Chapitre 8 :
Je reste soucieuse devant le contexte se passant actuellement. Syan a stoppé le garde qui s'apprêtait à m'enlever mon gant, et m'arrêter en constatant mon manque d'insigne. Cela m'agace un peu qu'il me vienne en aide, mais en même temps sans lui, j'aurais de gros ennui. Il est arrivé pile à temps.
- Cette dame est avec vous, monsieur Syan ? Etes-vous sûr que vous ne vous trompez pas encore de personne parce que vous avez trop bu ?
C'est vrai que son visage est un peu rosé, du au vin qu'il a dû boire. Mais je trouve qu'il l'est extrêmement moins que la dernière fois dans la ruelle. En revanche il est très fort sur ce coup-là. Ne pas reconnaitre la femme qu'il a embrassé et séduite juste avant, ce n'est pas donné à tout le monde. C'est même un peu déroutant.
- Moi soule ? Dit-il en titubant un peu parce qu'il l'est. Non je suis presque sobre. Juste cette demoiselle dansait avec moi.
Il vient me prendre par la taille. Je m'apprête à le pousser pour repartir, tellement ma haine est encore présente, mais je me retiens. Au lieu de ça je me laisse faire.
- Je voulais l'emmener faire une visite des chambres royales, mais elle a pris les devants. Vous connaissez les femmes...
Il me regarde un sourire au lèvre. Il est plutôt rusé pour quelqu'un qui ne peut mentir. Au moins je sais qu'il désir plus que tout m'avoir dans son lit. Je ravale mon dégout en m'imaginant moi et Syan... Non, jamais. Le garde reste perplexe, mais il nous ouvre le passage. Syan me lâche pour me prendre violemment le poignet. Au vu de ce changement d'humeur, on peut croire qu'il m'a démasqué. Je panique quand il resserre sa prise. Ma jambe me lance au vu de sa marche rapide.
- Tu me fais mal Syan ! Je bredouille.
On arrive en haut de l'escalier. Il me plaque contre le mur, en se mettant devant moi, ses bras séparément le peu d'espace entre nous.
- Qui es-tu ? Me demande-t-il, le souffle court pour avoir monté les marches trop rapidement.
Je me défais de son emprise, pour essayer de voir où peut-être la chambre de Come. Je ne lui prête plus d'attention, il est ivre, cela ne sert à rien. Mais un garde fait irruption dans le coin du couloir. Il m'attrape le coude, et me pousse dans une chambre situé derrière moi. Il referme la porte à clé.
J'atterris par terre, montrant le bout de tissu recouvrant ma plaie. Elle me fait plus mal que tout à l'heure à cause de la chute. Je grimace en la voyant. Il la voie aussi, penche la tête comme cette fois-là dans la ruelle, et écarquille les yeux.
- Mais tu es blessé ? Réagit-il longtemps après. Zut, je vais voir si j'ai de quoi te soigner.
Il sort de la salle de bain, avec une trousse de secours. Je ne comprends pas ces sauts d'humeur quand il est ivre. Je regrette d'être dans cette posture. Si j'avais pu esquiver le couteau de Ronnie. Je n'aurais pas à me retrouver aider par le prince. Il m'indique de venir m'assoir sur la chaise. Je regarde ma plaie qui a l'air d'être plus ouverte que je ne le pensais, ayant tacher le tapis. A contre cœur je lui obéis.
Il s'assoit sur le lit, en se penchant. J'en oubliais qu'il est sous alcool. Je retire directement ma jambe, en me tordant le visage dû à la douleur.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Me demande-t-il, les yeux luisant.
- Tu es soule, je justifie en plaçant ma main sur ma plaie ensanglantée.
Il rigole :
- Pas plus que lorsqu'on dansait. Enfin un petit peu plus. J'ai joué la comédie en bas. Je peux marcher droit et je suis assez conscient pour te recoudre la jambe s'il le faut.
