T3 : Onze ✔️
On roulait déjà depuis quatre bonnes heures, sans savoir vraiment où nous allions. On s'arrêta donc sur le parking d'une station service. Samuel fit le plein, heureusement il avait prit un peu d'argent et on avait de quoi payer une carte et quelques sandwichs. On s'installa sur une table de pique-nique, la carte étalée devant nous. Samuel sortit de son sac les plans de localisation de Lake-Moon qu'il avait imprimé et je lui tendais un crayon.
-Ok, d'après le gérant de la station on se trouve près de Salt Lake City dans l'Utah. On doit aller dans le Montana, proche de la frontière avec l'Idaho. On en a pour une dizaine d'heures de route, expliqua le châtain.
J'ouvrais mon paquet de sandwichs et croquais dans le petit triangle.
-On y sera demain environ vers dix heure, conclu Moatachi en m'imitant.
-Combien nous reste-t-il d'argent ? demandais-je.
-Peu, on n'aura pas les moyens de se payer de quoi manger ce soir et demain matin, ceci est notre dernier repas, soupira Samuel.
On reprit la route après avoir finit de manger et mît un ou deux sandwichs de côté pour le soir. C'est moi qui prit le volant, et on prit la direction de Lake-Moon.
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J'ouvrais faiblement les yeux, les rayons du soleil me caressant le visage en ce début de mâtiné. Je me redressais en me frottant les yeux. Mes deux amis dormaient encore à point fermé à l'avant. Moa avait bien vite prit le relais, rouler me fatiguais beaucoup. Ils avaient parlés toute l'après midi et une grande partie de la soirée tout les deux, se relayant pour conduire, toutes les deux heures. J'avais écouté de façon distante. Ils s'étaient questionnés sur leur passé, comment ils en étaient venu à devenir ennemi indirectement puis alliés, pour moi. Je dormais à moitié à ce moment là, quand ils avaient parlés de moi. Je regardais par la fenêtre. Les garçons s'étaient arrêtés sur une air de repos. J'ouvrais ma portière et descendais. Je m'étirais longuement en respirant à pleins poumons. Je claquais la portière, réveillant mes deux amis en sursaut. J'ouvrais celle du conducteur et faisais signe à Samuel d'aller à l'arrière.
-Aller ! Bouges tes petites fesses, c'est moi qui reprends le volant.
Il sortit pour me laisser la place en se frottant les yeux d'une façon adorable. Je m'installais, réglais le siège et les rétroviseurs, mieux vaut bien se préparer, et démarrais. On reprit la route, la musique de la radio nous berçant en quelques sorte pour nous réveiller. On roula pendant environ deux heures sans parler avant de s'arrêter à nouveau à une station service au milieu d'une forêt, prêt d'un petit village. Samuel sortit et alla observer les panneaux nous indiquant où on se trouvait. Il revint vers nous avec un sourire.
-On y est, nous dit-il. Le camp doit se trouver quelque part dans cette forêt, paumé. On a plus qu'à le trouver !
Je regardais tout autour de moi la lisière de la forêt, difficile de trouver quelque chose qui avait justement été construit dans un endroit pareil pour ne pas qu'il soit découvert. Je soupirais mais souriais tout de même, nous touchions à notre but. Je retournais à la voiture avec entrain. Je prenais place derrière le volant tandis que les deux garçons montaient.
-Dans quelle direction je vais ? demandais-je à Samuel.
-Prends à droite, d'après les photos satellites il est plus du côté Ouest de la ville, prend la première à droite après, cette petite route nous fait traverser.
Je hochais la tête et m'engageais. On roula ainsi durant une vingtaine de minutes, puis on décida de s'arrêter.
-Bon ! Maintenant il faut qu'on chercher autrement. Victoire fais le tour du périmètre, moi je vais y aller en volant, ce sera plus simple, déclara Samuel.
-Je reste ici pour garder un œil sur le 4x4, nous informa Moa. De toutes façons je ne peux pas faire grands choses d'autres.
On hocha la tête et je partais en courant. Je commençais par le côté gauche tandis que Sam allait à droite de la route. Je parcourais au moins cinq kilomètres sans rien trouver, essayant de ratisser toute la zone au peigne fin pour tenter d'apercevoir ne serait-ce que le mur en bois du camp. Mais rien. Je me résignais donc à retourner à la voiture, espérant que Samuel serait plus avancé que moi. Je retrouvais les garçons une ou deux minutes plus tard.
