voix suave.

— Le moment où tu as voulu m'abuser et que je t'ai castré ou le moment ou tu m'as éclaté contre le mur ? crache Paola, aussi venimeuse que protectrice d'elle-même.

— Ohhh ne sois pas si vilaine, p'tite fille pauvre des campagnes ! raille Donovan en lui tirant les cheveux, commençant à exercer son pouvoir.

— D'accord... d'accord... j'arrête Donovan... lâche-moi... supplie la pauvre blonde vénitienne.

Il l'a force à s'abaisser, la voulant parfaitement soumise et docile. Histoire d'accentuer sa victimisation.

Elle a peur, terriblement peur. Elle tremble grandement, ses yeux vacillent et brillent, et sa gorge ne cesse de déglutir péniblement.
Elle... Elle... Elle ne veut pas subir de nouveaux coups...

— C'est bien, ma poule... c'est bien... souffle le grand brun, doucement satisfait.

Donovan lui murmure d'autres choses obscènes, fier de lui-même, assurant son allure dominante.
Tout en continuant de la tripoter, passant par la poitrine et les fesses, commençant à passer la main en dessous de ses vêtements ; prêt à lui voler son intimité, ou pourquoi pas la souiller...

Ronan et Émile rient à tous les commentaires que fait leur pote. Ils s'approchaient d'elle, exprimant leur désir de rejoindre leur leader.

Cependant, Paola, complètement terrifiée, est sauvée par le gong. Soit, la sonnerie. Une minute de trop et c'était la fin de tout...

Elle en a assez qu'il frotte son entre-jambe contre ses cuisses.
Elle en a assez de tout ça. Elle désire en finir.

Alors, Paola profite de la sonnerie, provoquant une déconcentration parmi les garçons, et elle le repousse de toute ses forces Donovan, projeté contre le mur. Et, prenant ses jambes à son cou, regardant le sol, elle file à toute vitesse en cours.

— Aaaah, sale peste ! Tu me le paieras. Que je ne te revois plus jamais ! menaça le pire des pires, amer, terriblement colérique.
— Ouuuuuh... Comment elle l'a éjecté, wow ! s'exclame l'un des deux, provoquant l'hilarité de son compagnon.
— Ouuuh ! fit-il, en levant la main, sortant une tête aussi flippant que les méchants dans les films d'horreur.
Prêt à décharger sa colère sur les imprudents qui osaient la décupler.

§§§§§

Encore deux petites heures de répit... Si peu de temps...

Enfin, en ne comptant plus les petites magouilles des trois garçons - chute de trousse, dessiner des organes génitaux masculin sur son cahier, jet de boules de papier, lui envoyer des injures... -, c'était du répit.

Elle en est entièrement habituée, et elle s'y est faite.

Mais le cauchemar ne se termine pas là, il ne fait même que de commencer.

§§§§§

La pause méridienne est un véritable le pire des enfers...

Paola, étant externe, sort de l'enceinte du collège pour déjeuner.

Elle s'installe dans le parc non loin de son établissement scolaire et sort ses deux sandwich poulet-crudités, faits avec amour par sa mère tôt le matin.

Du coin de l'œil, elle aperçoit une forme humaine, à plusieurs reprises dans la journée. Mais, étrangement, cela ne lui provoque aucune peur. Au contraire, elle trouve cette présence réconfortante.

Elle mange tranquillement, lorsqu'un duo de filles qu'elle connaît plus que bien viennent la rejoindre.

Bridget et Eléanor , les plus grosses pétasses que Paola n'ai jamais connu de toute sa misérable vie. Deux pures contrefaçons de Barbie .

Bridget est plus cassante et grande qu'Eléanor.

— Miss Dordyriko, qu'il a l'air bon le sandwich... tu me le donne ? J'ai un petit creux ! demande Bridget, entourant ses bras, faussement affectueuse, inflexible.

Son ton indique qu'il ne consente en aucun cas la réponse « non » .

