T2 : Vingt-Trois ✔️
J'enfilais un jean noir, un top ample rouge et ma veste en cuire. Je laçais mes baskets noires et mettais le collier que m'avait offert et Lila. On était enfin le week-end. Deux semaines étaient passé depuis la soirée Action-Vérité comme on l'appelle. On n'en avait pas vraiment reparlé. J'avais tout expliqué à mon frère et ma sœur et en avais vaguement parlé avec mes parents suite à mon dit « presque enlèvement ». Mes parents réagissaient de façon bizarre, ils semblaient très inquiets mais à la fois pas si étonnés que ça. Leur réaction me laissais perplexe, mais je préférais l'ignorer pour le moment. Je prenais mes lunettes de soleil et rejoignais les autres au dernier étage.
-Bon ! On y va où vous restez à ne rien faire ici toute la journée ? demandais-je.
Les garçons se levèrent et on rejoignit Lila, Taylor et Olivia qui attendait au rez-de-chaussée.
-Ah bah quand même ! s'exclama ma brune.
On prit ma voiture et celle de ma mère, direction le centre commercial. Une vingtaine de minutes plus tard on était arrivé.
-Bon ! On commence par quoi ? Shopping ensuite on mange et après ciné ? proposa Nicolas.
-Yep ! confirma Lila.
-Bon ! Deux heures de shopping encore ça va, mais nous entraînez pas n'importe où non plus ! s'exclama Clarence.
-Oh c'est bon ! Tais toi et suis nous ! ricanais-je en le tirant par le bras.
-À quelle heure William est censé nous rejoindre ? demanda Samuel.
-Midi et demi il me semble, répondis-je.
On longea les allées, rentrant dans certaines boutiques et nous extasiant devant la vitrine de d'autres. On aurait dit de vrais touristes ! En même temps, à part moi, personne d'autres dans le groupe n'était déjà venu ici. Vers midi, après avoir fait quelques emplettes, on se posa dans le Burger King du coin. Chacun prit son repas et on alla s'installer en terrasse, le soleil tapait encore alors même que nous approchions de novembre.
-Mon Dieu que c'est bon... soupira Ryan en mordant dans son hamburger avec hargne.
-Je confirme ! J'ai jamais mangé un truc aussi délicieux !
La déclaration d'Axel nous fit rire. On m'embrassa sur la joue, je sursautais si fort que mon genou cogna la table.
-Eh ! Pas de panique ! Ce n'est que moi ! ricana William dans mon dos.
-Tu m'as fait peur sale taré !!! m'exclamais-je.
Toute la table se foutu de moi.
-Arrêtez de rire ! Vous auriez pas fait les fiers non plus ! rallais-je.
-Oh c'est bon on rigole ! ricana Lila.
William et moi avions décidé de garder notre relation secrète, ou du moins on cachait aux autres qu'on était encore proches. Pour eux on était juste des amis proches mais rien de plus. William s'installa avec son plateau à côté de moi.
-Bon on va voir quoi au cinéma ? demanda-t-il en mangeant une de mes frites.
Je le frappais à l'épaule ce qui le fit rire.
-Touches pas à mes frites ! La bouffe c'est sacré ! grognais-je, menaçante.
-On va voir un film d'action sur un super héros, c'est Black Snake je crois... expliqua Nicolas.
-Cool !
On mangea en silence pendant quelques minutes mais encore une fois, c'est William qui vint troubler le calme qui s'était installé.
-Eh ! Vic ! Regardes-moi ! me dit-il.
-Quoi ? soupirais-je.
Il leva son doigt plein de ketchup et l'étala de mon nez à ma joue. Je criais et lui collais une baffe. Il éclata de rire. Je prenais une serviette alors que mes amis se tordaient de rire. Je n'en croyais pas mes yeux. Il avait osé faire un truc pareil !
-Je te jure William ! Je vais te tuer ! m'exclamais-je.
-Fais gaffe elle en est capable ! le prévint Louis avec un sourire en coin.
-Alors là mec tu peux plus rien faire ! Si tu pars en courant elle te rattrape dans tous les cas ! ricana Ryan.
-Merde... murmura le concerné.
