T2 : Vingt et un ✔️
-Ok c'est bon ! Je capitule ! Tu as gagné ! m'exclamais-je.
-Reconnais que je suis meilleur que toi à ce jeu là ! ricana Samuel.
-Oui oui !
Après les cours nous étions directement remonté dans le grenier pour commencer à peindre. Mais évidement, ça avait bien vite dégénéré ! Et je l'assume, cette fois c'est moi qui avais commencé. J'avais passé mon rouleau sur la joue de Samuel. Il n'avait rien dit au départ, mais quand j'eus le dos tourné, il m'avait tartiné le visage de peinture bleue.
-Bon on va peut être se remettre au boulot ! ajoutais-je entre deux rires.
-Tant que tu recommence pas y'a pas de problème ! Sinon je te noie !
On rigola en cœur, les autres nous regardaient en levant les yeux au ciel.
-Vous êtes des gamins ! ricana Lila.
-C'est elle qui a commencé ! s'offusqua son jumeau.
-T'étais pas obligé de répondre, poursuivit Clarence avec un sourire en coin marquant son amusement.
Samuel soupira, nos regards se croisèrent et on éclata de rire. Je me remettais au travail, et continuais de peindre mon mur noir derrière le bar. Une heure et demi plus tard, on avait tout finit. Fiers de notre chef d'œuvre, on redescendit pour boire un rafraîchissement. On alla se rincer le visage, histoire de retirer toute la peinture. Je décidais de feuilleter des magazines de déco pour trouver des lampes et autres meubles pour aménager notre coin secret.
-Déjà on peut réutiliser les verres qu'on a trouver et les ranger dans le bar, avec des bouteilles d'eau, de sirops et des sodas, proposa Taylor.
-T'as oublié les bouteilles d'alcool ! précisa Clarence.
-Ouais bon ça c'est a voir ! ricanais-je.
-Faut qu'on achète des couvertures, des coussins, des lampes, des poufs, des fauteuils, j'ai trouvé un site génial où tout est à bas prix ! On peut avoir une lampe pour cinq euro et un fauteuil pour quinze !
Olivia nous montra l'écran de mon ordinateur et nous proposa plusieurs produits.
-Ça va être génial ! s'exclama-t-elle.
-Attend ! Y'a des housses de couettes noires pas chères la. On peut en prendre des simples et les quatre matelas qu'on collera contre les murs seront tous assortis ! ajouta Axel avec une voix sur aiguë.
-Tu te fou de nous la ? demanda Taylor en fronçant les sourcils.
-Pas du tout !
Les garçons explosèrent de rire.
-Ouais bon ! Si vous voulez vous rendre utiles, vous allez découper les plaques de bois que mon père a ramené, pour faire nos tables, déclarais-je en me levant de mon fauteuil. Bougez-vous et suivez moi !
Je me dirigeais vers le garage, sortais plusieurs tréteaux et posais les plaques dessus.
-Ok vous vous débrouillez ! Allez prendre les mesures des palettes et faites nous un plateau parfait !
Je les laissais en plan et retrouvais avec les filles. Les garçons s'activèrent, au bout de trente minutes la première plaque fut prête, ils attaquèrent la seconde. Ils les fixèrent aux palettes avant de les remonter.
-Bon ! On va faire des courses ? demanda Nicolas.
-Il est bientôt vingt heure, c'est trop tard, on ira demain ! déclara Olivia.
-Ouais et puis...
La phrase de Ryan fut coupée par la sonnette de la porte d'entrée. Je me levais et traversais la maison pour aller ouvrir. Mes parents n'étaient pas encore arrivés, mon frère était chez un ami qui vivait à une rue d'ici et Lara rentrait pour vingt et une heure... qui ça pouvait bien être ? Je tournais la clé dans la serrure et ouvrais. Je n'eus le temps de voir le visage du nouveau venu, je me prenais un violent coup à la tête. Je m'écroulais mais deux bras me rattrapèrent avant que je ne touche le sol. Je tentais de me débattre mais on me maintenait fermement. Je voyais flou, mes oreilles bourdonnaient. Un liquide chaud coulait de mon front, sans doute du sang dû au coup qu'on m'avait infligé.
-Sam ! criais-je.
Je savais que ma voix n'avait pas porté, ils ne pouvaient pas m'entendre. Mais qui étaient ces hommes ? Je tentais de rassembler mes forces et de brûler mes deux assaillants mais je reçu une décharge électrique qui m'arracha un cri de douleur. Je tentais de me débattre, ignorant la douleur de mon front. On me donna à nouveau une décharge électrique. Mon corps fut secoué de spasmes mais aucun sons ne franchit mes lèvres, je n'émis qu'un grognement animal. On me jeta à l'arrière de ce qui me semblait être une camionnette.
