Chapitre 39.
"Le fil du labyrinthe
Ce qu'il y a de mieux dans ce monde, de plus beau, de plus excitant, ce sont les commencements. L'enfance et les matins ont la splendeur des choses neuves. L'existence est souvent terne. Naître est toujours un bonheur. Il y a dans un début une surprise et une attente qui seront peut-être déçues mais qui donnent au temps qui passe sa couleur et sa vigueur. Connaître, c'est connaître par les causes. Comprendre, c'est remonter aux origines. Dans la forêt, dans la savane, dans la mer, dans le sable du désert, le commencement des commencements, le début de toutes choses et le mythe majeur des hommes."
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/PDV Alex/
J'entend un grand "boum" provenant
d'en haut, à l'instinct je sais tout de suite que ça doit être en rapport avec Marla et Néva. La panique me gagne, je me lève de ma chaise lorsque un deuxième bruit retentit. Peter s'est levé également, il me regarde sans trop savoir quoi faire. Un cri déchire l'air, je n'attend pas plus longtemps et je me précipite en dehors de la pièce, direction l'étage.
Je monte les escaliers deux par deux, voir quatre par quarte, je volerai si je le pouvais mais ce n'est pas mon élément, moi c'est le feu, et avec le feu on ne peut pas faire beaucoup de chose sans risque de blesser quelqu'un. Je cours le plus vite que je peux, pourquoi faut-il qu'il y ai autant d'escaliers dans ce foutu hôtel ?
Je continue à courir qu'en je vois une ombre blanche passer à côté de moi. Elle va vite, très vite. C'est Peter.
Je suis presque arrivé à l'étage voulut quand j'entends des cris de plus en plus fort, je dois me boucher les oreilles pour entrer dans la chambre de Néva. C'est là que je l'a voit. Fascinante, éblouissante, ensorcelante, magique. Je la contemple quelques instants avant de me ressaisir. Il faut qu'elle se taise, tout de suite. Les murs tremblent, ils pourraient s'écrouler d'une minute à l'autre, d'ailleurs je suis surpris de ne voir encore aucunes autres personnes venu voir ce qu'il se passait de si étrange. Je jette un coup d'œil à ma gauche, Marla est recroquevillée, immobile dans un coin de la grande chambre, les mains sur les oreilles, les lèvres pincées. Elle me regarde de ses grands yeux bleus, me suppliant de faire taire Néva.
Je me retourne vers elle, elle a là devant moi, debout les bras ballants, de la lumière sort de ses yeux ouverts, je m'approche mais quelque chose m'en empêche.
-J'ai déjà essayé, me dit Peter que je n'avais pas encore remarqué.
-C'est un champ de force ? Je lui demande, intrigué.
-Certainement. Mais comment a-t-elle fait ça ? Même Luck ne sait pas encore en créer lui tout seul, je ne comprend pas, je me demande jusqu'où vont l'étendu de ses pouvoirs, m'a-t-il crié pour couvrir le cri perçant de Néva.
C'est vrai. On ne sait pas quels pouvoirs cache Néva, on a déjà vu ce qu'elle pouvait faire lors de son test, je m'en rappelle très bien. Elle-même ne se doute pas de ce qu'elle peut invoquer. Peut-être que ses pouvoirs sont sans limites après tout.
-Pourquoi personne ne vient voir ce qu'il se passe ? Je ne pense pas que ça soit banal d'entendre un cri aussi fort dans un hôtel, me dit Peter.
Le cri s'intensifie de plus en plus, à tel point que nous sommes obligés de nous boucher les oreilles pour supporter le volume. J'essaye de capter le regard de Néva pour qu'elle arrête, mais rien n'y fait, elle reste dans une position stoïque. Le cri augmente encore, les murs tremblent, se fendent à plusieurs endroits, les fenêtres explosent, nous nous baissons tous pour ne pas être touchés par des débris de verres. Une fois couché au sol, je ne peux plus me relever, comme si une pression exerçait un poids sur tout mon corps, la moquette ne sent pas très bon.