Mon regard dériva sur une famille pas loin de nous. Plus particulièrement sur une petite fille brune, adorable en salopette bleue-claire et teeshirt vert. Elle riait en jouant avec sa maman qui lui faisait des grimaces. Je ne pus m'empêcher d'avoir un sourire attendrit. Je finissais mon repas en l'observant, me levais et allais jeter mes déchets dans la poubelle à côté de sa table. Elle tourna la tête vers moi en descendant de son banc. Elle faillit tomber mais je la rattrapais.
-Oula ! Attention ! riais-je.
Elle me fit une bouille adorable et je m'accroupis devant elle.
-Comment tu t'appelle ? lui demandais-je.
-Lucy, dit-elle d'une toute petite voix.
-Et bien Lucy, je trouve que tu es très jolie.
Elle se tourna vers sa mère.
-On dit quoi Lucy ? dit-elle en levant l'index en l'air.
-Merci ! s'exclama la petite.
Je lui faisais un grand sourire auquel elle répondit. Je me relevais et me dirigeais vers ma table quand un objet roula à mes pieds. Une boule noir avec un lumière rouge qui clignotais. Elle émit deux bips stridents. Je compris tout de suite. Je ramassais la boule et la jetais.
-À terre ! criais-je.
Le dernier bip retentit et je me jetais sur la petite Lucy quand l'explosion retentit. Un bruit assourdissant et des centaines de débris volèrent dans tous les sens. Je rouvrais les yeux doucement et regardais autour de moi au bout d'environ une minute. La moitié du Burger King avait explosé, des morceaux de bâtiments étaient éparpillés un peu partout. Un feu commençait à se propager et de la fumée noire s'élevait déjà des décombres. Des corps jonchaient le sol. Je relevais la tête et apercevais la maman de la petite fille. Je me relevais l'enfant en pleurs dans mes bras. Je m'approchais de la maman et l'aidais à se relever. Je lui rendais son enfant.
-Merci... merci mademoiselle, me dit-elle en embrassant son enfant.
Ma jambe me faisais mal. En jetant un coup d'œil je pus constater que j'avais été coupé par un débris de verre, mais heureusement la blessure n'était pas profonde. Je me précipitais vers la table où se trouvaient mes amis. Par chance elle était plus éloignée du bâtiment.
-Tout le monde va bien ?! criais-je par dessus les alarmes et les cris autour de moi.
-Oui, je crois, me répondit Clarence.
Il se releva et aida les autres à en faire de même.
-C'était quoi ça ?! s'exclama Olivia.
-Une bombe. Elle a été jeté à mes pieds. J'ai vite comprit ce que c'était et l'ai jeté le plus loin possible mais elle a du toucher le toit du fast-food... expliquais-je.
-Il faut aller voir à l'intérieur pour aller chercher les blessés ! déclara Louis.
-Ok ! Louis et Nico venez avec moi, vous ne craignez pas le feu. Ryan et Axel, essayez de retenir les décombres pour ne pas que tout s'écroule sur nous. Olivia et Taylor essayez d'éteindre les flammes sans qu'on ne vous voit. Lila, Sam et Clarence essayez de faire disparaître la fumée ou je sais pas quoi mais faites quelque chose pour ne pas qu'on soit tous intoxiqués... ordonnais-je.
Mes amis hochèrent la tête. Je passais par dessus un morceau de mur et entrais dans le fast-food, ou du moins ce qu'il en restait, suivit par Nicolas et Louis. On marcha avec prudence pour éviter de tomber et cherchant des corps parmi les décombres. On se sépara. J'allais aux cuisines, aspirant le feu qui consumait un plan de travail et une caisse.
-Il y a quelqu'un ? demandais-je.
-Ici ! cria une voix.
J'accourais et trouvais une femme habillé avec l'uniforme de serveuse coincé sous un meuble qui semblait lourd.
-Je vais vous aider.
-Ma jambe est coincé... articula-t-elle dans un souffle.
-D'accord, à trois je soulève le meuble et vous retirez votre jambe d'accord ?
Elle hocha la tête. Je comptais et utilisais toutes mes forces pour soulever ne serait-ce qu'un petit peu le meuble. La femme finit par retirer son pied et je lâchais à bout de force. Je passais son bras par dessus mes épaules et l'aidais à se lever.
-Aller ! Je sais que c'est dur mais il faut qu'on vous sorte d'ici !