-Alors ? T'as trouvé quelque chose ? demandais-je au châtain qui était déjà appuyé sur le capo de la voiture à côté de Moa.
-Oui, je l'ai trouvé ! Il est à deux ou trois kilomètres d'ici environ. J'ai retrouvé un sentier qu'on peut prendre avec le 4x4.
Un grand sourire s'afficha sur mes lèvres, je me précipitais pour prendre le volant. Les garçons montèrent à ma suite et je suivais les instructions de Samuel pour aller au camp. Je roulais peut-être un peu vite, mais mon appréhension augmentait au fur et à mesure qu'on se rapprochait de notre but. Je serrais le volant un peu trop fort, mes bras étant crispés. On s'engagea dans le petit sentier, secouant le 4x4 dans tous les sens. On déboucha enfin devant la grande porte. Je garais le véhicule sur le côté et descendais. Je prenais ma ceinture d'armes et mon sac à dos avant d'avancer vers la porte avec mes deux amis. On la poussa, elle s'ouvrît en balayant les feuilles étalées sur le sol. Je franchissais l'entrée, mes pieds se posant sur l'allée de cailloux blanc qui reliait les bâtiments. Lake-Moon était resté intacte, exactement comme on l'avait laissé. Je m'arrêtais au bord de la pelouse, balayant mon regard sur le camp.
-On devrait aller dans la salle des caméras, pour savoir s'il y a d'autres personnes que nous ici, assurais-je en me dirigeant vers le bâtiment.
Ils me suivirent sans rien dire, la porte du grand hall était restée entre ouverte, si bien que des feuilles mortes jonchaient le sol. La poussière recouvrait les tables basses et le comptoir de l'accueil. Je passais derrière et posais avec appréhension ma main sur la poignée de la porte menant à la salle arrière. Je jetais un coup d'œil à Samuel, dégainais mon pistolet et ouvrais doucement la porte. Les lumières étaient éteintes dans la salle de contrôle, tous les écrans et ordinateurs aussi d'ailleurs. Je commençais à me demander si quelqu'un était passé ici depuis bien dix ans. Les meubles étaient recouverts de poussière, tout avait été laissé à l'abandon. J'allumais la centrale principale, allumant tous les écrans simultanément. On patienta pendant que les ordinateurs chargeaient. Ils n'avaient pas été utilisés depuis notre départ, et ramaient beaucoup en conséquence. Enfin, les caméras de surveillance s'affichèrent. On se pencha sur les écrans, attentifs au moindre mouvement dans n'importe quelle pièce du bâtiment. Il n'y avait rien, pas un rat qui vive. Les pièces étaient vides, on ne voyait rien du tout. Je tirais un micro vers moi, espérant que c'était celui dont se servaient l'accueil pour appeler tous les élèves à se rassembler dans le bâtiment principal. Il y avait des enceintes dans tous les bâtiments, à chaque étages, si bien qu'on pouvait les entendre, quelque soit l'endroit où on se trouvait dans le camp. J'appuyais sur le bouton, priant pour que ça fonctionne.
-Est-ce qu'il y a quelqu'un ici ? demandais-je. Je suis Victoire, si vous m'étendez, rejoignez moi sur la pelouse central, ou placez vous devant une caméra. Je répète, si vous m'entendez placez-vous devant une caméra ou rejoignez moi sur la pelouse centrale.
Je savais que je n'avais pas été très amicale ou accueillante, mais rien ne m'était venu à l'esprit. Je repoussais le micro et sortais de la salle. Les garçons me suivirent.
-Non, restez ici ! Surveillez les écrans ! Je reviens dans dix minutes, leur dis-je en tournant les talons.
Je sortais et allais me placer au milieu de la pelouse. Je créais une bulle de protection, au cas où quelqu'un essayerait de me tirer dessus dans le dos. Je soupirais, appréhendant à la fois de voir quelqu'un, ou de ne voir personne arriver. Les dix minutes passèrent, s'écoulant si lentement que j'eus l'impression que cela faisait déjà une bonne heure que j'étais debout au milieu de la pelouse. Je regardais partout autour de moi, espérant ne voir personne, que l'on puisse être tranquille et en sécurité. Au bout d'une vingtaine de minutes, je me rendais à l'évidence, nous étions seuls. Je fis disparaître ma sphère et retournais auprès des garçons.
