T'es sûr que ta mère n'est pas là ?

— T'es sûr que ta mère n'est pas là ?

J'crois que je ne compte plus le nombre de fois où j'ai posé les pieds chez les Gauthier. Rapidement, j'enlève mes chaussures et comme par habitude, je scrute les lieux. La maison est silencieuse. Et dire que je pensais rentrer tranquillement chez moi ce soir... Le châtain qui est déjà en train d'enlever ma veste n'était pas d'accord avec cette idée, plus tôt.

— Je te l'ai dit, elle part à Nice chez une amie. Enfin... C'est ce qu'elle m'a dit, lance-t-il avec un léger doute.
— ... Ah. D'accord.

Tandis que je laisse mon Eastpak tomber à mes pieds, j'arrive à sentir le regard de Maël se balader sur mon visage. Enfin. Je sais qu'il veut me dire quelque chose alors j'me rapproche de lui. Je lève légèrement mes yeux pour rencontrer les siens et c'est comme si ce rapprochement nous avait enfermé dans une bulle, sa voix se transforme en chuchotement.

— Mais ça fait rien, hein ?

Faut qu'il m'explique pourquoi j'me sens autant... J'ai pas les mots. J'sais pas, j'ai peut-être juste envie de l'embrasser à l'instant même. C'est grave de réussir à se sentir comme ça, parce que j'trouve aucune raison pour lui faire tout ce que j'ai envie de lui faire. Je louche rapidement sur sa dent qui tire sur sa lèvre inférieure. Maël a les lèvres gercées, un peu. Et ce malgré le fait qu'il se tartine de baume toutes les trente secondes. J'me dis qu'il devrait quand même arrêter cette connerie parce que je doute que son truc à la fraise me plaise au goût.

— Non. C'est cool, je réponds tout en le laissant poser son pouce sur une de mes joues, s'amusant à tirer légèrement dessus.

On a beau rester comme deux cons derrière une porte d'entrée, j'ai nullement envie de bouger. Ça a été une journée pourrie aujourd'hui et j'avoue qu'être enfin avec lui me console. Je suis fatigué. Et lassé.

Maël finit par me lancer un sourire et m'attrape légèrement la manche de mon pull pour m'inciter à le suivre. Une fois dans la pièce principale, le garçon décide d'allumer les lampes ainsi que la télé avant de se diriger dans la cuisine. J'avoue que j'préfère me laisser tomber sur le large canapé derrière moi plutôt que de le suivre. J'commence grave à prendre mes aises chez lui. Je penche légèrement ma tête vers l'arrière et croise mes bras derrière ma nuque. Le boucan que fait Maël depuis la pièce d'à côté, je l'entends de là. Ça me fait rire.

— ... Tu veux que j't'aide ou quoi ? je finis par lancer, tournant ma tête vers la porte entrouverte de la cuisine.

Sa réponse ne me parvient pas car Monsieur en sort finalement, un plateau se retrouvant dans ses mains. Quelques sucreries se trouvent sur ce dernier ainsi que deux verres de Coca. Le truc le plus safe qu'il ne m'a jamais servi.

— Vas-y, goûtes ça.
— ... C'est quoi ? J'suis pas fan des trucs aux fruits.

Un léger rire s'échappe de ses lèvres mais malgré ça, j'arrive à choper un biscuit de son plateau avant qu'il ne le dépose sur la petite table basse. Il me recopie dans mon geste avant de se laisser tomber sur le canapé, sa tête se retrouvant sur mon épaule. Je ne m'attendais pas trop à ce geste mais ça va, je mâche lentement la sucrerie qu'il m'a servi avant de commencer à grimacer doucement. Ah ouais, non. On dirait les vieux trucs trouvés au fin fond d'un placard.

— Ah, j'aime pas. Tiens.

Ses cheveux viennent chatouiller la peau de mon cou et ça me fait frissonner. Maël se redresse légèrement et ses lèvres viennent attraper le morceau bloqué entre mon index et mon pouce, soupirant doucement de satisfaction après avoir mâché le reste du biscuit. Je secoue légèrement ma tête tout en me penchant pour attraper mon verre de Coca.