Un Fourthian ne peut pas mentir. Je me le répète dans ma tête en lui tendant ma jambe tremblante. Il défait le tissu avec douceur. Je ne reconnais pas le Syan qui me harcèle, me provoque, et me déteste. Ce nouveau moi peut prendre les rennes, et le laisser à ma merci pour de bon. Mais sa peau contre la mienne, me procure des frissons. D'un coup, je m'imagine lui voler un baiser comme l'a fait Bayu à Ronnie. Mais Yoshiko apparait ensuite. J'enlève ses idées obscène, qui ne m'amènerait à rien.
- Pourquoi tu m'aides ? Je demande. Tu ne sais pas qui je suis. Tu serais peut-être déçu de savoir qui se cache derrière ce masque.
Il ne m'apporte pas un regard, et contemple la plaie. Il lève les yeux vers moi, et sourit :
- Je suis peut-être parfois cruel, mais je déteste que l'on blesse quelqu'un. Certes je serais surement déçu au point de t'abandonner au garde. Mais personne n'a le droit de te blesser, explique-t-il d'un ton doux. Qui t'a fait ça ?
J'en déduis qu'il n'est pas au courant de ce qui s'est passé avec Ronnie et Bayu. Mais en entendant sa phrase, je ressens de la compassion pour lui. Je ne sais pas ce qui se passe dans mon corps. Mais mon cerveau me raisonne très vite. Je peux le faire changer d'avis actuellement. Du moins, je vais prendre le plaisir de balancer les affaires de Ronnie et Bayu. Je lui réponds :
- J'ai aidé une humaine qui se faisait menacer par un couteau, par la princesse Ronnie et le prince Bayu. C'est Ronnie qui m'a fait ça.
Je rajoute un pique de provocation :
- Je ne savais pas que ces deux-là avaient une relation d'ailleurs...
Sous ses révélations, je le sens serrer sa main sur ma plaie. Vu qu'il augmente la douleur, par reflexe, je lui tape le poignet pour qu'il me lâche.
- Aïe ! Je hurle presque.
Je sens la rage l'envahir. Mais il se calme directement, quand il voit mes yeux imitant la peur. Alors qu'il ne m'en procure aucune.
- Pardon, balbutie-t-il, je ne voulais pas te faire mal. C'est juste que... Je leur avais dit de ne pas utiliser des armes contre ses humaines. Ils n'en font qu'à leur tête.
- Pourquoi ? tu n'aimes pas les humains ?
Cette question est sortie naturellement sans même que je réfléchisse. Il me regarde interloquer, par une question idiote, vu que tout le monde les détestes.
- Ce n'est pas que je ne les aime pas, rétorque-t-il. Si je devais t'expliquer une partie de mes raisons, je dirais que c'est surtout le fait qu'ils aient le don de me mettre en rogne. C'est surtout une fille en particulier que je n'apprécie guère. Mais je ne la déteste pas. Parfois elle est même marrante à vouloir toujours essayer de me provoquer.
- Et cela marche ? Je demande Intrigué de ce qu'il va dire.
- Plus ou moins, on va dire que je prends du plaisir, parfois.
Je comprends qu'il parle de moi. Je ne peux me retenir de rire devant cette phrase. Moi qui pensais qu'il me détestait, j'avais faux sur toute la ligne. Il me trouve même drôle. Mais me réduire à rien, n'est absolument pas marrant. Je ne sais quoi en penser. Il me dévisage, ne comprenant pas pourquoi je réagis comme cela.
- Et toi, tu les aimes bien ? Retourne-t-il comme question.
- A vrai dire ils ne sont pas s'y différent de nous, je réponds, physiquement les filles sont même plus sexy.
Il glousse avant de reporter son attention sur ma jambe. Il touche, la repose, et me demande d'aller m'allonger sur le lit.