-Nous sommes seuls, leur dis-je.
Personne ne parla. Samuel saisit deux clés sur les tableaux derrière le comptoir de l'accueil et sortit de la salle puis du bâtiment. On le suivit, traversant la grande pelouse pour rejoindre notre ancien immeuble. Il appuya sur le bouton de l'ascenseur mais rien ne s'alluma. Je pressais alors l'interrupteur du couloir, mais aucune lumière ne s'alluma non plus.
-L'électricité doit être coupée dans tous le bâtiment, supposa Moa en se dirigeant vers les escaliers à notre suite.
On monta les neuf étages jusqu'à arriver en haut de l'immeuble. Sur le palier je me stoppais, regardant à tour de rôle les deux portes de chaque côté, celle de notre ancien appartement et celui de Clarence, Taylor, Nicolas et Axel. Samuel inséra la clé dans la porte de notre ancien chez nous et appuya sur la poignée. On resta immobile, sur le palier, n'osant entrer. Les souvenirs remontaient, nous faisant sourire. Mais j'admettais être triste que mes amis ne soient pas là avec nous. Je prenais la main de Samuel timidement, il me fit un petit sourire et on passa la porte ensemble. Notre appartement n'avait pas changé, tout était resté à sa place, exactement comme nous l'avions laissé. Tout était impeccablement rangé, mon regard se posa sur le petit arbre mort dans son pot de salade de fruit. Je m'en approchais et le prenais dans mes mains avec nostalgie. Samuel était à côté de moi, un faible sourire toujours affiché sur ses lèvres. Nous ne disions rien, comme pour afficher une sorte de respect à ces lieux que nous avions tant côtoyé il y avait de cela un peu plus d'une année. Moatachi était resté silencieux, comprenant sans doute ce que nous ressentions. Il admirait les lieux en silence, se baladant dans la pièce. Je décidais alors de me diriger vers ma chambre, laissant mes deux amis derrière moi. J'appuyais sur la poignée et poussais doucement la porte. Je sentais les larmes me monter aux yeux mais les retenais. Je m'approchais de mon lit, caressant les draps du bout des doigts, touchant mes livres empilés sur ma table de chevet. Je m'approchais de ma fenêtre, donnant une vue sur le camp. J'ouvrais la porte de mon dressing et retrouvais toutes mes affaires. Mes chaussures, mes robes, mes pulls, tout y était. Un sourire s'afficha sur mes lèvres.
-Me revoilà Lake-Moon, murmurais-je en caressant le tissu fin d'une des robes rouges fleuries.
Samuel frappa à la porte derrière moi. Je retournais dans ma chambre.
-Tu veux manger un truc ? me proposa-t-il appuyé contre la porte.
-Oh oui ! Je meurs de faim ! m'exclamais-je en me dirigeant vers lui.
Il passa son bras autour de mes épaules et on rejoignit Moa dans la cuisine. Les seuls plats que nous pouvions manger était les boites de conserve que nous avions dans nos placards, n'ayant plus d'électricité, les produits dans le frigo et le congélateur étaient immangeables. Moa tenait une boîte de ravioli qu'il faisait réchauffer grâce à une boule de flammes qu'il avait créé dans sa main. Je faisais de même et tendais sa boîte à Samuel une fois que ce fut chaud. On dégusta notre repas tranquillement, répondant aux quelques questions que Moa nous posait.
-Bon ! Il va falloir qu'on s'organise maintenant ! m'exclamais-je en me levant.
J'allais chercher les feuilles et les crayons dans la commode de ma chambre et revenais m'asseoir à la table de la salle à manger.
-Il faut qu'on règle le problème de l'électricité, parce que vivre sans lumière ça va être compliqué, déclara Moa.
-Pas faux ! Ensuite si on suit la seconde partie de notre plan, il faut réaménager tous les bâtiments, et se débarrasser des provisions périmées, poursuivit Samuel en commençant à écrire une liste de tout ce que nous devions faire.
-Quelle seconde partie de plan ?
-On va tout réaménager, et on va communiquer un message pour appeler les jeunes à nous rejoindre. On va créer notre propre association, expliquais-je.
