T3 : Trois ✔️
Après de multiples danses endiablées, je quittais la piste essoufflée, le champagne commençant à me tourner la tête autant que Moa me faisait tourner pendant qu'on dansait. J'allais m'asseoir dans un coin alors que Lila dansait avec l'un des jumeaux et que le reste du groupe était toujours sur la piste. Je remettais mes talons hauts avec difficultés et soupirais bruyamment en me laissant m'avachir sur ma chaise. Je vis Théodore approcher, j'allais me relever pour partir mais sa main saisit mon bras avec douceur et me il jeta un regard déçu. Il tenait dans son autre main deux verres.
-Ne t'en va pas, j'ai compris ne t'inquiètes pas. Mais laisses-moi au moins t'offrir un verre... me supplia-t-il presque.
Je l'observais longuement avant de finalement accepter. Je prenais le verre qu'il me tendait et trinquais à je ne sais quelle événement avec lui. Je buvais rapidement le contenu du récipient, un mélange de martini et de schweppes. Je posais le verre sur la table à côté de moi et observais les gens dans la salle. On ne dit mots pendant de longues longues minutes. Je sentais la fatigue me prendre mais je débordais en même temps d'énergie, c'était très étrange. Je clignais plusieurs fois des yeux.
-Tu veux danser ? me proposa Théo.
J'hochais la tête et me levais après avoir saisis sa main. Dès que mes fesses quittèrent le siège de ma chaise, je me mis à tanguer et Théodore du me rattraper pour ne pas que je m'écroule par terre.
-Oula... Toi t'as un peu trop bu... Je ne pense pas que danser soit une très bonne idée ! ricana-t-il.
-Maaaiiis si ! Alllleeer fais moi danser ! rigolais-je.
Je me redressais comme je pouvais mais je me tordais la cheville avec mes talons hauts à chaque pas que je faisais. J'entreprenais de les enlever mais tombais par terre en me baissant. Je les retirais et me relevais avec l'aide de Théodore.
-Bon ! Je vais te ramener à ton dortoir parce que toi tu vas pas finir la soirée !
Je marchais de travers dans le couloir, soutenue à son bras et rigolant comme une folle. Il me parlait de chose et d'autre, se foutant de moi ce qui me faisait rire. Quand on arriva dehors, il me mît sur son dos pour que je ne me fasse pas mal sur les cailloux et on traversa la courbjusqu'à mon baraquement de dortoir. On entra dans le bâtiment et je lui donnais le numéro de ma chambre sans m'empêcher de rire. Ma tête tombant sur son épaule avec la fatigue. Il prit ma main et la posa sur l'écran à côté de ma porte, le bâtiment était équiper de ce genre de verrou pour que seuls les occupants de leur chambre puisse y accéder. Il poussa ensuite la porte, entra, et la referma d'un coup de pied derrière lui. Il me déposa sur le lit alors que je riais toujours.
-Ne fais pas de bruit, me chuchota-t-il. Il y a peut-être des gens qui dorment dans les chambres d'à côté.
-Faut pas faire de bruit ! répétais-je à voix basse, hilare.
Il me fit asseoir et commença à ouvrir la fermeture-éclaire de ma robe. Je ne protestais pas et il me l'enleva délicatement, et alla la poser sur ma chaise dans un coin de la pièce. J'étais en sous vêtements devant lui, étalée sur mon lit. Je rigolais toujours de temps en temps mais la fatigue m'avait assommé. Je fermais les yeux et n'entendais que des frottements de tissus. Puis un poids se posa sur le matelas juste à côté de moi. Je me retournais pour me retrouver face à Théodore, torse nu et en caleçon.
-Qu'est ce que tu fais ? marmonnais-je.
-Je dors avec toi, je ne vais pas te laisser dans un état pareil toute seule ! Si tu vomis tu pourrais t'étouffer ! me dit-il.
