Chapitre 2 : Le Visage de l'Hoori
La princesse Asma avait pour habitude d'effectuer Fajr, la prière du matin marqué par l'aube et ainsi pouvoir observer l'astre solaire baignait progressivement de lumière le royaume.
Sa mère avait initié ses cinq filles à la religion et voulait en faire des modèles parmi les musulmanes. Asma était la plus jeune de sa fratrie, âgé de dix-huit ans, elle était la femme la plus populaire d'Ishtola. La simple évocation de sa beauté suffisait à déclencher les passions à tel point que le peuple l'avait gratifié du titre de Hoori : un nom donné au femme qui peuple le paradis et dont la beauté n'a aucun égal sur terre.
Aucun homme hormis son père n'avait eu l'honneur de voir son visage, tant Asma dans sa pudeur préféré la protection de son ample voile blanc et or.
Sa beauté n'avait d'égale que sa bonté et elle avait développé un talent sans précédent pour la couture. Grâce à cet atout elle passait bon nombre de ses journées à coudre des vêtements pour qu'il soit distribué aux nécessiteux du royaume.
Le sultan d'Ishtola aimait ses cinq enfants mais il ne pouvait nier l'amour spécial qu'il accordait à sa petite dernière. Elle était sa favorite, car sa nature était simple elle ne venait le voir que par pur plaisir tout en prenant tendrement soin de lui au contraire de ses aînés qui ne lui rendait visite au palais que par intérêt.
Leur mère était décédé il y'a quelques années et depuis leur père avait entreprit de marié ses filles avant que la mort ne l'emporte lui aussi. Il ne restait plus qu'Asma mais il n'arrivait tout simplement pas à imaginer sa vie sans son dernier enfant.
Aucun prétendants d'Ishtolah ou des royaumes extérieurs n'étaient à la hauteur pour le Sultan. Quant à Asma, elle attendait qu'il fasse un choix : la décision de son père serait la sienne.
Les conflits avec Shawarabad occupaient le plus clair du temps le Sultan. Elle se demandait parfois comment une telle situation avait pu se produire : deux royaumes de la même religion, de la même communauté, du même désert et qui pourtant se haïssent depuis des siècles.
Secrètement elle priait Dieu pour que cela cesse, pour que la paix soit instauré et que les deux royaumes ne deviennent qu'un. Mais son père cherchait à tout prix à détruire ou alors éloigner Shawarabad à jamais.
Une infanterie était revenu de sa collecte dans le désert et vint faire leur rapport au Sultan tandis qu'Asma était à ses côtés.
Chaque mois, une terrible tempête de sable frappe le territoire des deux royaumes et empêche toute invasion et toute collecte. Le désert aussi surnommé l'océan d'or, a englouti une infinité de richesse et chaque mois : Shawarabad et Ishtolah profite du peu de temps sans tempête pour creuser et dénicher les trésors dans le but de les vendre aux royaumes extérieurs. C'est de cette manière qu'il y'a souvent des échauffourées et des morts dans les deux camps.
Mais cette fois-ci rien, le chef de l'infanterie s'agenouilla et révéla que le prince de Shawarabad en personne, les avaient épargnés.
- Vous me faites honte ! s'écria le Sultan rouge de colère mais heureusement pour ses hommes Asma se chargea de l'apaiser.
- Ô mon père, ils ont combattus autant qu'ils avaient de force. Ils sont revenu en vie et nous devrions nous réjouir pour leur famille. lui dit la princesse de sa voix délicate et fine.
- Tu es sage et bienveillante ma fille ! Tu ferais une excellente sultane et ses hommes auront droit à mon pardon grâce à toi. félicita t-il avec tendresse. Les soldats remercièrent la princesse d'une révérence et s'en allèrent.
Le Sultan était inquiet, une nouvelle tempête de sable approchait et le mois prochain était celui du ramadan et le début du jeune.
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