Il hocha la tête, semblant intéressé par notre idée.
-Bon ! Alors on va chacun faire un truc différent. Je peux me charger de vider tous les frigos, proposa Sam.
-Je suis doué en ce qui concerne l'électricité etcétéra.
-Ok donc Moa tu te charges de l'électricité, et je peux faire le tour des bâtiments et réorganiser un peu tout ça. Je vais trier les vêtements, les entreposer dans une salle du bâtiment principal, ranger les chambres... Histoire que tout soit prêt pour les premiers arrivant, s'il y en a.
Je murmurais les derniers mots.
-Il y en aura, j'en suis certain ! me rassura Samuel.
Il finit d'écrire notre organisation sur sa feuille et l'accrocha avec un aimant sur le frigo.
-Bien ! On s'y met quand ? demanda-t-il.
-Après avoir fait le tour de tous les bâtiments, pour voir ce qui est encore en état ou non, décidais-je en me levant. Par contre je vais me changer avant !
-Bonne idée, Moa on va te filer des vêtements à Ryan, vous devez faire la même taille environ.
On partit chacun de notre côté, je retirais ma combinaison pour enfiler un jogging noir et un sweat bordeaux avec un logo de l'école. J'enfilais une paire de baskets. Je rejoignais les garçons dans l'entrée. On sortit du bâtiment pour nous diriger vers le deuxième immeubles d'appartements. On fit le tour des quatre bâtiments conçus à l'identique, dont seul le nôtre et le deuxième étaient dépourvus d'électricité. On pénétra alors dans le bâtiment principal. On se dirigea directement vers le réfectoire et les cuisines. On ouvrit les grands frigos, une odeur de légumes et de fruits en décomposition en sortait. Je refermais et m'intéressais d'avantage aux produits surgelés. En observant certaines boites, je remarquais que certaines contenait de la viande, des glaces, des légumes qui n'avaient pas encore dépassés leur date de péremption, ce qui était une très bonne nouvelle pour nous. Je me dirigeais ensuite vers notre belle bibliothèque. En voyant toutes ces étagères de livres, ces vieilles tables de travail, le comptoir du bibliothécaire et les quelques ordinateurs vieille génération, je ne pus m'en pêcher d'esquisser un sourire heureux. J'avais adoré travaille ici, et j'adorais toujours autant cet endroit. On se dirigea ensuite vers le gymnase. Je croisais les doigts, espérant trouver ce que je cherchais. On pénétra dans la salle de tir, et on retrouva la clé de l'armurier exactement là où nous l'avions laissé en quittant Lake-Moon. J'ouvrais la porte et entrais dans la petite pièce, mon sourire ne fit que s'élargir en apercevant toutes ces armes, on avait de quoi se défendre et protéger le camp. Moa s'approcha des différents types de mitraillettes que nous possédions, il en testa plusieurs, visant avec, analysant et les tournant dans tous les sens pour mieux les inspecter.
-Pas mal ! en déduit-il en la reposant à sa place.
On ressortit, prenant soin de fermer les portes à clé derrière moi. Je la prenais d'ailleurs et l'accrochais autour de mon cou sur la chaîne du collier de Lila. On visita le reste du bâtiment, les salles de classe, les appartements des profs et le sous sol où était conservés de multiples affaires. Des vêtements, de la nourriture en conserves, des produits de beauté, déodorants... Il y avait aussi des draps encore dans leur emballage rangés dans des cartons dans un coin. Des réveils, des cahiers, des oreillers... il y avait de tout.
-Bon et bien au moins on ne manquera pas ! s'exclama Samuel en reposant une boîte de céréales à leur place.
On ressortit et on alla s'asseoir dans l'herbe dehors.
-On a du boulot ! soupirais-je. Beaucoup de boulot...
Je jouais avec un brin d'herbe, le regard perdu dans le vague. Moa était allongé, prenant le soleil, les yeux fermé. Samuel regardait l'étendue du camp devant lui. Je l'examinais du coin de l'œil, il semblait pensif, mais je n'osais le déranger en le tirant de ses pensées. Le soleil brillait haut dans le ciel, et les quelques nuages blancs cotonneux ne semblaient pas oser passer devant lui. Je me levais donc, décidé à me mettre au boulot dès lors, sous le regard de mes deux amis.