Aidez moi... je vous en prit. Lara ! Lara ! On m'a kidnappé, ils sont là ! Lara !
Je ne savais pas si ma sœur m'avait entendu, je l'espérais. De toutes façons je ne pouvais rien faire d'autre. On m'avait prit par surprises et ces hommes avaient l'air de savoir parfaitement ce qu'il faisaient.
Je rassemblais à nouveau mes forces et arrivais à mettre feu à la main de l'homme qui me maintenait. Il cria de surprise et de douleur, mais dans la seconde qui suivit, je reçu une nouvelle décharge électrique deux fois plus intense. Je me tordais de douleur alors que le véhicule démarrait.
-Qu'est ce que vous me voulez putain ? murmurais-je d'une voix faible.
Les deux hommes portaient des cagoules, je ne pouvais voir leur visages. Ils étaient entièrement habillés en noir. Aucun d'eux ne répondit. Soudain un gros choc retentit sur le toit de la camionnette, formant un bosse dans la taule. Le véhicule freina, quand la porte arrière fut ouverte d'un coup. J'aperçus mes amis courir vers le véhicule. Samuel apparu en volant et entra par l'arrière. D'un coup puissant il assomma l'un des hommes avant de se jeter sur le second. Il se prit une violante droite dans la mâchoire et recula en titubant. L'homme s'approcha rapidement et dangereusement de lui.
-Sam ! criais-je pour tenter de le prévenir.
L'homme le plaqua au sol par la taille comme au rugby. Il le rua de coups, Samuel bloqué en dessous se protégeait comme il pouvait. L'homme commença à l'étrangler, il fallait que j'intervienne. Je me levais comme je pouvais, voyant flou. L'homme assommé par terre avait un couteau dans sa ceinture, je le prenais avec précipitation et m'approchais de mon agresseur. Je lui plantais dans le dos pour le faire lâcher prise. Il hurla de douleur et tomba sur le côté. C'est à ce moment précis que l'homme au volant apparu devant moi. La camionnette s'était arrêtée. Il allait tirer avec son arme de service mais Samuel fut plus rapide. Il retira le couteau planté dans le dos de mon agresseur et le lança sur son coéquipier. La lame pénétra sa gorge alors que je m'écroulais au sol à bout de force. Un coup de feu partit. La balle alla se loger dans l'habitacle de la camionnette, là où je me trouvais quelques secondes plus tôt. Je n'avais plus la force de me lever. L'homme au couteau dans le dos se relevait. Dans un ultime effort je lui saisit le cou et déchaînais mes pouvoirs. Il hurla à la mort quand sa chaire commença à cuire sous ma poigne. Je ne le lâchais que quand il ne bougeait plus et qu'il s'écroula sur son collègue.
-Vic ! Vic !
La voix de Samuel était lointaine. Je voyais flou mais restais consciente. Il fallait que je reste consciente.
-Sam... soupirais-je quand il me prit dans ses bras.
-Je suis désolé, tellement désolé... murmura-t-il.
-Tais toi... Tu n'y es pour rien...
Axel monta dans la camionnette et saisit le col de l'homme inconscient. Le seul encore vivant. Il saisit son cou et ferma les yeux. Une minutes plus tard l'homme se réveilla. Lila sortit de nul par, un pistolet à la main. Elle le pointa sur l'homme.
-Tu vas retourner à ta base, avec tes deux collègues qui malheureusement pour toi sont morts. Et tu diras à ton chef, que si vous approchez encore une fois Victoire, on vous tuera tous cette fois. J'ai bien été claire ?! Sa voix était dure, froide, ma meilleure amie faisait froid dans le dos.
L'homme hocha doucement la tête. Lila l'accompagna avec Axel jusqu'à l'avant de la camionnette tandis que Samuel me porta et me fit sortir de ce véhicule de malheur. Louis referma les portes d'un coup sec et le véhicule démarra en trombe. Lila accouru vers moi.
-Mon Dieu... souffla-t-elle en voyant mon état.
-Arrêtes, j'ai connu pire, ricanais-je d'une voix faible.
Mes amis rirent avec moi. Je me tournais vers Samuel et scrutais son visage.
-Mon état n'est pas bien pire que celui de Sam... soufflais-je.
-Tais toi... tu ne t'es pas vu... me dit-il. Que t'ont-il fait pour que tu sois si épuisée ?
-Décharges électriques...
-Les enculés !
-Laisse tomber. Ils sont mort...
Un lourd silence prit place dans le groupe.
-Rentrons, on va vous soigner, déclara Olivia.
-Passes la moi, tu es crevé.