— Tu veux qu'on s'matte un film ?

Après voir bu une gorgée, je me replace correctement et le garçon ne peut s'empêcher de remettre sa tête contre mon épaule. De ses doigts, il appuie sur quelques boutons de la télécommande et fait apparaître Netflix sur la TV.

— Je sais même pas quel est ton genre de film... soupire-t-il doucement, faisant défiler les programmes à l'écran.
— Bah... J'en ai pas vraiment. Mets ce que tu veux.
— Un film romance alors ?

Son menton se relève doucement, nos regards se croisent alors. Je sais jamais quand ce mec est sérieux ou pas, ça me rend dingue. Je hausse les sourcils jusqu'à qu'il se mette à sourire plus. N'importe quoi. Mon ventre se tord doucement quand j'capte que ses lèvres se retrouvent collées contre les miennes. Maël est en train de m'embrasser mais ça ne dure que quelques secondes, je n'ai pas le temps de faire quoi que ce soit car il chuchote quelque chose contre ma bouche. Mes yeux papillonnent un instant.

— T'es chiant quand tu fais ça. Je m'y attends jamais, je lance tout en tournant ma tête vers l'écran, un générique débutant dans la légère pénombre du salon.

Seulement les quelques lampes allumées dans la pièce éclairent ne serait-ce qu'un peu nos visages.

— Mais c'est le but.

Ses doigts arrivent jusqu'à mon crâne, j'arrive à sentir la pulpe de ses derniers descendre le long de ma nuque. Il est doux ce soir, je sais pas vraiment comment le décrire. Mais j'aime bien. Puis finalement, on se concentre sur ce film. Je ne touche plus à mon Coca ni aux biscuits bizarres de Maël, profitant seulement de sa présence silencieuse. Mon pied vient cogner doucement un des poufs qui se trouve au pied du canapé, essayant de trouver une position un peu plus confortable.

J'apprécie ce calme qui règne dans la pièce et je me permets de quitter l'écran des yeux quelques secondes. Même si je sais que je ne peux pas bien le voir, je tente quand même un regard en sa direction. J'crois qu'il m'a manqué durant cette longue semaine. Je suis content d'être avec lui. Ouais. Au fond de moi, je ne peux m'empêcher de me demander s'il pense pareil que moi, j'aimerai savoir parfois. J'sais même pas comment qualifier notre relation ni même savoir comment elle a débuté. C'est fou. Je n'ai jamais vécu un truc aussi naturel, c'est tellement bizarre à expliquer. Doucement, je relève mon bras afin de le passer autour de ses épaules, ma main remontant doucement pour explorer ses cheveux. Sa tête tombe un peu plus contre moi, percutant doucement mon torse. Je n'ai aucune idée si cette position est confortable pour lui, Maël replie ses longues jambes pour les poser sur le canapé. Lorsque je repose mes yeux sur l'écran, une scène violente s'y passe et j'avoue que je ne capte plus trop rien à ce film. J'arrive à sentir l'odeur de ses cheveux et je frôle sans le vouloir les piercing qui se trouvent sur son oreille.

— Tu me chatouilles...

Ses paroles cachent une réplique du film et je ne peux m'empêcher de sourire car j'sais très bien qu'il est plus concentré sur mes gestes que ce qu'il se passe devant ses yeux. Mes doigts se glissent entre les mèches de ses cheveux, encore, et je n'hésite pas à le décoiffer. Je ne contrôle même pas ce que je fais. C'est lorsque Maël relève sa tête que mon regard se perd dans le sien, la moitié de son visage se retrouvant sous la lumière jaune des lampes. Sans parler, il comprend très bien ce que je veux. Son sourire, mon Dieu, je m'en lasserai jamais en fait. Son front cogne le mien et mes yeux louchent sur ses paupières, Maël ayant fermés les siens.

— Tu me manques.
— J'suis là pourtant.

J'ai mal au ventre à ses paroles, une légère vague de chaleur s'empare de moi. Son soupire chatouillent mes lèvres et j'dois admettre que je n'ai qu'une seule envie en ce moment même.

— Embrasses moi.

