T3 : Vingt-trois ✔️

Un jour, deux jours de route. Je n'avais pas pensé que traverser les États-Unis serait si long. Nous avions passé la moitié, d'ici quelques jours nous serions au Capitole. On faisait ce que l'on pouvait pour prendre l'air le plus souvent possible, rester enfermés dans une voiture toute une journée pouvais être très fatiguant. On s'était arrêté sur une air d'autoroute, et on s'était installé à l'écart de la route, caché entre les arbres. J'avais allumé un feu et on était tous assis autour à déguster notre repas.

-J'avais une question, c'est vrai qu'on ne l'avait jamais posé, mais vous êtes des enfants de quoi ? demanda Clarence la bouche pleine.

-Je suis de la Terre et Mary de l'Air, débuta Jane en levant les yeux vers mon ami.

-Et nous sommes tout les deux de l'Eau, termina Phillipe.

-Et vous avez quel âge ? demandais-je une fois que j'eus fini ma bouché.

-Vingt pour ma part, me répondit Simon. Et Phillipe dix-huit il me semble.

Le concerné hocha la tête.

-Dix-sept pour moi et vingt pour Jane, termina Mary. Et vous ?

-Alors pour ma part j'en ai dix-huit, Nicolas dix-sept et Clarence vingt, il est de début d'année, expliquais-je. C'est vrai qu'à un moment on a tous cru qu'on avait le même age, et puis on a retrouvé la mémoire, notre date de naissance avec, mais bon, bientôt ce sera à vous.

Je lançais un petit sourire à Simon et Phillipe, leurs yeux pétillaient de joie, la perspective qu'ils avaient bien une famille, quelques part dans ce pays les rassurait, et comme nous, ils étaient pressés de retrouver leurs souvenirs.

-Bon ! J'ai envie de me défouler, qui combat contre moi ? demanda Clarence en se levant.

-Et bien moi tiens ! s'exclama Simon en se remettant sur pieds en un éclair.

Ils se placèrent face à face après qu'on eut établi les règles. Je signalais le début du combat et ils s'élancèrent. Simon attaqua en premier, il faisait preuve d'une rapidité étonnante étant donné sa carrure de rugbyman, sans doute dû à l'entraînement et à force de se battre, il avait quand même été au gouvernement pendant un temps, et avait donc pu bénéficier des meilleurs entraîneurs qui soit. Clarence continua à éviter les attaques de Simon, les unes après les autres, en esquivant certaines et en encaissant d'autres. Les rôles changèrent, Clarence attaquant sans relâche son adversaire. Je jetais un coup d'œil aux filles. J'observais leur expressions, tentant de discerner ce à quoi elles pensaient et en profitais pour détailler leur visage, je ne m'étais jamais penché sur leur physique jusqu'à présent. Jane avait les cheveux blonds et des yeux verts. Elle avait un visage de forme ovale, des sourcils fins et des lèvres pulpeuses, la faisant passer pour une top modèle. Quand à Mary, elle était rousse, aux cheveux lisses, de multiples taches de rousseur recouvrant son petit nez. Ses yeux bleus nous transperçaient à chaque regard. Toutes deux avaient l'air fascinées par le combat qui se déroulait sous leurs yeux, bien que je me doutait qu'elles étaient aussi douées voir peut être même plus que les garçons. Phillipe, lui, était assis à côté de Nicolas qui était à côté de moi. Il était brun, les cheveux très courts, et avait des yeux noisettes, comme les miens, il était moins musclé que Simon mais sous cette apparence de garçon gentil, je me doutais qu'il pouvait se cacher un garçon pleins de talents. Je détournais mon regard pour observer Nicolas, ses cheveux noirs bouclés me donnait envie de passer mes mains dedans. Son regard noir ébène était hypnotisant, il avait vraiment grandit depuis notre rencontre, il était bien dix centimètres plus grand que moi à présent, ses longs entraînements l'avaient rendu plus fort, et sa mâchoire était plus carré. Avant il paraissait bien plus jeune que ce qu'il n'était, désormais on pouvait lui donner dix-neufs ans sans problèmes. Je détournais mon regard pour le reporter sur Simon et Clarence toujours en plein combat. Simon, lui, du haut de son mètre quatre-vingt-dix pouvait intimider n'importe qui, une vraie armoire à glace, mais il était l'un des garçons les plus doux et les plus calmes que je connaissais. Comme quoi les apparences pouvaient être trompeuses. Jane n'arrêtait pas de le couver d'un regard admiratif, ce qui me fit sourire. Un blond aux yeux bleus, mâchoire carré et silhouette de sportif de haut niveau, c'était bien loin de m'étonner quant à ses goûts. Le combat s'acheva finalement par une victoire de Simon, ce qui allait sans doute donner un coup à la fierté de Clarence, qui n'avait pas perdu de combat depuis bien longtemps.

