"Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort".
C'était une connerie. Du mois dans son acception banale et contemporaine. Au quotidien, la souffrance n'endurcit pas. Elle use. Fragilise. Affaiblit. L'âme humaine n'est pas un cuir qui se tanne avec les épreuves. C'est une membrane sensible, vibrante, délicate. En cas de choc, elle reste meurtrie, marquée, hantée.

~Jean-Christophe Grangé, Le Passager.

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-Bon... Je pense qu'il est temps d'y aller, lâche Nathan qui semble avoir retrouvé sa langue, Kaliop donne nous la coupe et on s'en ira après.

On le regarde tous, les yeux gros comme des soucoupes. On est surpris par le ton sec qu'il a employé. Je ne le connais pas depuis longtemps, (vraiment pas très longtemps, 2 jours à tout casser) mais j'en sais assez sur lui pour savoir que cela ne lui ressemble pas.

-C'est bon les gars, me regardez pas comme ça, j'ai juste envie de partir de cet endroit, on a encore du chemin à faire si vous ne le savez pas, explique-t-il d'une voix trop calme.

Théodore le regarde intensément, il se demande certainement aussi pourquoi Nathan se comporte comme cela. Je pensais plutôt qu'il lui courait dans les bras pour lui dire au revoir, ou adieu, mais non, rien de tel, juste des paroles dures et sèches.

-Je ne vais pas le répéter plusieurs fois, si vous avez vraiment la coupe, donnez la nous, s'impatiente le garçon à la peau foncée.

-Tout doux mon beau, je ne suis pas ton chien. Je pensais que tu voulais plus de temps pour dire au revoir à Théodore, ton...

-Où est l'objet ?! Coupe agressivement Nathan.

-Dans la salle d'à côté, souffle Kaliop.

-Nathan ! Stop, ne sois pas comme ça, je ne sais pas ce qu'il t'arrive mais tu vas arrêter de te comporter comme ça tout de suite ! Le réprimande Marla, les yeux lançants des éclairs.

-Je veux juste partir... La voix du garçon se brise à la fin de sa phrase.

-Allez-y les gars, je gère, dit gentiment le jumeau Aqua.

Il y a un long silence dans la pièce, personne ne veut partir, et laisser son ami ici. Je marche vers Théodore et le prend dans mes bras, je sens ses muscles se crisper sous mon étreinte mais il se détend aussitôt. Nous sommes rejoint par les autres, il y a juste Nathan qui reste en retrait. J'ai envie de lui ordonner de venir nous rejoindre dans ce câlin collectif mais je ne veux pas rompre ce moment, alors je le laisse faire.

Quelques instants après nous sommes en marche pour aller chercher la fameuse coupe et ensuite sortir de la pyramide. Alex me tire par le bras et je me retrouve seule avec lui derrière tout le monde.

Théodore est là, près de sa soeur, il nous accompagne jusqu'à la fin de cette étape.

-Név, je voulais te parler de ce qu'il s'est passé tout à l'heure... M'avoue-t-il d'un ton gêné.

J'hausse les sourcils, "-tu ne trouve pas que le moment est mal choisi pour en parler ?" Répondé-je sincèrement.

-Non pas du tout, dit-il avec un sourire en coin, j'ai besoin de mettre les choses au clair, je... Je ne sais pas quoi penser de ce... baiser, déclare-y-il en regardant droit devant lui, des mèches de cheveux lui barrant le front.

Je reste muette. Que dire ? Que je l'aime malgré le fait que je ne le connaisse pas tant que ça ? Que dès que je le vois j'ai tout un tas de choses qui se produit en moi, comme un feu d'artifice qui explose ? Que j'ai été effrayée de le perdre de nombreuses fois avec la peur de ne plus jamais revoir son visage ? Mais comment lui dire sans paraître folle ?

-Néva je t'...

Une grande secousse se fait ressentir, les murs tremblent et de la poussière s'élève et nous aveugle, je tousse fort, j'essaye de me ressaisir et de comprendre ce qu'il se passe autour de nous. Alex m'a pris la main et m'entraîne vers les autres qui sont un peu plus loin devant nous.