Ce mec, sérieusement... Son front s'appuie un peu plus contre le mien. J'me demande s'il lit dans mes pensées parce que j'avoue que ça m'fout la trouille.

— Ok... Mais tais toi.

Maël veut dire quelque chose mais je l'arrête, mon pouce traçant sa lèvre inférieure. Je lui ai dit de se taire et je kiffe quand il m'écoute. Je tire légèrement cette dernière, venant d'un geste ouvrir sa bouche tentatrice. Un frisson puissant traverse ma colonne vertébrale lorsque je mords sa lèvre, m'empressant de l'embrasser par la suite. Je ne peux pas décrire l'effet que ce mec me procure, ses lèvres se mouvant contre les miennes afin d'approfondir notre baiser. J'aime ses doigts sur ma nuque, les miens se laissant tomber le long de ses côtes parce que je n'sais pas où les mettre. Les mèches de ses cheveux chatouillent mon front brûlant, limite fiévreux et nos soupirs se mélangent lorsque nos lèvres se séparent pour respirer. Ses yeux gris rencontrent le bleu des miens, encore. Sa bouche humide par mes soins me tente d'autant plus maintenant.

— Le film n'est pas ouf.

Le changement de sujet me fait sourire. Je le contamine car il me recopie dans mes gestes. On se sépare naturellement. Je penche légèrement ma tête, cette dernière se retrouvant contre le dossier du canapé.

— Idiot.
— Tu devrais traiter ton... mec autrement.

Je bloque doucement sur sa phrase, mes yeux scannant son visage. Je découvre une nouvelle facette de Maël, je vois une pointe de gêne sur son visage. Mais je continue, car j'aime le taquiner et il le sait.

— Alors... Mon idiot, peut-être ?

Je sens le garçon se pencher un peu plus vers mon visage, se replaçant comme il y a quelques secondes, froissant légèrement le tissu du canapé. Ses sourcils sont relevés et je ne peux m'empêcher de le trouver beau. Sa bouche m'embrasse. Encore. J'vais plus compter le nombre de fois où nos lèvres se chevauchent. J'étouffe un soupir, mes mains se posant sur chaque côté de son crâne pour le maintenir contre moi. On stoppe notre baiser dans un léger bruit, j'sais plus quoi faire maintenant, j'ai les yeux dans le flou et mon esprit n'est pas encore revenu sur Terre. Je perds la tête.

— Bordel, j'me sens trop bien avec toi.

Je lâche ma phrase sans m'en rendre compte et en le regardant... J'crois qu'il est content de l'entendre. Bon. Doucement, il se mord les lèvres et joue avec les piercing de son oreille. Cette expression, again. Il tire inconsciemment ses anneaux et je ne cesse de le regarder. Il me regarde aussi puis j'sens au final mes joues me brûler. Dans cette semi-pénombre, j'espère qu'il ne le remarquera pas. Ses bagues froides se retrouvent finalement contre mon visage. Au fond d'moi, j'attends une réponse. J'ai trop peur parce que j'sais très bien que je commence à m'ouvrir auprès de Maël et j'ai peur de le faire trop rapidement, que ça finisse par la bloquer.

— Et toi ?
— Et moi... quoi ?

Je me retiens de lever les yeux au ciel et me rapproche rapidement de son corps. Son corps que j'ai presque envie de renverser sous le mien, cette envie d'entendre son dos cogner ce canapé. J'sais pas c'est quoi mon problème ce soir mais depuis que j'suis là, à ses côtés, il n'y a que lui que j'arrive à capter et c'est dingue toute cette attention que je lui porte. C'est comme une putain d'addiction, ça m'énerve presque d'être autant accroché à lui sur le coup là.

— Ok. Tu veux savoir des trucs ? lâche-t-il finalement tandis que mes mains se rangent, le laissant se redresser pour me faire face.

Il prend un air sérieux. Je hoche doucement la tête, levant légèrement le menton tandis que mes doigts reviennent rencontrer la peau de sa mâchoire, mon pouce traçant l'os de ce dernier. Le châtain laisse passer un soupir, ses yeux se plissant légèrement, ses pensées le laissant emporter.