— Oh, quel nom pourri ! renchérit Eléanor, en gloussant.

Paola a déjà mangé le premier. Mais comme elle veut se montrer forte, elle croque dans le deuxième, les ignorant pleinement.

— Excuse-moi, ce n'est pas envisageable. Je veux pas venir en cours avec la faim, elle répond d'une voix froide.

— Ohhhh ça m'aurait pas pluuuus !! commente Eléanor, la langue de vipère.

— Ah... parce que tu crois que ça intéresse quelqu'un que tu ai faim ? Non. Tu compte pour personne, réplique Bridget, mauvaise, la fixant de ses yeux voraces. Personne, tu m'entends ?

Elle lui prend le sandwich des mains, et fait mine de le porter à ses lèvres. Et, elle le fait tomber par terre. Elle l'écrase avec ses chaussures d'enfant pourri gâté.

— Oh ? Tu as cru que je voulais manger quelque chose venant de toi ? Tu rêves ! Et pis, moi, au moins, je tiens à ma ligne, laisse tomber Bridget, vantarde, avec un ton bien trop cucul.

— Nan mais elle a trop raison, la Besta ! ajoute Eléanor, en secouant stupidement sa petite tête de droite à gauche.

— Mais au moins moi, je me laisse pas dépérir pour avoir la peau sur les os ! réplique Paola, énervée.

Bridget arque le sourcil, et s'approche, perdant toute bienveillance superficielle. Ensuite, elle se déchaîne sur le pauvre corps de Paola, par pur plaisir. Elle lui tape la tête et lui donne un coup de genou dans celle-ci.

Paola reçoit un coup sûrement un peu trop violent, malgré ses protections, et commence à saigner au niveau de la mâchoire...

La pauvre fille retombe dans la boue, salissant ses vêtements. Paola joue encore le rôle du défouloir pour les deux pétasses, totalement impuissante, espérant sortir sans trop de dégâts. Elle en a marre, vraiment marre. Marre de tout, elle a si mal...

Alors qu'elle est au sol, détournant le regard, la jeune blonde vénitienne aperçoit un C inscrit sur le sol, grâce aux jeux d'ombre et de lumière des arbres et du soleil. Cela peut être du hasard, mais pour Paola, ce n'est pas possible. Cela ne lui paraît absolument pas anodin...

§§§§§

Après le pire enfer quotidien, Il est l'heure de retourner en classe.

Paola entend encore ces rumeurs sur le baiser des deux filles dans le parc.

Fabio, un autre blond de la classe, réussit à lui mettre un croche-patte.

Paola s'étale par terre, devant M. Graylf , le professeur d'histoire-géo, fragile et sans autorité. La classe, presque toute entière, éclate de rire.

Il fait la moue mais ne fait rien. Pire. Il détourne le regard, ignorant la scène, visiblement plus intéressé ailleurs.

Amir, un métis aux cheveux noirs très très court la regarde avec désolation, ne sachant que choisir entre la compassion et la dureté.
Ce garçon ne lui a jamais rien fait, il est juste spectateur des tourments de la jeune fille.

Paola aperçoit une nouvelle fois cette ombre au coin de ses yeux, elle lui parait familière mais elle n'arrive toujours pas à y mettre des mots là dessus.

Elle vit aussi, de ses yeux humides et de son visage fermé, une fille de la classe d'en face en train de la fixer. Mais c'est différent là, elle ne se moquait pas, elle regardait attentivement.
Une simple constatation.

Paola, par contre, en a par dessus la tête de cette nouvelle rumeur.

Et elle n'est pas surprise que cela vienne de Fabio, c'est lui la taupe. Il a le petit rôle pour dénicher des scoops et faire propager anonymement les rumeurs.
Grâce à ses services, on peut vite briser une bonne réputation.
Et Fabio n'avait pas accepter que Paola soit meilleure que lui... alors elle n'est pas passée outre. Enfin bref.

