Jungkook lui sourit, touché de cette affirmation, et lui caressa le genou pour l'encourager. Son sexe toujours érigé ne réclamait plus qu'une chose : l'attention de son aîné, et ses chairs autour de lui. Taehyung appuya les mains sur l'abdomen de son compagnon afin de trouver une position confortable, et il éleva les hanches tout en attrapant d'un geste délicat la verge de son cadet. Le regard de celui-ci se voila d'une brume de désir, et il se pinça les lèvres quand Taehyung plaça son gland contre son antre. L'auteur prit une longue inspiration, et dès qu'il commença à s'enfoncer sur le membre de son copain, il rouvrit les yeux pour adresser à ce dernier un sourire sincère.

« Putain... ça fait du bien, si tu savais, souffla-t-il dans un ricanement presque soulagé.

— C'est... ouah, c'est incroyable...

— Oh, mais c'est vrai que c'est ta première fois ! »

Jungkook opina d'un air timide mais heureux : oui, il s'agissait de sa première fois, et savoir que la première personne avec qui il couchait était le beau, l'adorable, le prévenant Kim Taehyung, le premier à avoir volé son cœur, le comblait de joie. Comme il se sentait bien dans ses bras !

L'écrivain ne put retenir un violent frémissement quand ses fesses atteignirent le bassin de son cadet. Les voilà liés de la manière la plus intime possible, et sans que les quelques secondes passées à s'empaler sur lui ne lui procurent la moindre douleur. Une simple sensation d'étirement que le plaisir rendait exquise. Les deux garçons avaient planté leur regard dans celui de l'autre, et au constat de ce contact indestructible, celui de cette première fois marquante pour eux deux, un sourire commun naquit sur leurs lèvres.

« Je t'aime, Jeon Jungkook.

— Je t'aime, Kim Taehyung. »

Ce dernier, ému, se pencha pour abandonner un petit baiser sur sa jolie bouche dont il raffolait. Jungkook le lui rendit de façon si tendre qu'il sentit à peine son faible mouvement, et sa langue qui le caressa pour lui réclamer un échange un peu plus poussé. Taehyung néanmoins s'écarta pour lui embrasser les joues, le front, la mâchoire, et Jungkook laissa échapper un gloussement.

« Hyung, qu'est-ce que tu fais ?

— Je sais pas, j'ai envie de te faire des bisous partout.

— T'es bête, rit-il.

— Tu me rends bête.

— Ça va, pas trop mal ?

— Ça va. J'attends un peu pour être bien habitué, histoire de pas avoir le moindre bobo, et ensuite ce sera parfait.

— T'as pas mal du tout, hein ?

— Nope, tout va bien, mon Kookie, du calme. »

Il lui cajola le torse dans des gestes suaves qui réconfortèrent Jungkook et apaisèrent ses craintes. En effet, aucune trace de douleur sur son visage, et il sentait au-dessus de lui son corps détendu, loin des crispations du pauvre écrivain quand, quelques jours plus tôt, il avait essayé de s'enfoncer sur son sexe avec une préparation quasi inexistante.

Leur petit instant d'affection chaste se poursuivit quand Taehyung revint à la charge pour un bisou esquimau. Il frotta le bout de son nez contre celui de Jungkook, puis il posa la joue contre la sienne en lui effleurant l'épiderme pendant que son compagnon passait le bras dans son dos pour le lui caresser de sorte à lui tirer des frissons de bien-être. Ils échangèrent quelques baisers supplémentaires, ressentirent tout l'être de l'autre contre le leur, puis Taehyung se redressa, les mains sur les pectoraux développés de Jungkook – il adorait ses muscles si durs !

Il osa un premier mouvement du bassin, remontant sur le sexe de son copain avant de s'empaler de nouveau dessus. Chacun retint de justesse un gémissement. Il réitéra le geste, ondula des hanches à la recherche de sa prostate, les yeux clos et la bouche entrouverte, tandis que Jungkook, une main sur sa cuisse, admirait son corps en train de remuer sur le sien.