— C'est vrai, tu me rends fou. Et je ressens des choses pour toi. C'est bizarre parfois mais j'aime ce qu'on fait. Ça...

Maël pose son index contre mes lèvres.

— Ça me manque genre... souvent. Je pense à toi même quand ce n'est pas le bon moment. Quand t'es pas là, j'me demande ce que tu fiches. Et quand t'es avec moi, j'espère intérieurement qu'il se passe un truc pour que tu ne me quittes pas. Ça me fait chier parce que je passe par trop d'émotions quand on fait des trucs.

À chaque phrase, à chaque mots qu'il prononce, j'me sens fondre. Incontrôlable. C'est le mot que j'ressens genre là, maintenant. Je le laisse continuer mais j'ai envie qu'il soutienne mon regard. Ses yeux regardent un peu partout et ses lèvres se froncent par moment.

— Sincèrement, j'aurai jamais pensé qu'il pourrait m'arriver un truc comme ça. C'est pas du tout ce que je cherchais mais maintenant que tu es là... J'trouve que j'ai eu de la chance de découvrir tout ça avec toi.
— Maël.

À l'entente de son prénom, le garçon relève automatiquement sa tête. Je préfère quand il me fixe. Un silence plane entre nous deux, le son de la télévision étant devenu qu'un petit bruit de fond. Je louche sur ses lèvres pendant quelques secondes avant de fermer les yeux, essayant de réfléchir à une réponse. Mon cœur frappe tellement fort à l'intérieur de mon torse, c'est un truc qui me rend dingue. Merde.

— Tu crois que c'est grave d'être comme ça ?

Je le laisse me toucher, la paume de sa main se logeant contre ma joue.

— Peut-être. J'sais pas.
— ... J'ressens comme toi, tu sais.

Ça lui fait plaisir d'entendre mes mots. Un léger sourire se dessine sur le coin de ses lèvres.

— J'me rends compte que j'ai pas l'habitude de dire des trucs du genre, ça m'gêne. T'es pas gêné toi ?

S'il savait.

— Pareil. Tu me saoules.
— Tu as commencé, je rappelle.

Je ne peux pas ne pas lui donner raison. J'sais même pas quoi lui répondre, je veux changer de sujet. Parce que ce qu'il s'est passé, là... J'oublierai pas de si tôt, ses mots me trottent encore en tête.

— J'ai soif, je lâche finalement.

Maël me laisse me décaler et mes doigts viennent attraper le Coca posé sur la table basse. Je grimace un peu, il n'est plus vraiment froid. Le coude posé contre le haut du dossier du canapé et la paume de la main dans ses cheveux, Maël me fixe encore.

— Tu vas finir par tomber amoureux de moi à force de me mater comme ça.

J'ai envie de me gifler après avoir sorti cette phrase, je repose assez bruyamment mon verre pour combler ce vide. Je sens le pied de Maël se poser sur ma cuisse et je baisse les yeux sur cette dernière. Il me pousse doucement, sa voix s'élevant un peu plus.

— Tu m'embêtes, sérieusement...

Rapidement, il vient se frotter les yeux tandis que je laisse mon dos tomber contre le dossier derrière moi. Tomber amoureux, hein.

— Putain, j'ai un coup de barre.
— Dors.

Maël finit par se redresser légèrement, cherchant autour de lui une trace de la télécommande, je suppose. Une fois dans ses mains, il éteint la télévision sans même me demander mon avis. Alors j'me laisse bailler, levant mes bras au plafond afin de m'étirer. Merde, j'me demande quelle heure il est là.

L'heure s'affiche sur mon portable, il est 23H passé. J'ai même pas vu le temps défiler. Tout en se levant, Maël me propose de venir manger quelque chose et je finis par le suivre dans la cuisine. Il allume l'interrupteur et je me laisse tomber contre une de chaises. La vérité c'est que j'ai même pas faim. Mon regard se bloque sur son dos. Le châtain se retrouve devant son frigo ouvert, ses doigts venant relever le bas de son haut pour gratter sa peau qui doit sûrement le démanger.