Elle le plaque contre le mur. La classe regardant les hostilités avec une attention particulière : « Oh l'autre veut faire l'intéressante encore ! » ; « Pffff elle se croit forte en plus ! » ; « Elle devrait se faire discrète, la meuf ! »

Fabio Zultan , tu veux savoir le fin fond de l'histoire ? Ces filles, c'étaient moi et June. Et ce n'était pas un simple baiser mais un amour sincère, passionnel et réciproque. Chose que tu ne ressentiras peut-être jamais, pourri de l'intérieur comme tu es !

Popopopopopow ! La classe applaudit. Belle lancée.

Enfin, la classe est divisée en deux. Les choqués, continuant leur enfantillage contre Paola et les autres qui n'ont retenu que le clash qu'elle vient de sortir.

— Ahhhh c'est une lesbienne ! s'écrit Donovan, dégoûté. Je comprend pourquoi elle aimait pas ça...

Son moment de gloire fut extrêmement court. Les jugements reviennent vite, trop vite pour elle. Par la plupart.

Pourtant, elle le savait pertinemment : Une révélation = nouvelle source de moqueries.

Paola connaît la chanson, mais ils l'a poussent à bout.

Mais en faisant référence à June, prénom peu commun, un silence pesant s'abat subitement sur l'ensemble de la classe et alentours...

Le cours que Paola déteste le plus. Car M. Graylf ne sait pas captiver son « public », et il ne fait rien pour arranger la zizanie qui perturbe ses cours. Zéro autorité.

Alors, dans ses cours, c'est toujours le bordel ! Même, la guerre !

Même Célian et Clara, les deux intellos de la classe, ne veulent rien remonter à la Direction, comme Delphine et Georges, craintifs des représailles.

Ils voient tout, notent tout, mais ne font rien.

En réalité, Personne ne fait jamais rien, en fait.

Bataille de papier ! Déplacements non-autorisés dans la classe ! Désordre et pagaille !

Sans surprise, c'est à ce moment de la journée que Paola morfle le plus.

Donovan et Bridget, chefs de bandes, se détestent au plus haut point mais bizarrement en cours d'histoire-géo, se sont les meilleurs amis du monde, mettant leur égo surdimensionné respectif de côté.

Donovan, Ronan, Émile, et Bridget, Eléanor, Angelica s'amusent à persécuter Paola par toutes les manières les plus horribles possibles.

Au bout du bout, en larmes, elle finit par sortir du cours, désemparée. Laissant ses affaires, elle fuit les démons qui la poursuivent depuis bien trop longtemps. Rien ne craint. Paole est déjà dépouillée.

Elle se fait oubliée aux yeux des surveillants et s'enfuit du collège en sautant par dessus la grille sans que personne ne remarque quoi que ce soit.

§§§§§

Paola arrive au Bloc, un grand espace bétonné, muré et encadré, avec quelques rampes de skate. Un endroit symbolique ;  c'est l'endroit où elle adorait se rendre avec June, son véritable et unique Amour.
C'est désert, il n'y a jamais personne. Un endroit oublié.
C'est pour, notamment, cette raison qu'elles l'aimaient tant, elles pouvaient être tranquille.

Paola se met dans un coin et pleure, pleure, et pleure encore...
Expulsant toute la tristesse et l'abus qu'elle a accumulé lors de la journée.
Elle pleure toutes les larmes de son corps... Elle voudrait se purger et se vider de toute son eau...
Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?! Suis-je vraiment une traînée ? J'suis vraiment la pire des pires !

Elle allait sortir quelque chose de tranchant, pour se couper les veines, pour lui donner cette impression de soulagement...

Lorsqu'une  voix qu'elle reconnaîtrait entre mille l'interpelle :

— PAOLA DORDYRIKO, LA FILLE LA PLUS BELLE ET LA PLUS DÉSIRÉE DE LA TERRE ENTIÈRE, ET MÊME DE L'UNIVERS ! RANGE MOI ÇA TOUT DE SUITE !

