Chapitre 32

Musique: Dynasty de MIIA
***

PDV Lérya

Septante-deux, c'est le nombre d'heures que j'attends, accrochée à ce maudit téléphone. Aucun moyen de contacter Loïs, seul lui peut le faire. Ça à le don de me foutre dans états de stress pas possible, je ne peux imaginer ce qu'il se passe là-bas. Est-ce que Mike serait d'accord? Est-ce que les garçons prendraient le risque d'une alliance? Tellement de questions et si peu de réponses.. J'aimerais pourvoir leur dire à tous qu'ils risqueront rien avec nous, avec moi. Ils sont en sécurité. Derek n'attend qu'une chose lui aussi, qu'ils se rencontrent, qu'ils discutent alliance. Mais c'est long bordel.

Septante-trois, c'est le nombre d'heures qu'il faut pour que le téléphone intraçable sonne.

- Oui?

Mon coeur vibre autant que ma main sur le combiné. J'attends tellement de cet appel, j'attends de savoir si nous sommes destinés à nous combattre et être séparé pour toujours ou si nous sommes au contraire destinés à être liés.

- Lérya?

- Oui? Je répète.

Il soupire au téléphone, comme s'il avait peur que ce soit quelqu'un d'autre, comme si..

- Qu'est-ce qui ne va pas? Je reprends.

Un rire de sa part et mes peurs s'en vont. Je souris, heureuse de l'entendre simplement rire.

- Si tu savais tout ce qu'il s'est passé depuis mon départ. Incline-toi trésor, je suis le nouveau dirigeant des Reds Flames.

Je colle ma main à mes lèvres sans même m'en rendre compte.

- Quoi?

Un second rire. Pourtant celui-ci n'arrive pas à me faire sourire. Loïs est le nouveau chef des flammes rouges? Comment? Pourquoi?

- J'aimerais rencontrer ton chef en vue d'une alliance. Si ce dernier consent à m'écouter.

Je n'arrive toujours pas à y croire, j'ai l'impression de tomber de six étages. Comment est-il devenu chef en si peu de temps? Je pensais que ça n'allait pas être possible, que Mike n'était pas du genre à s'allier avec le gang qui les prenait en chasse.

- Comment? Je souffle.

- Mike monte un plan pour vous abattre. J'ai joué mes cartes, c'est tout ce que tu as à savoir pour l'instant.

Mon coeur tambourine dans ma poitrine. Mike Carson monte un plan pour nous détruire et ça depuis je ne sais combien de temps exactement. Loïs Carson en a décidé autrement.

- Une rencontre avec Derek alors?

- Oui. Le plus tôt possible, dans un état autre que l'Arizona et l'Ohio. Parviens-moi l'adresse via ce numéro.

J'acquiesce tout en me dirigeant déjà vers le bureau de Derek.

- Tout est bientôt terminé, je soupire.

Un silence plane alors que je m'arrête dans le couloir menant au bureau de mon oncle. Sa porte face à moi, fermée, j'attends.

- Oui

Ni plus ni moins. Est-il si froid à cause de son nouveau rôle?

- Loïs?

Un nouveau silence s'abat sur nous avant qu'il ne me réponde par la positive.

- Je te fais confiance. À bientôt.

Je sais qu'il ne répondra rien à cela mais le fait qu'il ne raccroche pas de suite me fait tout de même sourire. Loïs est un homme qui ne changera plus, un homme qui a vu des choses que personne n'aimerait voir, un homme qui a dû faire des atrocités, en subir et voir ses proches se faire menacer, tuer et j'en passe. Un homme qui me reflète. Moi, ce petit bout de femme qui suis née dans un gang, qui ai été entrainée dès mon plus jeune âge à me défendre, à braquer une arme sur quelqu'un et à n'éprouver aucune culpabilité ou tristesse lorsqu'il fallait appuyer sur la gâchette. Cette femme, c'est moi, Lérya Might aussi appelé " L'aigle Might". Seule ma mère utilisait ce surnom, Derek l'a parfois utilisé après sa mort mais je lui ai demandé d'arrêter. Ce surnom restera à jamais entre elle et moi. Pour elle comme pour moi, je continuerai d'être aussi forte qu'un aigle royale. Je serai digne de cet Aigle Might.