-Vous faites ce que vous voulez mais moi je vais me mettre au boulot ! m'exclamais-je.
Je m'éloignais après leur avoir fait un petit sourire. Je me dirigeais vers le hall du bâtiment principal. Une fois à l'intérieur, je prenais toutes les clés des appartements que je fourrais dans un sac qui traînait prêt d'une porte. Je retraversais en vitesse la pelouse et entrait dans notre premier immeuble. Je faisais donc le tour des appartements, entreprenant de retirer les draps des lits, sortir tous les vêtements des dressings et les mettre sur les matelas, et d'ouvrir les fenêtres pour aérer. Je faisais en deux heures huit appartements, et ne m'arrêtais pas. Quand j'eus fini avec cet immeuble, je retournais au bâtiment principal, croisant Samuel au passage.
-Viens voir, j'ai besoin de toi ! m'exclamais-je.
Il me suivit en fronçant les sourcils. Je le menais jusqu'au gymnase, et trouvais enfin ce que je cherchais. Une sorte de grande poubelle sans couvercle et sur roues servait à ranger les protections de boxe et tous autres types de matériel de sport. Je commençais à tout sortir, jetant le matériel par terre derrière moi. Samuel m'aida sans poser de questions. On le poussa pour le faire sortir de la salle et aller jusqu'au bas de l'escalier nous menant au rez-de-chaussée, le gymnase étant au sous sol.
-Tu peux le faire voler jusqu'en haut de l'escalier s'il te plaît ? demandais-je avec un sourire.
Il leva les yeux au ciel mais s'exécuta. On sortit du bâtiment avec, il m'aida à le pousser dans l'herbe et le faire entrer dans notre immeuble. Au même instant Moa en sortait.
-Je crois que j'ai résolu le problème d'électricité dans ce bâtiment, me demandez pas comment j'ai fait, moi même je ne sais pas trop, il y avait un truc qui s'était désactivé tout seul ou je ne sais quoi. Bref ! L'ascenseur fonctionne donc j'imagine que le reste aussi !
-Ah génial ! Merci ! répondis-je.
Je laissais le grand bac dans le couloir et entrais dans le premier appartement après avoir remercier Samuel. Je prenais tous les vêtements que j'avais mit sur les lits et les jetais à l'intérieur du bac. Je fermais les fenêtres au passage et attaquais les appartements suivant. Par chance, l'ascenseur était assez grand pour faire entrer le bac, je pouvais donc continuer avec les étages au dessus. Le contenu des dressings de quatre appartements avaient rempli ma dite poubelle. Je retournais au rez-de-chaussée et partais à la recherche de Samuel. Une fois que je l'eus trouver, il m'aida à nouveau à traverser la pelouse et entrer dans le bâtiment principal. On le poussa jusque dans une salle de classe.
-Bon ! Et bien je vais pouvoir prendre un job de vendeuse, soupirais-je.
-Tu vas faire quoi de tous ces vêtements ? me demanda-t-il.
-Et bien je vais les trier par taille et types et je vais les exposer sur des tables, un peu comme dans un magasin. Je ferais une salle pour garçon et une salle pour fille, comme ça les nouveaux arrivants pourront choisir ce qu'ils veulent.
-C'est une bonne idée.
On ferma la salle puis on retourna vers notre immeuble, il était environ dix-neuf heures, et nous en avions assez fait pour la journée. Après avoir fermé les fenêtres de tous les appartements, on retourna dans le notre. On entra, Moa était déjà là, assis dans le canapé. Je souriais et me dirigeais vers la chaîne Hi-fi. Je lançais la musique en mode aléatoire, « Back in Black » d'AC/DC débuta. Je me tournais vers mes amis avec un grand sourire. Samuel leva les yeux au ciel et me regarda « danser » en me dirigeant vers la cuisine. Je sortais tout ce qui pouvait encore être comestible. On prépara tout les trois un petit repas, la musique continuant à défiler. Nous y étions arrivés, nous avions réussi. J'oubliais l'instant d'une soirée que j'avais laissé derrière moi mes amis ainsi que mon frère et ma sœur. J'étais enfin tranquille, plus personne ne me manipulerait, j'étais enfin libre, de plus maintenant Samuel était en sécurité aussi, et avec moi.
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