21 - Confidences entre amis
Paris, Vacances de la Toussaint.
POV Andréas.
Les vacances filent à une vitesse folle, comme un tourbillon de moments intenses et inoubliables. Chaque matin, je me réveille avec l'excitation de découvrir ce que Paris a à nous offrir, et chaque soir, je m'endors des étoiles plein les yeux, épuisé, mais heureux. Le premier dimanche du mois, nous ne manquons pas de visites les musées gratuits. Le Louvre nous accueille avec ses trésors cachés et le musée d'Orsay, nous plonge dans un monde de couleurs et de lumière ou chaque tableau raconte une histoire différente. Après ces journées de culture, nous nous permettons des pauses bien méritées dans les parcs parisiens. Le parc des buttes-Chaumont est notre refuge favori. Allongés dans l'herbe, nous profitons du soleil, échangeons des anecdotes et refaisons le monde. Les éclats de rire résonnent sous les arbres, mêlés aux chants des oiseaux et au clapotis des fontaines. Je ne me lasse jamais de ces moments de pure détente, où le temps semble suspendu.
Les promenades le long de la Seine sont un autre de nos plaisirs. Le soir, les quais s'animent de musiciens de rue et d'artiste, créant une ambiance magique. Nous déambulons, admirant les bateaux-mouches illuminés et les ponts historiques qui se dressent majestueusement au-dessus de l'eau.
Parfois, nous nous arrêtons pour acheter une glace ou un Bubble Tea à emporter, nous asseyant sur un banc pour contempler la ville qui s'endort lentement.
La découverte des petits restaurants bon marché fait également partie de notre aventure. Un soir, nous dénichons une petite crêperie dans une ruelle de Montmartre. Cette fois-ci pas de permission de 23 h 00 ! Le patron jovial et accueillant, nous propose des galettes bretonnes généreusement garnies et des crêpes sucrées à tomber par terre. C'est là que Kaline finit par nous expliquer sa rupture avec Melle Marchand.
— C'est compliqué, commença-t-elle, son regard fixé sur la lueur vacillante d'une bougie. J'ai de l'affection pour elle, mais notre relation devait à tout prix rester secrète à cause de l'académie. Elle était terrorisée à l'idée que quelqu'un découvre qu'on était ensemble. Elle craignait tellement de perdre son boulot que ça en devenait insupportable pour elle. Beaucoup trop de pression !
Carmen posa sa main sur son bras, cherchant à capter son regard.
— Et toi dans tout ça ? Ça va ? Demanda-t-elle, inquiète pour elle.
— Je suis triste, avoua-t-elle, mais c'était nécessaire. Clara est vraiment une prof géniale et elle ne mérite pas de foutre en l'air sa carrière à cause de nous. Je l'aime bien, mais je n'étais pas amoureuse. Je savais que cette relation n'aurait pas duré.
Carmen, assise en face d'elle, hocha la tête avec compassion.
— C'est pas évident, mais t'as pris la bonne décision. C'est très mature, fit-elle en lui adressant un sourire réconfortant. Ça montre à quel point tu tiens à elle finalement.
— Carrément d'accord, ajouta Andréas.
POV Andréas.
Nous finîmes de manger en partageant des histoires d'ex, chacun y allant de son anecdote. Je sentis le moment arriver et pris une grande inspiration avant de me lancer.
— Bon, je suppose qu'il est temps pour moi de parler de Loris... Commença-t-il, sentant une légère tension s'installer en lui.
— T'es pas obligé, parle nous d'un autre ex ! Plaisanta-t-elle.
— En fait, ça va être un peu compliqué, dit-il timidement. Tout simplement parce que c'est mon seul ex.
Kaline ouvrit de grands yeux, surprise.
— sérieux ?
Carmen, qui connaissait bien l'histoire, secoua la tête.
— l'unique et pas le meilleur, malheureusement, souffla-t-elle, doucement.
Andréas soupira, cherchant ses mots.
— Loris... A été ma première et unique relation, mais aussi la plus toxique ! Au début, il était passionnant, intense. Mais je n'étais pas prêt à passer l'étape sexe et ça a vite tourné au vinaigre à partir de là ! Notre école , c'était pas comme à l'académie. Tous n'ont pas l'esprit ouvert concernant les relations gays. Et Loris était jaloux, possessif . Il voulait tout contrôler, savoir où j'étais, avec qui...tout.
— Je me souviens de cette période. On ne se voyait pratiquement plus, dit-elle, sa voix teintée de tristesse.
Andréas secoua la tête, pris de remords.
— Oui, je m'excuse encore pour ça. Il détestait que je passe du temps avec toi. Il disait que tu avais une mauvaise influence sur moi, ajouta Andréas en baissant les yeux.
Carmen se redressa, ses yeux étincelants d'indignation.
— Tu n'as pas à t'excuser d'avoir été bouffé psychologiquement par ce type, répliqua-t-elle fermement. Il te voulait sous contrôle et il savait très bien s'y prendre.
— Ok, Andy, du coup, la prochaine relation ne pourra être que meilleure ! Et toi, Carmen, combien d'ex ? Lança-t-elle en changeant de sujet.
Carmen éclata de rire, secouant la tête.
— oh là, là, je ne sais même plus ! Je ne crois pas avoir fait les comptes, avoua-t-elle en riant. J'étais un vrai cœur d'artichaut à Barcelone. Il y a euh ... Théo, Miguel et Paulo, ah, et puis Mathieu le cousin d'Andy, puis Samir... Je ne sais plus c'était avant ou après Javier ?
Andréas leva les yeux au ciel, amusé par son décompte.
— Putain ! On dirait l'annuaire !
Kaline ne put s'empêcher de rire à son tour.
— C'est clair ! Et concernant les futurs ? Andréas, on t'a vu rougir quand j'ai mentionné Maxime, dit-elle en le taquinant.
— Oh, arrête ! Je ne lui ai même pas parlé de la soirée ! Protesta-t-il, un peu étonné de la tournure de la conversation.
— Oui, mais il t'a quand même donné son numéro par Kaline, non ? Insista-t-elle, les yeux pétillants de malice.
Kaline renchérit avec un sourire complice.
— Eh oui ! Il m'avait l'air très intéressé lorsqu'il m'a demandé de te le passer, ajouta-t-elle, visiblement amusée par la situation.
Andréas secoua la tête, gêné par toute cette attention.
— Vous ne me lâcherez jamais avec ça, hein ? Dit-il en soupirant.
Kaline prit un air faussement sérieux.
— Aucune chance !
— Bon alors, tu vas l'appeler ou pas ? Fais-le pour moi, ça m'encouragera pour Amine ! Dit-elle en clignant des yeux d'un air innocent.
Kaline éclata de rire.
— Eh bien, moi aussi, je voudrais bien trouver une petite barmaid ! Ajouta-t-elle en plaisantant.
Nous éclatâmes tous de rire à la blague de Kaline, l'atmosphère s'allégeant soudainement. Kaline s'était rapidement intégrée au duo ultra-fusionnel que Carmen et moi formions, apportant une nouvelle dynamique à notre groupe. Avec le goût du cidre pétillant sur les lèvres, nous continuâmes à profiter de l'instant présent, les rires et les sourires résonnant dans la petite crêperie.
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