- Bon... Je crois que finalement Il faudra vraiment te recoudre, babille-t-il, allonge-toi sur le lit de mon frère.
Le lit de son frère. Il y a forcément des cheveux qui trainent. Surtout que, on remarque vite qu'aucune servante n'est passer faire son lit. Je me jette dessus, cherchant sous ses oreillers, dessus, à côté... Je trouve enfant un cheveu, je le plonge dans le tube. Mission accompli. Je pourrais sortir maintenant, m'éclipser et laisser Syan seul. Mais après avoir fait son aveu sur moi, j'ai l'impression que mon cœur est perdu. Il ne me déteste pas, mais aime jouer avec moi. C'est la même chose, je me dis. Je voudrais me relever, m'en aller, mais il apparait avec un fil et une aiguille. Je me rallonge aussitôt. Dans tous les cas fuir avec cette jambe, me parait impossible.
- Ok alors je n'ai jamais fait ça, dit-il en enlevant son masque pour mieux voir, mais j'ai déjà vu ma mère œuvré. Donc si tu as mal, n'hurle pas trop fort.
- Comment ça tu me recouds vraiment ? Tu n'as jamais fait cela en plus ?!
Il regarde autour de lui, sans prêter attention à mes interrogations, avant de s'arrêter sur un coussin pour me le lancer.
- Prend ça et serre le de toutes tes forces. Je vais verser de l'alcool avant aussi.
Je le regarde vraiment apeurer cette fois. Je laisse le prince me recoudre une jambe. Plus rien ne va. Il sort une bouteille, j'essaie de détendre l'atmosphère avec ma remarque :
- Ne bois pas tout avant de m'en verser, se serait dommage.
Il me jette un coup d'œil joueur, et prend une gorgé. Il me la tend. J'hésite deux secondes avant de faire la même chose que lui. Il tire la langue quand cela passe dans son œsophage. Ça doit le bruler. Il me lance un clin d'œil, et laisse couler l'alcool sur ma blessure. Juste avec cela, je laisse un grognement m'échapper. La peau me pique. Je serre de toute mes forces l'oreiller.
- J'y vais, me dit-il.
Il enfonce l'aiguille dans ma cher. Je plaque le coussin sur mon visage pour ne pas hurler de douleur. Plus que quelques minutes, je me dis, quelques minutes et tout cela sera finit. Je sortirai d'ici, vivante. Il mit un peu de temps, avant de faire un nœud et couper le fil. Je jette l'oreiller sur le côté, mon corp brulant tellement ma plaie me lance. Il me regarde, un peu mal au vu de ma tête crispé.
- Tu peux marcher au moins ?
Je me lève, pose ma jambe. Elle ne me lance pas plus. En même temps j'ai l'impression que tout mon corp me tire, et me fait souffrir. Je fais quelque pas en boitant. Syan me dévisage dubitatif, il demande :
- Tu arriverais à descendre les escaliers où il faut que je te porte aussi ?
Je tire un air grincheux, pour l'agacer :
- Je peux me débrouiller seul, je...
- Reste dormir ici, tu peux à peine plier la jambe.
Il a remarqué que le moindre mouvement tire les fils. Je souffle de déception devant mon état. Si j'avais écouté Noor... Peut-être que je ne serais pas blessé. J'analyse la situation. Je ne peux pas descendre dans cet état devant Fourthia. Je ne peux pas non plus m'évader par la fenêtre. La seule solution, c'est d'accepter l'offre de Syan.
- D'accord, je murmure, mais je veux savoir quelque chose, pourquoi tu m'aides autant ?
Il se rapproche de moi, touchant mon visage avec sa main chaude. Je recule par peur qu'il ne tente quelque chose de déshonorant. Surtout qu'il est sous alcool.
- Si tu ne veux pas me dire qui tu es, alors apprend moi à faire ce que tu fais.
- Pardon ?