Tous les sens en alerte, le libraire jurerait que chaque respiration lui demandait de plus en plus d'efforts. Jamais il n'avait connu une telle déferlante de luxure : sentir des parois chaudes et accueillantes s'élargir pour lui, l'envelopper avec tant d'amour, c'était fabuleux ! Sans s'en apercevoir, il serrait de plus en plus fort la jambe de son copain entre ses doigts qui se crispaient en même temps que le reste de ses muscles, alors que le plaisir grimpait de façon violente mais diffuse dans tout son être. Il s'emparait de chaque fibre de son être, et Jungkook ferma les yeux quand Taehyung accentua ses mouvements, ses allées et venues stimulant de la meilleure des manières les nerfs sensibles de la verge de son cadet.

De discrets soupirs lui échappèrent, qui ravirent l'aîné. Ce dernier frissonnait d'impatience autant que de volupté, pressé de trouver ce point en lui qui le comblerait, et alors qu'il poursuivait ses déhanchements furieux, savourant la sensation de la peau du sexe de Jungkook en contact direct avec ses tissus constellés de nerfs, tout à coup ses cuisses le brûlèrent.

« Non, non, gémit-il en ralentissant l'allure. Ah...

— H-Hyung, ça va ? s'inquiéta Jungkook en rouvrant les paupières.

— Mes jambes... je tétanise...

— Allonge-toi, on échange nos positions. »

L'ordre n'admettait aucun refus, prononcé de façon douce mais ferme. Taehyung, qui avait besoin de cet orgasme plus que de quoi que ce soit d'autre, acquiesça sans hésiter et se retira dans une grimace d'inconfort avant de s'allonger sur le dos à côté de Jungkook qui se redressait – et mon dieu, ses muscles en mouvement, quelle beauté !

Les jambes écartées, Taehyung invitait sans un mot son bien-aimé à prendre place entre pour reprendre leur incroyable moment où ils l'avaient interrompu, mais quelque chose parut déranger Jungkook pour trouver une position correcte. L'écrivain fut tout à coup traversé par un éclair de lucidité quand il remarqua son bras plâtré.

« Attends, Jungkook, non... ton bras, ça va pas être agréable.

— Je m'en fous, j'ai trop envie de toi, répliqua Jungkook qui avait déjà baissé le regard sur leurs deux intimités qu'il espérait de nouveau lier.

— Si ma jambe bouge, je risque de heurter ta blessure, lui opposa Taehyung.

— Hyung, stop, je veux juste penser à nous.

— J'ai une solution ! »

Soulagé d'avoir trouvé une idée si vite, Taehyung tourna le buste pour attraper un épais coussin un peu plus loin. Il le plaça sous ses hanches afin de surélever son bassin à la hauteur parfaite, et plutôt que de garder les genoux levés, il les étendit sur le matelas. Jungkook, après un acquiescement et un sourire, posa sa main blessée sur la cuisse de son copain tandis qu'il s'enfonçait de nouveau en lui.

« Hum... ah, Kookie...

— C'est tellement bon d'être en toi, » gémit à son tour Jungkook.

Il resta immobile de longues secondes, désireux de profiter de cette étroitesse chaude qui le comprimait sans trop d'insistance, juste ce qu'il fallait pour le rendre fou de plaisir.

Il effectua une première poussée pendant laquelle ils ne se lâchèrent pas du regard, puis il enchaîna sans tarder, devenu accro à ces sensations qu'il découvrait à peine. Le corps de Taehyung se balançait au rythme qu'il lui imposait, et la vulgarité primaire de cet acte charnel lui embruma l'esprit. Il s'aperçut qu'il adorait prendre les devants de cette façon, il adorait faire l'amour à son compagnon, l'observer se tortiller et soupirer sous lui, figé et impuissant, seulement capable de subir ses délicieux assauts dans son intimité.

Taehyung jurerait se trouver au paradis. Impossible de détacher son regard du jeune homme aux muscles dessinés qui claquait son bassin contre ses fesses de façon maladroite mais attendrissante – et si divinement bonne ! De petites décharges électriques faisaient trembler tantôt ses jambes, tantôt ses hanches, et il s'accrochait aux draps dans l'espoir vain de contenir ces mouvements convulsifs.

Puis un cri lui échappa et tout son être se crispa quand Jungkook heurta sa prostate de plein fouet.

« Comme ça, Jungkook, recommence ! »

Excité par sa réaction si violente, le libraire tenta de reproduire son mouvement, sans succès néanmoins. Il fallut d'interminables secondes que Taehyung passa à gémir de désespoir avant qu'enfin il ne trouve de nouveau ce point si sensible chez lui. L'écrivain le lui signala aussitôt, le suppliant de réitérer son geste.