-Je vais essayer... dit-elle en serrant les dents à cause de la douleur.
On sortit des cuisines et j'aperçus Nicolas.
-Nico ! Viens m'aider elle est blessée ! criais-je.
Il accourut et passa le second bras de la femme par dessus ses épaules. On sortit du bâtiment et on l'aida a s'asseoir sur un banc.
-Merci... soupira-t-elle.
Je repartais directement dans les ruines. Il n'y avait personne dans les cuisines, ils étaient sans doute tous sortit par l'arrière. Mais plusieurs corps sans vie jonchaient le sol de la salle de service. On ne pouvait plus rien faire pour eux. Je ressortais abattue et rejoignais mes amis.
-Ils sont tous morts, on ne peut plus rien faire pour eux... murmurais-je.
Les pompiers s'activaient mais les flammes avaient été éteintes par Olivia et Taylor. Une légère fumée s'élevait encore des ruines mais Lila, Samuel et Clarence avaient fait leur travail. Je me laissais tomber par terre, m'allongeant sur le sol.
-Tu es blessé, constata Clarence.
-Rien à foutre... soupirais-je.
-Il faut qu'on te soigne, ça peut s'infecter.
-Mais j'en ai rien à foutre ! Si c'est gens sont mort c'est parce qu'on a encore voulu s'en prendre à moi ! Le gouvernement de perd rien pour attendre, ils sont capables de butter des dizaines de normaux juste pour m'atteindre moi !
Je me levais d'un bon et partais en courant. Je filais à toute allure, courant sans savoir où j'allais. Les larmes coulant sur mes joues. Je m'arrêtais sur une route déserte au milieu de nul part. On avait une vue sur la ville et de l'autre côté la forêt. Je hurlais à pleins poumons et me laissais tomber dans l'herbe sur la chaussée. Je pleurais toutes les larmes de mon corps tentant de retenir mes pouvoirs qui menaçaient d'exploser à tout moment. Une dizaine de minutes plus tard, quand je fus calmé, je retournais en vitesse au centre commercial. Mes amis étaient toujours là. J'essuyais mes joues humides et m'approchais d'un brancard pour blessés. La femme que j'avais sortit des cuisines était allongée dans celui-ci. Elle était seule et pleurait elle aussi. Je lui prit la main et plongeais mes yeux dans les siens.
-Tout va bien se passer maintenant, ne vous inquiétez pas. On vous prend en charge on va vous soigner, la rassurais-je. Vous voulez que j'appelle quelqu'un ?
-Oui... Mon petit ami, mon téléphone est dans la poche arrière de mon jean... me dit-elle.
-Je peux ?
Elle hocha la tête. Je glissais ma main dans le brancard et trouvais rapidement le smartphone. Je l'allumais et tapais le code que me donna la femme. J'allais dans téléphone et appelais son petit ami. Au bout de trois sonneries il répondu.
-Oui chérie ?
-Bonjour monsieur.
-Qui êtes vous ? demanda-t-il inquiet.
-Je suis pompier, le fast-food dans lequel travaille votre petite amie a été attaqué par un groupe terroriste. Il y a plusieurs blessés dont votre petite amie. Elle est blessé à la jambe mais s'en sortira sans aucuns doutes. Elle va être transférée à l'hôpital le plus proche.
-Je veux l'entendre !
Je passais le téléphone à la femme.
-Oui je vais bien, ne t'inquiète pas. Moi aussi je t'aime, à tout à l'heure... souffla-t-elle avec un sourire.
Elle raccrocha avant dans se tourner vers moi.
-Merci infiniment... je ne sais pas qui vous êtes mais vous êtes mon sauveurs... Comment puis-je vous remercier ? demanda-t-elle.
-Restez en vie, c'est tout ce que je vous demande, lui dis-je avec un sourire crispé.
-Merci infiniment. Comment vous appelez vous ?
-Victoire Lawrence.
-Je me souviendrai de vous, je peux vous l'assurer Victoire.
Je lui faisais un faible sourire et serrais une dernière fois sa main dans la mienne avant que les pompiers n'embarquent son brancard. Je la regardais partir, et le camion s'éloigna peu à peu. Une main se posa sur mon épaule.
-Je suis sur qu'elle s'en sortira, m'affirma Ryan.
