Chapitre 4 :
Lisandro me convoque dans son bureau. Je n'arrive pas à me remettre de cette journée. Mes émotions sont à leur maximums. Entre la révélation de Yoshiko durant mon absence, et le fait qu'elle ne met jamais raconter ses trois jours de cours, qui ont l'air de l'avoir traumatisé, provoque un amont de questions sans réponse. Puis Elio qui se comporte étrangement avec nous. Je n'arrive pas à remettre mes idées en placent. Je ne remarque même pas que père est rentré. Il me fixe depuis un petit moment. Il penche sa tête sur le côté. Essayant de me procurer une réaction devant mon corp immobile.
- Liv ? Tu es ailleurs aujourd'hui, tout va bien ?
Sa main tient sa tête baisser. Ses yeux sont marqués par des cernes. Sa peau est pâle. Sa dernière nuit doit remonter à un certain temps. Me doutant que Yoshiko ne lui a pas adressé un mot sur ceux qui auraient pu se passer, pour ne pas éveiller les soupçons, je m'abstiens de lui parler de mes inquiétudes. Je vire le visage chaleureux du prince de Feu, faisant abstraction dans ma tête.
Reconcentré, je lui réponds :
- Pardonnez, père, j'étais dans mes pensées. Qu'elle est la raison de ma venue ?
Il joue avec un stylo posé sur sa table, tout en commençant :
- Au vu de ta prouesse, j'aimerais te confier une mission à toi seule.
Mon cœur s'accélère, Lisandro reconnait enfin mes efforts. Même si je ne peux dire si cela m'enjoue.
- J'ai besoin que tu t'introduises dans le domaine royal.
- Voulez dire le domaine du roi et de la reine ainsi que leur fils ? Je demande interloquer.
- Les deux princes ne vivent plus avec leur parent. Ils ont un palace à part.
Surprise par cette information de même que la dangerosité qu'implique cette mission, j'écarquille les yeux. Sous ma stupéfaction, Lisandro sourit :
- Ne t'en fait pas, ce n'est pas une mission de grande envergure. J'ai juste besoin que tu notes, les informations sur le mariage de notre cher prince héritier. J'ai besoin de savoir l'heure de la cérémonie du Roi et de la Reine.
- Pourquoi voulez-vous cette information anodine ?
Il me foudroie du regard. Règle numéro deux : ne jamais posé de questions sur les missions données. Quelque chose que j'ai du mal à respecter. Etant donné la dernière que j'ai effectué, qui était assez suspecte. Intercepter une messagère royale, puis maintenant fouiller dans les affaires du Roi. Une vague de doute m'immerge. Je voudrais en savoir plus, mais je ne peux rien faire. Comme d'habitude, je suis toujours impuissante. Je serre mes poings devant cette déception.
- Tu pars maintenant, annonce Lisandro en se levant pour ouvrir la porte, La nuit est tombée, c'est ton moment de gloire, cours Liv.
Je me change le plus rapidement possible. Cette activité me désinvolte. Jouer avec la haute cour n'est pas une bonne idée. On n'a plus de chance de perdre. J'ai un mauvais pressentiment sur ce que me demande de faire Lisandro.
Je repasse sur les toits des maisons où mon sang y a laisser des traces. La ruelle où Syan m'a proposé son aide, ivre. Puis je m'arrête devant le palais. Les chambres du Roi et de la Reine se trouvent à l'étage. Petites, on nous a fait apprendre chaque recoin, chaque passage que regorge le palace. Belle était la plus doué d'entre nous pour retenir visuellement. Elle adorait par la suite fouiner là où il ne fallait pas. Mais fouiller dans les affaires du Roi ne m'enchante pas. Surtout à l'idée de ne dérober que des horaires de présentation. J'escalade la façade avec des gants collant, que Lisandro a fait retoucher. J'ai l'impression d'être l'homme araignée, Spider-Man. Une fenêtre se présente à moi. Celle du Roi et de la Reine. Mes cheveux attachés en couronne de tresse, permettent de ne pas gêner ma vue. Je laisse dépasser mon haut du visage, pour observer. Personne n'est présent. S'il a un emploi du temps pour la cérémonie de mariage, c'est forcément sur son bureau. Je m'apprête à me glisser dans la pièce, quand la porte claque contre le mur. Je me recroqueville par peur que l'on me remarque.
- Comment cela, vous l'avez « égarée » ? Hurle une voix roque et dur, qui ne peut-être que celle du Roi. Vous vous rendez compte de l'importance de ce papier ? En plus vous étiez au courant que possiblement on vous enverrai des espions pour vous éliminer... Ce maudit Espiègle !
