T3 : Dix-huit ✔️

Après une matinée bien chargée durant laquelle je ne faisais que m'entraîner avec Clarence, au tir, au combat de corps à corps ou même à l'arme blanche, j'étais, il me semblait, fin prête pour ma mission du soir même. Après avoir mangé sans appétit mon repas du midi. J'avais ensuite rejoint Nicolas et Samuel dans mon appartement pour me préparer pour la soirée. Il avait appeler deux filles qui se débrouillaient bien dans le maquillage et la coiffure pour s'occuper de moi. Après deux heures à me changer entièrement physiquement, me voilà rousse aux yeux bleus. Mes cheveux longs ondulés formant quelques boucles jusque dans mon dos, un peu en dessous de mes épaules. Elles m'avaient fait un maquillage dans les tons marrons foncés, faisant ressortir mes nouveaux yeux. On avait camouflé ma marque de royauté pour ne pas être démasquée. Nicolas arriva avec ma robe dans une housse de protection avec des talons hauts noirs. J'ouvrais la fermeture pour découvrir une robe longue de la même couleur. Je l'enfilais avec précaution pour ne pas l'abîmer et me regardais dans le miroir. Elle était moulante du buste jusqu'à la taille et un peu plus large en dessous des hanches. Elle avait de fines bretelles, quelques perles et paillette la faisant briller un peu. Elle était très discrète mais me mettait tout de même en valeur avec sa fente sur le côté. Elle était ravissante et ce changement physique me troublait d'autant plus, je ne me reconnaissais pas. Nicolas se posta à côté de moi avec un petit sourire.

-J'avoue qu'on s'est plutôt bien débrouillés, je ne te reconnais pas du tout.

On échangea un regard avec un petit sourire. Je mettais plusieurs bijoux pour agrémenter le tout et j'étais fin prête. Samuel entra dans notre chambre, enfin j'eus du mal à deviner que c'était lui. Ses cheveux blonds coiffés avec du gel, ses yeux verts devenus marron foncés... Vêtu d'un costard noir et blanc, sa barbe naissante et ses lunettes bleues, il avait totalement changé de visage. On se posta l'un à côté de l'autre, un sourire satisfait sur le visage de Nicolas. Il avait d'ailleurs lui même revêtu un smoking et portait des lunettes de soleil, lui donnant le rôle parfait de chauffeur.

-Je pense qu'on est prêt, dis-je finalement en me tournant vers mes deux maquilleuses. Merci beaucoup les filles, vous avez fait des merveilles !

On sortit de la chambre pour rejoindre le salon où Nicolas avait disposé nos armes. Je mettais une cuissarde dans laquelle je rangeais un poignard. Samuel rangea dans sa veste un petit pistolet, assez discret pour qu'on ne remarque rien du tout. On prit tout de même un sac dans lequel on rangea une mitraillette petit calibre et deux autres pistolets. On quitta ensuite l'appartement. On sortit de l'immeuble, décidant de passer à mon bureau une dernière fois pour revoir la totalité du déroulement de la mission avec Lila, Moa et Ryan qui allaient nous seconder durant la mission. Je plaçais un micro très discret à l'intérieur de ma robe tandis que Sam en faisait de même dans sa veste. Nos amis entrèrent dans mon bureaux, se stoppant en nous remarquant.

-La vache ! Vous êtes méconnaissables ! s'exclama ma meilleure amie en s'approchant de moi.

Elle me fit tourner, me faisant rire, avant de se tourner vers son jumeau.

-On dirait que je n'ai plus de jumeaux, dit-elle presque avec regret.

-C'est vrai que c'est remarquable, on ne devinerait jamais qui vous êtes ! ricana Ryan en me prenant les mains pour mieux m'examiner. Tu es super belle, le roux te va plutôt bien !

On résuma donc les objectifs avant qu'ils ne nous accompagnent au portail du camp. Je montais dans la voiture qu'une équipe nous avait ramené le matin même. Une belle BMW noire X3, très classe.

