T3 : Un ✔️

Mon réveil sonna, je grognais et lâchais mollement ma main dessus. J'allais sortir de mon lit mais un bras entoura ma taille.

-Reste encore un peu... marmonna Théodore.

-Je dois me lever, j'ai entraînement avec Moa ce matin, et je n'ai pas le droit d'être en retard, répondis-je en me libérant.

-Mais on s'en fou, c'est notre pote il comprendra.

-C'est aussi mon mentor, et lors de la dernière mission je n'étais pas au top, il faut que je rattrape ça.

Je prenais une serviette, ma trousse de toilette et filais vers des douches communes. Dix minutes plus tard j'étais revenu et Théo dormait toujours dans mon lit.

-Bouges de la sale ours, je dois m'habiller, lui dis-je en le secouant par l'épaule.

-Bah fais-le.

-Pas devant toi.

-Vic, ça fait deux mois qu'on est ensemble, j'ai envie de toi... me dit-il sérieusement, sans filtres.

Je détournais le regard, incapable de répondre. Il se leva alors, me surplombant de toute sa hauteur. Il prit délicatement mon menton dans sa main et releva ma tête vers lui.

-Je t'aime Vic... souffla-t-il.

Je ne répondais pas, je ne pouvais pas. Je m'écartais doucement, baissant les yeux.

-Sors s'il te plaît, j'aimerais bien m'habiller, murmurais-je.

Je vis ses épaules s'affaisser. Il enfila son jean, ayant dormit en slip et teeshirt, mit ses chaussures et quitta mon dortoir sans un mot. Je soupirais et m'habillais. Je regrettais et étais peinée de ne pas lui avoir répondu, mais je ne préférais pas mentir. J'avais mal de ne pas pouvoir lui donner ce qu'il voulait. Je me sentais mal pour lui. Une fois prête je sortais de ma chambre et quelques secondes plus tard étais dans le réfectoire. Je me servais une salade de fruit et allais m'asseoir à une table, étant presque seule dans la grande salle. Les jumeaux Ben et Jack me rejoignirent quelques minutes plus tard.

-Salut Vic ! s'exclamèrent-ils en cœur.

-Salut, dis-je avec un petit sourire sans relever la tête de mon bol.

-Oulalalala ! Ça ne va pas du tout toi ! Qu'est ce qu'il y a ? me demanda Ben.

-Rien de très important.

Jack frappa dans ses mains.

-Je sais ce qui va te remonter le moral ! Tu vas en mission avec Moace matin !

-C'est vrai ?! Oh putain yes !

Je sautais presque du banc, allait déposer mon bol vide sur le buffet et me retrouvais un quart de seconde plus tard devant les jumeaux.

-Vous êtes les meilleurs ! Je vous adore ! m'exclamais-je.

Je partais en courant vers le gymnase où je trouvais bien vite mon mentor qui m'attendait.

-Ah te voilà ! On ...

-Va en mission ! le coupais-je. Je sais les Lucovski me l'ont dit. Aller on y va ! Je suis trop pressée !

Il ricana et me suivit en dehors du gymnase. On entra dans les hangars, j'allais aux vestiaires et ouvrais mon casier personnel. J'enfilais mon gilet pare balles, ma ceinture de couteaux, et y glissais mes deux pistolets. Je mettais ensuite ma veste, changeais mes rangers, m'attachais les cheveux et prenais ma cagoule. Je fermais la porte du casier et criais presque en apercevant Lila. Je ne l'avais pas vu venir.

-T'es malade ?! J'ai faillit faire une crise cardiaque ! m'exclamais-je tout en prenant la direction du hangar à véhicules.

-Il faut que je te parle Victoire, me dit-elle.

-Vas-y, je t'écoute !

-Sérieusement.

-Oui, aller craches le morceau ! soupirais-je en continuant de marcher vers mon équipe d'intervention.

-Lawrence ! s'exclama alors Lila.

Je m'arrêtais nette et me retournais, surprise qu'elle emploi ce ton avec moi.

-Qu'est ce qui te prends ? la questionnais-je.

-J'en ai plus que mare de ton comportement ! s'écria-t-elle.