-Bon et bien je dois dire que c'était très intéressant ! m'exclamais-je avec un sourire. Ça va tu vas t'en remettre Clarence ?

-Oh cette défaite est bien moins humiliante que le combat que nous avons eux il y a deux ans à Lake-Moon, me dit-il avait un petit sourire.

On se mit à rire tous les trois en se remémorant la raclée que j'avais mise à mon ami après qu'il s'en eut prit à Nicolas.

-Qu'est ce qu'il s'est passé ? nous interrogea Mary en se penchant en avant, les coudes appuyés sur ses genoux, et sa tête posé sur ses mains.

-Je me battais contre Nicolas en sport de combat pendant un cours, et j'ai un peu abusé, expliqua Clarence. Du coup Victoire m'a carrément provoquée en duel, devant toute la classe et les personnes présentes dans le gymnase et m'a mit la raclée de ma vie !

-Non ?! Sérieux ?

-On ne se connaissait pas à cette époque, et regarde nous aujourd'hui ! Les meilleurs amis du monde !

Il passa un bras autour de mon cou et me serra contre lui en frottant son point contre le sommet de mon crâne. Je grognais une insulte pour qu'il me lâche, ce qu'il fit avec un rire.

-Ennemis avant amis, en conclut Phillipe. Plutôt cool comme histoire !

-Ouais, et plus jamais je ne me battrai contre elle ! Elle a tous les moyens de m'écraser ! ricana Clarence.

-Ce n'est pas pour rien qu'elle est directrice de LOE. Elle a quand même apprit tout ce qu'elle sait depuis déjà des années, en débutant avec sa sœur ! rappela Nicolas. Peu de personnes ont son expérience.

-Moa, il l'a, c'est mon mentor donc, sans doute Ryan aussi, ou Samuel mais encore ce n'est pas sur, ils sont capables de me battre.

-Elle est invincible ! Personne ne peut la tuer !