-Bonne chance ! nous lancèrent nos amis avant que l'on démarre.

~~~

Après trois bonnes heures de routes, nous arrivions enfin à destination dans les alentours de dix-neuf heures. La soirée avait lieu dans un petit domaine au milieu d'un parc non loin de la zone urbaine. On passa le grand portail pour déboucher sur la longue allée en graviers blancs au milieu des arbres. De petites lanternes étaient disposé tout le long. Au bout du chemin, plusieurs gardes du corps et gardiens contrôlaient l'entrée du petit parking à côté de la propriété. On s'arrêta après qu'on nous eut fait signe. Nicolas ouvrit la fenêtre en prenant une enveloppe sur le siège à côté de lui. Il l'a tendit à l'homme sans un mot. Celui ci l'examina avant de lui tendre à nouveau et de nous laisser passer. On se gara donc dans un coin entre deux voitures de luxe.

-Bon, souvenez-vous, vous avez deux cibles à rencontrer, nous répéta Nicolas en se retournant vers nous. Essayez de chopper le plus d'infos possible. Allumez vos micros, et tenez, mettez votre oreillette.

On obtempéra en effectuant ce qu'il nous demandait.

-Vous êtes prêts ? nous interrogea-t-il une dernière fois.

-Oui, ça se passera bien ne t'inquiètes pas ! le rassurais-je en posant ma main sur son épaule.

-Aller c'est partit.

Samuel sortit de la voiture. Il ferma la portière derrière lui et fit le tour pour venir m'ouvrir. Je prenais la main qu'il me tendait et sortais à mon tour du véhicule. On marcha le long de l'allée en gravier jusqu'à l'entrée du grand bâtiment. Des hommes gardaient la grande entrée, plusieurs groupes d'hommes et femmes d'affaires discutaient dans un coin. On entra en tentant de paraître normal, malgré le fait que le stresse faisait battre notre cœur à la chamade. Bras dessus, bras dessous, on pénétra dans la grande pièce prévue pour la soirée. Il y avait déjà du monde à l'intérieur, nous étions loin d'être les premiers ! L'une des personnes présente arriva dans notre direction. Je l'a reconnue aussitôt et courais presque pour le prendre dans mes bras. Je l'étreignais gentiment avant de m'écarter de Peet.

-Comment vas-tu ? lui demandais-je, le sourire collé aux lèvres.

-Et bien on ne peut mieux ! Je suis ravie de te revoir, comment vas-tu depuis la dernière fois ?! me demanda-t-il tout en serrant la main de Samuel.

-Bah super ! J'ai eu une vie lourde en rebondissements, c'est le cas de le dire !

Il rigola avant de poser sa main dans le creux de mon dos et de nous emmener dans un coin plus tranquille.

-J'ai entendu parler de tous tes exploits, félicitation, tu t'en es plutôt bien sorti vu où tu en es aujourd'hui ! me dit-il à voix basse. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je peux vous aider. Nicolas m'a dit que vous essayez d'arrêter cette guerre, comment comptez-vous vous y prendre ?

-On va attaquer la base centrale du gouvernement. Si on s'attaque à la source on y arrivera mieux. Il suffit juste que l'on arrive à dévoiler notre existence au grand jour pour que tout le monde psi de soulève et veuille que l'on récupère le pouvoir. Le gouvernement veut garder les mêmes imbéciles qui nous dirigent déjà depuis des années, il est temps de laisser place à la nouvelle génération, et ce n'est pas la société de mes parents non plus qui arrangera les choses, ils ont exactement les mêmes idées. Il faut légaliser les écoles pour psi, permettre aux jeunes une éducation et pas les envoyer dans des centres pour leur apprendre à tuer. On a le droit de choisir ce que l'on doit faire.

-Beau discourt. Je suis très tenté de vous rejoindre mais il est mieux que vous ayez des sources au gouvernement.

-C'est vrai, mais rien ne t'en empêche. Tu peux venir, c'est toi qui décide.

-Non ne t'inquiètes pas, on gardera contacte, et puis même si je suis pour tes idées, j'ai des amis au gouvernement, je ne vais pas tout quitter si j'ai la possibilité de rester. Mais je vous aiderai, je pourrai vous permettre d'entrer au Capitole.

-Au Capitole ? l'interrogea Samuel qui était resté jusque là silencieux.

-C'est un peu comme la Maison Blanche pour les normaux, ou l'Élysée pour les Français.

-L'Élysée ?

-Laisses tomber. En bref, c'est là où se réunissent les dirigeant, et où ils « vivent » aussi.

-Et tu crois qu'on peut y accéder ? demandais-je.