***
/PDV Théodore/
-Pourquoi on arrive plus à bouger !? Hurle Nathan.
-J'en sais rien ! Je lui réponds, en criant.
Nous sommes bloqués depuis au moins 30 minutes dans la même position, c'est à dire les mains en l'air pour moi, toujours attablé et les mains de Nathan bloquées dans une position, pour la moins embarrassante, il était sur le point de se gratter les fesses. Tout à fait charmant. Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais ce que je sais c'est que ce cri me détruit les tympans, et comme nous ne pouvons faire aucuns gestes, nous sommes incapables de nous boucher les oreilles.
-C'est Néva !
-QUOI ?
-C'est Névaaaaa ! Je hurle à Nathan.
-QUOI ?
-Mais tu te fou de...
-J'ai compris chéri, me coupe Nathan. Il me faisait marcher ce petit salo... Adorable jeune homme.
-Ne m'appelle pas comme ça ici ! Je le réprimande par peur de nous faire prendre par quelqu'un.
-Tu rigoles ? Regarde autour de toi... à oui, excuse-moi, j'avais oublié qu'on ne pouvait pas tourner la tête. Personne d'autres n'est avec nous, et même s'il y avait quelqu'un il n'aurait pas entendu, ou prit au sérieux mon "chéri", réfléchi un peu Théodore.
Je sais qu'il a raison, mais ça me gêne quand même, je n'ai pas encore su avouer à personne mon homosexualité, alors que lui l'assume pleinement et ne s'en cache pas. Il me faut juste plus de temps. C'est compliqué.
***
/PDV Alex/
-Néva ! Nom d'un chien, arrête ça ! Crie Peter à s'en déchirer les poumons.
Mais elle ne réagit toujours pas, j'ai perdu toute notion de temps, je ne sais pas si ça fait 10, 20 ou une heure que nous sommes là. Les murs tombent en morceaux, le plâtres s'enlève et le plafond se craquèle. Si ça continue comme ça on va tous être ensevelis sous les décombres de l'hôtel. Je suis trop jeune pour mourrir.
Mais des morceaux de plafond commence à nous tomber dessus, un gros morceaux s'écrase juste à côté de ma tête et un autre tombe sur ma jambe, j'ai envie de hurler de douleur mais je ne peux même plus ouvrir la bouche, la fin est proche, on ne retrouvera jamais les Artefacts, jamais Malus ne sera détruit, je ne vengerais jamais mes parents et je ne dirais jamais à Néva que...
***
/PDV Néva/
-Alex ! Marla ! Peter ? Vous êtes où ? Allez c'est pas drôle, montrez-vous ! Je m'écrie. Il fait noir, froid, je me sens vide, je ne sais pas où je suis, je me souviens juste mettre énervée contre Marla, mes mains avaient commencées à chauffer, et puis plus rien, enfin si, je suis ici, nul part. Je marche sans savoir où je vais, je ne sais même pas si je me déplace réellement. Je suis fatiguée tout d'un coup, tellement fatiguée, j'ai envie de dormir, je m'assied dans le noir, je ne saurais décrire la matière sur laquelle je me trouve, est-ce du parquet ? Du carrelage ? Mes yeux se ferment, doucement.
***
-Mais que... Je regarde autour de moi, je suis de nouveau dans ma chambre d'hôtel mais je ne suis plus qu'avec Marla, il y a aussi Peter et Alex qui sont couchés au sol, comme s'ils dormaient. Je vais près d'eux, je touche la joue d'Alex.
-Alex ? Tu dors ? Je chuchote, pensant qu'il va se lever d'un coup pour me surprendre. Mais il ne bouge pas, sa peau est froide, son teint livide. Oh non... Non, non, non, non c'est pas possible ! Il ne peut pas être...non. Des larmes commencent à rouler le long de mes joues, je m'approche alors de Peter, il est semblable à Alex. Et Marla ! Elle est où ? Je fais volte face et je me retrouve face à une Marla recroquevillée, les yeux grands ouverts, vitreux. Mais que c'est-il passé !? Je cours descendre les escaliers, à la recherche d'âmes qui vivent. Les larmes redoublements d'intensités, je me retrouve dans la salle de ce matin, je vois Théodore toujours assis, la tête penchée sur le côté, et Nathan debout contre une chaise. Ils sont tous morts.
