Le feu

Le chaud. Une chaleur pratiquement étouffante prend possession de mon corps. Des ondes dansent devant mon champ de vision me signifiant que les rayons du soleil se font de plus en plus brulants et asphyxiants.

Malgré cette chaleur mortelle, je me sens merveilleusement bien. Un sentiment de sécurité et de puissance nait en moi. D'un pas serein, je me mets à avancer dans cette chaleur ne me laissant voir qu'un soleil d'or et de rouge.

Au bout d'un moment, je rencontre une montagne allant chatouiller le soleil.

Cette déesse faite de lave me subjugue.

Des flammes d'un jaune d'or ainsi que d'orange et de rouge écarlate dansent dans mon champ de vision. Je ne peux m'empêcher de lâcher un « waouh » d'émerveillement devant tant de grâce et de beauté.

Une voix ne venant de nulle part empli cet endroit merveilleux.

-Tu es la seconde Fatima, prend garde. Il arrive ne le laisse pas s'emparer de la relique. Le feu. Le feu te protégera ne le fui pas.

***

Des pleurs ainsi que des hurlements, voici la première chose que j'entends en m'éveillant de ce rêve intriguant.

Je me retourne, dans mon lit deux places, pour faire face à mon mari, lui aussi, réveillé par les pleurs de notre fils Marcus.

-Nicolas, vas-y c'est toi qu'il appel. Luis dis-je tout en me renfonçant dans mes couvertures venues tout droit de notre lune de miel au Maroc.

-Qu'est-ce que tu raconte, c'est à ton tour d'y aller je me suis levé toute la nuit.

Il me tourne le dos et se met à ronfler.

-T'es sérieux ! Nicolas ? Nicolas mais vas-y !!!

J'empoigne ses épaules et le secoue jusqu'à ce qu'il tombe par terre.

-Fatima !!! m'hurle-t-il en se levant précipitamment.

-Oui ? Fais-je d'un ton qui ce veut angélique, en n'oubliant pas de battre des cils.

Je regarde cet homme qui est, depuis maintenant cinq ans, mon homme à moi.

Ses yeux d'un marron clair, me regarde avec envie et mon regard se pose sur sa peau couleur matte, comme la mienne, à se moment là une chaleur familière se fait en moi. Je le regarde pour lui transmettre mon envie et la seconde suivante je me retrouve allongé sous lui à subir les assauts de ses lèvre sur ma peau sensibilisée par sa douce torture.

Un « papa » à peine audible nous fait sortir de notre cocon et je ne retiens pas le rire qui s'échappe de mes lèvres.

-Tu vois que c'est toi qu'il voulait voir. Luis fais-je d'un ton moqueur.

-Tu m'énerve.

Comme pour appuyer sa phrase il me lance en pleine figure son oreiller orange.

***

-Allez Marcus ouvre la bouche. S'il te plait, la voiture va rentrer dans le garage.

A peine la purée de banane rentrée dans sa bouche qu'elle se retrouve sur mon chemisier blanc.

-Ha super, tu es chiant. Tu le sais ça ???

Pour simple réponse, il m'offre un magnifique sourire que seul un fils peut donner à sa mère. Malgré mon renfrognement dû à cette décoration salissante sur mon chemisier, je ne peux réprimer un sourire de bonheur en voyant mon fils me sourire ainsi.

-Tu as vue chérie, ils ont retrouvé hier une cinquentaine de personnes mortes étrangement dans un immeuble à quelque patté de maison d'ici.

Mon mari me sort de cette douce torpeur. Je me concentre sur lui laissant pour quelque minute seul, Marcus et sa compote.

-Un immeuble ? Qu'est-ce qu'ils disent dans le journal ?

Il s'empare du journal pour mieux me renseigner.

-Hier à eu lieux un terrible drame dans les bureaux d'une société d'aide à l'enfant. En effet, des citoyens c'était rendue là-bas pour se renseigner sur l'adoption en cour qu'ils étaient en train de faire quand ils découvrirent avec stupeur que toutes les personnes présentes dans les locaux étaient inertes. La police de la ville c'est alors penché sur le cas et suppose un empoisonnement massif. Serais-ce là l'œuvre d'une attaque terroriste visant à toucher notre génération future en s'attaquant à une agence d'aide à l'enfant ? Tous ce que nous savons c'est que 56 personnes sont mortes hier et que nous partageons le deuil des familles. Une commémoration aura lieux le 15 novembre soit trois jours après le drame pour rendre honneur à ces personnes.

