chapitre 14
À mon approche, un garde ouvre la porte du bureau du gouverneur. Meganne n'est plus avec moi, elle a pris une direction différentes après avoir descendu les escaliers. Elle a sûrement un cour de français ou de latin.
Le bureau du gouverneur de trouve dans la même pièce que celui du roi. "Si il faut partager le pouvoir, nous nous devons de le partager jusque dans sa plus simple représentation." me disais souvent mon père lorsque j'étais plus jeune. De plus, la salle est tellement grande que même si l'on mettait un troisième poste de travail personne ne serait gêné par la présence des autres.
Le gouverneur Heks est le père de Méganne; et accessoirement un très bon ami de mon père. Au bout de plus de vingt années à partager le pouvoir, mieux valait avoir de bonnes relations.
Le parquet de la pièce résonne à chacun de mes pas. Les murs couvert de cartes ont de quoi faire pâlir de jalousie les navigateurs les plus confirmer. Quand son regard se pose sur moi, le gouverneur pose sa plume dans l'encrier puis se lève comme le protocole l'exige.
- Très chère Charly, je vous attendais, me salut-il.
- Je suis venu dès que votre fille m'a transmis votre demande, dis-je en m'installant sur le fauteuil de l'autre côté du bureau.
Le gouverneur se rassoie. Je n'ai jamais vue son bureau aussi encombré. Des dizaines de feuilles sont empilés aux quatre coins du plateau. Des livres sont posées au sol de part et d'autre du meuble. Il y a de fortes chances qu'il soit débordée.
Contrairement aux conseillers de mon frère, le gouverneur ne porte pas de perruque. En tant que représentant du peuple, il lui est égal de rentrer ou non dans les bonnes grâces du roi.
Le gouverneur prend un parchemin et me le tend. Sa main sombre se confond presque avec l'encre du document.
- Qu'est-ce ? je demande en dépliant le papier.
À la vue du sceau Royal, je me raidie.
- Je voulais vous en toucher deux mots avant de l'envoyer à votre frère. Je ne pense pas que celà est beaucoup d'importance car votre père n'est pas encore là pour donner sa bénédiction et que sans son avis, rien ne se passera. Mais je trouvais préférable de vous en parler.
Je lis la missive, le cœur battant à tout rompre.
- Un accord commercial avec Etrijän ! je lâche incrédule.
Si par malheur cet accord est envoyé le trône d'Islande se rendra compte de notre supercherie. Cela pourrait même avoir des conséquences dramatiques. Et si ce peuple était féru de bataille ? Cela pourrait même déclancher une guerre.
- Votre frère pense que comme vous vous entendez bien avec le Prince Shelter, le roi d'Etrijän acceptera sûrement cette alliance. Je sais très bien ce que vous vous dites. Mais, comme je l'ai précisé précédemment, il manque l'accord de votre père de toute façon. Et comme il a très peu de chance qu'il l'a donne avant le départ du Prince Shelter, cela devrait vous rassurer.
Je lève mon regard du papier pour le regarder droit dans les yeux.
- Je ne vois absolument pas de quoi vous parlez, je nie, d'un ton catégorique.
- Mais rassurer vous, Princesse, je ne révélerait pas que le Prince Shelter, enfin si je peux utiliser le terme de Prince car nous savons tous les deux qu'il ne mérite pas ce titre, ne vient pas plus d'Etrijän que moi.
Cette déclaration me fait l'effet d'une gifle.
- Comment...
Il ne me laisse pas le temps de finir et me répond, d'un ton nonchalant :
- J'ai des yeux partout dans cette ville. Sachez que je suis informé de tout ce qui rentre et sort de ce château et bizarrement personne ne l'a vue entrer. Heureusement que votre frère est aveuglé par sa soif de gloire et ne prête ainsi pas une seconde de son temps au personnel de cette demeure. Mais rassurez vous, je suis un homme d'honneur. Je ne révélerait pas votre petit secret. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas vue de sourires sincères sur votre visage, je ne voudrais pas qu'ils disparaissent.
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