Je ricanais en fermant les yeux. Je le sentis bouger et son souffle chaud vint s'écraser sur ma joue. Il balada sa main le long de mon bras, allant de mon poignet à mon épaule. Il fit le tour de ma clavicule puis caressa mon ventre et posa ses mains dans le creux de mon dos. Il m'embrassa le front, la tempe, la joue, la mâchoire, le cou avant de tracer une ligne de baisers sur ma clavicule. Il remonta ensuite ses lèvres vers les miennes mais je me reculais.
-Arrête... murmurais-je très faiblement.
Il ne dit rien et posa ses lèvres sur les miennes. Je ne répondais pas à son baisé, trop perdu et dans les vapes pour ça. Il remonta sa main vers mes seins et il me fit basculer sous lui. Il dégrafa mon soutien gorge sans bretelles et le jeta plus loin. Encore une fois j'essayais de le repousser mais je n'avais plus de force. Il pressa mon sein droit dans sa main tout en continuant de m'embrasser dans le cou. Ses mains descendirent vers mes hanches, pour s'arrêter sur mes fesses. Il pressa mon corps contre le matelas, lui au dessus de moi, collé à moi. Il écarta mes jambes et commença à faire descendre ma culotte. Je commençais à gigoter dans tous les sens, du moins avec le peu de force que j'avais et tentais de le pousser hors de mon lit. Mais il me saisit les poignets dans l'une de s'est mains et une fois qu'il m'eut mise à nue, il remonta vers mon visage et plaqua mes bras au dessus de ma tête.
-Arrête... murmurais-je. Arrête... S'il te plaît...
J'essayais de faire appel à mes pouvoirs, mais rien, je n'avais plus de force, plus la force de me débattre, je me sentais plonger. Je voyais flou, toute mon énergie me quittait.
-Ne t'inquiètes pas, je suis sûr que tu vas aimer... me susurra-t-il à l'oreille avant de m'embrasser à nouveau.
Après ça je perdis toute notion de ce qui se déroulais.
~~~
Tic, tac, tic, tac... J'ouvrais timidement mes paupières, fixant le mur opposé de ma chambre, je relevais les yeux vers mon horloge et grognais en apercevant l'heure qu'il était : midi et demi. Je me redressais mais tremblais en aillant soudainement très froid. Mes poils se hérissèrent et je frottais mes mains sur ma peaux nue pour me réchauffer. Attendez... comment ça nue ? C'est alors que les événements de la veille me revinrent en mémoire. Mes yeux s'ouvrirent en grand et je restais en état de choc pendant une longue minute sans bouger. Je me levais précipitamment, prenais ma serviette que j'enroulais autour de mon corps et partais en courant vers les douches. Je me précipitais vers la première cabine et y pénétrais en trombe, claquant la porte derrière moi. J'allumais le jet d'eau et me précipitais dessous sens même attendre qu'il soit chaud.
Je frottais chaque parcelles de mon corps, mes bras, mon ventre, mon cou, mon visage, me mordant les lèvres nerveusement. Mon dos tapa contre le mur et je me laissais glisser jusqu'au sol, enroulant les bras autour de mes jambes en tremblant de froid. Je regardais un point droit devant moi, et restais ainsi, dans cette position pendant de très longues minutes, une bonne demi heure. L'eau avait arrêté de couler au bout de dix minutes, le temps maximum pour prendre une douche. Je tremblais de la tête aux pieds, n'émettant aucuns bruits, le seul son de ma respiration résonnant entre les parois de ma cabine. Ce n'est qu'au bout d'une quarantaine de minutes passé dans cette douche que je sortais de ma transe.
-Je vais le tuer... murmurais-je pour moi même.
Je me redressais, les sourcils froncés, mes yeux me brûlant déjà de haine. Je me séchais, m'enroulais à nouveau dans ma serviette et filais à ma chambre. Je m'habillais à la hâte et ressortais deux minutes plus tard. Je me tressais les cheveux rapidement tout en me dirigeant vers le gymnase où je pensais le trouver. Malheureusement pour moi il n'y était pas. Heureusement pour lui je ne le trouvais ni au foyer, ni dans le réfectoire, ni dans les bâtiments administratifs ou j'avais fait rapidement le tour en utilisant ma vitesse décuplée. Je me rendais donc dans le hangar où était entreposés les avions et véhicules, et oh par quel hasard, je l'apercevais avec Moa et les jumeaux. Ils rangeaient des caisses de chargement à une cinquantaine de mètres de moi. Je fonçais le plus vite possible, saisis Théodore par le cou et le jetais par terre. Il roula sur plusieurs mètres sous l'incompréhension totale de mes trois amis. Je m'approchais à toute vitesse de mon agresseur et lui infligeais un énorme coup de pied dans les côtes. Il grogna de douleur.
