chapitre 4

Leyth m'a fait sortir de la salle quand les os des ailes se sont détachés pour se fracasser contre le sol, ne laissant que des moignons de chaire vif et je dois avouer que c'était plutôt ragoûtant. Je ne sais pas comment Leyth a fait pour ne pas vomir à la vue de toute cette chaire. Je n'ai pas réussi à vomir mais sentir la bil faire des allers retours le long de ma gorge, n'a pas été une partie de plaisir. Leyth a réussi à amputer les deux moignons du dos de l'ange et à lui recoudre le dos de manière à ce qu'il se tienne là, allongé sur le dos sur la table dans le jardin d'hiver, devant moi.

Leyth m'a fait rentrer le temps de son absence, pour que je garde un œil sur l'ange.

Je dois avouer que nous sommes chanceux. Mon frère a beaucoup de réunions dû à son retour et les domestiques s'affairent dans les autres ailes du château, nous laissant donc tranquille dans le jardin d'hiver.

Leyth est parti chercher du fil pour les points de sutures, de l'alcool à quatre vingt dix et des bandages. Je suis donc seule à surveiller la salle.

L'ange est toujours inconscient. Mais je dois dire qu'il a une beauté presque hypnotique. Attirée presque comme un aimant, je pose ma main au creux de celle de l'ange. Le contact entre nos doigts est aussi doux que lorsque je caressais les plumes. Je pose mon autre main sur son front pour dégager une mèche de cheveux de son visage. Sa peau est froide.

Comment faire pour le réveiller ?

J'examine son visage. Ses lèvres d'un rose si sombre, presque violette, contraste avec son teint aussi pâle que la neige.

Ses lèvres ! Peut-être est-ce comme dans les contes que l'on nous racontai, à meganne et à moi, quand nous étions plus petite. Peut-être faut-il le baisé d'une princesse pour qu'il sorte de son profond sommeil ?

Ah. Je ne sais pas ! Cette idée me paraît tellement stupide et à la fois tellement prévisible. Je ne vais quand même pas embrasser cette inconnu ! Mais il n'y a malheureusement qu'un seul moyen de savoir si cela fonctionne et puis si cela ne fonctionne pas, personne ne saura au courant.

Je prends une grande inspiration.

Mais Charly qu'est-ce que tu fais ! Je me demande à l'instant où je me penche pour rapprocher nos visages.

Je presse mes lèvres contre celles de l'ange. Rien ne se passe. Le baisé est froid. Mais au bout de quelques secondes je sens de la chaleur irradié de ses lèvres puis je les sens bouger.

Je me recule d'un coup effrayé pars ce que je viens de sentir.

- Je crois que ça va trop vite entre nous, plaisante l'ange en se redressant sur ses coudes, comme si il n'avait jamais été inconscient.

Il arbore un sourire narquois. Ses yeux, couleur améthyste, ont une lueur de victoire.

- Tu devrais voir ta tête, reprend-t-il. On dirait que tu viens de voir un fantôme.

Pas un fantôme mais un ange, ai-je envie de répondre mais je suis presque pétrifié de peur. Je ne m'attendais pas à ce que cela fonctionne.
Au bout de quelques secondes,je décide de prendre mon courage a deux mains.

- J'ai crû que tu étais mort, je lâche. J'imagine qu'en fait tu es immortelle.

- Et j'imagine que c'est moi qui, en tombant, ai totalement fracasser la verrière, dit-il en montrant le trou d'un geste de la tête. Je te remercie de m'avoir secourue.

Il passe sa main sur les points de suture présent sur ses côtes puis dans son dos. Je devine à son regard paniqué qu'il ne s'attendait pas à trouver un dos lisse dénué d'ailes.

- Mes... Mes ailes ! s'exclame-t-il, troublé. Où son passé mes ailes ?

Je m'assois sur la chaise à côté de moi puis déclare d'un ton le plus calme possible :

- Elles sont tombés. D'abord tes plumes se sont noircis puis se sont détachés pour finir leur course au sol. Puis une fois dénué de plumes, tes ailes se sont fracassé contre le sol. Leyth, mon ami, qui est aussi médecin, t'a enlever les deux moignons qu'il te restait dans le dos, pour que tu es une apparence normal.

Il a beau avoir l'air d'avoir mon âge, il a l'air aussi perdu qu'un enfant de quatre ans sans ses parents. Je le serais sûrement aussi si je m'étais réveiller sur une table chez des inconnus.

- C'est pour ça que j'ai des fils au niveau des omoplates ?

Je dégluti avant de répondre calmement :

- Oui. Leyth t'as recousu pour que tu cicatrises proprement et rapidement. Tu devrais éviter d'y toucher, si tu veux mon avis. Au faite, comment t'appelles tu ?

- Si tu étais mieux renseigné tu saurais que les anges secondaires n'ont pas de nom; et si, contre toute attente, ils en ont un, quand ils chutent, leurs noms sont effacés des mémoire et perdues pour l'éternité dans le chaos de l'oubli.

- Je dois avouer que je m'attendais à une réponse un peut moins dramatique, j'avoue en essayant de détendre l'atmosphère qui s'était glacé. Donc il nous faudra te trouver un nom. Laisses moi jusqu'à ce soir et j'en trouverai un bien. Sinon moi c'est

- Charly Fitheach, je sais, dit-il avant que je puisse terminer ma phrase. Princesse et seconde héritière du trône de Rabe. À vrai dire c'est la seule chose dont je sois sûr. Ne me demandes pas pourquoi, ni comment je m'en suis souvenu. Je ne le sais pas moi même.

Son regard laisse clairement apercevoir sa peur.

Je suis désemparé. Personne ne m'a jamais préparer à ce genre de situation. Je crois même que personne n'a jamais été préparé à ce genre de situation de toute l'histoire du royaume. Ce retrouver face à face avec un ange, même déchu, n'est pas une activité que nous pratiquons tout les dimanches.

Je ne sais pas quoi faire. Je dois sûrement attendre le retour de Leyth avant de faire quoi que ce soit. J'espère qu'il n'est pas trop loin sur le chemin du retour.

- Sinon tu peux me dire plus globalement où je me trouve ? me demande l'ange.

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