chapitre 5

- Donc si je comprends bien, il ne se souvient que de ton nom, s'exclame Leyth à voix basse.

- Oui, c'est carrément étrange. Il est amnésique mais conné mon identité ! Si il n'avait pas été aussi apeuré que moi, y a de bonnes chances pour que je me sois enfuie en courant.

Nous sommes devant la porte du jardin d'hiver. Leyth viens de discuter avec l'ange et il doit aller lui chercher des vêtements pour qu'il puisse se fondre dans la masse.

- Je fait au plus vite, m'intime mon ami.

Il m'embrasse sur la joue puis par en direction des appartements. Je reste quelques secondes sur le pas de la porte en me questionnant sur le pourquoi de ce baisé.

Je retourne dans la salle. Le vent s'est levé. Une brise légère passe par le trou de la verrière, nous caressant le visage avec légèreté. L'ange est désormais assit sur le bord de la table. Je m'assois à côté de lui. Mes jambes pendent dans le vide.

- J'aime bien ton ami, me dit l'ange. Vous formez un très joli couple. Et ne t'inquiètes pas, je ne parlerai pas de... enfin tu vois quand je me suis réveillée.. quand tu m'embrassais.

Quoi ? !

Je crois qu'une mise au point s'impose.

- Leyth et moi se sommes pas en couple ! je m'exclame, voulant rétablir la vérité. Nous sommes juste de bon amis.

- Ah, je pensais que... toi et lui... Enfin.. Je suis désolée, s'excuse-t-il, décontenancé. Mais vous avez l'air si proche !

- C'est simplement car on se côtoie depuis longtemps, j'explique, plus calmement. Au plus loin que je me souviens, j'ai toujours connu Leyth. Ses parents ont dû quitter Choyie suite à l'incendie de leur château par des révolutionnaires. L'incendie coûta la vie au frère du roi. Je crois que c'est aussi pour ça qu'ils sont partis, pas seulement pour être en sécurité loin des révolutionnaires mais aussi loin des souvenirs heureux parti en cendres. Parfois les souvenirs font plus mal que des coups de couteau. Ma mère et celle de Leyth étant amie, elle les a invité à se réfugier ici. Nous n'avions pas de problème de ce type car mon père ayant vue son père se tué à la tâche, il instaura un grade de gouverneur pour s'occuper de la plupart des affaires du royaume. Le gouverneur est élu par le peuple pour une durée de dix ans mais je crois que les affaires de gestion des pouvoirs n'étaient pas notre sujet de base, je me reprends. Donc ma mère a un invité le couple royal de Choyie à se réfugier ici. Je crois qu'elle ne l'a pas seulement fait car elle connaissait la reine, je pense qu'elle l'a fait avant tout pour leur enfant qui venait de naître, Leyth. Cela faisait un an que Enguerran était née et je crois qu'elle ne voulait pas qu'il arrive malheur à cette enfant innocent. Le roi du Vietnam est mort durant le périple en bateau. Je ne connais pas les circonstances de sa mort mais je pense qu'il a été empoisonné. Donc la reine, Hoa, a débarqué seule avec Leyth. Il a grandi ici avec Enguerran, mon frère. Ils ont eu la même éducation et se sont toujours conduis comme des frères. Les différences sont apparus lorsque Leyth avait douze ans. Il ne prenait pas de cours de gestion, comme le faisait mon frère, il a donc demander à apprendre la médecine.

L'ange me regarde d'un air fasciné. J'ai l'impression qu'il boit mes paroles comme du bon vin.

C'est étrange de raconter sa vie à un inconnu, même si dans ce cas il s'agit plutôt de la vie de Leyth, mais je pense que si l'inconnu est un ange déchu à qui on vient de sauver la vie on peut faire une exception.

- Il est donc allé apprendre la médecine en Angleterre, je continue. Sa mère, s'est installé dans une petite maison de campagne en périphérie de Londres. Après toutes ses années d'études, il est devenu le médecin attitré de mon frère. Quand il va voir sa mère, il retourne toujours à l'Institut où il a étudié pour se tenir au courant des avancées .

Leyth frappe à la porte, comme pour ponctuer mon récit. Il porte une petite pile de vêtements dans les bras.

- Tu es un peu plus grand que moi, dit-il à l'ange en lui tendant les affaires. J'espère que tu ne seras pas trop serré. Mais avant d'enfiler les vêtements, il faut que je sois sûr que tes points de sutures ne s'infectent pas. Je vais donc retirer les pansements, regarder puis j'en remettrai un autre, explique-t-il calmement. Tu es d'accord ?

L'ange acquiesce. Leyth enlève le pansement sur la côte. Aucune trace de cicatrice est présente, comme si l'ange n'avais jamais été blessées. Intrigué, mon ami enlève tout les autres pansement mais il n'y a aucune trace plaies présente quelques minutes plus tôt, comme si l'ange n'avais jamais traversé la verrière.

Je croise le regard de Leyth, aussi remplie d'incompréhension que le mien. Nous hochons la tête comme pour nous faire une promesse silencieuse.
Il faut le protéger quoi qu'il en coûte.

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