***
Je suis actuellement roulée en boule sur un lit prit au hasard dans une des chambres vides. Je suis tombée sur des multiples corps, tous sans vie. Je n'y crois pas, ça ne peut pas être réel, je dois être en train de faire un cauchemars !
-Réveille toi Néva, réveille toi, je me chuchote à moi-même. Je veux que ça s'arrête. Tout de suite. Je veux rentrée chez moi, retrouver ma vie d'avant, sans pouvoirs, sans terre à sauver, rien. Juste Steph et moi.
-JE VEUX QUE ÇA S'ARRÊTE ! Je hurle comme si ma vie en dépendait, ma gorge me brûle, mes poumons sont en feu, je me lève et je cours partout, en répétant la même phrase, inlassablement.
Je m'arrête devant ma chambre, la chambre où se trouve mes amis. Je veux que ça s'arrête.
J'entre une dernière fois dedans pour les revoir et ensuite appeler la police. Je vais leur faire mes adieux.
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Surpriiiiiise !!!!! Je vous poste un chapitre pendant mes examens, s'il vous plait ! Mais j'avais le besoin d'écrire, ça me manquait trop, vous me manquiez de trop ! Mais j'ai quelque chose à vous dire parce que je sais que ce chapitre est triste.....
Il est pas fini ! J'allais pas vous laisser avec une fin pareille tout de même ! Je ne suis pas si sadique que ça ;)
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-Néva ? Ça va ? Oh mon dieu ! Tu es vivante ! Tu n'as rien ? Pourquoi tu pleures ? Marla me saute dessus. Je suis sous le choque, je dois rêver.
-Mais... Mais vous étiez... Morts, je balbutie, sans voix.
-Mais qu'est-ce que tu racontes comme bêtises ? Tu vois bien qu'on est là, devant toi !
Je regarde Alex et Peter qui ont des bleus sur le visage, Alex boitille un peu quant il s'approche de moi, mon cœur bat à la chamade.
-J'ai bien cru qu'on allait encore y passer ! Souffle Peter, il faut vraiment qu'on t'apprenne à contrôler tes pouvoirs, c'est plus possible.
Je le regarde incrédule, de quoi parle-t-il ? Je ne me souviens pas que mes pouvoirs se soient libérés, je pensais qu'après que Marla m'ait provoquée je m'étais juste retrouvée dans cet endroit étrange.
-J'ai fait quelque chose ? Je leur demande interdite en attendant leur réponse. Ils me regardent tous comme si j'étais folle.
-Oh que oui tu as fait quelque chose ma grande ! Tu criais comme une détraquée et tu as même créée un champ de force toute seule, de la lumière sortait de tes yeux ! S'exclame Peter.
-Le bâtiment entier s'effondrait ! Réplique Alex.
En entendant sa remarque je regarde autour de moi, les murs et le plafond tiennent très bien. En voyant mon regard interrogateur, Alex m'explique:
-Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, mais je peux t'affirmer qu'avant que tu ne te "réveille" et nous aussi, tout s'écroulait sur nous. J'ai vraiment cru que c'était la fin.
Je reste muette devant cette révélation. J'aurais pu les tuer ! Je suis un monstre. Mes yeux me piquent et je recommence à pleurer.
-Pleure pas Nev, on est vivants, regarde nous, on est solides ! Plaisante Peter pour me remonter le morale. Marla m'a prise dans ses bras pour que je me calme, et Alex m'a ramené du papier toilette pour que je me mouche, trop glamour.
Je n'ai plus que des hoquets quand Théodore et Nathan arrivent dans la chambre comme des tornades.
-On sait un des pouvoirs de Néva ! Crient-ils en même temps, ils se regardent et disent, toujours en même temps:
-Elle peut contrôler le temps.
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