T3 : Quinze ✔️

Un bon mois était passé. Nous n'avions même pas vu le temps passer. Les jeunes avaient continués de nous rejoindre, on était bien cent fois plus nombreux, et encore ! Tout était arrivé si vite. Les jeunes avaient directement réagit à mon message et étaient venus de tous les états pour rejoindre le groupe que j'avais créé. Il n'était pas facile de diriger tout ce camp, mais j'avais opté pour des méthodes simples et pratique que je m'étais inspirée du gouvernement. Chaque nouveau venu avait un mentor qui était habitué à la vie du camp et se débrouillait au combat ainsi qu'au tir. Tous devaient être entraînés, même les jeunes qui avaient rejoint le groupe de cuisine d'Olivia. Des élèves avaient reprit la charge de la bibliothèque, de la piscine et Nicolas avait cédé sa place de professeur du Feu à un ancien élève de Lake-Moon expérimenté pour prendre en main le groupe d'informaticiens. Je leur avais donné pour mission de tenter de pirater le serveur du gouvernement sur lequel Moa avait put se connecter sans que Flinkerman ne soit au courant. Les meilleurs hackers que nous avions tentaient encore de contourner le second pare feu qui protégeait les quelques données essentielles dont nous avions besoin. J'avais déjà mit en place une mission qui s'était déroulée avec succès. Nous avions attaqué une cargaison d'armes pour l'un des groupes des anciens originels, et je me félicitais que nous aillons tout ramené au camp sans encombres. Nous avions trié et retrouvé un bon nombre de clés, seuls moi et Ryan avions désormais accès à l'armurerie. Certains panneaux solaires et quelques stations d'épurations nous avaient posé problèmes, mais nous nous en étions très vite chargé. Je soupirais en refermant le classeur composant toutes les fiches de chaque personnes de notre groupe, je ne lui avais d'ailleurs toujours pas trouvé de nom. Je venais d'étudier le cas d'un jeune garçon d'environ seize ans. J'avais entendu dire qu'il avait apporté quelques problèmes dans le camp, s'étant déjà battue avec certains de ses camarades. Il faudrait que j'aille lui rendre visite. La porte de mon bureau s'ouvrît d'un coup sur Arthus.

-On a de nouveaux arrivants ! me signala-t-il en partant en courant juste après son annonce.

Je me levais rapidement et quelques secondes plus tard me retrouvais devant la grande porte. Une fine pluie tombait d'un ciel couvert. Deux jeunes retirèrent la poutre et poussèrent les portes. Mon regard s'illumina quand je les reconnu. Je sautais dans les bras de Ben et Jack en criant leur nom.

-Doucement ! rigola ce dernier en chancelant en arrière.

-T'es plus si légère que ça ! plaisanta le second.

Je m'écartais d'eux avec un grand sourire pour serrer Mathew et Clarisse dans mes bras. Je n'étais pas spécialement proche d'eux mais j'étais contente de les revoir.

-Jessica n'est pas avec vous ? demandais-je quelque peu déçu de ne pas retrouver mon ancienne camarade avec qui j'effectuais les quatre cents coups.

-Non, elle a préféré rester du côté du gouvernement, elle ne voulait pas s'engager dans quelque chose qu'elle ne connaissait pas. Et puis elle est là bas depuis bien plus longtemps que nous, elle ne voulait pas tout perdre. Mais nous on a pas hésité ! m'expliqua Clarisse.

Moa arriva derrière moi et il cria en même temps que le reste du groupe. Une fille plus jeune que nous se tenait à l'écart. Elle était brune-rousse aux yeux verts, et avait un nez adorable couvert de taches de rousseurs. À première vue je lui donnais quinze ans.

-Et qui est cette nouvelle arrivante ? demandais-je en me tournant vers mes quatre amis.

-C'est Mae. C'est ma demi sœur, et la demi sœur de Mathew... expliqua Clarisse. Nos parents se sont mit ensemble quand on était encore enfants.

Je m'approchais d'elle et lui tendais la main.

-Victoire Lawrence. De la terre je présume ? demandais-je avec un sourire rassurant.