- Je suis désolée, répondit une voix efféminée. Je ne me souviens plus très bien...
- Vous êtes une incapable ! Comment annoncer la paix, si les preuves ont été anéantis.
Le roi marmonne des injures à son insu en partant, fermant la porte à clé. J'attends un instant. Au vu du bruit qu'émettait le Roi, s'il était encore présent, je l'entendrais. J'escalade le bord de la fenêtre, ne produisant aucun écho avec mes pas. Lisandro m'a appris à ne produire aucun son en marchant. Le pas de l'oiseau, disait-il, tes pieds doivent être léger comme une plume... Seule ta pointe à le droit de toucher le sol.
Je me mouve dans la pénombre. Mes collants noir épais au pieds. Comme les ninjas, sur le bout des orteils. Je me faufile jusqu'au bureau. Je commence les recherches. Il y un papier qui a commencé à être rédigé. Le stylo plume étant dans son encrier. Ressemblant au discours qu'il effectuera. Mise à part cela, rien n'est posé sur son bureau. Je fouille dans les tiroirs. Je suis mal à l'aise. Ce n'est pas mon fort de fouiner dans les affaires, des autres. C'est comme si je volais la vie privée de quelqu'un. Je n'aimerais pas qu'on me face cela. Je prie pour vite trouver le papier et ne pas avoir à chercher dans d'autres étages de la maison. Je recule, écrasant une feuille avec mon talon. En y posant un œil dessus, je me rends compte qu'il s'agit du planning. Le Roi à du la faire tomber en s'emportant. Je m'apprête à lui emprunter son plumier pour rédiger, quand je distingue des chuintements de pas sur le plancher. Je me précipite vers l'ouverture. Tant pis pour la note, autant repartir avec le papier en entier. Je saute pour réattérir sur le mur. Ma main libre et mes pieds, collés. J'entends les conversations du Roi :
- Elle a été assommée ? Vocifère le Roi. Et tu n'as vu personne ?
Je me pétrifie en comprenant qu'il parle de la fille messagère. La peur me gagne en entendant la voix de Syan répondre :
- J'ai aperçu une silhouette. Mais je ne m'en souviens plus père...
Une claque résonne dans la chambre. En l'entendant, je suis enjoué que quelqu'un puisse le remettre à sa place pour une fois. Mais le fait que ce soit son père, me procure un peu de peine à son égard.
- Il est temps de commencer à grandir, fils. Tu devrais prendre exemple sur ton frère ! A cause de toi, la paix est peut-être en jeu.
- Je suis désolé, dit-il d'une voix froide et timide, cela ne se reproduira plus.
- Tu le dis à chaque fois mon fils...
Je respire une fois descendu. Syan ne se rappelant surement pas de notre conversation, il n'a pas pu mentir à son père. En soit, il a bien vu ma silhouette et a dû faire un black-out après. Mais ce qui m'inquiète maintenant, c'est la lettre que j'ai volée. Si la guerre est déclarée. Je serai dans l'embarras. Je mettrais tout le monde en péril. Je dois découvrir pourquoi Lisandro l'a volé. Pourquoi voudrait-il la guerre ? Même s'il est Sénéchal...
Je reprends mon chemin, sur les pavés de la ville, la lettre serrée contre moi.
De ce que j'ai compris du passé de Lisandro, c'est qu'il a plus ou moins toujours été au service d'un roi. Avant il œuvré pour Nafitha, le pays du feu. Mais leur régime ne lui plaisait pas. Il a vite retourné sa veste pendant l'une des guerres l'opposant à Niopheria. Le Roi reconnaissant sa bravoure et son honnêteté, la proclamé Sénéchal royal. Ils ont participé à de nombreuse guerre contre le pays du feu. Avant qu'il ne trouve un accord. Qui apparemment, est en jeu à cause de moi. Mais pourquoi voudrait-il la guerre entre les pays ? Il me faut des réponses. Mon esprit ne pourra être tranquille cette nuit sinon. Et puis utilisé les techniques de Lisandro contre lui-même, m'excite que j'en accélère le pas.
