Ça fait maintenant deux jours qu'on s'évite Nathan et moi. La révélation qu'il m'a faite était totalement inattendue. Ça fait deux jours que je suis totalement perdue, et vidée de l'intérieur. Chaque jour qui passe je perds peu à peu espoir de revoir mon chez moi.

Je me lève de mon abri pour aller boire de l'eau. Nathan et moi, nous avons eu la même idée, sauf que sans faire exprès nous prenons la même bouteille et nos mains se frôlent. Nous les retirons vite avant d'en prendre deux différentes.

Je m'apprête à repartir quand le grand brun me retient.

― Euh, au fait, on devrait se mettre sur la piste du tueur. Je pense que si on le retrouve alors on pourra peut-être trouver un moyen de sortir d'ici.

― T-Tu as raison. Euh, je.. je crois qu'on devrait faire quelque chose, mais euh... Je ne sais pas si tu seras d'accord...

― Euh, dis-moi.

― Je... J'ai bien réfléchi et je pense qu'il est possible que le psychopathe soit parmi nous. Alors on devrait peut-être fouiller les abris des autres pour trouver un indice...

― Oui euh tu n'as peut-être pas tort.

Nathan se racle la gorge avant d'attirer l'attention de tout le monde. Il annonce que quels groupes vont faire quoi. En attendant, nous resterons au camp pour le surveiller. Et pour fouiller les abris bien évidemment.

Ça me fait mal de l'admettre, mais je crois vraiment que le psychopathe est parmi nous. Peut-être que c'est Dylan, Alaric, voir même Alisha, qui sait ? Le psychopathe n'est peut-être pas un psychopathe, mais une psychopathe. En bref, je ne sais même plus à qui faire confiance.

Alors que tout le monde est parti, le brun et moi, nous nous regardons avant de fonce fouiller les abris. Je vais dans celui de Dylan et Alisha tant dis que Nathan prend celui d'Alaric. Je fouille de partout, mais je ne trouve rien. Tant mieux, ça me soulage de ne rien avoir trouvé.

Actuellement, je déprime. Même quand je suis dans la forêt, j'arrive toujours à me perdre mentalement. Entre la mort de la personne envers qui je commençais à avoir des sentiments et la révélation du mec que je ne supporte pas, je ne sais vraiment plus où j'en suis.

Quand Nathan sort de la tente, à en voir sa tête, je crois qu'il n'a rien trouvé. Non, en fait il a toujours cette tête... C'est vraiment le mec blasé. Même quand il est gêné, il est blasé. Ah non mais vraiment, je n'arrive pas à le comprendre.

― Hum. Je pense que le psychopathe n'est pas parmi nous.

― Euh, oui, moi aussi, je le pense. Bon, je vais aller me reposer.

Je vais me coucher dans mon abri avant de me mettre à penser. J'aimerais tout de même savoir, pourquoi Nathan a ce comportement avec moi si je lui plais. C'est quand même bizarre, mais je pense que je devrais lui demander.

D'habitude, je n'oserais pas faire ça. Je n'oserais pas poser une telle question à quelqu'un. Mais aujourd'hui, c'est différent. Après ce que j'ai réussi à vivre en si peu de temps, je pense que j'aurais le courage de poser une simple question à cet homme.

Je sors de mon abri pour m'approcher doucement de celui de Nathan. Soudainement, quelqu'un me touche l'épaule. Je sursaute avant de me retourner rapidement. Évidemment, c'est le brun. Il me regarde plutôt d'un air amusé. Je pense que c'est la première fois que je le vois sourire depuis la révélation qu'il m'a fait.

― Qu'est-ce que tu cherches ? me demande-t-il toujours avec son air amusé.

― Euh, j-je te cherchais. je réponds un peu surprise.

― Pourquoi donc ?

― Tu te souviens hier, on s'est engueulés. Tu m'as dit quelque chose, et je me demandais si c'était vraiment vrai.

Nathan baisse les yeux. Et avec son regard pétillant, il me répondit :

― Je ne mens jamais.

Mes joues commencent à rougir, je ne sais pas quoi dire.

― O-Ok. Mais mais je ne comprends pas pourquoi tu as ce comportement avec moi si je te plais.

Le brun soupire. Il vient s'asseoir sur un des rochers avant de commencer à parler.

― J'ai perdu tout le monde, toutes les femmes que j'ai pu aimer. Même ma mère. Tu comprends, je n'ai jamais été très fort pour exprimer mes sentiments. Quand je t'ai vu la première fois, j'étais attiré. J'ai essayé de ne pas faire naître ces sentiments, mais ils sont quand même là.

― Mais alors pourquoi me repousser moi ?

― Parce-que je ne veux pas te perdre...

Je baisse mon regard. Je ne sais pas quoi dire. Je pensais que c'était juste parce-qu'il ne m'aimait pas, mais en fait, c'est tout le contraire.