Ils avaient enterré les morts et effectuaient la prière mortuaire. Les hommes côte à côte, unis par le même sentiment de souffrance et de fraternité. Asma ressentait cela comme un paradoxe : le conflit des deux royaumes causé la mort, mais cette même mort pouvait aussi réunir les peuples à travers la peine et la tristesse.

Leur mission diplomatique avait reprit son cours et leurs cœurs avaient acquis suffisamment de patience pour avancer.

Depuis leur première rencontre, Asma n'avait jamais réellement regarder le prince. Cependant elle ne pouvait faire mentir son cœur, un certain lien s'était forgé de lui-même. Un lien qui uni les cœurs et les âmes, car dans les paroles du prince elle pouvait se retrouver et la vaillance dont il avait fait preuve pour la protéger ne l'avait pas laisser indifférente.

Elle se retrouver parfois désemparé en croisant son regard profond et noble, détournant vite le sien. Son charisme était indéniable et Asma aimait particulièrement marcher à ses côtés durant les rares fois où cela était possible.

Les jours et les nuits se succédèrent pour les mener à l'ultime journée avant leur séparation.

Le cœur de la jeune princesse se tordait de peine à mesure que les minutes passèrent. Elle voulait encore voir le prince, restait avec lui.

Mais alors qu'ils menaient leur préparatifs pour le départ, une tempête de sable les prient au dépourvu. Elle n'aurait pas du pas se manifester durant ce mois.

Cet événement terrible et exceptionnelle créa la panique et le désespoir dans les deux camps et il fut difficile au prince et à la princesse de  ramener la raison.

La tempête était dur et granuleuse, emportant le camps avec elle dans un déchirement de voix appelant à l'aide et priant leur Seigneur de les sauver.

Asma et Wâsil s'étaient perdu de vue, s'appelant désespérément. C'est alors qu'Asma vu une scène sans pareil : de grands cavaliers aux ensembles sombre et aux yeux rouge assis sur des chevaux noirs imposant entrain de galoper sur le souffle de la tempête.

L'un après l'autre, ils emportèrent les hommes et les femmes et alors qu'un cavalier s'approchait d'elle, Wâsil surgit avec férocité et parvint à faire tomber l'être sombre.

Il se releva et se dressa de toute sa longueur devant eux. Asma était terrifié et se cacha derrière Wâsil qui brandissait son sabre vers cet être au demeurant invincible.

Sa tunique s'embrasa d'une lueur noire et orange et la princesse comprit aussitôt qu'ils avaient affaire à une tribu de Djinn.