-Vic ! Arrête ! Qu'est ce que tu fais ?! s'exclama Moa.
-Laissez-moi ! criais-je alors que Jack me saisissait le poignet. Laissez moi me venger de se profiteur, de ce putain de salop !
Les trois garçons s'arrêtèrent me regardant d'une façon étrange.
-Il a fait quoi ? demanda Ben.
-Ce batard à profité de moi alors que j'étais déchirée ! crachais-je en fixant avec haine le principal concerné.
Les garçons ne dirent rien pendant quelques secondes, mais le regard de Moa s'assombrit.
-Détruis le, me dit-il alors.
Je ne me le faisais pas prier et me jetais sur Théodore. Il s'était relevé et tenta de se défendre mais en vint. Moa m'avait trop apprit, trop bien entraîné, il n'avais plus aucune chance. Je lui infligeais les coups dans le ventre et au visage, à califourchon sur lui alors qu'il subissait, allongé au sol. Je m'arrêtais quelques instants, rapprochant ma bouche de son oreille.
-Dis moi que t'as au moins mît une capote, demandais-je d'une voix dénuée de sentiments.
-J'en avvvaaiis... paaas... réussit-il à articuler.
Je me relevais, il ne bougeait plus, le visage gonflé, et lui donnais un coup de pied dans les parties intimes. Il grogna et se tordit de douleur. Je lui crachais au visage et allumais une boule de feu dans ma main mais Moa m'arrêta en me saisissant l'épaule.
-C'est bon arrête, il en a assez prit par toi. Laisse Jones s'occuper de son cas maintenant.
Un attroupement d'agents c'était formé autour de moi, je les faisais s'écarter de mon passage d'un seul regard. Ben et Jack nous suivirent alors qu'on quittait le hangar, prenant la direction du foyer et devaient se trouver le reste du groupe. Quand mon regard croisa celui de Lila, je tombais au sol, mes yeux s'éteignirent, perdant leur éclat rouge. Ma brune se précipita vers moi alors que Ben, Jack et Moatachi étaient déjà accroupis devant moi. Ils me parlaient, mais je n'entendais pas, je n'arrivais pas à analyser les brides de mots qui sortaient de leur bouche. Lila tomba à genoux devant moi et prit mon visage entre ses mains. Elle tenta de me parler mais je ne comprenais pas, regardant ses lèvres roses bouger. Victoire ! Victoire ! Qu'est ce qu'il se passe ?! Victoire. Je me figeais. La voix de ma sœur résonant dans ma tête. Vic, répond ! J'inspirais profondément, fermais les yeux et me concentrais. Ça va, ça va aller Lara. Ne t'inquiètes pas. Je t'aime. Je rompais la connexion et rouvrais les yeux.
-Qu'est ce qu'il s'est passé ? me demanda pour la dixième fois Lila.
Je plongeais mes yeux yeux dans ses iris vertes, une larme roulant sur ma joue.
-Hier, j'ai quitté la piste de danse car j'étais épuisé. Je suis allée m'asseoir dans un coin et Théodore est... venu... Il m'a proposé un verre. On est resté sans parler durant de longues minutes et j'ai commencé à me sentir... bizarre. Il m'a proposé de danser et quand je me suis levée, je me suis écroulée dans ses bras. Je n'arrivais plus à tenir sur mes jambes alors que quelques minutes plus tôt j'allais très bien... Il m'a... ramené dans ma chambre... et...
Ma gorge se noua, je ne pus dire la suite.
-Il a abusé d'elle... termina Moa à ma place.