Nicolas baissa le journal et me regarda avec des yeux d'angoisse.

-Tu ne devrais peut-être pas aller travailler aujourd'hui ?

Je soupirai.

- Je travaille comme vendeuse dans une Boulangerie, que veut-tu qu'il m'arrive ?

- Je ne sais pas, des terroristes pourraient prendre la boulangerie en otage pour essayer d'échapper à la police comme l'attentat qu'il y avait eu sur Paris l'année dernière.

Il me regarde avec des yeux sombres, des yeux remplit de peur. Je soupire et me lève pour le prendre dans mes bras.

-Ne t'en fait pas, il ne m'arrivera rien, je te le promets.

Ses lèvres cherche les miennes pour m'offrir un baiser ou y perce son amour et l'angoisse de me perdre. Nicolas est devenu comme ça, pessimiste ayant peur qu'une terrible chose nous tombe dessus, depuis que son frère est mort dans une fusillade il y'a deux ans de cela. Il a eu du mal à s'en remettre, il se laissait mourir petit à petit ne laissant place dans sa vie qu'à une dépression le détruisant un peut plus chaque jour. Et puis il y'a eu Marcus, qui lui a redonné le goût de vivre, je crois qu'il a compris que la vie ne s'arrête pas après un drame, même si on le désire. La vie suit son cour avec ou sans nous.

-Berk, fait Marcus en repoussant sa purée de banane qui vient heurter le bord de sa tablette et tombe à terre laissant couler sur le sol son contenu.

Je regarde mon mari et lui adresse un sourire.

-Je te laisse t'occuper de ça, il faut que j'y aille.

***

J'ai remplacé mon chemisier blanc tacheté de compote par un autre chemisier beige avant d'attacher ma chevelure, parsemé de boucles indomptables d'un brun sombre où l'on peut y trouver des nuances d'un rouge ardent, en une queue de cheval plutôt mal réalisé. Mais pas le temps d'arranger mon apparence si je ne veux pas être en retard. Je m'empare de mon sac à main noir posé sur mon lit quand une luminosité rougeâtre attire mon regard. Sur le bord de ma fenêtre en PVC se trouve une magnifique ligne informe faites de feu. Les flammes d'un rouge ardent, d'orange vif et d'un jaune d'or m'hypnotise. Une sensation étrange se fait en mois, une sorte de vénération pour cette chose dangereuse qui risque d'embrasé ma maison d'une minutes à l'autre. D'un geste non réfléchie je passe ma main sur cette petite mer de feu ; les flammes viennent lécher ma main pour s'engouffrer dans mon corps pénétrant ma peau et quelque chose d'autre que je ne saurais définir. Aucune douleur. Rien, je n'ai rien ressentie de douloureux sauf une profonde plénitude et un bien être sans nom. La flamme se fait comme aspirer et disparait en laissant derrière elle une fine fumée noirâtre.

Que c'est-il passé ? Je n'ais pas la réponse mais je sais qu'il faut que j'essaye d'oublier ce qu'il vient de se dérouler. Etant plus jeune j'avais une certaine manie à vénérer le feu, je le trouvais magnifique, puissant, grandiose. Comment une chose aussi magnifique pouvait-elle faire le moindre mal ? Cela me fascinait et j'avais malheureusement pris l'habitude de mettre le feu à ce que je pouvais pour revoir cet élément que j'aimais tant. Un jour, je mis volontairement le feu au tapis de mes parents, l'incendie se propagea vite. Trop vite même, on sortit tous indemne de cette mésaventure sauf ma mère qui était tombé dans un coma suite à une inhalation de monoxyde de carbone causé par le feu qui avait réduit son apport d'oxygène causant une asphyxie des organes et donc, du cerveau. C'est ce qu'avaient dit les médecins. Elle réussit à se réveiller au bout de deux semaines mais ayant hérités de problème de santé par la suite qui ne la quitteront plus. A partir de ce jour ma relation avec mes parents avait volé en éclat, ils me mirent à la porte à l'âge de dix-huit ans.

Mes yeux s'assombrissent en repensant à ça, je ne retomberais plus jamais dans la pyromanie. Non.

Un homme qui me regardait, dehors, attira mon attention. Il avait une chevelure plutôt longue lui arrivant à mi- épaule d'un noir profond ainsi que des yeux d'un même noir, enfin je crois. Je ne voyais pas très bien, mais je vis clairement un trait d'un rouge sombre partir du haut de son sourcil gauche pour venir se terminé en bas de son visage. Il me regardait, droit dans les yeux, d'une manière fascinante et effrayante puis partis sans demander son reste.