-Je l'espère... soufflais-je. Maintenant rentrons, nous n'avons plus rien à faire ici...
On prit la direction du parking. C'est Ryan qui prit le volant, ma jambe blessée ne me permettant pas de conduire. J'avais stoppé le saignement en entourant la blessure avec le foulard de Lila. Une fois chez moi je descendais précipitamment de la voiture et faisais le tour de la maison, ignorant les cris de mes amis. Une fois dans le jardin je me jetais dans la piscine de fortune. Je grognais de douleur en retirant le foulard, ma blessure s'immergeant dans l'eau froide. J'écartais doucement mon jean et frottais la coupure doucement. Une fois qu'il n'y eut plus aucune trace de sang je sortais. Je prenais une serviette posé sur la table de la terrasse et m'enroulais à l'intérieur. Je restais ainsi, assise par terre à regarder droit devant moi pendant au moins une heure. Personne ne vint me déranger et je les en remerciais. Ils savaient tous comment je me sentais.
Et j'étais sur qu'ils me surveillaient tout de même pour ne pas que je retourne au centre commercial. Ils savaient que je me sentais fautive. Je n'y étais pour rien, mais c'est moi qui étais visée par cette bombe, pas tous ces gens. Des enfants, des hommes et des femmes étaient morts pour aucune raison, et ce par ma faute. Je ne voulais qu'une chose, me rendre. Mais tout le monde s'y refuserait. Mes amis m'avaient protégés pendant plusieurs mois, je n'allais pas foutre en l'air tout leurs efforts en laissant tomber lâchement. J'entendis la baie vitrée s'ouvrir. Ryan vint s'asseoir à côté de moi. Il resta silencieux pendant quelques minutes avant que je ne tourne la tête vers lui.
-Je sais que c'est dur, mais tu dois te battre. On est avec toi et tu le sais. On trouvera une solution ne t'inquiètes pas... même si pour cela il faut qu'on parte à l'autre bout du monde, m'affirma-t-il.
Je ricanais.
-Qu'est ce qui te fait rire ?
-J'imagine super bien Clarence et Axel dévorer des sushi et des nems en Chine ou au Japon. Les filles mettre des tenues aussi étrange les unes que les autres comme des grenouillères licorne et se balader dans la rue avec sans que les gens ne les regardent bizarrement...
Il se mit à rire lui aussi.
-C'est vrai que c'est drôle à imaginer ! ricana-t-il.
Il y eut un silence, calme, apaisant.
-Je ne sais pas qui maîtrise notre vie mais le jour où je le saurai je n'ose même pas imaginer ma réaction ! m'exclamais-je.
-Pareil... soupira-t-il. Je pense que je serrai tellement en colère que je serrai capable de les frapper.
Sa déclaration m'arracha un petit sourire. On resta encore une dizaine de minutes sans rien dire. Je m'étais allongée dans l'herbe et avais fermé les yeux, le soleil de l'après midi réchauffant la peau nue de mes bras. J'étais bien, suite aux derniers événements je me sentais apaisé après la discutions que j'avais eux avec Ryan.
-Qu'est ce que tu ferais ? me demanda-t-il soudain.
Je me redressais sur un coude et mettais ma main en visière pour le regarder.
-De quoi ?
-Si on te proposait d'accéder directement au pouvoir, que tu sois reine des psis du jour au lendemain, tu accepterais ?
Je le regardais durant de longues secondes sans rien dire.
-Je... je sais pas Ryan, ça dépend, je n'en sais rien...
La baie vitrée s'ouvrît laissant passer la tête de Nicolas.
-Heu... les amis... Venez vite ! On a de la visite ! dit-il avec un air crispé.
Mon regard croisa celui de Ryan. Je fronçais les sourcils en me levant. Quand je rentrais dans la maison je fus étonnée de voir le monde qu'il y avait dans le salon. Mes parents étaient là, ainsi que... le père des jumeaux, les parents d'Olivia, une femme que je ne connaissais pas et le père de Ryan.
-Qu'est ce qu'il se passe ? demandais-je.
-Suivez nous, nous ordonna ma mère.