Alors je souffle et entre dans le bureau de mon oncle. Ce dernier m'accueille d'un sourire, sourire qui s'agrandit quand je lui explique mon dernier appel. Ensemble, nous convenons d'une date, d'une heure et d'un lieu. J'envoie directement un message à Loïs sans oublier aucun détail. Je soupire en plaçant le téléphone dans ma poche. Le moment qu'on attend va bientôt se dérouler, je devrais être contente et pourtant, j'appréhende. J'ai comme un mauvais pressentiment, quelque chose va se passer mais quoi? Je ne peux m'empêcher de penser que Loïs m'a manipulé à son tour, qu'il va se venger. Il en est tellement capable. Mais son comportement avec moi, sa façon d'être dans l'entrepôt, tout me dit qu'il ne le ferait pas mais pourtant.. j'ai cette boule qui grossit au centre de mon ventre à force d'y penser. De la peur, oui, j'éprouve en cet instant de la peur.

Faites que tout se passe bien, pour une fois, s'il vous plait.


PDV Loïs

État du Kansas, 10h.

C'est le coeur lourd et les poings serrés que je m'approche de l'usine désaffectée dans le but de lier deux gangs placés à l'opposé sur la carte du pays. Les yeux braqués sur la route qui défile je ne peux m'arrêter de penser à tout ce qu'il s'est passé depuis son départ de l'Ohio. Quasiment un mois est passé depuis, je l'ai vu pour la dernière fois il y a de ça presque deux semaines. Nous n'avons aucunement discuter sauf si l'on compte cet appel pour lui révéler mon nouveau statut. Ce même jour où elle m'a envoyé une adresse, une heure et une date. Ce moment c'est maintenant. C'est aujourd'hui que je vais savoir en qui je peux réellement avoir confiance. Son chef, nommé Derek, devrait déjà m'attendre dans l'usine pour discuter d'un accord commun. Nous y arrivons d'ici cinq minutes grand maximum.

Quand je dis nous, je parle de mes bras droits, de moi évidemment et des quatre voitures chargées d'hommes armées jusqu'aux dents. Je ne viens pas pour me battre et me salir les mains mais je ne suis pas con non plus, je ne viendrais pas en terrain inconnu sans avoir de quoi me battre en cas d'imprévu.

- Toujours pas de ses nouvelles?

Je tourne la tête pour regarder Scott, ce dernier conduit la voiture sans pour autant me jeter le moindre regard. Je sais de qui il parle et malheureusement je n'en ai aucune idée.

- Non

Le lendemain de mon petit discours improvisé, j'ai contacté mon oncle pour lui dire ce qu'il se passait. Comprendre qu'il étai foutu à la porte de son poste par son propre neveu ne lui a pas du tout plu. Il m'a frappé, il m'a insulté et je l'ai laissé faire. Je n'avais qu'une envie, le foutre dans un cercueil mais la réflexion m'en a empêché. Je ne serai pas comme lui, alors je l'ai laissé faire son numéro jusqu'à ce que je le bloque et le foute dehors. Je lui ai promis du travail convenable s'il se tenait à carreaux et qu'il ne pratiquait pas derrière mon dos comme il l'a déjà fait. Il a essayé de se retourner mais aucun de mes membres ne l'a suivi, il en a menacé plus d'un, disant qu'il allait tuer leurs familles mais tous m'ont regardé et écouté. Tous savent que leurs familles seront protégées avec moi. Mike est devenu complètement fou, il hurlait des choses que je ne préfèrerais pas répéter jusqu'à ce que je demande aux gars de me le mettre dehors. Il fallait qu'il se calme, qu'il reprenne ses esprits.

- Vous voyez pourquoi il était temps que je reprenne le contrôle? J'ai soufflé à mes membres. Mike n'a plus conscience de ce qu'est un gang, il ne voit que par le contrôle. Maintenant, tout sera différent. Nous commencerons par revoir nos alliances et nos ennemis. Tous, vous garderez vos postes, continuez ce que vous faites, je vous appellerai au besoin.

