Chapitre 8 : Le Retour du Fils
Les djinns les avaient déposés jusqu'au camp à dos de monture. Désormais, plus rien ne pourrait repousser l'échéance et l'heure des adieux était venu pour le prince et la princesse, qui intérieurement avaient craint ce moment.
Leur royaume les attendaient et rien ne laissait présager d'une future rencontre.
De celle-ci était née un amour mutuel, sincère et unique qu'il leur était interdit à cause d'une querelle opposant leur ancêtres. Wâsil se sentait une nouvelle fois pris au piège par son destin.
Les yeux de la princesse animés d'étincelles croisérent les siens une dernière fois avant de s'abandonner. La route était longue jusqu'à Shawarabad et elle allait l'être encore plus tant son cœur était lourd à porter.
Finalement, après plusieurs heures éprouvantes sous le soleil, il pouvait voir les remparts blancs de Shawarabad et leur vision n'était pas réjouissante tant il s'inquiétait pour sa mère.
Wâsil se présenta devant son père, la boule au ventre. Ce dernier le fixait en silence, la mine contrarié et les deux poings serrés.
— Ou est la princesse ? questionna le Sultan sans aucune considération pour le retour de son fils.
— En sécurité à Ishtolah. répondit sèchement le prince.
— Tu m'a désobéi maudit effronté ! dit courroucé, le Sultan malfaisant.
— Vous avez essayé de faire assassiné la princesse n'est-ce pas, père ? lança le prince d'un regard accusateur.
— Toujours aussi perspicace. En revanche, cela ne sauvera pas ta mère j'en ai bien peur ! Garde ! Capturez la sultane immédiatement ! ordonna t-il, d'un geste menaçant.
— Je ne vous laisserez pas faire ! s'exclama Wâsil avant de s'élancer en direction des appartement de sa mère, laissant derrière lui les terribles hurlements de son géniteur.
Il repoussa les gardes sur son passage et couru à plein poumon pour parvenir à la rejoindre. Une fois arrivé avec fracas, il la prit avec lui et cette dernière le suivit sans posait de question, comme prête pour ce moment. La voix enragé du Sultan résonnait dans le palais, poursuivant Wâsil et sa mère sans relâche.
Mais bien que les événements n'étaient pas en leur faveur, Wâsil sentait son cœur enveloppait par la confiance et la quiétude, il était sûr de pouvoir s'échapper.
Il allait atteindre sa jument quant il fut finalement arrêté par plusieurs rangés de soldat : c'était ses hommes, les guerriers qu'il avait lui même formé et qui cette fois-ci pointé leur sabre vers lui.
— Halte mon prince ! somma l'un d'eux. Wâsil resta silencieux et immobile. Vous savez quel sont nos ordres.
Il les connaissaient parfaitement et si cela devait être sa fin, alors il l'accepta. Il échangea un tendre regard avec sa mère, qui comprit ce qu'il s'apprêtait à faire.
Le prince degaina son fidèle sabre et passa doucement ses doigts sur sa lame affûté avant de le planter dans la terre et d'y poser ses mains.
— Merci, mes chers frères d'avoir suivi mes ordres et supporter mon caractère. Je vous demande pardon à chacun si j'ai pu vous nuire ou vous offensez durant toute ses années. Je ne vous demanderez pas de trahir votre Roi. déclara t-il avant de s'apprêter à poser un genoux à terre.
— Cessez immediament mon Roi ! somma de nouveau la voix du guerrier. Wâsil interrompit son mouvement et pu constater que le long des joues de ses hommes coulait des rivières de larme. Nous le savions mon Roi, nous savions que vous donneriez votre vie sans vous battre, mais vous nous avez encore laisser sans mot lorsque vous vous apprêtiez à vous agenouillez devant des miséreux comme nous. Jamais nous ne pourrons lever nos sabres contre vous ! Nous le jurons devant le Seigneur des mondes ! Vous êtes notre Roi ! dirent t-il à l'unisson avant de jeter leur sabre et poser un genou à terre.
"Nous jurons, nous jurons, nous jurons"
Le prince était fière de ses hommes et l'espoir naquit en lui.
— Mes frères ! Venez avec moi.
— Mon Roi partez devant ! Nous allons contenir les gardes à votre poursuite et si Dieu le voudra, alors nous vous rejoindrons à Ishtolah.
Wâsil accepta à contrecœur et prit sa mère avec lui pour chevaucher vers le royaume de sa chère et tendre Asma.
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