Une bourrasque de vent me projeta quelques mètres plus loin, sous les regards étonnés de plusieurs personnes. Je me relevais en jetant un regard noir à Lila, la prenais par le bras et la tirais sans ménagement derrière moi dans la pièce la plus proche.

-C'est quoi ton problème ?! m'exclamais-je alors une fois seules.

-Parce que c'est moi qui ai un problème ! Elle est bien bonne celle la ! Arrête de te foutre de moi Vic ! Ça fait des mois qu'on est ici, et tu m'ignores de plus en plus, tu ne me parles presque plus, tu passes ton temps avec Théodore, Moatachi, Jessica et le reste de la bande ! C'est toi qui a un problème oui ! Ça y est ? Tu t'es fais à l'idée qu'on ne reverra plus jamais les autres ! T'as baissé les bras ?!

-Non, je suis réaliste Lila, elle est bien là la différence entre nous deux, ils ne me relâcheront pas, et puis j'en ai clairement plus rien à faire, je suis bien ici moi ! J'ai un petit copain, un lit, de quoi bouffer, des missions et une vie palpitante ! Que demander de plus ?!

-Samuel, Ryan, Clarence, Nicolas, Taylor, Axel, Olivia ?! T'as pensé à eux ?! Ils doivent être morts d'inquiétude ! Penses à moi Vic, pense à Louis !

Cela faisait maintenant cinq mois que nous étions dans cette base. J'enchaînais les missions, les entraînements. Les premières semaines avaient été difficiles, il avait fallut que je perfectionne ma technique de combat, et pour cela je m'étais entraînée sans relâche avec des professionnels. Aujourd'hui l'élève avait dépassé les maîtres. J'avais aussi enchaîné les petits copains, espérant oublier William, mais rien n'y faisait. Son visage restait dans mon esprit, et je ne pouvais pas l'oublier. J'avais arrêté de pensé à mes amis, qui étaient dehors et devaient peut-être nous chercher à l'heure qu'il était. Penser à eux me faisait trop de mal, j'avais baissé les bras c'est vrai, mais quelle était la chance qu'il nous retrouve et nous libère ?

-Ils doivent penser qu'on est morte à l'heure qu'il est ! Réveilles toi ! On sortira pas d'ici alors commence à t'y faire ! Et trouves toi quelqu'un d'autre ! m'exclamais-je.

Je regrettais immédiatement ce que je venais de dire, mais c'était trop tard, ces mots étaient sortit de ma bouche et sonnaient pourtant comme une pure vérité. Lila me jeta un regard glacial. Une bourrasque de vent allait à nouveau me toucher mais je montais un barrière de flammes entre moi et ma meilleure amie. J'avais appris cette technique quelques semaines plus tôt, elle servait comme un bouclier. J'avais eu le temps de la performer et elle était presque incassable désormais.

-Ces commentaire venant de la part de la meuf qui couche avec tout le camp juste après avoir perdu son mec c'est pas très beau à voir ! s'écria Lila.

Je bouillonnais d'un coup. Elle n'a pas osé...

-Tu me prends pour qui ?! Une pute ! Ouais j'ai collectionné les mecs, mais je n'ai couché avec aucun d'entre eux, aucun tu m'entends ?! Et c'est sans doute pour ça que ça se finissait si vite ! Alors ne fais pas de commentaire quand tu ne sais pas !

Je sortais en trombe de la pièce en claquant violemment la porte derrière moi. Tout les regards étaient posés sur moi, je fonçais d'un pas rapide vers Moa qui me donna mon brassard cachant une puce pour me localiser. Je l'enflais et montais dans l'hélicoptère qu'il m'indiqua. Avant qu'on ne décolle, mon regard croisa celui de Lila qui venait de sortir de la pièce où nous avions discuté. Je lui jetais un regard noir et on ferma la porte. J'enfilais mon casque et attachais mon harnais de sécurité. L'helico décolla.

-Aujourd'hui mission normal, on va libérer une dizaine de psis enfermés dans une base de normaux. Faites attention, ils ont beaucoup de gardes, défendez-vous. Ne vous faites pas chopper, et si ça tourne mal, revenez le plus vite possible. Nous expliqua notre chef.