Ryan prit le relais pour laisser Samuel souffler. Je n'avais plus de force et me laissais aller dans les bras de mon ami. Clarence devait soutenir Samuel pour qu'il puisse avancer. Mes yeux se voilèrent et je grognais de douleur quand ma blessure à la tête me lança.
-Tiens le coup Vic, murmura Ryan.
-T'inquiète pas pour moi.
Une fois chez moi on me déposa sur le canapé. Axel vint à mon chevet et me prit la main.
-Tu fais un transfert d'énergie ? demandais-je d'une petite voix.
-Oui.
-Mais ça te fatigue.
-Oui.
-Occupe toi d'abord de Samuel.
-Surement pas.
-Axel ! Occupe toi de Samuel ! Il m'a déjà protégé, je sais qu'il souffre et je ne supporte pas ça.
-Je t'ai dit non.
Je concentrais mon énergie et faisais réchauffer mon corps d'un coup. Axel me lâcha.
-Tu m'as brûlé ! me reprocha-t-il.
-Je ne te laisserais pas me soigner tant que tu ne te sauras pas occupé de Sam ! ordonnais-je.
Il hocha la tête à contre cœur et alla s'occuper de Samuel. Je fermais les yeux et laissais tomber ma tête en arrière en grimaçant. Je me plantais les ongles dans le bras, me concentrant sur cette douleur pour oublier celle de ma tête. Axel revint vers moi une minutes plus tard.
-Non... arrivais-je à articuler difficilement.
-Je me suis occupé de lui, maintenant laisse moi bosser, me répondit mon ami d'un voix dure.
Il me prit a nouveau le poignet. Une chaleur réconfortante et apaisante s'insinua dans tout mon corps. Mon mal de crâne passa peu à peu mais pas la fatigue qui ne fit qu'augmenter. Axel fermait les yeux doucement. Je me défaisais de sa poigne.
-Ça suffit, tu es épuisé arrête, chuchotais-je.
À mes mots il se laissa tomber assis et posa ses bras et sa tête sur le canapé à côté de moi.
-Qu'est ce qui lui arrive ? demanda Taylor paniquée.
-Il a utilisé beaucoup d'énergie à les soigner, il a besoin de se reposer, expliqua Clarence.
Il aida Axel à s'allonger sur l'autre canapé. Je fermais les yeux et laissais tomber ma tête, à bout de force.
-Victoire, reste réveillée s'il te plaît... murmura Lila à mon chevet.
Elle prit ma main et la secoua un peu.
-Vic ! Vic !
Je n'avais pas la force. J'exerçais une légère pression sur sa main avant de sombrer.
~~~
Je me réveillais en sursaut et ouvrais les yeux d'un coup. La lumière m'éblouis et la douleur de la blessure de mon front se raviva. Je grognais de douleurs en regardant partout autour de moi. J'étais dans ma chambre, et il faisait jour depuis déjà longtemps vu la lumière qui venait de dehors. Je regardais mon réveil, midi trente cinq. Je me retournais et apercevais une chevelure châtain à côté de moi. Je secouais l'épaule de Samuel pour le réveiller.
-Sam, Sam... murmurais-je.
Il grogna mais finit par ouvrir les yeux. Quand il me vit il se redressa d'un coup.
-Quelle heure est-il ?
-Midi et demi, les autres sont partit au lycée sans nous, signalais-je.
-Putain...
Il grogna et se leva. Je le fixais.
-Qu'est ce qu'il y a ? m'interrogea-t-il en fronçant les sourcils.
-Tu es totalement soignée, il ne te reste qu'une minuscule coupure sur la joue.
-Et toi tu as toujours le front ouvert.
Je posais ma main à l'endroit où on m'avait frappé et grognais quand mes doigts passèrent sur des fils.
-À force de me recoudre je vais avoir le visage plein de cicatrice ! ralliais-je.
-T'inquiètes pas, tu restes tout de même magnifique.
Je fus étonné de ce qu'il me dit, mais il m'avait déjà tourné le dos et cherchait des vêtements propres dans son sac.
-Bon on se prépare et on retourne en cours. Tu t'en sens capable ? me demanda-t-il.
-Heu oui, je crois...
Je passais mes jambes en dehors de mon lit et me levais. Je titubais un peu au départ mais je repris rapidement mon équilibre. Je sortais un ensemble de lingerie, jean bleu et un top fluide blanc puis me dirigeais vers la salle de bain. Je ressortais une quinzaine de minutes plus tard, les cheveux dans une serviette.
-Tu veux que je te les sèche ? me proposa Samuel.
-Tu sais faire ça ? l'interrogeais-je étonné.
-Je sais pas mais ça vaut le coup d'essayer.
Il plaça ses mains autour de ma tête et activa ses pouvoirs. Mes cheveux volèrent dans tous les sens, je ne pus m'empêcher de rire, vite suivit par Samuel. Au bout d'environ une minute il arrêta. Je prenais ma brosse pour les démêler un peu et le tour était joué.
