chapitre 5 ✓

-Izuku! Ton ami est là!

Je frotte mes yeux.
Quoi? J'ai un ami qui devait venir?
La porte de ma chambre s'ouvre et Kacchan rentre.

-T'es pas encore debout? Me dis pas que t'as oublié notre journée!

Il s'approche de moi avec ses paumes de main grande ouverte comme s'il allait m'exploser la tête.
Je remonte les draps sur moi comme pour me protéger mais Katsuki me les arrache.

-Allez, va t'habiller! Mais avant, ouvre ça.

Il me lance un paquet. Je l'ouvre et découvre plein de caleçons.

-Je t'en ai mis six. Plus celui de la dernière fois, ça fait sept. Tu en as donc un par jour de la semaine.

Je sors un boxer et vois qu'il y a écrit "Bakugo" sur tous.

-T'étais pas obligé de m'acheter tout ça...
-Oh si! Tu as des goûts désastreux en matière de vêtements.
-Pas du tout!
-C'est pour cela qu'on va aller faire les boutiques.

Une image chelou s'incruste dans mon esprit: Kacchan courant avec plein de sacs remplis d'habits.
Non vraiment, ça ne colle pas du tout.
Je sors de mon lit et prends des habits (dont un de mes nouveaux caleçons) pour aller me changer. Quand je reviens, Katsuki me saute dessus et enroule ses jambes autour de moi. Son sourire carnassier me fait flipper.

-Qu'est-ce que tu fais?!
-J'essayais quelque chose.
-Et donc?
-J'adore la tête que tu fais!

Il redescend.

-T'es prêt? On y va!
-Mais j'ai pas déjeuné!
-Je te prendrai un brocoli sur le chemin.

C'est une blague, hein? Dites-moi que c'est une blague...
Il me prend le bras le bras et me tire à l'extérieur. Nous allons à l'arrêt de bus.

-Vivement que mes parents me payent le permis moto! J'en ai marre de prendre ce foutu car!

Pourquoi faut-il qu'il soit toujours autant énervé...
Nous nous asseyons dans le bus. Il nous fait descendre cinq arrêts plus loin, devant le centre commercial.
Il était vraiment sérieux quand il disait qu'il voulait changer mon style vestimentaire?

-Avant de commencer ton relooking, on va manger un bout. T'aimes quoi?
-Une chocolatine ça me va!

Nous rentrons dans une boulangerie et prenons deux pains au chocolat (NDA: comme ça, pas de jaloux!)
Nous nous asseyons ensuite sur un banc.
Kacchan a mis un débardeur noir. Je peux admirer les muscles de ses bras et la courbe parfaite de son torse. Ce haut lui va tellement bien!
Il finir sa pâtisserie avant moi et me pique la mienne avant de l'engouffrer dans sa bouche.

-Eh!
-C'est moi qui l'ai payé je te signale.

Il se met à marcher vers un magasin, les mains dans les poches.
Nous rentrons.
Je vais directement vers les habits ayant une seule couleur et pas de motif.
Je lui en montre plein mais il arrête pas de secouer la tête. Il finit par souffler un grand cou.

-Mais aide-moi au lieu de dire non!
-Très bien! Mais si tu oses critiquer, t'as qu'à mourir dans ton coin! Va dans la cabine. Je t'amène tout dans deux minutes.

J'obéis et vais me cacher derrière les rideaux. Je déteste les cabines à rideaux. Il y a toujours un pervers qui se met bien où il faut et qui vous regarde dans le tout petit espace que les rideaux n'arrivent pas à combler.
D'un coup, Kacchan se retrouve dans la cabine avec une tonne de vêtements.

-Tu essais ça. Dès que tu en as mis un, tu sors pour me montrer. C'est clair?
-Oui!

Il s'aperçoit alors du tout petit espace qui permet aux pervers de voir dans les cabines.

-Je vais te tenir les rideaux Deku. Je ne veux pas que quelqu'un aperçoive ton corps.

Pourquoi il me regarde comme si j'étais son jouet?
Il sort et me tient les rideaux. J'enfile le premier tee-shirt de la pile. Il est noir avec une tête de mort. C'est horrible...

-Deku, sors de cette cabine ou c'est moi qui vais venir t'aider à te changer! Tu ne veux quand même pas que je vienne pour te mettre ces foutus vêtements...

Je vois alors sa tête passer entre les rideaux. Ça fait tellement flipper!
Il me fixe puis se met à rire.

-On dirait un lapin gothique! C'est affreux! Mets-en un autre!

Il n'arrête pas de me sortir ce genre de remarques dès que j'essaie quelque chose. Mais on arrive à se mettre d'accord sur deux pantalons et une veste. Je paye tout à la caisse.

-Pfiou, c'est fatiguant le shopping...
-Et on a pas fini Deku!
-Quoi?! On va encore faire les boutiques?
-Oh que oui! Je veux que tu aies au moins trois tenus complètes potables.

Pitié, je vais mourir!
Il me tire dans tous les magasins du centre. A midi, je suis exténué. Nous nous essayons dans un café.

-Je n'en peux plus Kacchan...
-T'inquiète. J'ai prévu autre chose cet après-midi.
-Tant mieux.