Marla demande ce qu'il se passe, Kaliop lui répond que les tremblements de terre sont fréquent dans cette partie de la pyramide. Mais je sens en moi que ce n'est pas ça. Quelque chose me brûle dans le dos, je touche cette partie et je me souvient de l'inscription que j'avais sur mon omoplate.

Malus est là.

***

-COUREZ ! Allez récupérer la coupe et partez le plus vite que vous pouvez ! Nous ordonne Kaliop, il doit certainement penser la même chose que moi. Peter tu vas devoir ouvrir la porte de la salle, tu verras des hiéroglyphes dessinés sur le mur, appuies d'abord sur l'oiseau, le chat, le soleil et l'œil, la porte se déverrouillera et tu verras la coupe au fond sur un piédestal, il y a des pièges qui détecte la présence humaine, je ne peut les désactiver, vous allez devoir les déjouer vous même, faites attention mes amis !

-Et toi, où vas-tu ? Crie Marla.

-Couvrir vos arrière ! Dit Kaliop en courant dans la direction opposée.

Nous nous mettons à courir le plus vite possible en essayant d'éviter les morceaux de plafond qui tombent.

-On y est ! Nous informe Peter en s'arrêtant devant une très grande porte en or, il commence à appuyer sur les dessins comme l'a dit la momie, mais il se stop, hésitant.

-Merde c'était quoi après le soleil !? Le crocodile ou le cours d'eau !? Demande l'Aeris paniqué.

-C'est l'œil idiot ! Lui dit Marla en appuyant elle même sur le dessin de l'œil qui se trouve à sa droite.

La porte s'ouvre en grinçant et en soulevant encore plus de poussière. Nous entrons tous dans la pièce sans même avoir le temps de dire "tapas" qu'un premier piège s'enclenche, des boules de feu sont tirées de chaque côtés de la pièce. J'ai juste le temps de m'abaisser, mais une odeur de cochon grillé parvient à mes narines. Super j'ai perdu quelques cheveux !

Alex et Marla sont déjà à l'attaquent, ils courent tous les deux vers le milieu de la pièce, le garçon passant dans les flammes sans se faire brûler, et la fille en les arrêtants grâce à l'eau.

Peter et moi sommes toujours à terre, il se relève le premier et me tend la main que j'accepte volontiers. Je ne sais pas comment on va passer ces boules de feu. Peter est Aeris et moi... Hum je ne sais toujours pas contrôler mes pouvoirs sans risquer de blesser quelqu'un.

-T'inquiète Név je gère, me dit-il en me prenant par la taille. Il ouvre la paume de son autre main et un bouclier d'air se forme autour de nous, nous pouvons à présent passer sans aucun risque. Nous arrivons près de Marla et Alex et en voyant le regard meurtrier de celui-ci, Peter lâche ma taille sur le champ.

Je regarde l'espace qui se trouve devant nous, rien ne semble bouger, il n'y a sûrement plus de piège, la coupe est au bout de la pièce, je peux la voir d'ici. Je m'avance donc mais le pavé sur lequel j'ai posé mon pied s'enfonce, je réalise trop tard que je viens d'enclencher un second piège. Alex se jette sur moi me propulsant tête la première à terre. J'entends des sifflements tout près de mes oreilles. En effet, des lances pointues jaillissent des murs et passent au dessus de nos têtes. Nous sommes tous à plat ventre, sans bouger.

Peter nous dit d'avancer doucement en rampant sans relever la tête. Plus facile à dire qu'à faire !

Néanmoins je le fait, je sens à plusieurs reprise des piques m'entailler la peau mais je serre les dents et avance jusqu'à arriver à la plateforme suivante. Je me relève prudente, et j'entends un déclic derrière moi, je me retourne et vois un trou béant, là où je me trouvais encore il y a quelques instants. Peter est à côté de moi mais il n'y a pas de trace d'Alex et Marla.

Je commence à paniquée, je me précipite vers le bord du trou. Les deux adolescents se trouvent là, Alex tenant le bord d'une main et Marla de l'autre, il a l'air de souffrir. La fille crie et pleure.

-Alex prend mon bras ! Ordonne Peter venu me retrouver.

-Je peux pas, répond-il entre ses dents.

-Alex je suis trop lourde, lâche moi ! Crie Marla.