- Apprend moi l'espionnage ! C'est ce que tu fais non ? J'en ai marre de la famille royal. Le titre de chevalier ne m'intéresse pas. Dans tous les cas je n'en serais pas un. Les cours m'ennuient. Les gens m'ennuient. Toi... Toi tu m'attires de l'œil, alors en échange de t'avoir soigné, j'apprendrais à te connaitre à ta manière. Alors apprend moi.
Je rigole timidement au vu de cette explication grotesque. Il pense ne pas me connaitre. Pourtant il se trompe. Mais ça il ne le sait pas.
- Je... J'aimerais, je mens, mais...
Il vient m'attraper par le cou pour me plaquer une deuxième fois contre le mur de la chambre cette fois-ci. Son regard est dur. Il ne rigole plus :
- Alors dit moi qui tu es.
Je suis toujours impuissante face à lui. Il obtiendra toujours à la fin quelque chose qu'il souhaite. Mais en y réfléchissant bien, si mon père veut l'assassiner, l'avoir dans mon camp est plutôt rusé.
- D'accord, je décrète, je t'apprendrai. Mais à une condition. Je viendrais te chercher le moment venu.
Il me relâche le cou pour venir se caler contre le bureau.
- Le moment venu ? Si c'est dans trente ans, laisse tomber. Autant prévenir mon frère qu'une intruse est dans le palais.
Je déglutine.
- Non, se sera avant ou après le couronnement de Come.
- Dans deux semaines ? Génial ! Je te rejoins où ?
On pourrait croire un enfant et sa mère. Heureux qu'elle lui offre un jouet pour son anniversaire.
- Tu seras le moment venu...
Je prends cinq secondes avant de dire une phrase, que je n'aurais jamais dites auparavant :
- Merci.
Mon cerveau bouillonne de piste à prendre pour le sauver des griffes de Lisandro. Trop de porte s'ouvre à moi. Je n'arrive plus à réfléchir. De plus ma jambe brule au moindre contact avec la robe. Exténué de la soirée, je m'allonge sur le lit.
- Maintenant j'aimerais juste dormir, je dis en me repliant sur moi-même le masque toujours au visage.
Il sort de la pièce, me fixant. Je peux sentir son regard doux posé sur moi. Les filles vont s'inquiéter si je ne les rejoins pas. Lisandro va croire que je me suis peut-être même enfuie. Parce que je n'ai pas accompli la mission. Mais c'est faux. Je peux au moins faire une sieste, et repartir quand ma jambe me fera moins mal.
- Je surveillerai la porte, me lance Syan m'enlevant de mes pensées, comme ça personne ne viendra. Tu pourras enfin enlever ton masque.
- Comment je peux être sûr que tu ne vas pas vouloir rentrer pour connaitre mon identité ? Je demande sur mes gardes.
Il sourit :
- Je ne brise jamais des marchés ne t'en fais pas pour ça.
Il claque la porte. J'enlève les tubes plaqué contre ma jambe. Quand Syan m'a jeté, il a failli les casser. Je veux me débarrasser de ma robe, mais montrer mon corset serait idiot si quelqu'un venait à rentrer quand même. Je juge que les lentilles peuvent être retiré. Je me couche, dans les draps du prince Come. Ils sont veloutés et laineux. J'essaie de fermer les yeux. Cette soirée aura été un vrai fiasco. Même si j'en ai appris plus sur le prince Syan, il ne peut m'empêcher de revoir ce qu'il a provoqué avec ses amusements. Je lui en veux toujours. Qu'il m'est aidé ou non, cette haine qu'il a débloquée depuis longtemps, ne pourra surement jamais partir. Je ne sais pourquoi, mais à cette instant je revois le visage chaleureux de Elio. M'aidant pendant que Syan lui, m'humiliait. Je rougis en repensant à celui-ci. Puis m'endors la seconde qui suit.