On était deux équipe de dix agents. Nous devions nous poser sur le toit du centre des normaux, leur faisant croire que nous étions des collègues à eux. Lors d'une de nos attaques nous nous étions échapper avec deux de leur hélicoptère, ils nous étaient bien utile ce jour là. Une demi heure plus tard nous nous posions. Je sortais deux couteaux de ma ceinture et les empoignais, prête à sortir. La porte s'ouvrît sur un homme qu'on ne connaissait pas, il n'eut le temps de réagir, notre chef lui avais tiré une balle électromagnétique dans le cou. Il tomba au sol en convulsant. Je sortais alors que ses collègues accouraient. Les deux premiers se prirent mes couteaux et le troisième une balle de Moa. Je récupérais les armes blanche sur les deux cadavres, touchés en plein cœur et dans la tête. J'essuyais le sang sur ma veste noire et enfilais ma cagoule.

On fonça vers les escaliers, les vingts agents à ma suite. On se dispersa sans bruit dans les couloirs. D'après ce que m'avait dit mon chef, l'endroit où étaient retenus les psis se trouvais deux étages en dessous. Je continuais à descendre, suivit de Moa et cinq autres hommes. En nous voyant débarquer dans les couloirs, les scientifiques et chercheurs se mirent à crier et coururent se cacher. Je créais une barrière de feu à chaque sortie, empêchant quiconque de s'échapper. On réunit tous les normaux dans une seule pièce. Je saisis le col de la chemise d'un gars et le tirais devant moi, un couteau sous la gorge.

-Montres moi où sont les cellules, lui ordonnais-je. Vous deux restez ici, les autres venez avec moi.

Deux agents restèrent à surveiller les normaux sous mon ordre. Le scientifique sous mon couteau continua à me guider d'une voix tremblante. On arriva enfin au quartier des cellules. Je poussais l'homme par terre et Moa lui tira une balle électrique dans la jambe. Il convulsa alors que je commençais à fouiller les cellules. Je les ouvrais toutes grâce au passe du scientifique et on fit sortir tous les psis. Une cellule était vide.

-Il en manque une, affirmais-je dans ma radio.

-Retrouvez la, et vite on doit se barrer d'ici avant que les renforts n'arrivent ! me répondit mon chef.

Je prenais Moa par le bras et on sortit des cellules. On fit rapidement le tour de l'étage. Désespérant de ne pas trouver je choppais un normal dans la salle où on les avait réunit.

-Où est la dernière ?! criais-je à l'intention de tous les scientifiques assis par terre.

Je sortais mon pistolet et le plaçais sur la tempe d'une femme.

-Répondez ou je vous explose le crâne chacun votre tour.

-L'étage d'en dessous... murmura une femme. Dans le laboratoire C.

Je sortais en trombe suivit de Moa. On descendit d'un étage et on commença à fouiller partout. On trouva le laboratoire C. Mais c'était trop calme, nous n'avions croisé personne. Peut-être nos hommes avaient-ils vidés cet étage... j'ouvrais la porte du laboratoire et tombais avec horreur sur trois scientifiques, deux femmes et un homme. Une autre femme se tenait assise, attachée sur une chaise. La femme que nous recherchions. L'une des scientifiques tenait un flingue tout droit dirigé vers le cœur de notre psi. Une alarme se mit à retentir, nous devions nous dépêcher.

-Ne bougez pas ou je la tue ! s'exclama-t-elle.

-Si vous lui faite du mal c'est moi qui vous tues, rétorquais-je d'une voix menaçante.

La main de la femme se mit à trembler.

-Posez cette arme, ordonna Moa.

Je prenais un de mes couteaux dans ma ceinture et le sortais le plus discrètement possible. Moa fit un pas vers la scientifique et notre psi.

-Vous ne voulez pas avoir une mort sur la conscience, ça détruirait votre vie, poursuivit mon mentor. Vous avez des amis, une famille. Pensez à eux...

La femme se mettait à sangloter. Moa fit un pas de plus. Un coup de feu partit, mais il ne venait pas du pistolet que la scientifique tenait dans sa main, mais d'un autre qui se trouvait dans la main de son collègue. Mon couteau vola et alla se loger dans la tête de l'homme, je dégainais mon pistolet et tirais sur les deux femmes avant qu'elles n'aient eu le temps de réagir. Les trois corps s'écroulèrent sur le sol. J'accourais vers la psi, et détachais ses liens pour qu'elle puisse descendre de la chaise. Elle tomba dans mes bras. Une tâche rouge apparu sur son teeshirt, j'appuyais ma paume de main dessus en jurant.

