Chapitre 25
Lorsque je retrouve connaissance, je suis de retour au château. Ma vision met plusieurs secondes avant d'être assez nette pour me permettre de reconnaître la tapisserie de l'infirmerie. De fin rais de lumière traverse les fenêtre m'indiquant que le jour est déjà levé. J'ai un affreux mal de crane. En voulant porter ma main à ma tête je me rend compte qu'un épais bandage recouvre ma plaie.
- Tu es enfin réveillé ! s'exclame une voix à ma gauche.
C'est bien l'une des dernières voix que j'ai envie d'entendre à cet instant. Je tourne la tête et me retrouve face à un Hugo fatigué. De légère cernes viennent colorer son visage d'ordinaire si pale. Je lui lance un regard assassin. À la vue de sa moue dépité, je remarque qu'il a comprit l'information.
- Écoute Charly, je sais que je te doit des excuses...
- Des excuses ! Je le coupe. Tu penses pouvoir décider du cours de ma vie et que je ne dise rien ! Tu veux que ma seule réaction soit de te pardonner, peut-être ?
- Je n'ai jamais dis ça, se défend le général. Je sais que j'aurais dû te mettre au courant avant de l'annoncer au monde entier. C'était l'idée d'Enguerran de ne pas te mettre dans la confiance.
- Tu es conscient que j'avais purement et simplement refusé ta proposition avec politesse. Si j'avais sue que ma réponse ne rentrerait pas dans ta caboche, j'aurais certainement dû te briser quelques os pour que tu comprennes mieux !
Il est choqué. Compliqué de ne pas en faire autant, je suis moi même surprise par la violence de mes propres propos. J'arrive toujours à garder mon sang froid normalement mais il semblerait que la fatigue, douleur et le stress me rendent d'humeurs massacrantes.
Il réfléchi. Je l'observe alors qu'il essai de trouver les mots justes. Il regarde ses pieds comme si il allait trouver la réponse à ses problème sur le talon de sa botte. Puis il relève la tête vers moi et commence doucement.
- Je sais que mon comportement peut sembler totalement égoïste mais crois moi je ne suis pas le seul à être gagnant dans cette histoire.
J'ouvre la bouche pour répliquer mais il reprend en se levant :
- Tu sais quoi Charly ? Détestes moi ! Abhorre moi ! Haïs moi, si tu veux. Cela ne changera rien à l'affection que je te porte.
Sur ces mots, il quitte la pièce me laissant seule avec mes pensées et mes doutes.
J'essaie de me redresser dans mon lit mais mon dos me fait terriblement souffrir. L'impact de ma chute ne m'a pas épargné on dirait bien. Je n'ai pas le temps de réfléchir que la porte s'ouvre. Leyth se tient sur le seuil. Je peut sentir son hésitation à entrer dans la pièce. Après ce qu'il m'a dit hier soir, c'est compréhensible. Puis il prend son courage à deux mains et se rapproche de mon lit. Il s'assoie sur le siège où se trouvai Hugo quelques secondes plus tôt. Je l'observe, me demandant quelles seront ses premières paroles. Inutile de bien le connaître pour comprendre qu'il n'est pas à son aise.
- Shelter va bien, commence-t-il calmement. Le médecin te recommande de te reposer, et je ne peux pas dire le contraire. Tu as mauvaise mine, dit-il avec un sourire bienveillant.
Il s'attend certainement à ce que je lui réponde quelque chose mais je n'ai malheureusement rien à lui dire.
- Écoute, reprend-t-il. comme je te l'ai déjà dit hier, je suis désolé. Je... J'aurais aimé te prévenir mais je n'étais même pas sensé être au courant de ce mariage.
Il se passe les mains sur le visage. Il ne sais vraiment pas quoi dire.
- Je ne sais même pas si je dois t'en vouloir, j'annonce à voix basse. Tu n'es pas à l'origine de tout ce cirque. Mais d'un autre coté, je ne sais plus à qui je dois me fier. Shelter savait-il pour le mariage. ?
- Il ne me semble pas. Je crois que ton frère avait trop peur qu'il s'interpose pour demander ta main lui aussi. Comme si s'était son genre !
C'est vrai que cette idée me fait sourire tellement elle me semble irréaliste. Je pense que l'ange et moi avons scellé un pacte pour prendre soin l'un de l'autre sans même nous concerter. C'est étrange de ce dire que l'on a une confiance aveugle en quelqu'un que l'on connaît à peine.
- Tu as eu beaucoup de chance de ne rien t'être cassé, recommence l'apprenti médecin. Ta chute aurait pu être catastrophique. Tu aurais pu y laisser la vie. Quand Hugo t'a ramené, j'ai d'abord cru que tu étais morte. Je me suis fais un sang d'encre une bonne partie de la nuit.
- Je sais que me réaction peut paraître stupide mais sur le moment c'est la seule chose qui m'est venue à l'esprit.
- Je ne peut pas te blâmer pour tes actions. Je ne me suis jamais retrouvé dans une telle situation. Saches juste que nous étions nombreux à nous faire du soucis pour toi.
Il se lève et je dirige vers le couloir.
- Je te conseille de prendre un bon bain lorsque tu te sentiras assez forte pour retourner à tes appartements.
Sur ce bon conseille, il quitte la pièce me laissant seule de nouveau.
Mon dos à beau me faire souffrir, je décide quand même de quitter l'infirmerie. La douleur nous fait nous sentir vivant, après tout.
Je découvre sous ma couverture que je porte toujours la même robe que la veille. À la voir, comme ça, couverte de saleté et de boue, j'ai bien du mal à me remémorer qu'elle était blanche il n'y a pas si longtemps. Je me met debout. Je pensais que le premier pas serait douloureux mais il semblerait que j'ai légèrement surestimé mes blessures. Je marche facilement. Il faut seulement que rien ne vienne en contacte avec mon dos. Monter les escaliers s'avère plus compliquer que ce que je penser, mais en me tenant à la rampe je surmonte haut la main cette difficulté. Heureusement pour moi, les couloirs sont vides. Je ne suis pas d'humeur très sociable et je doute que cela soit acceptable pour une princesse de se promener dans le château avec une robe dont il manque une manche et dont le corsage est à moitié dénoué.
Un fois arrivé dans ma chambre, une baignoire remplit d'eau chaude m'attend. Je comprend rapidement que Leyth a fais passer son mot à Aglaé. Je dois avouer que je lui en remercie.
Je suis sur le point de retiré ma robe lorsque je me rappelle de quelque chose. Je passe la main à travers mon corset et sens les plumes du bout des doigts. Je les sort de leur cachette afin de les examiner à la lumière du jour. Leurs éclats sont impressionnants. Je n'ai jamais vue une chose pareille. La plume argenté est beaucoup plus grande que celle doré. Malgré leurs ressemblances à du métal, la douceur et la légèreté du matériaux m'informe que sans nul doute se sont bien des plumes. Mais des plumes de quoi ? Je n'en ai pas la moindre idée.
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