— Aaaah, mais y'a rien. T'es vraiment sûr que t'as pas faim ? dit-il en se retournant vers moi, fermant la porte de son réfrigérateur.
— Non. Viens on va fumer.

Toujours assis sur ma chaise, je laisse Maël se tenir en face de moi. Je lève mon regard vers lui. Il veut me dire quelque chose, c'est sûr.

— Restes avec moi ce soir.

J'essaye de contrôler mon esprit, m'imaginant déjà dans son lit cette nuit. Rien que cette pensée me donne envie de dire directement oui mais je décide de faire planer ma réponse. Son impatience se montre déjà.

— J'ai pas l'choix j'crois.

Maël secoue négativement de la tête, amusé.

— J'vais prévenir ma daronne alors.

Je ne m'attends pas à ce qu'il me vole un baiser et pourtant, c'est ce qu'il fait. On s'est jamais autant embrassé en un soir, ça m'fait presque bizarre mais comment y résister.

— Attends. Recommences.

J'accroche légèrement son sweat entre mes doigts et ses jambes se glissent un peu plus entre mes cuisses. Le haut de son corps revient se baisser vers moi et son visage est de nouveau près du mien. Tout ça, lentement. Il m'fait languir. Mes yeux se ferment par automatisme et j'attends de ressentir. Seul truc que j'ressens en fin de compte c'est un courant d'air. En ouvrant les yeux, Maël quitte la cuisine. Mais quel connard. J'me sens débile.

— J'y pense... On aura tout le temps cette nuit en vrai.

Je l'entends soupire sa phrase, l'attrapant dans sa marche. Quelle excuse. Je ne sais pas si je dois me contenter de ça ou pas. M'enfin. Une clope se retrouve entre ses lèvres lorsqu'il se retourne vers moi. Je la lui pique et j'ignore sa plainte, me dirigeant vers l'entrée pour enfiler ma veste. Une fois dehors, dans le froid glacial de l'hiver, on fume plutôt rapidement nos cigarettes. On ne se dit rien jusqu'à qu'on finisse par monter dans sa chambre.

Sa chambre. La même que celle de la dernière fois. Elle semble un peu plus rangée même si Maël n'a jamais été du genre bordélique.

— Euh...

J'sais pas où me mettre quand j'le vois enlever ses vêtements. Je m'y attendais pas sur le coup. Sans m'en empêcher, je laisse mes yeux curieux se promener sur son corps fit. Il n'est que torse nu mais cette vision disparait lorsqu'il enfile son t-shirt Nike assez usé. Il change son pantalon et le remplace par un jogging qui trainait sur la couette de son lit, l'enfilant tout me regardant en souriant. Idiot. Je me pose sur son matelas, laissant mon corps tomber le long de ce dernier. J'vais dormir avec lui. En soit, c'est pas la première fois mais ouais. C'est cool.

— Enfiles ça.

Maël me jette un bas et un haut et j'décide de les enfiler à la vitesse de la lumière, me relevant dans un soupir. Pourquoi aussi rapidement ? J'sais pas. Mais visiblement il n'a pas réussi à tenir sa remarque.

— T'es vraiment beau.

Dos à lui, je lève mes yeux au ciel. J'en étais sûr. Je tire rapidement son t-shirt sur moi et me retourne finalement vers lui. Il est complètement allongé sur son lit, côté mur. Son corps est tourné en ma direction et il semble n'attendre que moi.

— Tu peux éteindre la lampe après ? Merci.

Mes pieds nus frottent le parquet jusqu'à arriver à cette petite source de lumière qui nous éclairait encore jusqu'à présent. Une fois éteinte, je me rapproche légèrement à l'aveugle de son lit. Heureusement que la lumière des lampadaires arrivent à passer entre ses stores. J'entends le soupir d'aise de Maël, ce dernier s'étant finalement faufiler sous ses draps. Je l'imite alors, me retrouvant allongé droit dans son lit. Que je trouve plus petit qu'il en avait l'air, bizarrement. J'me demande comment j'vais réussir à trouver mon sommeil avec cet être à ma droite. Argh, sérieusement.

— Bonne nuit.

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