Chapitre 26


Takemichi reste interdit devant le corps effondrer du policier. Une grosse tâche sanglante continue de s'étendre dans son dos, suite à sa blessure par balle. Ses yeux ternissent peu à peu et un filet de sang s'écoule de sa bouche entre ouverte.

Takemichi s'écroule, des larmes de désespoir dévalant ses joues.

« Non... Ce n'était pas censé se passé ainsi... Pourquoi ? Est-ce la fin ? Je ne pourrais plus rien faire ?»

Son seul moyen de sauvé tout le monde venait de s'éteindre.

Hina est morte.

(T/P) est morte.

Akkun est mort.

Naoto est mort.

Draken et Baji, dans le couloir de la mort.

Mikey a disparu.

Cette chronologie est peut-être la pire qu'il ait vécu.

- « Pourquoi... POURQUOI T'AS FAIS CA, PUTAIN ? » Finit-il par s'énervé le voyageur temporelle en empoignant le col de chemise de Rindo, faisant grogner ce dernier.

- « OI ! Takemichi, calme-toi ! »

- « A quoi tu joues, Takemichou?! »

- « Lâche-le ! »

Takemichi n'écoute personne, la folie l'emporte sur la raison. De toute manière, il n'a plus aucune raison de rester rationnel. Peu importe la suite. Tout est fini.

Il s'apprête à lancer un coup de poing à l'homme aux cheveux violet bleu. Cependant leur force et leur expérience de combat sont des opposés polaires.

Rindo n'a aucune difficulté à contrer le coup, en attrapant le poignet du noiraud d'une prise ferme, il arrive à plaquer Takemichi face contre terre.

Le bras tordu, un genou dans le dos le maintenant au sol, Takemichi continu de gigoter tout en marmonnant sans cesse les même mots inaudible à l'ouïe d'autrui, a part Rindo.

- « Ils sont morts. Tout est fini. C'est fichu. Ils sont morts... »

Selon les circonstances et le poids de ses mots, le jeune Haitani commençait à croire les suppositions de Kisaki.

Dans la tête de Rindo, Takemichi était un traître...

La libération du clan.

La désertion du Toman.

Rien n'est allé comme prévu.

Et si Takemichi était en relation avec la police, dans le dos de son adjoint.

Il est peut-être la cause réelle de ce désastre.

Son esprit obscurcie par son désir de vengeance, Rindo pointe le bout de son arme à l'arrière du crâne de Takemichi, qui arrête aussitôt de bouger en sentant le cylindre métallique à travers son cuir chevelu.

- « C'est de ta faute... N'est-ce pas ? »

« Ma faute ? »

- « Tu es la raison de ce fiasco, je me trompe ? » Rajoute Rindo. « RÉPOND-MOI, PUTAIN ! » Serrant plus fort son bras, à deux doigts de le disloqué.

« Aie ! De quoi il parle ? C'est de sa faute à LUI. »

- « Rindo fait pas le con, relâche-le. » Tente de calmer Kazutora.

- « Tu as bien vu sa réaction quand j'ai buté le flic ? Il le connaissait ! »

- « Evidemment, ce flic, Tachibana Naoto, est le petit frère de Tachibana Hinata, la fiancée de Takemichi. » Répond Kazumi.

- « Fiancée ? » Rit sombrement Rindo. « La même qu'il a fait exécuter avec son meilleur ami kamikaze ? Laisse-moi rire ! Ce mec n'est juste pas digne de confiance. Je ne vois même pas pourquoi on t'a sauvé, crevard. Ou même pourquoi, elle mettait autant d'espoir en toi... » Fini-t-il en s'adressant à l'homme sous sa prise, d'un ton bas et lacé de tristesse.

Cependant il se reprend vite et déclenche la sécurité de son arme.

- « STOP ! » Hurle Chifuyu en maintenant une Kazumi à bout de nerd.

- « Rindo ne fait pas ça ! » Kazutora essai d'éloigner Rindo de sa cible.

- « Laisse-le faire... Il n'y plus aucun but de toute manière... » Répond faiblement Takemichi. « Ils sont tous morts. Tous nos amis... Ainsi que la seule personne qui me permettait de les ramener.»

- « Que... Que veux-tu dire Takemichou ? » Tremble Chifuyu.

- « De quoi tu parles ? »

- « Ce n'est pas la première fois qu'Hinata, (T/P) et Akkun meurt... Cela s'est déjà produit. »

Takemichi n'ayant plus rien à perdre, raconte tout ce qu'il sait. Sa mort imminente et son premier voyage dans le temps, sa relation avec Naoto, les différentes chronologies, les morts, ainsi que les conséquences de chaque voyage.

A la fin du récit, tous reste sous silence.

Son histoire est tellement folle.

Tellement improbable.

Pourtant Rindo y croyait, du moins il voulait y croire.

Les paroles de Kisaki un peu plus tôt : « Si ça ne tenait qu'à moi, elle serait dans l'un de nos bordels.» Cela rejoignait totalement une des alternatives contées...

Rindo en frissonne rien que d'y pensé.

Mais où était-il ? Et Ran ? Il n'aurait certainement pas laissé Miki seule non-plus.

Ensuite la réalité lui tombe dessus, il a tué le seul moyen de Takemichi de la ramenée.

Le jeune Haitani s'effondre et tombe à genoux, emportant avec lui Kazutora qui le maintenait toujours, peur qu'il libère sa rage sur le héros pleurnichard.

« Il y avait un espoir... Maintenant plus... »

Il avait déjà asséché ses voies lacrymales, mais s'il pouvait encore pleurer, Rindo l'aurait certainement fait.

Takemichi était lié à Naoto par une même volonté de sauvé la même personne, il suffisait juste qu'il se sert la main pour activé le couloir temporelle qui reliais Takemichi au passé.

« Peut-être que... »

Rindo se relève lentement et se dirige vers Takemichi, se mettant à sa hauteur, il lui tend la main.

Takemichi regarde étrangement la main tendue, ses yeux se dirigent ensuite dans les violets mort, triste et fatigué de l'Haitani.

- « Est-ce... ? » Rindo ne le laisse pas finir et hoche la tête. « Cela ne fonctionnera peut-être pas, Rindo-san... »

- « S'il y a un quelconque moyen de ramené (T/P), je veux l'essayer. Tu pourras même ramener ta fiancée au passage. J'espère juste que tu ne mens pas pour sauver ta peau, parce que je n'hésiterai pas à te tuer. »

- « Sauvé ma peau ? Il y a plus grand-chose à sauver dans cette chronologie... » Rigole faiblement Takemichi, avant de serrer la main de Rindo.

Et contre toute attente, Takemichi ressent comme une onde électrique traversant son corps. Tout devient noir.

« Ça fonctionne ?! »

Il se réveille devant une piste de bowling, son corps contorsionner dans une position de lancer.

La boule renverse toutes les quilles.

- « STRIKE ! » Crie la voix d'Hina. « Bravo, Takemichi. Trois d'affilée ! »

- « M- Merci ? »

La sourire d'Hinata lui serre le cœur, comme s'il n'allait plus jamais le voir.

Il y a d'ailleurs vraiment cru.

Mais heureusement...

« Je suis finalement de retour... »





Écris : 21/09/2022

Publié : 27/09/2022

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