Chapitre 1/ Iris

L'image est de pinterest en attendant de vrais dessins de personnages.

Le soleil pâle filtrait à travers les rideaux bleu pastels de la chambre d'Iris. On entendait les oiseaux pépier gaiement dans la fraiche matinée. Iris se réveilla doucement et se leva. Elle soupira, la journée risquait décidément être longue. Elle sortit de son grand lit et alla ouvrir les rideaux. Dehors il y avait un grand jardin tropical, encombré de beaucoup d'arbres, de plantes et de pleins d'oiseaux différent. C'était elle qui l'avait demandé pour ses 18 ans. Ce jardin était cher à ses yeux. Elle y allait quand elle devait faire une pause loin du monde de la royauté. Elle y allait aussi pour dessiner ou lire. Très sentimentale, Iris profitait du dessin et de la lecture pour s'échapper de la spirale infernale des banquets, des rencontres formelles, des hommages et des bals. Elle s'imaginait un tout nouveau monde ou elle était une guerrière sans richesse et loin de sa vie facile. Elle s'imaginait se battant contre les monstres en compagnie d'elfes et des fées. Mais loin de tout cela. Elle était la princesse et l'unique héritière du trône au passage. Elle détourna le regard de son jardin et appela ses domestiques. Elle n'en avait pas besoin mais les adorait. Elles lui offraient de l'attention et aimaient beaucoup papoter en la préparant. Bernadette et Marcelline accoururent en stress total. Amusée, iris les suivit du regard, un sourire boudeur accroché aux lèvres.

- Aujourd'hui est un des jours les plus important de ta vie et tu nous regarde faire les bras ballants! Quelle coquine tu fais, la gronda doucement Marcelline.

- Tu verras Iris on va te rendre plus belle encore que les fleurs de ton jardin. Ajouta Bernadette, toute fière.

Elles portaient des grands tissus colorés en soie, cachemire, velours et autre. Elles avaient aussi amené une caisse d'accessoires. Elles lui demandèrent:

- Jaune blé comme tes cheveux ou plutôt dans les tons bleus comme tes yeux?

- J'avais déjà du jaune à mes 18 ans alors je préfèrerais du bleu.

Marcelline emmena Iris manger le petit déjeuner pendant que Bernadette préparait les plans de sa robe de ce soir. Elle avait seulement 17 ans et pourtant elle créait des oeuvres extraordinaire pour la princesse. Comme la magnifique robe qu'elle avait conçu pour ses 18 ans, c'était il y a 2 ans, elle avait encore seulement 15 ans. Iris aurais voulu porter cette robe plusieurs fois mais à la cour la robe qu'elle portait les avait conquis, et les 2 mois après tous le monde s'habilla en jaune avec les mêmes accessoires. Après avoir mangé Iris fut chouchoutée. Elle prit un bain, s'appliqua une tonne de crèmes et de masques puis rejoignit de nouveau sa domestique. Ses cheveux lavés furent brossés avec une extrême douceur et coiffés. Ils étaient légèrement ondulés et blonds clair. La coupe final était à en couper le souffle. Ses cheveux descendaient en cascade et sur le haut se trouvaient des fleurs faites en tresses.

-Merci, souffla Iris, c'est magnifique.

Iris s'en alla manger le repas du midi. Elle mangeait seule, bien sûr. Ses parents étaient très occupés par la soirée. Elle soupira, si seulement le monde était autrement. Elle ne serait pas la même et donc pas princesse. Peut être serait elle même fermière loin dans le sud et n'aurait même pas ce nom à cause de son statut. Songeuse elle ne remarqua pas que sa mère s'était arrêtée pour la regarder.

La reine Dahlia s'appuya sur le cadre de porte.Elle ouvrit la bouche pour parler puis se résigna en voyant que sa fille était plongée dans son monde. Parfois, la reine se demandait si sa fille était vraiment faite pour la vie de princesse. Elle était si fragile et si délicate que lorsque qu'elle assistait aux assemblées de ses parents, elle ressemblait à un oisillon tombé du lit. Soupirant elle repartit discrètement rejoindre le roi Phared. Il faudrait qu'elles aient une discussion toute les deux en tête à tête avec Iris. Mais il lui faudrait beaucoup de force pour la suite.

Marcelline revint chercher Iris. C'était maintenant qu'elle allait rencontrer sa future robe de ce soir si important. Ce soir qui allait sûrement sceller son destin. Juste avant qu'Iris n'entre dans sa chambre et enfile sa robe, Bernadette sortit rapidement et lui cacha les yeux de ses petites et frêles mains. Iris eu un élan d'affection pour cette jeune fille qui, bien qu'étant sa domestique, était comme sa sœur. Bernadette était si innocente mais vivait dans un monde si cruel qu'Iris en souffrait tout autant. Elles entrèrent en riant gaiement. Bernadette enleva ses mains des yeux d'Iris qui put enfin voir l'œuvre d'art de Bernadette. Et là Iris se tut, le souffle coupé d'admiration. Elle n'en revenait pas. La robe était simplement extraordinaire. Iris s'avança doucement vers la robe pour la prendre dans ses mains. Cette robe était telle qu'elle n'en n'avait jamais vu avant. Indescriptible. Inimaginable. À en donner les larmes aux yeux.

La robe était composée d'un mélange de bleus. Bleu nuit, saphir, azur, cobalt et outremer. Elle n'était pas bouffante et avait de longues manches en soie. Elle était composée d'un mélange astucieux de satin et de soie. Un ou deux diamants osaient la robe ici et là. Les épaules étaient recouvertes d'un tissus presque transparent. Bernadette et Marcelline la firent essayer la robe délicatement. Elle lui rajoutèrent un pendentif avec une fleur d'argent au bout. Iris les interrogea du regard. Bernadette lui répondit les yeux brillants:

-C'est une sorte d'Iris en argent ! Pour te porter chance ce soir et plus tard. On l'a fait faire à un ami qui nous a fait une réduction.

- Merci. Merci beaucoup, lui soufflai-je sidérée.

Elles avaient fait tant pour Iris. Elles terminèrent de la rendre coquette et Iris se leva pour rejoindre ses parents. Avant de quitter la pièce, elle étreignit longuement ses deux domestiques. Elle n'était pas censée porter d'affections pour ces dames mais le mal était fait. Iris s'en alla et retrouva le roi et la reine devant leurs appartements. Ils la complimentèrent et le trio se mit en marche en direction du bal. Devant les lourds battants de la salle le roi et la reine s'arrêtèrent. Dahlia formula tout haut ce qu'elle et le roi Phared pensaient:

- Iris, aie confiance en toi. Tu es plus forte que tu ne l'imagine. Et bien plus intelligente que ce que les gens pensent. Alors, ce soir n'hésite pas. Prends ta place. Tu es celle que tu dois être. Pas une autre. Ne joues pas un rôle. Tu dois avoir foi en ta personne. Tu y arrivera. Ce n'est qu'une questions de réflexion. Mais tu as seulement une soirée. N'oublies pas, choisis ce qui est bon pour toi. Nous te pardonnerons quel que seras ton choix.

Les portes s'ébranlèrent et la famille royale pénétra dans l'immense pièce de marbre remplie de convives.



(voilà comment j'imaginait la robe.)


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