-Non, du feu, l'exception de la famille, comme mon grand-père paternel, m'expliqua-t-elle en me serrant la main avec un sourire ravis. J'ai beaucoup entendu parler de toi.

-Et bien j'espère que c'était en bien ! Ravie de faire ta connaissance !

On les mena à l'intérieur du camp. Je les guidais jusqu'à mon bureau après qu'on les eut débarrassé de leurs armes et leurs affaires. On convenu que Clarisse et Mae emménageaient dans notre appartement. Je cédais donc ma chambre à Clarisse et Moa prit un appartement avec Ben, Jack et Mathew. Cela tombait bien car il restait un appartement de libre dans l'immeuble D. On convenu qu'aucun d'entre eux n'avaient besoins de mentor, mais Arthus, Samuel et moi nous chargerions de leur expliquer le fonctionnement du camp.

-Mae est encore jeune, elle est plutôt doué au combat et au tire mais à encore des progrès à faire, expliqua Mathew.

-Je me charge de lui trouver un mentor ! s'exclama Moa.

-Pas la peine, ce sera moi, déclarais-je tout en fixant la jeune fille assise dans le fauteuil de l'autre côté de mon bureau.

Elle possédait quelque chose que j'appréciais chez elle, je sentais qu'on allait bien s'entendre et me voyais tout à fait prendre en charge son apprentissage.

-Tu es sûre ? me demanda Moa en fronçant les sourcilles.

-Sûre, répliquais-je en lui jetant un petit coup d'œil.

-Au moins on est certains que son apprentissage est entre de bonnes mains ! s'exclama Mathew.

Je lui souris et me levais pour les raccompagner vers la sortie.

-Arthus, je te laisse te charger de leur aménagement avec Moa, je vais voir où en est Sam, déclarais-je à mon petit frère avant de les quitter.

Je traversais le bâtiment et me dirigeais vers le gymnase. Les jeunes psis qui me croisaient me saluaient avec respect, par un simple « Salut Victoire » ou « Bonjour Lawrence » pour ceux que je connaissais le moins. J'entrais dans le gymnase à la volée. Pas la peine de me presser, j'avais tout mon temps. Ryan entraînait un groupe de dix jeunes au combat, Samuel l'assistait. Le garçon qui m'apportait quelques complications ces dernier temps était au milieu du groupe. Il se prénommait Michael. Clarence arriva en même temps que moi. Je me postais à côté de Ryan et Samuel, les jeunes recrues me regardèrent avec des yeux ronds, comme si c'était trop d'honneur que je sois venue les voir. Je laissais mon meilleur ami terminer ses explications pour prendre la parole. Je retirais simplement mon blouson, m'attachais les cheveux et montais sur le tapis. Clarence comprit immédiatement, et se mit à rire, bien vite suivit par Ryan et Samuel.

-Michael, sur le tapis, ordonnais-je sans lui jeter un seul regard.

Tout le groupe s'écarta pour le laisser passer. Il s'avança doucement.

-En position, lui demandais-je en levant mon regard vers lui.

-Je ne vais quand même pas me battre contre vous ?! s'exclama-t-il surprit.

-Et bien si pourquoi ? D'ailleurs je n'ai pas cinquante ans alors tutoies moi s'il te plaît.

-Je ne peux pas, ni pour l'un, ni pour l'autre.

Je lui saisis le bras et le plaquais au sol avec une vitesse et une force remarquable. Il faisait bien ma taille pourtant, et était sans doute plus musclé et plus lourd. Il toussa dû au choque. Je me redressais, les mains sur les hanches, le fixant.

-Tu crois que tu fais quoi à tes camarades contre qui tu te bats ? demandais-je d'un ton dur. Tu es conscient que tu es plus fort qu'eux et tu profites de cet avantage. La violence est interdite dans ce camp, si tu ne respectes pas cette règle tu auras affaire à moi en personne. Si tu t'en prends à un de tes camarades, tu t'en prends à moi comprit ? Et je ne penses pas que tu aimerais te prendre la racler de ta vie.

Je n'étais pas prétentieuse, j'exposais simplement la vérité. Je quittais donc le tapis après qu'il ait acquiescé. Samuel me rendit ma veste alors que je frappais dans la main de Clarence.