-C'est très sécurisé, il vous faudra une diversion, et beaucoup beaucoup de monde. Des jeunes entraînés, si vous voulez une chance d'y arriver, il faudra aller vite, car ils peuvent appeler des renforts. Il vous faudra vous rendre à la salle des reliques, là où ont été entreposés les biens de vos grands-parents, c'est symbolique, ils capituleront plus vite. Du moins je l'espère pour vous.

-C'est franchement rassurant ! soupirais-je en passant ma main dans mes cheveux. On va voir ça. Il faut qu'on s'organise, on est encore en manque de personnes qualifiées, on entraîne les jeunes pourtant mais ça ne va pas assez vite. Ils ne seront jamais prêts à temps, on va devoir en sélectionner, certains ne pourront pas venir.

-Vous faites bien, évitez les morts inutiles à cause d'un manque d'entraînement. Ils ne seront pas cléments, ne le soyez pas non plus.

Je hochais la tête, mon regard perdu dans le vide. Un groupe s'approcha de nous, j'arborais un grand sourire pour tenter de paraître naturelle.

-Bonsoir ! Peet Adams ! Je suis ravie de te revoir ! s'exclama une femme blonde aux yeux verts.

Elle était exagérément maquillée et portait une tenue un peu trop provocante de couleur rouge, dévoilant à mon goût, un peu trop son corps avec son décolleté plongeant et le bas de la robe lui arrivant tout juste sous les fesses. Elle devait avoir une vingtaine d'années, voir plus.

-Érica Evans ! Ça fait longtemps !

Peet l'embrassa et serra la main aux autres personnes qui l'accompagnaient. La jeune femme se tourna ensuite vers nous après s'être désintéressé de mon ami.

-Et qui sont ces jeunes gens ? demanda-t-elle.

-Elliot Breeman et voici Lucie Clark, ma fiancée, nous présenta Samuel.

-Ah ! Des petits nouveaux ! Quel plaisir !

Elle me regarda de la tête aux pieds avant de reluquer Samuel. Je prenais sur moi pour ne faire aucune réflexion et tenter d'ignorer ce qu'elle venait de faire. Je saluais un à un les autres membres de son groupe, de jeunes femmes et jeunes hommes semblant se cacher derrière elle, comme si elle était la reine de la soirée, pathétique.

-Et que faites-vous dans la vie ? J'imagine que vous devez être important pour avoir été conviés à cette soirée ? reprit la blonde en s'approchant d'un pas.

-Nous possédons une grosse fortune étant donné que nous travaillons avec beaucoup de banques, on vit grâce aux fonds que l'on récolte quand on finance des soirées de ce genre, expliqua Samuel en reprenant exactement ce que nous avait dit Nicolas.

-On rachète des entreprises, pour les améliorer en quelques sortes, poursuivis-je. On gère également les rallies pour les jeunes célébrités. Nous avons achetés plusieurs buildings dans différentes grandes villes des États-Unis, nous en avons fait des hôtels pour les accueillir et pour héberger les différentes personnalités importantes, notamment pour ce genre de soirées.

-Nous vivons à New-York et Seattle, c'est donc là bas que nous travaillons la plus grande partie du temps, reprit Sam. Nous sommes ici pour affaires. Nous avons quelques contactes au gouvernement qui nous ont parlés d'un certain Arthur Devis qui aurait organisé cette soirée.

-Arthur ! Oh oui je vois tout à fait, je peux vous le présentez si vous le souhaitez, s'exclama Érica avec un grand sourire. Vous verrez, c'est un amour ! Et un très bon homme d'affaire !

-Et bien avec plaisir !

Une de mes musiques préférées passa dans la salle, j'esquissais un petit sourire.

-Je m'excuse, mais je vais inviter ma fiancée à danser, elle aime particulièrement ce morceau, expliqua Samuel en s'éloignant avec moi après avoir salué les invités.

Il me prit délicatement la main et me mena jusqu'à la piste de danse. Il positionna sa main sur la taille tandis que je posais la mienne sur son épaule. On s'engagea dans une valse endiablée.

-T'as vu comment elle te matait cette... blondasse refaite ! m'exclamais-je à voix basse. J'avais envie de la frapper !

-T'es jalouse ? ricana-t-il en me faisant tourner.

-Je ne suis pas jalouse ! Je suis possessive ! Nuance !

Il rit de plus belle alors que j'affichais une mine boudeuse.

-Tu verrais ta bouille ! me provoqua-t-il. C'était super drôle de te voir bouillonner de l'intérieur, mais tu es une très bonne actrice, tu n'as absolument rien montré.

Je lui jetais un regard noir ce qui le fit encore plus rire.

-Tu es très belle en rousse, me chuchota-t-il a l'oreille.

Je ne répondais pas mais un petit sourire apparu sur mes lèvres. Il y déposa un baisé avec un grand sourire, fier de lui.