Elle nous emmena dans le garage et poussa une étagère laissant entrevoir une porte sans poignée, presque invisible. Je ne l'avais pas remarqué. Elle alluma la lumière et descendit des escaliers. Je suivais mes parents et on déboucha dans une vaste pièce, à la décoration très sombre. Les murs peints en rouge bordeaux, une télévision avec trois canapés en cuir noir et deux fauteuils assortis. Un tapis noir tout doux, un bar avec de multiples alcools sur le mur du fond ou étaient rangés des bouteilles et des verres sur de grandes étagères en verre.
-Asseyez-vous, il faut qu'on vous parle, déclara Vincent.
Je m'installais sur le canapé en face de la télé à côté de Samuel et Ryan.
-Pour commencer, on va faire les présentations. Vous ne connaissez pas encore Jenny, la mère des jumeaux, nous présenta mon père.
Elle hocha simplement la tête faisant un sourire à son fils à ma droite et sa fille.
-Pourquoi vous nous avez emmenés ici ? C'est une pièce secrète ? Et que faites vous tous ici ? demandais-je.
-Une question à la fois, me répondit calmement mon père. On vous a emmené ici car on devait vous parler d'une chose de la plus haute importance. Ensuite oui, ceci est une pièce secrète, pour pouvoir parler en toute liberté sans que personne ne nous dérange.
-Venez en aux faits. Qu'est ce que vous voulez nous dire ?
Ils échangèrent des regards entres eux. C'est finalement mon père qui tira un fauteuil et s'installa en face de nous, juste devant la télévision.
-On est à l'origine de tout, dit-il simplement.
-Comment ça ? Demanda Taylor.
-C'est nous qui vous avons envoyés à Lake-Moon, les hommes qui t'ont enlevés, Victoire, étaient sous nos ordres, m'expliqua ma mère.
Il y eut un long silence.
-C'est une blague c'est ça ? demanda Olivia avec un sourire crispé, inquiet.
-Non, se contentèrent-ils de répondre.
Plus personnes ne dit rien.
-Non, ce n'est pas possible... m'étranglais-je.
-Nous avons contribué à la création de cette école comme de plusieurs autres, ajouta Jenny.
-Vous rigolez ! s'exclama Ryan.
Je prenais ma tête entre mes mains, je ne pouvais tout simplement pas y croire. Une main se posa sur mon épaule et exerça une légère pression. Je relevais la tête pour voir à qui elle appartenait et remarquais sans surprise que c'était Samuel.
-Mais comment vous avez pu nous faire ça ?! Ils ont effacés tous nos souvenirs ! s'exclama Samuel.
-On le sait, mais c'était pour vous aider, il était plus facile de vous révolter en vous privant de votre passé. De plus, aucun élève n'aurait accepté d'aller dans une école pendant cinq ans sans revoir leur famille... expliqua Vincent en s'asseyant dans l'un des fauteuils en cuire.
-Et vous n'avez pas pensés à accueillir les parents pour des visites ou renvoyer les jeunes dans leurs familles pendant les vacances ?! Vous avez pensé à nous ? Comment ça nous révolter ?
-On ne pouvait pas se permettre de renvoyer les jeunes chez eux, ça aurait donne trop de visibilité à notre projet et le gouvernement aurait mis fin à tout ce qu'on a construit en un rien de temps. Le lieu de l'école devait rester secret pour garder notre association dans l'ignorance du gouvernement, poursuivit mon père.
-Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ?! s'exclama Lila. Vous avez pensé à ce qu'il se passerait si le gouvernement découvrait ce que vous avez fait ?
-Ils l'ont découvert. L'organisation qui vous a enlevé de votre école n'est pas secrète comme la notre. Cela fait déjà une dizaine d'années que nos écoles existent tout comme cette organisation malfaisante qui travaille pour le gouvernement derrière le dos de tous les psis. Ils cherchent à nous faire couler sans créer de révoltes, mais nous existons toujours.
-Pourquoi vous nous avez envoyé à Lake-Moon ? questionna Olivia.
-Vous êtes l'avenir de notre pays. On devait créer la situation parfaite qui ferait de vous des exemples. On vous a refait découvrir vos pouvoirs, développer de nouveaux objectifs. Le papier que tu as trouvé dans l'un de tes livres Victoire, c'est nous qui avons chargé l'un des membres de l'organisation de l'y placer. Vous donner l'impression que vous découvriez par vous même vos origines était primordial. Les écoles ne servaient qu'à former les autres jeunes, mais pour vous c'était different, la gouvernement devait vous trouver. On a fait tout ce qu'il faut pour.
