Chapitre 26

Je reste longtemps dans mon bain. Personne ne vient me déranger. Je ne pensais pas que rester seule avec mes pensées me permettrai de me vider la tête. Peut-être que je vais commencer à faire des petites ballades nocturnes comme Leyth.

Je dois avouer avoir bien réfléchi dans cette eau chaude. Je ne sais plus à qui je dois accorder ma confiance. Il va falloir que je trouve la liste des gens dans la confidence. Je me refais le cour de la soirée et essais de chercher tous les signes qui aurez pu me mettre la puce à l'oreille. Je me demande si Alexander était au courant lors de notre conversation. Cette situation me semble surréaliste.

Je passe ma main droite, fripé par l'heure passé dans l'eau, sur ma nuque endolorie. Mon autre main, bandé, pend en dehors de la bassine. Le silence dans lequel je suis baignée me rassure. L'eau est maintenant tiède. J'ai tellement de questions et si peut de réponses.

Je décide de quitté la baignoire. Mon ventre gargouille lorsque j'enfile une robe. Personne n'est là pour m'aider à serrer le corset et je n'ai pas envie de déranger quelqu'un pour ça. Je réussi à nouer les lacets même si il sont plus lâches que d'habitude mais tant mieux mon dos me fera moins mal comme ça.

Je descend les escaliers. Le silence règne dans l'enceinte du château. La première personne que je croise se trouve être le prince de Vocto sortant de la bibliothèque, un recueil sous le bras.

- Bonjours, me dit-il, surpris de me voir. Je devrais vous féliciter mais au vue de notre conversation et de votre réaction je pense que des condoléances sont plus de circonstances !

Sa remarque me fait sourire. Je pense qu'il a bien compris la situation.

- Je dois bien avouer que j'accepte des condoléances avec plaisir. Cependant une question me brûle les lèvres Alexander.

Il m'observe, intrigué. J'ai toute son attention.

- Étiez-vous dans la confidence ?

- Moi !Dans la confidence pour vos fiançailles, lâche-t-il avec un petit rire. Vous plaisantez ? J'ai compris avant hier que quelque chose se tramé mais je ne pensais pas que cela était aussi important. Croyez moi, si j'avais su que votre frère voulait donner votre main à quelqu'un j'aurai proposé ma candidature.

Ses dernière paroles me surprennent. Il le remarque et ajoute :

- Ce n'est pas que je sois éprit de vous, même si vous êtes charmante. C'est simplement que votre petit royaume possède beaucoup d'atouts et lier mon empire et votre île aurait été une excellente opportunité sur le plan géopolitique. Je dois avouer que mon orgueil est touché du fait que votre frère ne m'ait pas proposer, annonce-t-il avec une petite moue.

Une de ces mèches ambrés lui tombe sur les yeux. Le col de sa chemise blanche dépassant de sa veste verte contraste avec son teint bronzé. Le livre qu'il porte a une marbrure verte.

- Vous lisez de la poésie ? Je le questionne afin de changer de sujet de conversation.

- Oui, me répond-t-il gêné. Je dois avouer que cela fait quelques années déjà, que lorsque je viens dans votre royaume, je vous emprunte un recueil de poèmes. Je l'échange à chaque fois avec le livre de l'année prétendante, n'ayez crainte. Je comprendrai parfaitement si vous me demandiez de remettre cet ouvrage à sa place et de m'interdire l'axé à votre bibliothèque, suite aux informations que je viens de vous apprendre.

- Vous pouvez emporter ce livre sans problèmes. Au vue de la pellicule de poussière qu'il y a encore dessus, je doute fortement que quelqu'un d'autre que vous ai l'intention de le lire dans l'année. Mais n'avez vous pas des livres de poésie chez vous ? Je demande étonné.

- Je dois avouer que ça n'est pas ça qui manque au palais. J'en ai plein ma chambre mais je les ai déjà tous lus. Vous possédez des ouvrages extraordinaires, m'annonce-t-il avec de la passion dans la voix. Certain de vos livres sont uniques. C'est pour cela que j' en emporte un à chaque fois. Puis cela me donne aussi une raison de revenir.

Ses joues se teintent de rouge.

- Vous êtes la première personne avec qui je parle de cet passion, m'apprend-t-il comme si cela le mettait mal à l'aise. Puis-je vous demander de garder cette conversation entre nous.

Je ne pensai pas Alexander amoureux de vers mais cela ne me surprend pas tant que cela. Il faut toujours faire attention au apparences et le futur monarque ayant bien compris cette leçons dégage aux premiers abords un aura de force et de puissance, bien loin de l'image d'un jeune homme sensible aux mots.

- Je vous inquiétez pas. Je garde votre secret et vous gardez le mien.

Il me fait un clin d'œil pour confirmer ma proposition. Son regard se pose sur la montre qu'il sort de sa poche.

- Je suis désolé princesse mais il temps que je vous dise au revoir. Ma sœur et mon bateau doivent m'attendre, j'en ai bien peur.

Il prend ma main valide et effleure son dos de ses lèvres.

- À l'année prochaine, m'intime-t-il.

- À l'année prochaine, je lui répond dans un murmure.

Puis il s'en va en direction de l'entrée du château. Ses talons claquent sur le sol en pierre.

- N'oubliez pas de ramener le livre, je lui lance alors qu'il est déjà loin dans le couloir.

- Jamais je n'oublierai, m'annonce-t-il en se retournant et en haussant la voix afin que je l'entende. Jamais !

Puis sa silhouette disparaît, me laissant seule de nouveau.

Je reprend mon chemin jusqu'aux cuisines. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est mais j'ai si faim. Une tartine de confiture me ferait le plus grand bien.

Les cuisines sont presque vides. Normal il est déjà seize heure. Une servante m'apporte ce que je lui demande sans me poser aucune question. C'est ainsi que je me retrouve avec un plateau sur lequel sont disposé une brioche et un pot de confiture de mures. Je décide de prendre ledit plateau et de partir à la recherche d'un lieu calme pour pendre mon petit déjeuné.

Je m'assois sur le sol du jardin d'hiver. Impossible de dire comment j'y suis arrivé mais sans faire attention c'est là où mes jambes m'ont conduites. La chaleur émanant du soleil rend l'endroit agréable. Il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. Je remarque au travers de la verrière que le soleil est déjà bien haut dans le ciel. Je déploie les pends de ma robe autour de moi et pose le plateau au sol. Les dalles en pierres, réchauffé par la chaleur du soleil sont agréables. Le chant d'un oiseau me parvient de l'extérieur. L'instant est doux, réconfortant. C'est peut-être le calme entre deux tempêtes.

Des bruits de pas résonnent dans le couloirs. Je sais exactement à qui sont ses pas. La tempête arrive. À l'instant où la porte s'ouvre, je relève la tête mais ne me retourne pas.

- Bonjour Enguerran.

Mes mots résonnent dans la serre comme le grondement du tonnerre.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top