Non... impossible... Paola n'en croit pas ses yeux. Les commissures de ses lèvres se lèvent petit à petit. Elle glousse. Oui, elle glousse, vraiment.

— T'es un marrant toi !

Elle tourne la tête. Et, à sa droite, une lueur de joie transperçant son regard, il y a un garçon de son âge, très très grand par rapport à elle. Il est musclé comme il faut, des cheveux bruns en une coiffure électrique, des yeux bleus presque irréels.

Paola se jette dans son étreinte protectrice.

Il la serre contre elle et lui dépose un affectueux baiser sur le front. Et toutes ses craintes disparaissent, ressentant ce sentiment d'évasion, comme si elle vient de quitter la Terre...

— Ils ont continué... Ils sont devenus encore pire qu'avant... Je ne vais pas survivre Charlie... j'ai tellement peur et tellement mal... se confesse-t-elle, lui exposant sa peine et ses malheurs.

— Je sais Miss Bang-Bang, j'étais là. J'ai tout vu. Et je verrais toujours tout, lui sourit le dénommé Charlie, exposant le summum de la compassion.

Il l'enlace de son étreinte puissante et affectueuse pour la rassurer, pour qu'elle se sente soutenue et aimée.

— Charlie, tu es mon seul véritable ami. Tu es le seul qui me comprend, désormais. Je peux toujours compter sur toi... je t'aime tellement... je ne veux plus jamais te quitter...

— Miss Bang-Bang je t'adore aussi. C'est le but d'un ami, non ? Un ami ne s'amuse pas à faire souffrir ses amis, et passe son temps à les soutenir en cas de problème ! Ou à leur changer les idées en les faisant rire ! Paola, j'étais, je suis, et resterais toujours avec toi ! exclame-t-il, confiant.

— Merci pour tout ce que tu fais pour moi mais je n'en peux plus... je n'ai plus la force de continuer... Mon cœur me dit de rejoindre June. Il n'y avait qu'elle qui me comprenait vraiment ! Il n'y a qu'elle qui m'a aimé bien plus qu'il ne devrait ! (En levant les bras, regardant le ciel, tel une prière ou un appel au secours :) June et Léopold, je veux vous rejoindre... Je n'ai plus goût de vivre cette vie de misère... je veux être délivrer de ce poids... lâche Paola, persuadée, n'ayant plus goût à la vie.

June et Léopold Lovynscero, son petit frère, étaient tous deux décédés dans un accident de voiture en allant à DisneyLand...

Charlie la redirige vers lui, replongeant ses yeux optimistes dans le regard vide de Paola, son sourire confiant ne quittant sous aucun prétexte ses lèvres.

— NON ! PAOLA ! TU M'AS PROMIS D'ÊTRE FORTE ! JE REFUSE QUE TU LAISSES TOUT TOMBER ! Rappelle-toi de tout ce que j'ai fait pour toi... Alors s'il-te-plaît, continue de te battre pour vivre, pour moi, pour nous ! s'écrit Charlie, vivement.

Charlie ne l'a laissera jamais tomber. Jamais. Il n'existe pas plus fidèle compagnon que Charlie, même June ne lui arrivait pas à la cheville.

— Euuuuh... tu... tu parles toute seule ? demande une voix féminine, d'une voix bizarre.

Charlie disparut en un murmure : « Sans toi, je ne suis plus rien. Je ne suis personne, sans toi, Paola... Ne m'oublie jamais, s'il-te-plaît... »

Paola se gratte la tête, gênée, les yeux et le bas de son T-shirt encore humides.

C'est la jeune femme de tout à l'heure. La fille au teint mate, aux cheveux noirs ondulés et soyeux, des yeux marrons traversés par un cercle émeraude, très humble d'apparence. Elle la salut de sa main, et lui fait un grand sourire.