Un frisson me parcouru.

***

-Tenez madame Patrich, je tendis un sac contenant une baguette de pain ainsi que quatre chaussons aux pommes à une vielle dame à la peau fripée par l'âge et aux yeux d'un bleu sombre respirant la joie de vivre. Matilda Patrich était l'une de nos plus anciennes clientes et je l'appréciais beaucoup.

-Merci ma petite Fatima me dit-elle d'une voix ou y perce la maturité d'une vielle femme ayant l'expérience de la vie, comment va la petite famille ?

-Ho tout va bien, merci de demander, Marcus ne fait toujours pas ses nuits et refuse de manger autre chose qu'un biberon de lait mais on s'adapte.

Je lui fis mon plus beau sourire.

-Ha les enfants, ses yeux regardèrent un point fixe et elle se perdit dans ses pensées, c'était pareil avec ma fille Eléonore. Elle a tété mon sein jusqu'à ses trois ans la petite.

Je refoulai une grimace, en imaginant cette bonne madame Patrich en train de donner le sein.

-D'ailleurs en parlant d'elle, elle aimerait faire quelque chose à ses cheveux et je lui ai conseillé de faire comme vous, vous avez de magnifiques cheveux ma petite Fatima. Cher quel coiffeur êtes vous allée pour faire ceci ?

-Je ne suis allée nulle part se sont mes cheveux naturels.

Je passai une main dans mes cheveux qui me rappelait une flamme en train de se consumer. Sa peau se tendit pour former une expression choquée.

-Non, vraiment c'est incroyable on ne dirait pas.

-Et bien si, lui répondis-je peut amicale. Le fait que l'on me prenne pour une menteuse ne me plaisait guère.

-Ho je vois, se dit-elle pour elle-même, et bien je vais vous laisser travailler.

Elle se dirigea vers la porte en verre, me salua et partis.

-Bonne journée à vous ma petite Fatima.

-A vous aussi.

Les deux heures qui passèrent furent bien calme, seul trois clients avait fait leurs apparition après madame Patrich. Vers 11h30, je partis chercher les sandwichs, qu'avait préparés notre boulanger, et les mis derrière le comptoir vitré en bois noir, la boulangerie allait être remplit sous peut d'une horde de gens affamés venus chercher un repas rapide pour midi.

Une clochette se mit à tinter me signifiant qu'un client venait d'entrer dans la boutique. En le regardant je constatais qu'il s'agissait d'une petite fille m'arrivant au niveau des hanches. Elle avait une longue chevelure dorée qui descendait en cascade jusqu'à sa taille, pas un seul cheveu n'était désordonnés, elle me regarda avec des yeux d'un gris virant au blanc au reflet bleuté. On pouvait y lire, dans ses yeux, une âme d'enfant mais également une maturité à vous faire défaillir. Sa fine bouche rosée contrastait avec sa peau de couleur chair, elle m'esquissa un sourire que je lui rendis sans m'en rendre compte.

-Bonjour, un pain au chocolat s'il vous plait. Me demanda-t-elle d'une petite voix fluette qui me fit sourire encore plus ; elle était adorable.

- Comment t'appelles-tu ? Je lui pose la question tout en préparant sa commande.

-Maryline, et vous c'est Fatima n'est-ce pas ?

Je la regardai interloquée, comment me connait-elle ?

-Oui, comment le sais-tu ?

Je déposais le petit sachet en papier recyclé avec écris en bordeaux

« BOULANGERIE AUX ANGES ». Elle regarda dans le vide et me répondit d'une voix transparente.

-On me la dit, elle déposa un euro et soixante cinq centimes pris son bien et partis s'en se retourner.

-Fait attention Fatima, tu devrais rentrer cher toi.

Un frisson d'appréhension me parcouru, je m'empressai de prendre mon téléphone portable et de composer le numéro de la maison et fus accueilli par le répondeur. J'eu des sueurs froides, Nicolas devrait être à la maison, j'essayai de le joindre sur son téléphone. Rien! Une peur sans nom vint me tordre les entrailles. Je partis de la boutique sans me retourner et couru à en perdre haleine pour rentrer cher moi.

J'arrivais devant la maison au bout de dix minutes, en entrant dans le salon je découvris Nicolas couché sur le ventre le visage regardant la chambre de Marcus ; une tache d'un rouge sombre était présente au niveau de son abdomen. Mes yeux s'ouvrirent en grand et une décharge électrique se propagea en moi, la peur mélangée au choc de voir mon mari d'en cet état me fit éclater en sanglots. Je m'écroulai à terre et m'avança près de lui.