-Au même endroit où tu m'avais collé la raclée de ma vie ! ricana-t-il. Il y de ça plus d'un an ! Je m'en souviendrai toujours !

Je ne pus m'empêcher de sourire. Ryan termina son court et on regagna notre appartement, signant la fin de notre journée de travail. Nous avions un peu de temps avant d'aller manger au réfectoire ou la troisième équipe de la journée dont Olivia faisait partit travaillait. Je leur expliquais que le chemin du retour que nous avions de nouveaux arrivants, et qui ils étaient en particulier. Je leur racontais mon entrevu avec eux et ma nouvelle apprentie. Je leur faisait également part des changements de colocataires. Ils m'écoutèrent durant mon court résumé. Une fois arrivés, Clarisse et Mae étaient déjà là, en plein déménagement, Moa s'activait dans tous les sens. Je me dirigeais vers la chambre de Samuel et allais ranger mes affaires de mon dressing dans le sien. On divisa les placards en trois parties pour que Mae puisse y mettre ses affaires. Louis et Lila en firent de même avec Clarisse. Lila fut ravis de revoir cette dernière ainsi que les garçons. Elle était hystérique. La cloche pour le repas sonna. Je laissais le groupe partir devant, leur promettant de les rejoindre plus tard. Je me dirigeais vers la salle de bain et me rinçais le visage. Je me regardais longuement dans le miroir. J'avais des cernes sous les yeux. Je ne faisais plus beaucoup de cauchemars, presque plus à vrai dire, et ce depuis que je dormais avec Samuel. Mais mes devoirs de chef du camp m'imposaient de parfois travailler plus tard que prévus. Même si Samuel et Arthus m'aidaient, ça ne suffisait pas toujours. Quelqu'un frappa à la porte. Je me redressais alors que Lara entrait.

-Tu n'étais pas avec les autres, je suis venue voir comment tu allais, m'expliqua-t-elle doucement. Ça va ?

-Oui, je crois, je suis juste très fatiguée, et débordée, répondis-je avec un sourire rassurant.

-Tu devrais te ménager un peu plus. Tu fais déjà beaucoup pour nous tous. Prends du temps pour toi.

-Je ne peux malheureusement pas me le permettre.

-Bien sur que si. J'ai moins de travail depuis qu'on a instauré le principe des mentors. Je peux t'aider. Ça te soulagera, toi et Samuel. Il est venu me voir. Il s'inquiète mais ne sais pas comment aborder le sujet avec toi. Ça vous ferait du bien de faire un break pour vous retrouver un peu tout les deux.

Je ne répondais pas. Elle avait sans doute raison. Quand mes amis avaient apprit que je sortais avec Sam, personne n'avait eu l'air étonné. Ils s'y attendaient tous manifestement. J'avais retrouvé mon frère et ma sœur et savourais chaque moment passé avec eux. Lara me prit dans ses bras et me serra contre elle.

-Je sais que c'est beaucoup de travail et qu'on te demande beaucoup, mais tu peux y arriver. Tu es la meilleure d'entre nous pour ça. On peut t'aider, n'hésites pas à nous demander d'accord ? me murmura-t-elle à l'oreille.