Face à mon éloge je rigolais. Je savais qu'ils exagéraient mais cela semblait les amuser et faisait rire nos compagnons.

~~~

On s'était arrêté dans un motel le lendemain soir, les nuits en voitures étaient fatigantes pour tout le monde. On prit deux chambres, une pour Mary, Jane et moi, et une seconde pour les garçons. On s'était tous installés dans la suite de ces derniers, préférant rester tous ensemble que faire bandes à part.

-On a plus de gâteaux, quelqu'un va en chercher ? demanda Nicolas en jetant le paquet d'emballage vide dans la poubelle de la salle de bain.

-Ouais ! J'y vais !

Simon se leva et je me décidais à l'accompagner, je voulais passer à notre chambre pour aller chercher le téléphone du groupe, au cas où nous aurions des nouvelles des autres. On quitta la pièce en prenant soin de refermer derrière nous sans faire de bruit. Étant arrivés à une heure tardive à l'hôtel, tout les clients occupant les quelques chambres de notre étage dormaient déjà, et les cloisons étant très fines, éviter les problèmes était la meilleure solution. Ma chambre se trouvait au bout du couloir, étant donné que l'hôtel était quasiment complet, obtenir deux suites s'était révélé très compliqué et avait presque relevé du miracle. Je tournais à l'intersection et me figeais sur place, la porte était entre ouverte. J'avais bien prit soin de la fermer correctement après l'avoir quitté, pour éviter toutes intrusions de la part d'un client un peu trop alcoolisé se trompant par mégarde de porte. L'hôtel se situait dans une rue mal fréquenté de la ville où nous nous étions arrêtés. Les bar en bas étaient tous rempli, et nous nous étions fait abordés plus d'une fois par des ivrognes égarés. Je faisais signe à Simon de ne faire aucun bruit. Je m'approchais à pas de loup de la porte, posant tout doucement mes pieds sur la moquette rouge tachée. Je me trouvais juste devant, je rapprochais doucement ma main du bois pour pousser le bâtant quand elle s'ouvrît d'un coup. Je tombais nez à nez avec un homme entièrement vêtu de noir, mais l'insigne sur le côté droit de son torse me révéla qu'il s'agissait d'un homme travaillant pour l'organisation des anciens originels. Il sursauta mais aucun son ne sortit de sa bouche. Je réagissais bien plus vite que lui, armant mon point et le frappant en plein nez avant même qu'il n'ai effectué un geste. Il recula en grognant, se tenant le nez. Je lançais mon pied dans son ventre, le faisant tomber à la renverse. J'entrais dans la chambre avec précipitation, tombant sur deux autres personnes. Une femme et un autre homme. La chambre était entièrement retournée de fond en combles, et la femme tenait dans sa main le téléphone que j'étais venu chercher.

-Posez ça ! ordonnais-je.

L'homme à quelques pas de moi se précipita pour combler la distance qui nous séparait, Simon se retrouva entre nous deux avant même qu'ils n'ai eut le temps de progresser d'avantage. Une lutte s'engagea entre eux, alors qu'un bras passa autour de mon cou. Je fus soulevée du sol, étranglée et le souffle coupé. Je me débattais dans tous les sens, donnant des coups en arrière jusqu'à ce que j'atteigne mon assaillant. Je mordais son bras, l'entendant grogner mais il ne lâcha pas prise. Je me concentrais alors, utilisant le reste de mon oxygène pour regrouper toute mon énergie et m'enflammais instantanément. Je devenais une torche humaine, brûlant chaque centimètre carré de peau de mon agresseur. Il se mit à hurler, tapant ses bras et son torse pour éteindre les flammes, m'ayant lâchée, je m'écroulais au sol le souffle court. Je reprenais de grandes goulées d'air pour reprendre mes esprits, mon regard flou. J'essayais de trouver la femme qui s'était trouvée devant moi quelques secondes plus tôt. Elle n'était plus dans la chambre. Je laissais Simon se débrouiller avec l'autre agent et sortais en trombes de la chambre. Je parcourais le couloir de long en large à toute allure jusqu'à la trouver. Elle se précipitait vers la cage d'escalier. Je la saisissais par le cou et fracassais sa tête contre le mur en béton. Une plaie s'ouvrît sur son front et elle s'effondra au sol, inconsciente. Je fouillais ses poches et retrouvais le précieux téléphone. Je retournais à ma chambre sans un dernier regard sur l'inconsciente. Je retrouvais Simon assis par terre adossé au lit. À côté de lui le corps inanimé du deuxième homme.

-Ça va ? lui demandais-je inquiète.