-Ni...Nicolas ? J'étais attaqué de soubresaut... le voir dans cet état me brisa le cœur, des larmes vinrent s'écraser sur le sol.

Il tourna ça tête vers moi, ses yeux d'un marron clair était pratiquement éteint comme si la vie le quittait peut à peut.

-Bouge pas je vais appeler une ambulance et la police, ayant à peut près repris mes esprits je me saisis de mon téléphone, une main me stoppa dans mon action.

-N...Nan, ça voix n'était qu'un souffle où y perçait une grande douleur.

-Quoi ?! Comment-ça ?! Je ne vais pas te laisser mourir !!! Ma voix c'était brisée pour y laisser glisser un bruit inhumain dû à ma douleur interne.

Pour simple réponse il me dit un mot et désigna une pièce, mon cerveau cessa de réfléchir, mon cœur cessa de battre, mon instinct de conservation pris le dessus et je me précipitai vers la pièce en question. «Marcus » avait lâché Nicolas, je n'avais pas besoin d'en s'avoir plus, je me suis précipité au devant du danger pour sauver mon fils.

En arrivant dans la chambre de mon fils je vis un homme qui me faisait face, cet homme, celui qui me regardait au travers de ma fenêtre ce matin. Il avait dans ses bras mon tout petit, un bras le soutenant par les fesses et l'autre tenait un couteau sur sa fine gorge de bébé. Une haine dévastatrice pris possession de moi, un torrent de feu s'échappa de moi pour venir anéantir ce monstre mais le feu disparaissait avant d'atteindre sa cible. J'étais trop paniquée par le sort de mon fils pour porter un quelconque intérêt à l'action improbable que j'avais exécutée en manipulant le feu. Un rire sinistre s'échappa de son horrible visage.

-Je savais que tu ne risquerais pas de brûler ta progéniture ; j'ai bien fait finalement de le laisser en vie ton tout petit.

Comme pour me narguer il se mit à bercer mon fils, ses yeux d'un marron clair ressemblant à ceux de son père cherchèrent les miens et mon cœur se brisa un peut plus.

-Que voulez vous ? Ma voix était emplit de haine.

-Mais toi bien sûr relique.

J'eu l'impression de recevoir une gifle, relique ? Comme dans mon rêve ? Qu'est ce que ça signifie à la fin ? Mais qu'est ce que j'en ais à foutre, cet homme menace mon enfant !

-C'est moi que vous voulez, si j'ai bien compris, laissez le tranquille ce n'est qu'un bébé je ferais ce que vous voudrez.

Je ne voulais pas le supplier mais devant le danger que courait Marcus j'avais cédé à la panique, rendez le moi s'il vous plait ?

Son rire ce fit plus puissant.

-Je vais le reposer dans son lit pour te montrer ma bonne fois. Mais ne tente rien relique car sache que si tu essaye de me faire du mal je tuerais ton fils avant même que tu y arrive.

Il me tourna le dos et déposa Marcus dans son lit en chêne blanc qu'on avait monté quelque semaine auparavant avec Nicolas, une plainte de douleurs se fit entendre qui venait probablement de moi en repensant à mon pauvre mari qui avait sûrement succombé à ses blessures.

-Voila, on va pouvoir réellement commencer à s'amuser, il tendit son bras droit vers moi et une douleur ahurissante se fit ressentir en moi, je ne pu m'empêcher d'hurler, la douleur était trop insupportable. Je m'étalai à terre ne pouvant rester debout plus longtemps.

-Je sens que cette fois si, je vais enfin arriver à mes fins, vous êtes les plus faibles reliques que j'ai eu à affronter au cour de ma vie. A trop vouloir vous adapter aux humains vous avez perdus en puissances.

Il se remit à rire et la dernière chose que je vis c'est ces yeux d'un noir absolu se changer en un rouge sombre.

***

La deuxième relique à échouée, soit sur tes gardes Rose. Tu es l'avant dernière à pouvoir lui résister, il va te traquer...

< prochain chapitre: La terre >

Coucou tout le monde ^^
Alors que pensez-vous de la suite de l'histoire ? N'hésitez pas à me laisser un commentaire avec votre avis qu'il soit positif ou non ça ne pourra que m'aider pour la suite et excusez moi pour les éventuelles fautes d'hortographes...

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