Chapitre 14 - Piège
Désormais, nous sommes tous au camp. Nathan et moi, nous avons décidé de tendre un piège à Alaric. Ce soir, je dois dire à tout le monde que je ne tiens plus à la vie. Pendant la nuit, Nathan dormira avec moi pour qu'il ne m'arrive rien, et demain nous l'attraperons.
J'ai peur, j'espère que tout va bien se passer. Non, je n'espère pas que tout va bien se passer. Je sais que tout ira bien, car je suis une survivante. Je ne me laisserais pas faire par cet attardé.
Survivre est devenu mon objectif principal depuis que je suis dans cette forêt. Même si par le passé, j'ai pu avoir des pensées suicidaires, désormais tout ce qui m'importe, c'est de rester en vie. Tout a changé depuis que je suis ici, je me suis rendu compte que je devais me reprendre en mains.
Mais alors que je suis dans mes pensées, Nathan fait un petit geste de la main. Ce geste veut dire que c'est à moi de jouer. Je stresse un peu, mais je sais que tout ira bien. Tout ira bien... Allez, à moi de jouer.
― J'aimerais vous faire part d'un truc...
― Quoi donc ? demande Alaric, enfin le tueur.
Je regarde tout le monde un par un avant de me lancer.
― En fait, je dois vous avouer un truc. J'en ai marre de la vie... Je veux tout arrêter. J'en ai plus qu'assez de tout ça.
― Mais dis pas ça, c'est toi qui nous guide depuis le début. Et puis toi et Nathan, je pense que vous êtes les seuls à pouvoir de nous sortir d'ici. affirme Dylan.
― C'est vrai, il n'a pas tort. ajoute Alisha.
Même si ce que je viens de dire est faux, ses paroles sont vraies. Je suis réellement touchée, et même la fausse blonde est d'accord avec lui. Peut-être qu'en vrai elle n'est pas méchante, peut-être qu'elle s'est juste forgée une carapace.
― Merci...
Alaric s'apprête à dire quelque chose quand Nathan le coupe.
― Moi je dis que partir serait une grosse erreur. Tu as l'air d'être une jeune femme formidable. Tu es jeune, belle, et tu as la vie devant toi. Ne gâche pas tout à cause de quelques obstacles difficiles à franchir...
Je pose mon regard sur le brun, ce qu'il vient de me dire est vraiment touchant. Je reste muette. Très vite, je m'aperçois qu'il faudrait que je réponde. Alors, je lui dis :
― Merci, j-je... Je suis touchée. Sincèrement.
Nathan et moi, nous nous regardons. Je commence à le voir différemment, comme quelqu'un de bien. Pour la première fois depuis le début, nous nous regardons tendrement. Sans aucune colère dans les yeux. Comme si... Bon. Je dois me concentrer sur le plan.
― Hum. Demain, si vous me cherchez, je ne serais pas loin du camp. Je serais en train de cueillir des champignons. j'annonce.
Alaric me regarde vaguement avant de se lever et d'aller se coucher. Alisha et Dylan font de même. Je reste à présent seule avec Nathan. Je me sens un peu gênée, surtout après ce qu'il vient de me dire.
― Au fait, c'était très gentil ce que tu m'as dit tout à l'heure.
Le brun fixe le sol.
― Euh, oui... il marque une pause. Mia ?
― Oui ?
― Fais attention demain, s'il te plaît.
Je rigole doucement.
― Quoi ?
― Qui aurait crû que le mec le plus irritant de la terre puisse s'attacher à une fille aussi prétentieuse que moi ?
Nathan rigole à son tour.
― C'est fou ce que tu peux me rendre dingue quand tu t'y mets. dit-il sur le ton de la plaisanterie.
Je souris avant de me lever et de me diriger vers mon abri. Je me couche avec des beaucoup de questions en tête. Ces derniers jours ont plutôt étés lourds. Ici, j'ai l'impression d'être une toute autre personne. Et ça me plaît.
Le lendemain, je me lève avec la boule au ventre. J'ai peur, j'ai peur que le plan se passe mal et qu'Alaric s'en prenne à moi. Je n'ai jamais été confrontée à un si grand danger. Avant, c'est moi qui me mettais en danger. Je n'avais pas peur de la mort, mais maintenant si.
Je souffle avant de sortir de mon abri. Quand Nathan me voit, il s'approche de moi. Il me prend à part pour me parler. Il ne dit rien, et sort son couteau confectionné de sa poche. Il me le tend avant de dire :
― Prends ça, et n'hésite surtout pas à t'en servir si jamais la situation dérape.
Je commence à avoir les mains moites.
― Dis, tu ne le laisseras pas faire hein ? je demande timidement à Nathan.
Le brun plonge son regard dans le mien.
― Il en est hors de question.
Je souffle avant de déclarer :
― Bon, il est temps. Quand faut y aller, il faut y aller.
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