Aucun n'a protesté, tous sont repartis travailler comme d'habitude. De mon côté, j'ai commencé à mettre en place un plan A ainsi qu'un plan B pour cette journée. J'ai par la suite revu à la hausse nos gains, j'ai augmenté les marchandises, demandé à avoir d'autres types d'armes et de cette manière, nous gagnons trois pour-cent de plus que d'habitude. J'ai continué de cette manière durant les jours suivants, j'ai fait consolider notre sécurité au sein du gang ainsi que dans les familles des membres. Tous sans exceptions disposent d'alarmes, d'armes et de caméras surveillances. Concernant mon oncle, il a complètement disparu de la circulation, plus moyen de trouver sa trace mais je sais que je finirai par l'avoir, il reviendra vite. Mike Carson ne lâchera pas de sitôt.

- On y est.

L'usine devant moi me plait, elle a un côté lugubre mais tout aussi confiante. Je suis très confiant.

- Scott, Logan et Alexis avec moi, les autres vous attendez le signal dehors.

Tous acquiescent. Arme en main, je me dirige vers l'entrée suivi de près par mes gars. J'entre le premier plaçant mon arme devant moi. Dès que je fais un pas dans cette usine je suis mitraillé par plusieurs armes à feux allant de simples pistolets à des mitraillettes ou encore des fusils à pompes.

- Rangez vos armes.

Les hommes écoutent et cessent de braquer leurs engins sur moi. J'avance un peu plus et range à mon tour mon arme lorsque je la vois. Debout à côté de son chef, elle me sourit tendrement. Je jette un rapide coup d'oeil aux gars derrière moi et avance. Ils s'occupent de rester vigilant à tout ce qui nous entoure pendant ma discussion avec le chef adverse.

- Loïs, j'ai beaucoup entendu parler de vous. Je suis Derek.

Ce dernier me tend une main. J'hais ça au plus au point mais par politesse pour ce que nous allons consolider, je la lui serre en retour.

- Enchanté.

D'un mouvement de tête il m'incite à m'asseoir sur une table métallique, probablement amenée là pour la situation. L'intérieur de cette usine est vide et sale, quelques restes trainent par-ci par-là mais tout est en ruine.

- Et si nous commencions? Je commence.

Plus vite on trouvera un accord, plus vite je me casse d'ici. Bien que nous soyons allié rien ne sert de trainer trop longtemps sur un sol qui n'est pas le sien. Il le sait tout aussi bien.

- Comme Lérya vous l'a certainement expliqué, j'aimerais faire alliance avec vous et votre gang. Pour une durée indéterminée. Cette alliance nous permettra à tous les deux de gagner en pouvoir, en sécurité et en bien matériel. Nous pourrions vendre vos marchandises et vous les notre afin de gagner en bénéfices. Il n'y aurait que des bienfaits. Vous qui êtes au Sud-Ouest et nous qui sommes du côté Nord, nous côtoyons différentes populations, cela serait bénéfique pour vous comme pour moi. Qu'en pensez-vous?

Durant mes explications, j'assimile chaque mouvement de la personne face à moi. Très concentré, il écoute avec attention ce que je lui dis, posture totalement ouverte, son corps est rapproché vers le mien, ses mains entrelacées.

- Qu'en sera t-il de Lérya?

Je ne laisse pas paraitre mon étonnement face à sa question. Je reste braqué sur son regard à lui, évitant à tout pris celui de la concernée. Je ne veux pas me faire déconcentrer.

- C'est-à-dire?

- Eh bien vois-tu Loïs, il commence en se plaçant contre le dossier de son siège, Lérya est très importante pour moi, je ne veux que son bien. Elle m'a parlé de toi comme d'une personne forte, douée et dévouée. Avant de te donner ma réponse, j'aimerais savoir ce que tu comptes faire avec elle.

Mon coeur s'adoucit. Il veut lui aussi une alliance. Il se demande simplement si je profite de sa protégée ou si je fais ça par réelle envie, par réel amour.

- J'aime Lérya et elle repartira avec moi que nous soyons allié ou non. Elle vous rendra visite quand elle le souhaitera.