Je hochais doucement la tête quand je m'écartais d'elle. Elle glissa sa main dans la mienne et on quitta l'appartement pour rejoindre les autres.

~~~

-Tu ne dors pas ? murmura-t-il alors que je me retournais pour la centième fois dans le lit.

-Non, je n'y arrive pas, soupirais-je en me mettant sur le dos.

Il s'appuya sur son coude pour me regarder. Un fin rayon du clair de lune filtrait entre les rideaux, si bien que je pouvais le voir. Je fermais les yeux avant de les rouvrir et de tourner la tête vers lui.

-J'appréhende ce qu'on va trouver dans les dossiers du gouvernement, on ne sais même pas qui nous dirige. Ils nous cachent celui qui tient les rênes, il faut qu'on trouve qui c'est, sans ça on ne pourra pas prendre le pouvoir, expliquais-je.

-On obtiendra peut-être la liste dans les dossiers que l'on cherche, me rassura-t-il en repoussant une mèche de cheveux tombée devant mes yeux.

-Et puis maintenant on a les jumeaux, ce sont des génies de l'informatique, et ils faisaient partit du gouvernement, ça va beaucoup nous aider.

On resta silencieux pendant un moment.

-J'ai fait des recherches. Je sais comment on peut reprendre les pleins pouvoirs, m'expliqua-t-il.

Je me redressais d'un coup.

-Quoi ?! Et tu ne m'en as pas parlé ? Racontes !

-Il y a une pièce, dans le bâtiment du gouvernement, qui renferme quelque chose de précieux.

Je me levais d'un bon et enfilais mes chaussures.

-Où est-ce que tu vas ? me demanda-t-il en se redressant.

-Je vais à la bibliothèque ! Et tu viens avec moi !

-Mais il est deux heures du matin !

-Je m'en fiche ! Aller debout !

J'enfilais ma veste par dessus mon débardeur et me tournais vers mon petit ami.

-Lève tes fesses avant que je ne te fasse sortir d'ici par la force ! le menaçais-je les mains sur les hanches.

Il capitula et enfila ses chaussures. On sortit de sa chambre puis de l'appartement. Je marchais d'un pas rapide, mon trousseau de clés à la main. On quitta l'immeuble, puis traversa la pelouse.

-Sois pas si pressée ! s'exclama-t-il.

Je ne l'écoutais pas mais continuais sur ma lancée. J'entrais dans le bâtiment et me précipitais au sous sol. J'ouvrais précipitamment la porte de la bibliothèque et m'engouffrais à l'intérieur. Je jetais les clés et la veste sur une table après avoir allumé les lumières et me lançais déjà à la recherche de livres pouvant nous apporter le plus d'informations possible. Je sélectionnais des livres d'histoire et de politique psis avant de les poser sur l'une des tables centrales. Je feuilletais les sommaire rapidement, sous le regard amusé de Samuel. Je trouvais ce que je cherchais au bout de quatre livres. Je tournais les pages à toute vitesse jusqu'à soupirer.

-Les enfoirés... elles ont étés arrachées ! m'exclamais-je.

Je me passais une main dans mes cheveux en soupirant. Je m'appuyais contre la table la tête basse et fermais les yeux. Sa main se posa sur la mienne alors qu'il contournait la table pour être face à moi.

-Ils cherchent vraiment à me pourrir la vie ces...

Il me fit taire en posant ses lèvres sur les miennes. Il prit mes poignets et les plaça autour de son cou en approfondissant le baisé. Il plaquait ses lèvres contres les miennes. Il les balada sur ma joue, ma mâchoire et déposa des baisés dans mon cou.

-Sam... il faut qu'on cherche... murmurais-je.

-Tais-toi.

Il posa à nouveau ses lèvres sur les miennes. Il passa ses mains sur ma taille puis sous mes cuisses. Il me souleva pour me faire asseoir sur la table, m'arrachant un petit cri de surprise qu'il étouffa par un énième baisé. Je le serrais contre moi, la situation aurait pu être gênante, je ne portais qu'un simple mini-short et un débardeur à bretelles un peu court, mais avec lui elle ne l'était pas. Il laissait ses mains parcourir mon corps avec douceur et hésitation. J'écartais ma bouche de la sienne pour reprendre notre souffle. Un sourire s'afficha sur ses lèvres et il se baissa pour me mettre en sac à patate sur son épaule me faisant crier.

-Reposes-moi espèce de malade ! hurlais-je en me dandinant sur son épaule.

-Restes tranquille si tu ne veux pas que je te fasse tomber ! ricana-t-il.

Il quitta la bibliothèque, éteignant rapidement les lumières avant de filer vers l'immeuble. Il ne me reposa que quand on arriva dans la chambre. Il me jeta presque sur le lit, me faisait rire aux éclats.

-Moins fort ! Tu vas réveiller tout le monde ! chuchota-t-il en fermant la porte.

Je me glissais sous les draps en ricanant. Il s'allongea à côté de moi en me serra contre lui.

-Au moins je serai sûr que tu ne partiras pas pendant que je dormirais ! ricana-t-il en fermant son bras autour de ma taille. Aller, essayes de dormir maintenant.

Il m'embrassa la joue doucement et je fermais les yeux, le sommeil s'emparant de moi.

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