-Ouais ouais. L'autre par contre je ne sais pas s'il est mort, me dit-il en désignant l'autre corps. Ça ne devait être un homme de la terre, il ne s'est pas servit de ses dons.

-Il faut qu'on parte.

Je faisais le tour de la pièce et ramassais à la hâte nos affaires. Il m'aida et on quitta la chambre une minute plus tard. Je me précipitais vers la suite des garçons et frappais à la porte avec hâte. Jane m'ouvrit avec un sourire, qui au passage disparu très vite vu mon expression.

-On y va ! ordonnais-je en entrant dans la pièce.

-Pourquoi ? demanda Mary en se levant pour récupérer son sac que je lui tendais.

-Les anciens originels ont retrouvés notre trace. Ils étaient en train de fouiller l'autre chambre et ont faillit se barrer avec le téléphone. Je suppose que les trois agents dont nous nous sommes chargés ne sont pas seuls, les autres doivent être dehors, alors on décolle avant qu'ils ne montent avec du renfort quand ils se rendront compte que leurs collègues ne répondent plus.

Tout le groupe obtempéra. On plia bagages et on quitta la chambre en quelques minutes. Mes camarades me suivirent jusqu'au rez-de-chaussée où je les menais derrière le comptoir de l'accueil. Je jetais les clés des chambres près de l'ordinateur et faisais fondre la serrure de la porte de derrière.

-Baissez-vous, murmurais-je.

-Tu fais quoi ? me demanda Phillipe à côté de moi.

-Je nous fais sortir par la porte de service, j'ai visionné le plan de l'hôtel tout à l'heure, pour qu'on ait une position de replis dans ce genres de cas.

La serrure céda et je poussais la porte. On s'engagea à l'arrière dans une pièce plongée dans le noir. J'allumais une boule de feu dans ma main pour qu'on y voit plus clair et arrivais au fond de la petite pièce à vivre pour le personnelle. Je trouvais rapidement la porte de sortie et tournais la clé dans la serrure. On sortit dans l'air frai de la nuit, s'engageant en silence à l'arrière du bâtiment, longeant les murs pour ne pas être éclairés par les lampadaires. Je m'arrêtais au bout du mur, nous devions tourner à droite et longer le second côté du bâtiment pour rejoindre la voiture sur le parking de l'entrée. Je jetais un coup d'œil de l'autre côté et analysais les voitures. Toutes vides, mises à part deux, se situant juste à côté de la porte principale. Je n'arrivais pas bien à discerner combien ils pouvaient être depuis ma position, mais les agents au service de mes parents semblaient attendre impatiemment que leurs collègues les retrouvent. Je me plaquais contre le mur pour ne plus être vue et réfléchissais à un plan de diversion. Nicolas se pencha par dessus moi pour jeter à son tour un œil à la scène. Il me poussa un peu, après un regard interrogateur de ma part, qu'il ignora royalement, je le vis tendre le bras vers l'entrée principale. Il se concentra en fronçant les sourcils. La seconde d'après une explosion retentit. Je sursautais et passais la tête au delà du mur. Un incendie se déclarait dans l'accueil, les vitres et la porte de verre ayant explosés. Les agents se précipitèrent en dehors de leur véhicule.

-On y va ! m'exclamais-je en m'élançant entre les véhicules pour rejoindre notre monospace.

On progressa la plus rapidement possible cachés derrière les voitures. On du s'arrêter plusieurs fois, je surveillais nos arrières en vérifiant que les agents ne nous voyaient pas. Une fois arrivés à destination, je déverrouillais le véhicule et montais du côté passager tandis que Clarence prenait le volant. Les claquements de portes alertèrent les agents. Je les voyais crier et se précipiter vers leurs véhicules. Les pneus crissèrent sur les graviers avant que l'on ne fonce vers la sortie. Clarence s'engagea sur la route et accéléra en trombe. Je tirais le sac sous mon siège et l'ouvrais. J'en sortais l'un de mes pistolets et ouvrais la fenêtre.

-Baissez-vous ! criais-je à l'intention de mes amis derrière.