D'autres larmes coulèrent sur mes joues. Lila me serra dans ses bras du plus fort qu'elle pouvait. Je fermais les yeux, me laissant aller à cette étreinte chaleureuse. Je respirais son parfum rassurant et restais ainsi, dans ses bras, durant trois bonnes minutes. Je m'écartais enfin de ma brune. Elle essuya les larmes sur mes joues et m'aida à me relever. On alla s'installer dans les canapés où tout le monde se mît à jouer aux cartes. Je me calais dans les bras de ma meilleure amie et fermais les yeux alors qu'elle me caressait les cheveux. Je finis par m'assouplir sur son épaule.
~~~
Je fus réveillée une heure plus tard environ quand des agents entrèrent dans le foyer après qu'on leur ai dit où je me trouvais. Lila me secoua doucement le bras et répéta plusieurs fois mon prénom. J'ouvrais doucement les yeux alors qu'elle s'était déjà dégagé pour se placer debout devant moi.
-C'est trop tôt ! s'exclama-t-elle.
Je me levais en m'appuyant sur l'accoudoir et me plaçais à côté d'elle.
-Qu'est ce qu'il se passe ? demandais-je.
-Vous devez nous accompagner pour être jugé sur la violence physique que vous avez infligé à Théodore Masson. Suivez-nous je vous prie, m'expliqua un des quatre homme debout devant moi.
J'écartais Lila et les suivais. Mais le groupe ne l'entendis pas de la même façon et mes amis ne me lâchèrent pas d'une semelle. Lila prit ma main dans la sienne.
-Pourquoi ça n'arrive qu'à moi ? murmurais-je. D'abord à la discothèque au début du road-trip, et maintenant ici. Pourquoi est ce que ça doit toujours tomber sur moi....
Lila ne dit rien, elle se contenta de me serrer la main et de se rapprocher de moi. Moa prit l'autre main que je lui tendais, j'avais besoin de me raccrocher à quelque chose, à quelqu'un.
-Il sera punis, ne t'inquiètes pas, me souffla-t-il à l'oreille. Je ne le laisserai pas s'en tirer.
Je lui jetais un regard en coin, il avait l'air déterminé et en colère. On entra dans la partie administrative et on nous mena dans une salle assez grandes, d'un côté se trouvais plusieurs sièges sur une estrade derrière une barrière en bois, avec un pupitre en son centre. Plusieurs personne y étaient assises. En face se tenaient un autre pupitre, ainsi que plusieurs bancs. On me demanda de me placer derrière le pupitre tandis que mes amis prenaient place derrière moi. Je me retrouvais face à l'assemblée, un homme que je ne connaissais pas s'approcha de son pupitre et me regarda.
-Mademoiselle Lawrence, vous avez été convoquée pour violence sur l'un des agents de ce camp. Nous aimerions en connaître les raisons, me dit-il simplement avant de se rasseoir.
J'inspirais profondément, jetais un regard à mes amis et me lançais dans mon récit. Je leur expliquais tout avec détails sans rien fausser, ne racontant la vérité et rien que la vérité. Je leur expliquais ce qu'il s'était passé ce matin, précisant que j'avais certes attaqué un agent, mais qu'il avait la totale possibilité de se défendre, il n'était juste pas assez doué contre moi. En disant ces dernier mots, je grimaçais, n'aimant pas me venter de ce que je savais faire. L'assemblée m'écouta sans piper mot, je les en remerciais intérieurement. Je soupirais de soulagement quand ils me permirent de m'asseoir avec les autres pendant qu'ils délibéraient. Ce n'est que quelques minutes plus tard qu'ils me demandèrent de me lever à nouveau.
-Bien, nous allons y réfléchir et interroger monsieur Masson. Vous pouvez disposer, m'informèrent-ils.
J'hochais simplement la tête et sortais, suivis de mes amis. Personne ne parla, je prévenais simplement Lila que je rejoignais ma chambre et que j'avais besoin d'être seule. Elle m'embrassa la joue et on se sépara. Une fois arrivée dans mon dortoir, je me laissais tomber sur mon lit. Je ne pris pas longtemps à m'endormir, épuisée par les événements.
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