-Non, non, non, non ! C'est pas possible ! Merde ! m'exclamais-je.

La femme me regardait, ses yeux marron étaient rougis, elle avait des bleus très visibles sur son visage malgré sa couleur de peau métisse.

-Vous êtes la princesse du feu... ? me demanda-t-elle difficilement.

-Oui...

-Vic laisse la, on doit partir, vite ! s'exclama Moa.

-Vos yeux sont rouges, c'est comme ça que je l'ai deviné... murmura la femme.

Je retirais ma cagoule pour qu'elle puisse voir mon visage.

-Vous avez une longue vie devant vous, faites les bon choix... Reprenez ce qui vous vient de droit, votre Altesse...

Elle murmurait ses mots, je ne l'entendais presque pas. Elle posa ses mains ensanglantés sur mes joues et m'embrassa le front.

-Que Dieu vous mène vers le droit chemin... Maintenant allez vous-en. Ne vous faites pas attraper.

J'hochais la tête, et la couchais doucement sur le sol. Je récupérais mes armes, les rangeais dans ma ceinture et sortait de la pièce, en jetant un dernière regard à la femme, allongée par terre. Je claquais la porte et rejoignais Moa qui courrait déjà dans le couloir.

-Il va falloir qu'on se bouge, y'a du monde qui arrive ! m'informa-t-il.

- Alors cours !

-Pourquoi tu les as tués ?

-Qui ça ?

-Les trois scientifiques.

-Ils ont tués une des notre, peut être d'autre même.

-C'est pas une raison !

-Si s'en est en ! Et puis rien à foutre, tais toi et cours, c'est pas moi qui suis à la traine là !

On monta les escaliers quatre à quatre, rejoignant le toit le plus rapidement possible. Les hélicos étaient prêts à décoller, les hélices tournant déjà. On couru pour monter à bord.

-Où est la dernière ? me demanda mon chef.

-Ils l'ont tué...

-Ok, nous verrons ça à la base. On y va !

On décolla, et repartit au camp. Je restais silencieuse sur tout le chemin. Je ne protestais pas quand Flinkerman me demanda à son bureau une fois de retour. J'y allais sans même prendre le temps de quitter ma ceinture d'armes et de me nettoyer le visage. Moa devait venir avec moi. Jones Junior nous escorta, non sens avoir eu un mouvement de recul en voyant l'état de mon visage. Je bouillonnais de colère, contre moi mais aussi contre ces normaux, qui avaient tués une femme innocente. Je n'avais pas pu la sauver, alors que c'était mon devoir. Mes yeux me brûlèrent mais je contrôlais mon pouvoir pour ne pas qu'il se déclenche lui même.

Je m'étais améliorée grâce à Moa, il m'avait donné des conseils, même si il ne pouvait pas se mettre à ma place, savoir exactement ce que je ressentais et l'impuissance dans laquelle je me trouvais quand je perdais le contrôle. Mes dons n'avaient reprit le dessus sur moi qu'une fois, mais je m'étais vite reprise, grâce à Moa encore une fois. Je lui devais beaucoup, sans lui je n'aurais pas autant progressé et je ne saurais pas aussi bien manipuler mes pouvoirs. Jones entra dans le bureau de Flinkerman sans même frapper.

-Ils sont revenu, déclara-t-il en s'effaçant pour nous laisser entrer.

Harold se leva de sa chaise et s'approcha de moi avec une mine inquiète et sérieuse. Il saisit mon menton et examina mon visage. Il fronça les sourcils et contracta la mâchoire.

-Aller vous nettoyer le visage, me dit-il simplement.

-Nous n'avons pas pu ramener la dernière, expliquais-je.

-Si c'est elle qui vous a fait ça, aucune importance.

Il me tourna le dos et retourna s'asseoir dans son fauteuil. Moa me fit signe de sortir, j'obtempérais. Dès que la porte se referma derrière nous, je me tournais vers lui.

-Que voulait-il dire ? demandais-je.

-Rien de très important ne t'inquiètes pas.