Je me penchais à l'extérieur et regardais derrière. Un des deux 4x4 venaient tout juste de sortir du parking et commençait à nous pourchasser. Ils nous rattrapèrent rapidement, notre monospace étant moins apte aux courses poursuites, la distance qui nous séparait de nos assaillants se réduisit considérablement. Je tirais sur leur part brise, mais Clarence dû doubler une voiture, il me tira par la poche de mon jean à l'intérieur du véhicule pour m'éviter une mort certaine. Je jetais le pistolet à mes pieds et sortais à nouveau ma tête en tendant le bras en direction du premier véhicule, désormais à une dizaine de mètres derrière nous. Je lançais une boule de feu, croyant pouvoir me débarrasser de mes poursuivants mais c'était sans compter sur une femme de l'eau, du côté passager qui contra mon attaque. Les flammes s'éteignirent dans ses éclats d'eau. C'est alors que je vis Jane sortir à son tour la tête de la voiture. Je lui criais de rentrer à l'intérieur mais elle ne m'écouta pas. Elle leva le bras à son tour et des racines émergèrent du sol. Le véhicule de derrière s'encastra dedans et décolla du sol, quittant la chaussé en faisant plusieurs tonneaux. Le second véhicule se rapprocha de nous, très près, ils nous collaient presque, d'ailleurs je crois que c'était leur but car quand j'émis cette hypothèse, ils accélérèrent. Le choc fut dur, notre monospace fut poussé vers l'avant et je faillis tomber sur la route en perdant équilibre. Je m'accrochais à la barre de toit et me concentrais. Je rassemblais mon énergie et d'un clignement d'œil le 4x4 explosa.

-Boom !

Le véhicule décolla du sol et fit une chose à laquelle je ne m'attendais absolument pas.

-Freine !!! criais-je à l'intention de Clarence.

Il obtempéra et je retournais à l'intérieur de la voiture quand il écrasa la pédale de frein. Le 4x4 passa au dessus de nous et s'écrasa juste devant le par choc de notre monospace. Clarence tourna précipitamment le volant vers la droite, rayant tout le côté gauche, nous faisant quitter la route au passage pour nous retrouver au milieu de la chaussée. La voiture s'arrêta à quelques mètres des arbres sur le bas côté, nous projetant vers l'avant avant de nous renvoyer dans le fond de notre siège. Je n'étais pas attachée, et avais été ballonné, j'étais tombée au pied de mon fauteuil et m'étais cognée la tête à plusieurs reprises, une fois contre le tableau de bord et une seconde contre la portière. Quand j'ouvrais les yeux je voyais flou, et un affreux mal de crâne me lacérait les tempes. Je grognais de douleur, incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit. Mes oreilles sifflaient, j'entendais vaguement Clarence m'appeler, une main se posa sur mon bras, je ne savais pas à qui elle appartenait. J'attendais, une longue minute, puis deux, avant qu'enfin mes sens reviennent en alerte, et que mon mal de crâne soit moins intense. J'ouvrais doucement les yeux, il faisait presque noir dans l'habitacle, seuls les lampadaires sur le bord de la route nous apportait une source de lumière. Je grognais quand j'attrapais la main de Clarence pour me relever et me rassoir sur le fauteuil. Ma tête tourna un instant, me donnant envie de vomir. J'ouvrais la portière et délivrais la totalité du contenue de mon estomac. La main rassurante de Nicolas dans mon dos, il était sortit pour me tenir les cheveux. En temps normal je me serais sentie humiliée, mais je n'étais pas vraiment apte à y penser sur le moment. Je me rinçais la bouche avec la bouteille d'eau que me tendit Mary et me brossais les dents au passage. Une fois que tout cela fut fait, je sortais du monospace en prenant grand soin d'éviter ma flaque de rejets. Je contournais la voiture et me rapprochais de la carcasse en feu du 4x4. L'autre équipe d'agents, se trouvant deux cent mètre plus loin environ, n'était pas sortit, signifiant que leur accident leur avait été soit fatal, soit les avait bloqué à l'intérieur du véhicule, peut-être inconscients. J'aspirais les flammes dévorant encore la carcasse au milieu de la route, une bouffée d'énergie m'envahissant. Mon élément me donnait de la force, si bien que j'eus l'impression d'être en pleine forme. Je me tournais à nouveau vers notre monospace et faisais signe aux autres de sortir me rejoindre. Simon et Phillipe arrosèrent la carrosserie pour la refroidir, et Jane, avec l'aide de Mary, poussa le véhicule sur le bas côté de la route en utilisant leurs éléments. On remonta dans la voiture et on quitta ce lieu sans plus attendre. Clarence roula pendant une bonne heure, avant qu'on ne s'arrête à nouveau, cette fois ci sur une air de repos. Nous avions renoncé pour la soirée à trouver un motel, le prochain étant de toutes façons à des kilomètres. On finit donc notre courte nuit dans la voiture, un oreiller et une couverture pour nous tenir chaud, jusqu'à ce que les rayons de soleil pointent le bout de leur nez.

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