chapitre 13

Jour 17

La mer est calme. Je ne sais pas combien de jours nous reste-t-il. Le capitaine n'a pas l'air inquiet du retard que nous prenons suite à cette absence de vent. Je pense tout le temps à elle. C'est étrange, parfois je crois entendre sa voix lorsque les vagues rencontrent la proue du navire ; mais ce n'est qu'une illusion. Ce matin, un marin est tombé par dessus bord, nous ne l'avons pas retrouvé. Ses compagnons ont jeté le reste de ses affaires dans la mer à leur tour. Ils m'ont expliqué que c'était un rituel. Si la mer prend, il faut lui donner pour qu'elle évite de se servir de nouveau. J'ai trouvé tout cela ingénieux. Serait-elle d'accord avec moi ? Je ne sais pas. J'espère.
Hier soir, c'était la pleine lune. Elle était belle. Je n'ai jamais aussi bien vue les étoiles qu'en mer. Je continue à penser qu'il faudrait installé un poste d'observation sur chaque galion.

Je suis assise sur un fauteuil, le carnet entre les mains. Je n'arrive pas à détacher mes yeux de ces pages noircit par des relevés astronomiques. Le propriétaire de ce carnet était appliqué de toute évidence. Aucun trait qui dépasse, aucune rature. Si cette homme est l'un de mes ancêtres il ne m'a malheureusement pas transmis ce gène.

Shelter dort dans le lit situé de l'autre côté de la pièce. Le mouvement de son torse à chaque respiration m'indique qu'il est toujours en vie. Je suis inquiète. Il m'a avoué ne pas arriver à dormir et pourtant cela fait plus de trois heures qu'il n'a pas bougé d' un cils. J'aurais peut être dû dire à Leyth de mettre moins de valériane dans l'infusion qu'il lui à prescrit. J'espère qu'elle ne l'a pas assommé comme il était arrivé une fois à un garde qui s'était coupé à l'entraînement. Leyth s'était trompé dans les proportions des ingrédients. Au lieu de juste faire passer la douleur, le remède avait fait dormir le garde pendant plus d'une journée. Cette erreur de débutant avant fait prendre conscience à l'apprenti médecin qu'il ne devait pas prendre son travailler à la légère et qu'il pouvait avoir de graves répercussions, même si pour le garde il y eu plus de peur que de mal.

Quelqu'un frappe à la porte. Je lève les yeux et vois Meganne sur le seuil.

- J'ai bien fait de demander à Leyth où tu te cachés sinon je crois bien que je ne t'aurais jamais trouvé. Comment va-t-il ? me demande-t-elle en dirigeant son regard vers l'assoupie.

- Il dort à poings fermés. J'imagine que c'est bon signe. Au moins pendant qu'il dort, il ne souffre pas d'une autre crise, dis-je une moue sur le visage.

- Leyth m'a dit que tu as déserté ton cours de harpe pour tenir compagnie à Shelter. C'est gentil de ta part.

- C'est surtout Leyth qui m'a permis de m'évader de cet horrible cours.

Quand j'étais enfant, la harpe était un moyen de recevoir de l'attention de la part de mes parents qui n'avait d'yeux que pour mon frère qui apprenait à manier l'épée. Mais avec le temps, je me suis lassé. J'ai même appris à monter à cheval, ce qui me servira soit disant à accompagner mon futur mari lors de ses battues royal.

- Si je te cherchait, reprend Meganne d'un ton plus sérieux, c'est car mon père désir te voir. Ne me demande pas de quoi s'agit-il ! Je sais juste que vous risquez d'avoir une longue discussion.

Je me lève et pose le carnet sur le fauteuil. J'espère que personne ne bougera le bout de papier qui me sert de marque page. Meganne est déjà loin dans le couloir lorsque je jette un dernier regard à l'ange endormi avant de quitter la pièce, à contrecœur.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top