« Kook, c'est trop bon, pitié, pitié, continue ! »

Impressionné de découvrir à quel point son copain était devenu dépendant, Jungkook tenta de le rassurer en lui caressant la cuisse tandis qu'il poursuivait ses assauts. Le geste pour l'apaiser ne fonctionna pas, en revanche il réussit à garder l'angle parfait, et Taehyung le lui fit savoir dans d'interminables gémissements.

Émerveillé par ce plaisir qu'il parvenait à lui donner, Jungkook avait fixé son regard brumeux sur lui. Il sentait son orgasme poindre au creux de son ventre, il ne le retiendrait plus très longtemps. Chaque fois qu'il heurtait la boule de nerfs de son aîné, il devait essuyer une contraction involontaire de son corps qui comprimait son sexe en lui, ce qui lui procurait une sensation à la fois douloureuse et délicieuse – une sensation qui ne tarderait pas à l'amener à sa fin.

Les coups devinrent plus rudes, plus brutaux. Pour cela, Jungkook se pencha sur son copain, une main appuyée près de son visage, et il agita de manière furieuse son bassin. Il frappait de façon aléatoire mais régulière la prostate de Taehyung, qui s'enfonçait dans les abîmes de la luxure en l'entraînant à sa suite.

« Hyung... je ne vais plus tarder...

— Non, attends, j'y suis presque... attends ! »

Taehyung brûlait d'envie de jouir sous les coups de son bien-aimé, sans se toucher. Or, il lui fallait encore quelques instants. Jungkook ferma les paupières en serrant la mâchoire, se concentrant autant que possible pour se retenir d'éjaculer tout de suite. Il ignorait lui-même d'où il tenait son self-control, dévoré par les flammes du plaisir. Le corps bouillant de Taehyung contre lui, autour de lui, sa voix magnifique, ses gémissements emplis de luxure... bon sang, comment résister ?

Les muscles de l'auteur se contractèrent, proche de la jouissance. Les sourcils froncés, les yeux clos, les lèvres entrouvertes pour laisser passer ses halètements, il profitait des ultimes poussées de son compagnon dans son antre. Il se concentra sur chaque sensation que ces claquements lui apportaient : le frottement contre ses parois, la légère humidité du sexe de Jungkook du fait de son liquide pré-éjaculatoire, sa chaleur, et son gland qui jouait à presser sa prostate de façon si savoureusement cruelle !

Quelque chose d'inconnu s'épanouit en lui, quelque chose de bien plus imposant que tous les orgasmes qu'il avait vécus jusqu'à présent... un orgasme qui n'affolait pas seulement ses sens, mais aussi son cœur.

Alors que Jungkook se retenait de son mieux pour offrir quelques coups de bassin supplémentaires à son copain, ce dernier atteignit le septième ciel dans un soupir qui tirait presque sur le râle, la respiration soudain coupée. Tout son corps se mit à trembler et ses parois se resserrèrent de manière spasmodique, entraînant la jouissance de son cadet qui s'immobilisa au plus profond de lui, aspergeant son antre de quelques traînées chaudes qui comblèrent Taehyung – comme il aimait ça, comme il aimait pouvoir faire l'amour avec Jungkook sans protection !

Le libraire, le souffle haché, se retira en douceur une fois satisfait, ce qui arracha néanmoins à son compagnon un geignement. Taehyung planta un regard presque triste dans le sien.

« Kookie, reste, le supplia-t-il sans réfléchir.

— T'as cru que j'allais partir ? plaisanta son cadet qui songea qu'il avait mal tourné sa question.

— Je... je sais pas. »

Devant son air tout à coup perdu, Jungkook fronça les sourcils, désormais peu enclin à rire.

« Hyung, ça va ?

— Ils partaient toujours... après m'avoir baisé, se souvint l'écrivain qui comprenait peu à peu cette demande qui lui avait échappé comme un réflexe.

— Mais moi je t'ai pas baisé, lui rappela Jungkook en s'allongeant à ses côtés. Je t'ai fait l'amour, t'as déjà oublié ? »

Taehyung parcourut son corps de ses yeux de biche qu'il remonta finalement dans les siens... et sans un mot, il s'avança pour enlacer Jungkook, qui passa pour sa part un bras autour de sa taille.

« Je t'aime, hyung, affirma-t-il. Et si un jour je pars, je t'amène avec moi.

— Moi aussi je t'aime. »