— Salut ! Je m'appelle Déborah, je sais ce que tu vis, et je vais t'aider. Ton cauchemar sera bientôt un mauvais souvenir.

— Tu ne sais pas ce que je vis. Tu ne peux pas comprendre ma douleur, rétorqua Paola, les sourcils foncés, un sourire presque amusé sur son visage. Et pis... comment tu peux me connaître ?

— C'est vrai... je ne peux pas comprendre ta douleur car j'ai toujours été la fille sympa et généreuse, appréciée de tout le monde. Et je ne tolère pas l'injustice. Ce que tu vis est injuste. Et j'en sais bien plus que tu ne veux le croire... continue l'inconnue du nom de Déborah, bienveillante.

— C'est gentil de vouloir m'aider... mais je ne pense pas que cela serve à quelque chose. Je ne pense pas pouvoir sortir de ça, jette Paola en essayant de dissuader la fille qui veut l'aider, mais elle était curieuse. Comment tu peux savoir tant de chose ? Ou peut-être... grâce à qui ? (Un sourire malicieux apparaît sur son visage)

— Je suis la sœur d'Amir Mashara, il me raconte tout. Il me dit chaque jour qu'il aimerait bien t'aider mais il n'ose pas. Pour ne pas paraître con face à ses potes. Il ne veut pas baisser dans leur estime. Ou qu'on lui cherche des noises. Même s'il sait se défendre. Alors, je décide de le faire pour lui. Parce que j'en ai envie. Et que pour que Justice soit rendue. Ils doivent tomber et payer le prix fort pour tout ce qu'ils te font subir depuis des mois...

Paola Dordyriko commence à apprécier la fille qui donne tout pour l'aider, Déborah Mashara, la sœur d'Amir, ce bon garçon.

Elle la sent sincère, par certitude, elle sait qu'elle peut lui faire confiance.

Paola a une soudaine envie de continuer de vivre depuis sa rencontre...

En plus, Paola la trouve plutôt jolie au premier coup d'œil...

Déborah lui prend les mains, yeux dans les yeux.

— Paola Dordyriko, nous réussirons à te sortir de cette galère. Justice te sera rendue. Tous ces gens paieront. Nous parlerons à la Direction, au Directeur, les profs , en sachant que les pions sont mal placés pour gérer ça et surtout ne veulent pas s'en occuper.

Pour ces cons, on contactera la Police et ils seront tous jugés. Tes parents... pardon... je veux dire ta mère sera au courant. Nous te soutiendrons tous. Tu ne seras plus rejetée.

Et ne t'inquiètes pas pour moi, je n'ai pas peur des représailles. Seuls les insouciants oseraient m'attaquer. Bien des gens sont prêts à me défendre contre les merdeux ! Les gens savent que je ne fais rien au hasard, on me fait confiance.

Paola, la Bienveillance finit toujours par payer ! Viens avec moi, je te ferais retrouver le goût de la vie...

Paola relève les yeux, son sourire grandissant, confiante. De toute façon, Charlie serait toujours là pour assurer ses arrières...

Déborah emmène Paola vers la lumière...

~~> Luttons contre le harcèlement ! Ne vous murez pas dans le silence ! Parlez s'en ! Ne laissez pas des gens prendre le dessus sur vous, ils n'en n'ont aucun droit !

Et surtout ne vous mettez pas fin à votre existence, ce n'est jamais la bonne solution. Cela ferait de vous des lâches, comme si vous laissez gagner vos harceleurs. Et vous laisserez une famille, des amis, un entourage, plongés dans une grande tristesse...

Vous n'êtes pas seul ! ;-)

Souriez, montrez votre force, montrez que cela ne vous atteint pas (Même si vous êtes détruits de l'intérieur), cela les embêteront plus qu'autre chose.

Restez positif, tout finit par s'arranger ! Ne jamais perdre espoir !... *smile* <~~

// Donc oui, je l'ai déjà mise dans mon autre recueil mais sa place est mieux ici, je trouve ;) // 

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