L'air hautain, Derek dévie le regard vers la personne concernée. Je ne résiste pas plus longtemps et tourne moi aussi les yeux. Quand je rencontre ses pupilles bleues mon coeur fait un bon dans ma poitrine. Ses lèvres pulpeuses se retroussent dans un sourire avant qu'elle n'acquiesce.

- Bien. Alors nous avons une alliance.

La main tendue devant lui, j'acquiesce à mon tour et attrape cette dernière pour finaliser notre accord.

- Alors comme ça on ne m'attend pas?

Mes yeux se ferment le temps d'une seconde en reconnaissant cette voix, les dents serrées je me lève pour tomber face à mon oncle. Il se tient à l'entrée de l'usine, un sourire béat aux lèvres.

- Tu n'es pas convié, je crache.

Je vois du coin de l'oeil Derek regarder Lérya et ses membres. Il doit se demander quoi faire. On vient d'entamer une alliance, ce n'est pas mon putain d'oncle qui va tout faire foirer.

- J'ai quelque chose à faire.

Son arme se braque derrière moi aussi vite que je sors mon arme de mon dos. La détonation se fait deux secondes avant que les balles ne se mettent à fuser. Je tire sur son corps déjà inerte, abattu par les serpents en un rien de seconde. Troué de balles, je baisse mon arme, complètement dégouté de cet homme que j'aspirais tant à l'époque.

- STOP!

Si mon corps pouvait se tourner aussi vite que le mur du son il le ferait certainement. Ce cri provenant de la gorge de Lérya arrête tout le monde. Aussi bien les serpents que mes propres membres qui rappliquaient, prêts à tuer tout le monde.

Son corps est tendu, une arme dans la main droite.

- Que tout le monde lâche son arme.

Je ne controle plus la situation, je suis complètement hypnotisé par cette bonne femme. Cette femme qui arrive à contrôler des dizaines de types armés jusqu'aux dents. Cette même femme que je rêve d'embrasser depuis des jours.

- Nous avons une alliance. Ne tâchons pas de la détruire dès les cinq premières minutes. Ce.. ce n'est pas ce qu'il voulait et encore ce qu'il voudrait.

Mon regard dévie de cette femme au corps qui git parterre, une balle entre les yeux, voilà ce qui aura mis à terre le grand Derek. Je ne ressens strictement rien en cet instant mis à part de la haine envers mon oncle, lui aussi mort, qui nous a causé tout ça. La seule chose que je ressens en ce moment est de la culpabilité pour Lérya. Elle vient de perdre le seul parent qui lui restait par ma faute. Même en voulant bien faire, j'arrive à lui faire du mal. Pour la sauver elle, un homme est mort. Si seulement je l'avais enfermé au lieu de le dégager dehors. Pourquoi est-ce que je n'ai pas réfléchi deux secondes à ce qu'il pourrait faire? Mike Carson était un être intelligent et très borné. Quand il voulait la mort de quelqu'un, il y arrivait tôt ou tard.

- Il.. Derek, mon oncle m'a dit quelque chose d'important avant qu'on ne vienne ici.

Son regard passe de visage en visage, passant du mien à celui de mes membres comme ceux des serpents. Elle renifle légèrement et souffle ces mots que je ne croirai pas si je ne l'a voyais pas.

- S'il venait à lui arriver quelque chose, c'est à moi que revient le rôle de chef. C'est à moi qu'il lègue tout ce qu'il possède, à moi qu'il a demandé d'être votre cheffe.

Mes yeux s'arrondissent alors que ses pupilles plongent dans les miennes.

- Un accord a été fait entre nos deux gangs. Il restera d'application. Nous en discuterons plus tard.

Il me faut un certain temps pour assimiler tout ce qu'elle me dit et acquiescer. Lérya cheffe d'un gang? On est dans un putain de rêve? C'est quel genre de retournement de situation ça? Non mais c'est pas possible, on est en train de me faire une caméra cachée.

- Je vous prie d'amener son corps au médecin. Qu'il repose en paix.