Il se met alors à s'énerver.

-Comment ça "tant mieux"?! Tu préfèrerai passer tes journées avec double face?! Tu n'aimes pas ma compagnie?! Je te signale que je te connais depuis bien plus longtemps que lui!

Pourquoi est-ce qu'il me dit ça?
Pourquoi est-ce qu'il est autant possessif?
Pourquoi est-ce que ça me plait de le voir comme ça?
La serveuse arrive. Elle se penche en avant, juste en face de Katsuki qui étudie encore la carte. Je crois que ses seins vont s'enfuir de son décolleté...
Je toussote.

-Mademoiselle, on voit votre soutien-gorge.

Elle me lance un regard tellement noir que je me la ferme de suite.
Kacchan relève la tête. Il a presque le nez dans la poitrine de la fille.
Il hurle "CRÈVE!" tout en faisant deux explosions avec ses mains près des seins de la serveuse qui recule précipitamment.

-Non mais ça va pas?
-Je ne pense pas que tous les clients apprécient d'avoir une vue dégagée sur votre poitrine.

Elle fait un petit bruit outré en ferment les boutons de son chemisier.

-Voilà, c'est mieux. Vous pourriez presque être jolie comme ça. Presque.

Elle lève la main pour lui mettre une gifle mais je lui attrape le poignet.

-Si vous tenez à votre vie, ne faites pas ça.

Elle s'en va en faisant claquer ses talons. Je soupire. Je déteste les filles. Sauf Ochako. Mais elle est bizarre.

-Au final, elle a même pas pris notre commande cette poufiasse.
-Calme-toi Kacchan.

Un serveur arrive et s'excuse du comportement de sa collègue. Pour se faire pardonner, il nous offre une boisson chacun. Puis il prend en note nos plats.
Lorsqu'il revient, la pizza de Kacchan sent bon la tomate et mes pâtes à la bolognaise me chatouillent le nez. Nous mangeons à toute vitesse tellement nous avons faim.
A la fin de mon plat, je me lève pour aller aux toilettes. Lorsque je reviens, une énorme coupe de glace m'attend au milieu de la table. Kacchan me tend une cuillère de sa main gauche alors qu'il mange la glace avec la droite.

-Il faut tout finir avant que ça fonde!

Je vais exploser, c'est pas possible!
Au fur et à mesure, la glace diminue. Nous goutons chaque parfum présent et nous disputons les gâteaux au-dessus de la coupe.
Au bout d'un moment, nos cuillères s'entrechoquent.

-Eh! C'est à moi de manger ce cookie!
-Arrête de t'énerver pour rien! Prend-le si tu le veux!

Je pousse le biscuit vers lui mais il le refuse.

-Je ne veux pas le manger si on se dispute pas avant!
-Quoi?

Non mais c'est quoi son problème? Il raconte n'importe quoi!

-Ce que tu dis n'a aucune logique.
-Je m'en fou!

Il prend le cookie et le mâche violemment.
Il ne dit plus rien jusqu'à ce qu'on arrive à bout de ce titanesque dessert.
Nous nous levons pour aller payer. Alors que nous attendons le serveur pour qu'il nous fasse payer, Kacchan me saute dessus et enroule ses jambes autour de moi, comme ce matin dans ma chambre. Tous les regardes se focalisent sur nous.

-Mais arrête de faire ça! On est en public!
-Ça te dérangerait pas en privé?

Je rougis rien qu'en imaginant la scène. Est-ce que j'aimerai qu'il recommence en privé?
Le serveur se racle la gorge. Nous tournons la tête vers lui et je deviens cramoisi de gêne.

-Kacchan, tu peux descendre s'il te plait?
-Mais je suis bien là...

Devant mon regard suppliant, il finit par capituler (non sans souffler).

-C'est moi qui t'invite Deku.
-Quoi?
-T'es sourd ou quoi? Je paye ta part.
-Non!
-Ta gueule et accepte.

J'obéis sans discuter. Je le regarde payer.
Nous sortons.

-Vraiment, tu n'aurai pas du payer...
-Je fais ce que je veux. Je suis quelqu'un de mature et réfléchi.

Je doute que ces adjectifs lui collent à la peau.
Nous passons ensuite l'après-midi à flâner dans des boutiques débiles avant de finir au parc. Nous nous asseyons à l'ombre d'un chêne et discutons relativement calmement. Est-ce possible de parler calmement avec Katsuki? Apparemment oui...
Il me ramène ensuite chez moi. Alors que je vais pour actionner la poignet, il bloque mon corps contre la porte.

-Qu'est-ce que tu fais?

Pourquoi son visage est si près du mien? Pourquoi mon coeur bat aussi vite? Pourquoi je ne ressens pas exactement la même chose avec Shoto?

-Merci de m'avoir tenu compagnie.

Il m'a remercié?

-Et je veux que tu mettes mes caleçons chaque jour.

Il embrasse mon front puis s'en va sans me lancer un dernier regard.

...
Je ne dois plus jamais regarder les "Reines du shopping" quand j'écris. Voilà que Kacchan a voulu relooker Izuku XD

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top