Un brouhaha me réveille pendant la nuit. Mes yeux piquent à cause de la fatigue. Je me les frotte. Ma jambe ne me fait plus trop mal. Elle a l'air de s'être rétablie assez vite. Des fortes voix viennent de l'extérieur. Je me lève, marchant sur la pointe des pieds pour que l'on ne m'entende pas. J'approche mon oreille de la porte, et tombe sur une discussion entre Syan et Come.
- Tu as laissé dormir qui ? Interroge Come.
- Une fille blessé. Elle ne pouvait pas marcher donc je lui ai dit de dormir dans tes appartements.
- Depuis quand tu aides quelqu'un Syan ? Demande Come étonné. Serait-ce la fille avec qui tu as dansé ?
Syan met un moment avant de lui répondre :
- Ce n'est pas dans mes habitudes, certes, mon frère, mais j'ai l'impression que c'est différent cette fois-ci.
Je peux entendre Come rigoler devant ce qu'il vient de déclarer :
- Différent ? Syan, tu vas embrasser la première fille qui te vient sous le nez ! Surtout sous alcool, comme tu l'es actuellement. Ne vient pas me dire que ce n'est plus la même chose depuis une heure !
- Tu ne peux pas comprendre ! Lâche Syan exténué.
- Si je le peux ! Arrête tes âneries et retourne faire mumuse avec Ronnie ! Ah non pardon, elle t'a délaissé pour le prince Bayu... Dommage, une de plus à t'abandonner !
- Espèce d'enfoir...
Je ne peux voir la scène, mais en entendant la frappe résonné sur la joue de Syan, je ne peux que penser que Come est plus qu'en colère.
- Tu ne sais même pas qui elle est imbécile. Tu n'es qu'un bon à rien de petit frère, enfin nous n'avons même pas la même mère. Je ne peux te considérer comme mon frère.
Ses mots sont si affreux que j'en ai la chair de poule. Je ne savais pas que Syan et lui avait une mère différente. Mais il va de soi, que traiter quelqu'un de la sorte n'est pas raisonnable.
- Et toi ? Tu crois faire un bon Roi ? Tu vas épouser la princesse Tiana, mais tu t'amuses avec l'humaine de Lisandro !
- Syan... Ce ne sont pas tes affaires. Ce que je fais ou non, ne regarde que moi, préoccupe-toi plutôt du concours de chevalier !
- Va te faire voir, Come.
Une deuxième gifle retentit. Je ne sais pas où son le Roi et la Reine, mais s'ils voyaient cela, il serait surement fâché. Puis je me rappelle ma mission au palais royal, où Syan a subi la même chose par son père. J'aimerais ouvrir la porte, le prendre pour ne plus qu'il est à endurer quoi que ce soit, mais je ne peux pas. Cela révèlera ma vrai personne au grand jour. Surtout que la fête n'est pas finie.
- Tu mérites une correction, Syan.
Je peux l'entendre l'attraper pour l'emmener dans une autre pièce. Il faut aussi que je prévienne Belle. Elle n'a rien à faire avec ce genre de garçon. Il est même pire que son frère. Par reflexe, je cours vers ma boite à lentille et j'en oublie même ma jambe abimé. Une douleur vient me lancer. Je vérifie que les fils n'ont pas sauté. Je ne peux même pas courir. Je me repose sur le lit. Pensant à ce qu'il vient de se passer. Et si Syan était comme ça avec nous, en réponse à l'agissement de sa famille.
J'en ai marre de ma famille royal.
C'est la phrase qu'il m'a dite. Je viens de comprendre pourquoi. Mais cela n'exclut pas le fait qu'il s'amuse à nous humilier, nous détruire. Je prends le coussin pour me taper la tête. Depuis quand je me pose autant de questions sur lui. Je ne devrais pas. C'est mon ennemi. Je n'ai pas à lui prêter autant d'attention. Si père n'avait pas fait ce complot. Peut-être que tout serait rester comme avant...
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