J'observe chacun de ses mouvements, du regard qu'elle jette à la personne qu'elle chérissait, à la larme roulant sur sa joue qu'elle chasse au plus vite et sa façon de fuir de cet endroit.

- Aidez-les.

Je n'ai pas le temps d'en dire plus à Scott que je cours rejoindre Lérya dehors. Le regard tourné vers le ciel, elle respire rapidement, trop rapidement.

- Trésor?

Lorsque ses yeux se posent dans les miens, c'est comme si je me prenais un poing dans le ventre. Ses yeux bleus sont rougis, sa lèvre coincée entre ses dents pour éviter de craquer. À cet instant, elle pourrait me demander de sauter dans le vide pour l'apaiser, je le ferai sans réfléchir.

- Il..

Je la coupe en la prenant dans mes bras, sa tête qui vient se poser contre mon torse est comme un déclencheur, ses larmes se mettent à couler abondamment alors qu'elle essaye de respirer entre deux sanglots. De la manière la plus douce que je sois capable de faire, je lui caresse les cheveux essayant de l'apaiser au mieux. La voir dans cet état me foudroie, j'aimerais ressusciter mon oncle pour lui faire autant de mal qu'il en a causé.

- Je suis désolé.

C'est bien la première fois que ces mots sortent de ma bouche mais je le pense sincèrement. Si je l'avais gardé près de moi, tout cela ne serait probablement pas arrivé.

- Pourquoi?

Les yeux bouffis, les joues rouges et le coeur en miette, elle me regarde fixement comme si je m'étais cogné la tête contre le sol.

- Si je n'avais pas dégagé Mike, il n'aurait pas causé ce qu'il s'est passé.

Son regard quitte le mien et pour la première fois, l'angoisse me gagne. J'ai peur qu'elle me rejette dû à cela, qu'elle s'éloigne de moi. Après tout ce qu'on a vécu, il est hors de question qu'elle parte.

- C'est que derrière cette carapace de gros dur se cache un coeur tout mou.

Elle rigole autant qu'elle pleure. Je souris en lui embrassant le front.

- Ne t'y habitues pas.

Son sourire mi-triste mi-heureuse me foudroie et je ne résiste plus, je viens plaquer mes lèvres sur les siennes. Elles ont un gout salé dû à ses pleures mais qu'est-ce que ses lèvres m'avaient manquées. J'approfondis le baisé d'une main sur sa nuque, ma langue venant caresser la sienne.

- Hum.

Je grogne en m'écartant de Lérya. Quiconque se trouvera dans mon dos verra une mort assurée pour ce qu'il vient d'arrêter.

- Quoi? Je crache.

La main de Lérya vient attraper la mienne, essayant de m'adoucir mais c'est raté. Il s'agit de l'un de ses membres, je ne sais pas son nom.

- Qu'est-ce qu'il y a Léo?

- Il faut qu'on s'en aille maintenant, lui répond ledit Léo.

Cette créature aux yeux bleus et à la tignasse d'or se tourne vers moi, un petit sourire aux lèvres.

- Bon, il est l'heure de se quitter.

Je secoue la tête.

- Maintenant que tu es mienne, tu ne vas nul part seule. Je viens avec.

Elle se marre.

- Je suis sérieux, j'ajoute.

Son rire cesse, ses sourcils se froncent et sa bouche se trémousse.

- Tu vas pas commencer à faire ton dictateur ou autre.

Sans ciller je la fixe baratiner, complètement ennuyé. Si elle pense pourvoir dire quoi ce soit, elle se fourre un doigt dans le nez, un peu comme quand je la pénètre.

- C'est bon, on peut y aller maintenant? Je m'impatiente.

Elle me fusille du regard tandis que je souris. Je lui vole un baisé et suis Léo jusqu'à l'intérieur de l'usine désaffectée.

- Dépêche-toi trésor, on a du chemin à faire.

Je ricane en l'entendant rouspéter. Bordel cette femme va me tuer un jour.

***********************

Mes bébés, je les aime purée!
J'espère que vous aussi ahahah

Je ne sais plus quoi dire à force tant j'aime leur histoire 🤪

Vous en dites quoi?

À dimanche!
K

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top