-Jamais ! Rétorque-t-il, les veines de son front palpitants.

-Si tu ne me lâche pas tout de suite, on mourra tous les deux !

Je réfléchi aussi vite que possible à une situation. J'aurai pu voler avec mes ailes, mais elles ont disparues en sortant de la première pièce et cela me prendrais trop de temps de chercher à comment les refaire apparaître.

Les doigts d'Alex commencent à glisser de plus en plus. Il faut trouver une solution et vite !

-Néva, si tu m'aides, on peut y arriver, me dit Peter droit dans les yeux, je ne peux pas y arriver seul car j'ai perdu une partie de mes pouvoirs en créant le bouclier, il me faut quelques heures pour récupérer. Mais si tu unis tes pouvoirs aux miens, on peut les sauver tous les deux !

-D'accord ! Comment je fais ? Je lui demande pressement.

-Donne moi la main, voilà, maintenant il faut sauter.

-Sauter !? J'hoquette.

-Oui Név, sauter dans le vide. N'ai pas peur, on va y arriver.

Très rassurant.

Nous nous approchons du bord, Alex crie de nous dépêcher.

-Je compte jusqu'à trois, à trois tu sautes et tu fais le vide dans ta tête, ne pense plus à rien, juste à visualiser un tapis d'air, ok ?

Pour toute réponse je ferme les yeux.

-1... 2... 3 !

***

Un tapis d'air se créer sous Peter et moi, comme il l'avait prévu. C'est comme faire du surf mais dans le vide. Mais pas le temps de s'amuser, nous attrapons Marla et Alex et on vole vers la coupe, des boulets sortent du plafond par des trappes, nous les évitons le plus gracieusement possible, on vole comme un oiseau. La coupe n'est plus qu'à quelques mètres de nous. Je tend le bras dans sa direction, allez...

Je l'ai ! Elle est plus lourde qu'elle n'y paraît. Elle est très belle, incrustée de pierres précieuses, elle brille de milles feux. Je l'a tiens solidement contre moi. Et nous sortons aussi vite que possible de cette pièce qui a faillit nous coûter la vie.

Nous volons dans les couloirs de la pyramide qu'en, tout d'un coup je réalise que Nathan n'est pas avec nous !

Je n'ai pas l'occasion de le faire remarquer à mes amis que quelque chose de lourd nous heurte la tête. Nous tombons lourdement du tapis d'air et roulons dans la poussière du sol de la pyramide. La coupe que je tenais fermement roule pas loin de moi. Je suis déboussolée, ma gorge me brûle, ma tête est lourde mais je tente tout de même de reprendre le précieux objet, il ne faut pas qu'on le perde.

Je tend le bras, difficilement mais sûrement, je suis à deux doigts de toucher la coupe mais quelqu'un m'empêche de l'atteindre en m'écrasant la mains. Je pousse un petit cri et je relève la tête en tentant de distinguer le visage de celui qui nous a fait ça.

-Alors l'élue, qu'est-ce que ça fait de voir tout ses plans partir en fumé ? Tu ne te sens pas un peu humiliée dans la position dans laquelle tu es ? Toute crasseuse et roulée en boule comme une proie cherchant à échappée à son agresseur.

Mes yeux rencontrent les siens, ils sont aussi noirs que de l'encre, ils ne montrent aucune gentillesse, je ne pensais pas qu'il pouvait nous faire ça, pourtant je me suis bien trompée.

Pourquoi fait-il ça ?

-Nathan...

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Je suis de retouuuuuur !
Pour me faire pardonner de ma loooooongue absence, je vous ai fait un chapitre plus long que les autres normalement ! (Même si c'est la suite du chapitre 45)

J'espère qu'il vous a plu, dites moi ce que vous en pensez ! ;)

Merci à tous pour vos idées pour finir ce chapitre ! Je n'en ai pas choisie qu'une seule mais j'ai fait un mixe de beaucoup ! Merci infiniment de votre aide.

Et aussi je voulais vous dire que je vais certainement supprimer la partie avec toute l'histoire sur la couleur des yeux, etc. Parce que ça embrouille pas mal de gens et même moi je ne trouve aucune utilité à ça ahahah ^^

Bon congé de 4 jours !

Love,

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