-Tout ce qu'il faut pour quoi ? demandais-je.
Ils se regardèrent tous entre eux et c'est finalement Megan, la mère d'Olivia qui me répondit.
-Ryan, Samuel, Olivia et toi devez récupérer le trône que vous ont laissés vos grands parents. C'est la survie de toute notre société qui est en jeu, on a besoin de vous. On a envoyé les données de localisation de l'école pour qu'ils viennent vous chercher. On ne doutait pas de la suite du plan, il était évident que vous ne vous laisseriez pas faire et que vous alliez réagir. Vous avez même dépassé nos attentes.
-Comment ça ?
-Si vous ne faites rien, ce sont des hommes comme Jones qui prendront le pouvoir, et vous êtes loin de savoir ce qu'ils ont l'intension de faire quand plus personne ne pourra les atteindre. La rébellion que vous avez développé est parfaite, la population s'associe au mouvement que vous avez créé. Tout est parfait !
-Attendez, c'est une blague j'espère ?! C'était donc vous ! Qui avez menés notre vie en bateau ! Vous avez laissés cette association nous enlever de l'école, sachant pertinemment qu'on ferait tout pour s'enfuir ! Vous avez tout fait pour qu'on se créé une identité de rebelles, et que ça provoque des émeutes dans la société et qu'on prennent l'image de la révolution ! m'écriais-je en me levant d'un bon.
-Et Lila et Louis ?! C'était vous aussi ?! s'exclama Samuel.
-Oui... en partie... avoua Megan.
-Je rêve ?! m'exclamais-je.
-Calmes toi chérie...
Mon père leva les mains vers moi comme un geste d'apaisement.
-Que je me calme ?! Vous vous foutez de ma gueule ?!
Je me tirais les cheveux en tournant en rond.
-Vous vous rendez compte de ce que vous avez fait ?! À cause de vous des centaines de gens sont morts ! Des femmes, des hommes, des enfants ! Mes amis ! Et tout le reste des jeunes de l'école sont encore entre les mains du gouvernement ! Aujourd'hui on a balancé une bombe sur moi au milieu d'un centre commercial ! Des gens sont morts à ma place ! Et on en a tué une centaine ! Vous avez ruiné nos vie ! Vous les avez détruites à partir du moment où on s'est retrouvé dans cette putain d'école de merde ! Tout est de votre faute ! Vous vous êtes servit de nous, juste pour parvenir à vos fins ! Vous êtes tous des descendant de la famille originelle ! Pourquoi nous pourrir nous ?! Vous nous avez laissé le choix ? Non ! Pourquoi vous vous n'avez pas prit le pouvoir ?! Vous êtes vraiment des... des connards !
Mes yeux me brûlaient, mes mains étaient en feu. Je n'avais jamais été aussi furieuse de toute ma vie. Ma mère s'approcha de moi et posa sa main sur mon bras. Je la repoussais avec tant de force que mon père du la rattraper pour ne pas qu'elle tombe.
-Respecte nous un minimum jeune fille ! Nous sommes encore tes parents !
-Au nom de la loi peut être ! Mais à mes yeux vous n'êtes plus rien, crachais-je.
Je faisais le tour du canapé, prenais cinq bouteilles d'alcool au bar et partais à toute vitesse. Dix secondes plus tard j'étais dans le grenier et me servais un grand verre de Vodka pur. Je ne prenais pas la peine de le diluer et le buvais d'un trais en m'arrachant une grimace. Mes entraîneurs m'avaient toujours dit de ne jamais boire, car cela rendait faible et les autres pouvaient nous nuire beaucoup plus facilement. Mais à ce moment là je n'en avais rien à foutre, je voulais juste oublier. Tout le reste de la bande, sans exception vint me rejoindre. J'avais bloquée la porte du grenier pour que les parents ne puissent pas monter. On ne voulait pas les voir, aucun d'entre eux. Et ce soir là, l'alcool cultiva ma colère et ma haine. Ce n'était pas finit, loin de là. Je m'endormais épuisée après quelques verres et de longues heures à crier et pleurer, bercée par les bras de Samuel.
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