Je rentre dans son bureau. Les bibliothèques gigantesques sont encore plus impressionnantes de nuit. Tout le monde dort à cette heure. L'horloge affiche presque minuit. Je dépose le papier sur le pupitre. J'ai déjà observé Lisandro pendant mes insomnies petites. Je sais qu'à cette heure, il rentre s'occuper de ses paperasses. Je file en haut de l'étagère, l'escaladant. L'ombre de cette dernière permet de me rendre invisible à l'œil humain, si on ne me prête pas attention. Lisandro rentre, au bout de de quelques minutes. Je peux apercevoir qu'il touche le planning que je lui ai déposé, du bout de ses doigts. Il l'attrape violemment avant de s'approcher où je me situe. Je ne respire plus pendant plusieurs secondes. Je masque mon aura, pour qu'il ne ressente pas ma présence. Il tire un livre vers lui. La bibliothèque bouge. Surprise, je sursaute. Il ne m'a pas vu. Un passage s'ouvre à lui. Il s'y introduit.
Je ne savais pas que le domaine possédait des passages secret, si l'on peut dire. Après avoir attendu que Lisandro s'éloigne un maximum, je décide de le suivre d'un pied ferme. Même si l'endroit est étroit et sale à m'en donner des frissons, je continue. Il est trop tard pour faire marche arrière. Le passage donne accès dans un petit jardin, remplit de fleur et de lianes qui recouvrent la maison, de base. Je reste ébahie devant la verdure et la beauté du petit jardin. Une table est posée au centre. Lisandro y est penché, le regard fixe, perdu sur le papier. Je reste caché derrière un poteau. Où l'ombre permet de me camoufler. Deux personnes font leur apparitions. Le baron, Aumaric ainsi que le feudataire Osmond. Tous les deux viennent de la cours. Ce lieu réunit donc le domaine, au palais...
- Monsieur le sénéchal, commence le baron, le Roi est au courant pour la lettre volée...
- Il va vite comprendre aussi pour le planning... renchérie Aumaric timidement
Lisandro se frotte les yeux.
- Je sais, répond-t-il, c'est pourquoi le planning, vous allez le lui remettre. Pas besoin qu'il n'est plus de doute sur des disparitions anodines. Ma fille a fait ce qu'elle avait à faire, point. Félicitez là intérieurement, elle vous a enlevé une tâche de plus.
Mon égo monte en entendant comment il parle de moi. Les deux hommes se fixent inquiet.
- Monsieur êtes-vous sûr de vouloir assassiner le Roi le jour du mariage de son fils ainé ? Interroge le feudataire, les mains dans ses manches longues.
- Pour une question de religion, ce n'est pas vraiment le meilleur moment, si c'est de cela dont vous avez peur Osmond, ajoute Aumaric.
Mon père tape du poing la table. Quand j'entends cette nouvelle, je me couvre la bouche, pour ne pas sortir un crie de terreur. Mes jambes se mettent à trembler devant la fureur de mon père :
- Je suis votre sénéchal et futur Roi ! Contredisez-moi une fois de plus, et vous êtes pendu le jour de mon couronnement. Je tuerai le Roi au moment venu, continue-t-il, et je massacrerais tous ceux qui se mettent sur mon chemin ! Ce pauvre bon à rien mène notre royaume à sa perte. Ils veulent tous la paix mais ne remarquent pas les conséquences économique du traité signé. Fourthia était à une époque beaucoup plus harmonieuse et riche, mes chers amis... Imaginez-vous crouler sur l'or une fois la couronne sur ma tête.
Osmond à les pupilles qui pétillent à l'idée de voir l'or coulé. Aumaric n'en reste pas moins neutre. Je ne reconnais plus Lisandro. Je ne le comprends plus surtout. Il ne sait jamais intéresser à l'argent tout ce qu'il aime lui, c'est la gloire et la guerre... C'est là où je devine ses intentions, il confirme ce que je pensais juste :
- Notre royaume était plus riche quand le Niopheria était ennemi de Nafitha et l'Empire du Vent. Si vous voulez revoir vos pièces d'or, faite ce que je vous dis. La tête du Roi et de la Reine ainsi que celles de ses fils, tomberont le jour du mariage... Et la guerre sera à moi.
Je suis terrorisé sous ses mots. D'habitude je ne le crains pas, mais la rage qui traverse son visage est si profonde, qu'il m'en procure de la peur. Je me mords la peau des ongles sous le stress. Même si je n'apprécie pas Syan, pourtant, j'aimerais voir sa tête décapitée et son corps dans un tombeau. Mais je ne lui souhaite pas la mort que lui réserve mon père. Surtout que les cours deviendraient vite ennuyants sans lui. Il faut que je trouve un plan, pour les sauver. Tous. Je m'arrache un bout de peau trop fort, et fait saigner le coin de mon ongle.
Réfléchis avant d'agir...
C'est ce que je fais, père. J'applique encore l'un de tes conseils, contre toi.
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