-Bon, il faudrait qu'on trouve cet Arthur Devis, et qu'on se barre vite fait d'ici ! Je ne supporte pas ce genre de personnalités, bougonnais-je en regardant autour de nous pour m'assurer que j'avais parlé assez bas pour que personne ne m'ait entendu.

-On finit cette danse et on rejoint Peet pour le sauver de cette mégère ça te vas ?

-Oui.

Il me fit à nouveau tourner, m'épatant toujours de la vitesse à laquelle il avait apprit à danser aussi bien. Je me laissais faire en savourant le plaisir d'oublier quelques secondes l'endroit où nous nous trouvions et qui se trouvait dans cette salle. Quand la musique toucha à sa fin, ce fut avec déception que je m'éloignais de celui que j'aimais pour reprendre mon rôle d'enquêtrice. On quitta la piste de danse pour rejoindre Peet nous attendant dans un coin.

-Magnifique spectacle les tourtereaux ! nous félicita-t-il avec un clin d'œil. Aller, venez, l'heure des présentations à sonnée.

Il nous fit signe de le suivre. Je m'accrochais au bras que Samuel me présentait et on traversa la salle pleine de monde. On arriva devant un grand groupe de personnes riant aux éclats. Peet se fraya un petit passage avant de s'arrêter en entendant l'exclamation d'une voix d'homme.

-Adams ! Tu es venu !

On se fraya un chemin derrière lui pour accéder au centre du cercle.

-Devis, mon ami, je tenais à te présenter une connaissance ! s'exclama Peet sur le même ton ravie que l'homme.

-Et bien qui ça ?

-Devis, je te présente Lucie Clark, ma cousine et Elliot Breeman, son fiancé.

Il se tourna vers nous avec un grand sourire. Cet homme avait l'air très sympathique, mais quelque chose me disait que ce n'était qu'une façade.

-Quelle belle jeune femme me voilà ! dit-il en s'approchant de moi.

Il me serra délicatement la main en s'inclinant de façon polie. Il serra ensuite la main de mon dit fiancé.

-Venez vous asseoir, que l'on discute autour d'un verre, nous proposa-t-il en virant d'un geste de la main tous les curieux et fanatiques agglutinés autour de nous.

On s'assit dans des canapés autour d'une table basse en verre. On nous servit à chacun une coupe de champagne.

-Alors ! Qu'est-ce qui vous amène ? nous  interrogea Devis en croisant les jambes pour être plus à l'aise.

-On a beaucoup entendu parlé de vous, nous travaillons avec pas mal de grandes personnalités du gouvernement, notamment pour les missions contre cette association des originels, expliquais-je.

-Je vois ! Vous êtes donc de fervents défenseurs de notre société actuelle !

-On peut employer ce terme en effet. Nous avons en partit contribué à la capture des jeunes originels, vous avez dû entendre parlé de la mission sur Lake-Moon, l'école cachée mise en place par cette organisation.

-Oui il est vrai, à la suite nous avons perdu les jeunes originels après que la fille du feu ait fait sauter notre bunker, tuant au passage un grand nombre de nos troupes.

Je n'affichais aucune émotions, tentant de ne pas montrer que cette fille du feu se trouvait en face de lui. Ce qui me dégoûtait en revanche, c'était sans doute le terme de « troupes » qu'il avait employé. Comme si toutes ces vies, toutes ces personnes à son service étaient insignifiantes et que leurs pertes n'étaient importantes pour personne.

-C'est exact, et nous employons tous nos moyens pour la retrouver aujourd'hui, c'est un danger pour nous et il faut absolument la mettre hors d'état de nuire, répondis-je avec confiance.

-C'est un discours qui me plaît ! Je ne sais pas d'où tu me la sors cette merveille Peet, mais elle est exceptionnelle !

J'affichais un petit sourire reconnaissant, continuant à jouer mon rôle.

-C'est parfait ! Vous le mettez dans votre poche ! Posez lui plus de questions ! nous communiqua Nicolas dans l'oreillette.

-Je voulais savoir... commençais-je en me penchant vers l'avant pour montrer mon attention. Que pensez-vous que le peuple fera si les jeunes originels accèdent au centre du Capitole ? Je me suis déjà posé la question sans jamais trouvé une véritable réponse.

-Très bonne question. Et bien d'après nos politiciens et sociologues, le peuple redemanderait une monarchie. Depuis que les anciens originels, Elizabeth, Zane, Lexy et Seth ont quittés le pouvoir sans demander leur reste, un gouvernement s'est mit en place, les hommes d'affaires et les politiques les plus influents prenant ainsi la tête de notre pays, sans vraiment laisser le choix. Le peuple ne se rend pas compte que ce gouvernement est ce qu'il y a de meilleur pour eux. Ils veulent confier leur clan à des gosses qui ne sauront pas prendre leurs responsabilités et faire bon usage de leurs pouvoirs. Ils feront couler à coup sûr tous les psis des États-Unis. On devrait suivre l'exemple de l'Australie ou encore de l'Allemagne, l'Italie ou même la France, ils ont instaurés une démocratie avec un conseil qui dirige les psis du pays. Et tout va au mieux pour eux.