-Génial ! m'exclamais-je. T'aurais jamais dû faire ça ! Je vais te demander tous les jours maintenant !
-Et merde...
Il ricana. On descendit au rez-de-chaussée, enfila nos chaussure et sortit de la maison. Je fermais à clé.
-Ils ont prit ta voiture, m'informa Samuel.
-Tu n'as qu'à y aller en volant, et moi en courant !
-Pas con, mais allons acheter quelque chose à manger avant, je meurs de faim.
On passa à la boulangerie du coin acheter deux sandwichs qu'on dévora. Puis on lança le chrono sur nos montres.
-Le premier arrivé derrière le bâtiment principal. Il n'y a que des poubelles là bas, personnes ne pourra nous voir, déclarais-je.
-Ok ! Go !
Je filais à toute allure, slalomant entre les voitures sur les routes, tournant à des rues précises... Ce n'est qu'une minute plus tard que j'arrivais derrière le lycée. Samuel atterrit deux minutes plus tard.
-Ok tu es bien plus rapide ! Je le conçois ! ricana-t-il.
On entra dans le lycée après avoir contourné le bâtiment.
-Tu as remarqué que tu avais des bleus sur les bras ? m'interrogea Samuel tout en regardant droit devant lui.
J'examinais mes bras, en effets j'avais quelques bleus par ci par là.
-Rien à foutre, finis-je par dire.
Il rigola. La bande de Maya et Dean nous regardaient de la façon la plus hautaine qui soit depuis leurs tables de pique-nique. Je les ignorais royalement en passant juste devant eux. On finit par rejoindre le reste de notre groupe assis dans l'herbe.
-Alors comme ça on ne nous réveille pas pour aller en cours ? demanda Samuel soudainement, faisant sursauter la plupart de nos amis.
-Qu'est ce que vous faites la ?! s'exclama Lila. Vous auriez du rester vous reposer chez Victoire !
-Je pense qu'on a assez dormit, affirmais-je avec un sourire en coin.
Je me tournais vers Axel. Il se leva et je le prenais dans mes bras.
-Merci... murmurais-je à son oreille.
-Tu as encore des marques, me signala-t-il.
-Je m'en fou, merci d'avoir soigné Sam.
-Tu ne m'as pas vraiment laissé le choix...
Je m'écartais de lui et lui fis un faible sourire.
-Tu as bien fait, le rassurais-je.
Il hocha la tête. On me prit soudain par les épaules pour me faire pivoter. William prit mon visage entre ses mains et l'analysa. Puis il examina mes bras, une mine inquiète et sérieuse peinte sur le visage.
-Putain les enculés... murmura-t-il.
-Quoi ?
Je n'étais pas sur d'avoir bien entendu ce qu'il venait de dire.
-Hein ? Qui t'a fait ça ?
-Deux mecs cagoulés, ils sont venu me kidnapper hier mais ça à vite tourné au vinaigre si on peut dire.
-Des mecs du gouvernement ?
-Je n'en sais rien ! Sans doute pourquoi ?
-Ça veut dire que tu es en danger.
-On en a tué deux d'entre eux, ils ne risquent pas de revenir.
-Détrompe toi, ils sont prêts à tout pour t'avoir.
-On veut pas vous déranger mais quelqu'un peut nous expliquer qui il est ? demanda Ryan.
Je me tournais vers mes amis.
-Je vous présente William James, un ami à moi que j'ai rencontré lors du bal à New-York, expliquais-je.
-Alors c'était lui... murmura Samuel pour lui même.
-Ami ? Je m'attendais à plus ! ricana William.
Je lui jetais un regard noir ce qui le fit rire.
-Attend... Comment ça ? Vous vous êtes rencontrés lors de la soirée ? m'interrogea Olivia.
-Oui, il est venu me parler au bar, j'ai dansé une grande partie de la soirée avec lui, c'est pour ça que je n'étais pas avec vous, expliquais-je.
William rigola encore plus. Je lui donnais un coup de coude dans les côtes pour le faire taire.
-Tu aurais pu nous en parler... me reprocha Lila.
-Je ne pensais pas le revoir un jour alors j'ai essayé de l'oublier.
William prit une moue indignée alors que je levais les yeux au ciel.
-Je vois... c'est le hasard qui a fait que vous vous êtes retrouvés... déclara Ryan d'un ton méfiant.
-On dirait ! s'exclama l'autre idiot à côté de moi.
La sonnerie retentit. Nous reprenions les cours à treize heure trente ce jour là.
-Bon ! Rentrons en classe ! On a cours d'anglais ! soupira Taylor.
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