Il prit la direction des dortoirs mais je ne l'entendais pas de la même façon. Je saisis son bras pour le forcer à se tourner vers moi.

-Réponds moi ! m'exclamais-je.

-Non.

-Très bien, alors je vais aller demander à quelqu'un d'autre.

-Non !

-Pourquoi ?

-Ils ne doivent pas te voir avec ça sur le visage ! Viens te nettoyer d'abord.

-Je m'en fou d'être pleine de sang, je veux savoir.

-C'est justement parce que tu as ces traces de sangs que Flinkerman s'en fou que la fille soit morte.

Je me taisais, ne comprenant pas.

-Pourquoi ? Qu'est ce que ça représente ? le questionnais-je alors inquiète.

-Viens avec moi il faut t'enlever ça.

-Je veux et ai le droit de savoir Moa ! Dis moi bon sang !

-Non ! Viens !

Je lui jetais un regard noir et partais à toute allure vers le réfectoire. S'il ne voulait pas me le dire, je l'apprendrai par quelqu'un d'autre. En entrant dans la salle, plusieurs regards se tournèrent vers moi. Des exclamations horrifiés se firent entendre, certains agents se levèrent pour soit venir m'examiner, soit s'éloigner de moi avec méfiance. Je remarquais les jumeaux Lucovski à une table avec Théodore, Jessica, Clarisse et Mathew. Je poussais les gens pour les rejoindre. Ils se levèrent avec un regard horrifié. Jessica dégaina un couteau et le brandit dans ma direction.

-Qu'est ce que représente ce symbole sur mon visage ? demandais-je d'une voix dure.  

Théo allait m'asperger d'eau mais je créais une barrière de protection.

-Je veux savoir ! m'exclamais-je.

Aucun d'eux ne répondis. En colère je me retrouvais un quart de seconde plus tard sur la petite estrade au bout de la salle.

-Est-ce que quelqu'un serait foutu de me dire ce que ce symbole représente ?! m'écriais-je à travers toutes la salle.

La foule, surprise se retourna, ne m'aillant pas vu traverser la salle. Je balayais la pièce du regard. Personne ne disait mot. Mes points prirent feu, mes yeux virèrent au rouge sang, je du leur faire peur car les personnes se trouvant proches de moi s'éloignèrent. Mon corps commença à prendre feu, mes bras, puis mon buste, mes jambes. Bientôt je ne fus qu'une torche humaine. Je descendais de l'estrade et regardais les personnes présentes autour de moi. Je m'approchais d'un homme qui me regardais de façon dure, comme pour me faire croire qu'il n'avait pas peur de moi. Mais dans ses yeux, la peur transparaissait.

-Ça suffit ! Lawrence ! s'exclama Moa en arrivant en courant vers moi.

Tout le monde le laissa passer. En même pas un centième de seconde j'étais à quelques centimètres de lui, ayant parcouru la distance qui nous séparait en courant.

-Tu n'as pas à me dire ce que je dois faire, pestais-je d'une voix si froide qu'elle aurait glacé le sang de n'importe quel psi du feu.

Il avala difficilement sa salive.

-Le symbole que la femme a fait sur tes joues, c'est le symbole de la rébellion contre le gouvernement. C'était une espionne, une ennemie. Elle fait partit d'un groupe secret, dont le modèle sont les originels de l'Air, l'Eau et la Terre.

Mon cœur rata un battement. Je m'éteignais d'un coup.

-Sam... murmurais-je à moi même.

-T'as dit quoi ?

Je ne prenais pas le temps de répondre à la question de Moa, je filais vers mon dortoir. Un milliard de questions tournaient dans la tête. Ils avaient monté une organisation, ils avaient créé une rébellion...

-Putain... lâchais-je juste après avoir refermé la porte derrière moi.

Je m'installais à mon bureau, prenais du papier et un crayon et écrivais tout ce qui me passais par la tête. Je pliais le papier et sortais de ma chambre. J'allais le glisser sous la porte du dortoir de Lila et allais aux salles de bains communes. Après m'être longuement regardé dans la glace, je me rinçais le visage et mes mains encore pleins de sang. Mes yeux marron oranges brillaient encore un peu. Je n'aurais jamais pensé qu'apprendre cette nouvelle aurait changé autant de chose en moi.

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