-Je suis totalement d'accord avec vous à ce sujet. Ce sont de bons exemples. Mais je suis curieuse, vous avez conservé les reliques des anciens originels au Capitole ?

-Bien entendu, si nous les avions détruites, le peuple tout entier américain se serait soulevé et créé ainsi, une révolution que nous n'aurions jamais pu contrôler. Elles sont conservés dans une pièce secrète sous le Capitole. Seuls les originels peuvent y avoir accès, nous avons renforcé la sécurité en ajoutant des serrures pour empêcher n'importe qui d'entrer.

-Vous avez bien raison, vaut mieux prendre nos précautions.

-Vous m'avez l'air bien curieuse et intéressé.

-Pas trop je l'espère, mais disons que je souhaiterai bien pouvoir intégrer le conseil au gouvernement, c'est l'un de mes rêves.

-Vous seriez une excellente apprentie. Je vous prendrai volontiers sous mon aile. Vous seriez parfaite pour me succéder. Je vous propose d'en rediscuter.

-Voulez vous que je vous donne mon numéro personnel pour que nous puissions en reparler plus calmement une autre fois peut-être ?

-Avec plaisir.

Il fit signe à un serveur de nous apporter de quoi écrire, on me tendit un calepin et un stylo immédiatement. J'écrivais avec un petit sourire espiègle le premier numéro qui me venait à l'esprit. J'en rédigeais un second pour être sûre de mon coup.

-Tenez, je vous ai mit mon numéro personnel ainsi que mon numéro professionnel. Vous pouvez me joindre sur l'un des deux quand vous voulez ! lui dis-je en tendant mon papier.

-Il faut qu'on se casse !!! On m'a repéré ! Bougez-vous de sortir d'ici ! nous avertit Nicolas d'une voix qui se voulait contrôlée.

Samuel regarda sa montre et se pencha vers moi, faisant semblant de me chuchoter quelque chose à l'oreille.

-Oh, je ne crains que je ne puisse rester plus longtemps en votre compagnie Monsieur Devis, je suis attendue autre part. J'ai été ravie de vous rencontrer, m'excusais-je en tentant de paraître le plus sincère possible.

-Quel dommage ! Moi de même mademoiselle Clark, j'espère vous revoir très vite. Je vous recontacterai au sujet du conseil.

On se leva en même temps, je lui serrais la main, le saluais à nouveau et on partit le plus naturellement possible. On traversa la salle en tentant de conserver une démarche normale. Quelque chose frôla mon bras, me provoquant une douleur inattendue. Je n'osais regarder et continuais d'avancer en feignant de n'avoir aucunement remarqué que quelqu'un avait bien faillit me poignarder. Quand on sortit du hall et qu'on se retrouva dehors, la voiture de Nicolas s'arrêta tout juste en bas des marches. On descendit les marches normalement, je montais en voiture quand Samuel m'ouvrit la portière, il fit le tour du véhicule et embarqua à son tour. Les pneus crissèrent sur les graviers et Nicolas quitta le parking à vitesse modérée. On passa devant les gardes de l'entrée, ils parlaient tous entre eux en regardant notre véhicule passer. Deux voitures noirs sortirent à notre suite. On tourna à droite et accéléra. Ils nous suivirent, se collant presque à l'arrière de notre voiture.

-Accélère Nico ! criais-je.

Il s'exécuta et mit le pied sur le plancher. J'ouvrais la fenêtre et sortais la tête. Je rentrais immédiatement dans l'habitacle quand une balle frôla mon visage. Des coups de feu retentirent, les balles percutant la taule de notre véhicule avec bruit. La lunette de la vitre arrière explosa. Je me baissais en même temps que Samuel.

-Putain ! Les flingues ! cria-t-il.

-Ils sont dans le coffre ! répondais-je en grognant quand une seconde balle toucha la taule.

Je me concentrais et formais une boule de feu dans ma main. Je me redressais d'un coup et la lançais sur la voiture derrière nous. Elle explosa, les flammes léchant l'arrière de notre véhicule. On s'éloigna des deux véhicules hors d'état de nuire, l'autre voiture étant bloqué derrière l'épave en flammes.

-On a eu chaud... soupira Nicolas.

-Oui, alors fonce, je ne veux pas rester ici une minute de plus !

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