4 - Un nouveau départ

Paris, dimanche 3 septembre 2023, 06 h 00.

Francis se gara dans une rue tranquille de Paris, où l'obscurité du petit matin commençait à s'estomper, laissant place à la lumière orangée de l'aube. Il se tourna vers le siège arrière où Carmen s'étirait langoureusement comme un chat, un sourire encore endormi sur le visage.

Bon allez les jeunes, on se réveille ! Annonça Francis d'une voix douce, mais ferme. On est arrivé à Paris. Vu l'heure, l'école est encore fermée. Comme je préfère qu'on évite de passer chez moi, au cas où ça serait surveillé. J'ai appelé une amie qui a un studio pas trop loin de l'académie. On peut y aller, histoire de se reposer un peu en attendant l'ouverture de l'internat.

Carmen, toujours en train de s'étirer, hocha la tête avec enthousiasme.

C'est ok pour moi ! Répondit-elle en étouffant un bâillement, ses yeux brillants d'excitation malgré la fatigue.

Andréas, quant à lui, émergea lentement de son demi-sommeil, se frottant les yeux avant de répondre d'une voix encore ensommeillée.

Ça me va. Confirma-t-il, reconnaissant pour cette pause bienvenue avant de faire face à la réalité de leur nouvelle vie.

POV Andréas.

Le studio de l'amie d'oncle Francis est sympa, petit mais joliment décoré, j'ai cru comprendre qu'elle le loue meublé. Enfin, quoi qu'il en soit, ça me laisse le temps de rassembler mon courage pour mon arrivée à l'école. Carmen est survoltée, mais c'est pas trop mon cas. La menace qui plane au-dessus de moi m'empêche de me réjouir complétement. Carmen et maman sont persuadées qu'il s'agit de Loris... Mais je dois l'avouer, je n'en suis pas certain. C'est cette incertitude qui complique la situation, mon témoignage est bien trop flou et étant incapable de clarifier la situation, la police ne peut pas m'aider. Voilà pourquoi la décision prise a été que je devais me cacher jusqu'à la fin de l'enquête et l'arrestation du coupable. Qu'il s'agisse de Loris ou pas.

Carmen s'approche d'Andréas avec un sourire malicieux.

— Mon ange, Francis nous propose de manger un bout ensuite, on décale. Ça te va ?

Andréas tourne la tête vers elle, avec un air conspirateur.

— Oui bien sûr, mais seulement si c'est toi qui cuisines ! Répliqua Andréas en baissant la voix, comme s'il partageait un secret. Oncle Francis et la cuisine ne font pas bon ménage !

— Je t'ai entendu Andy ! Je te signale que j'ai fait beaucoup de progrès !

Andréas ne put s'empêcher de rire, un éclat joyeux qui résonna dans l'appartement.

— Je pourrais le confirmer que si on n'atterrit pas aux urgences d'ici ce soir, lança-t-il, toujours amusé.

-t-il en bougonnant dans la cuisine.

Un peu plus tard dans la matinée...

Il est enfin l'heure, nous voilà devant un immense portail vert. Carmen appuie sur la sonnette, se retourne et me chuchote à l'oreille d'un air espiègle.

— J'espère qu'il y a des mecs mignons ici, j'ai bien besoin d'un petit encas ! Et qui sait, on t'en trouvera peut-être un à toi aussi ?

Je n'ai pas le temps de lui répondre que le portail s'ouvre, sur une dame de petite taille au regard perçant derrière des lunettes strictes. Sa posture droite et son attitude directe reflètent son autorité incontestée au sein de l'établissement.

— Bonjour, je me présente Odette Straete directrice de l'internat. Vous devez être Melle Velasco et M. Cabell ?

Andréas se redressa, tandis que Carmen hocha la tête en signe de confirmation.

— Oui, c'est nous, répondit Carmen, sa voix trahissant un mélange d'excitation et de nervosité.

Odette Straete sourit légèrement, manifestement satisfaite de cette première rencontre.

— Bienvenue à l'internat de l'académie. Suivez-moi, je vous emmène à vos chambres pour que vous puissiez vous installer. Ensuite, je vous conduirais au bureau du directeur adjoint qui vous communiquera vos emplois du temps ainsi que la liste des manuels à avoir pour vos cours, expliqua-t-elle en faisant un geste de la main vers un couloir décoré de peintures abstraites ultra-bariolés.

Après une visite express des locaux avec la " charmante" Madame Straete, Carmen et moi, nous installons dans nos chambres respectives. Carmen est au quatrième étage et moi au sixième, dans la chambre 615. L'internat dispose de huit étages et, évidemment, ils ne sont pas mixtes. Les quatre premiers sont réservés aux femmes et les quatre suivants aux hommes, au grand désespoir de Carmen. Mais bon, je lui fais confiance, elle trouvera bien une solution à ce petit détail ! lol Après avoir déballé et rangé mes affaires, je m'affale sur mon lit, déroule mes écouteurs de mp3 et me plonge dans ma musique préférée en attendant notre entrevue avec le directeur adjoint. Mon esprit divague au rythme de la musique. (Musique - Creep : louis delort) Ça y est, je suis à l'académie des arts et spectacles de Paris. C'est l'occasion pour moi de réaliser mon plus grand rêve de devenir un grand danseur et chorégraphe. Carmen à raison, c'est un nouveau départ et je dois en profiter à fond !

https://youtu.be/C_Dci9AEjgs

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top