Friendzoné.

Je me réveille en sursaut. Mes yeux me piquent, putain, lumière du jour de merde. Je mets du temps à me rendre compte où je suis. Quand je tourne ma tête, je l'aperçois. Il est dos à moi, totalement collé au mur. C'est pas dans cette position qu'on s'est endormi, mais bon. Je me détends peu à peu, oubliant le rêve chelou que je viens de faire. Mon portable finit entre mes doigts, l'ayant chopé sous mon coussin. Une fois allumé, je regarde l'heure. 11H48. Plusieurs appels manqués. Clairement, on a fait la grasse matinée mais ce n'est pas pour me déplaire.

Il faudrait peut-être qu'on se lève et que je rentre chez moi.

D'un soupir, je tire le drap et pose un pied à terre. Une fois debout, j'entends un bruit qui me parait suspicieux. Suite à ça, un juron qui semble tout de même contrôlé s'en enchaîne. Ça vient d'en bas. Oh putain de. J'crois que sa mère est rentrée. Bordel, voilà que je commence à paniquer tout seul. Je respire un bon coup avant de me pencher vers Maël qui dort comme un morveux. J'ai vraiment pas envie de le réveiller mais j'vais devoir le faire, c'est une mission beaucoup trop dangereuse de descendre tout seul et de parler à sa daronne comme si de rien n'était.

— Oh... Maël. Maël. Bouges, réveilles-toi. Putain. Maël !

Je continue de secouer son épaule et peu à peu, ses sourcils viennent se froncer de plus en plus. Un léger grognement sort de ses lèvres et il me marmonne quelque chose de complètement incompréhensible. Une bonne baffe devrait le mettre debout en deux trois mouvements mais j'me sens pas d'être aussi violent face à cet être.

— Quoi...? Dors...
— Non, y'a ta mère en bas alors dépêches-toi.
— ... Osef, lâche-t-il dans un soupir, rabattant sa couette sur sa tête.

Je prie tous les Dieu de venir me donner de la force parce que là, je sature. Je ferme les yeux un instant, me tournant afin de me calmer. Bon. Je devrais peut-être m'habiller avant. Je me débarrasse des vêtements de Maël avant d'enfiler les miens, ceux d'hier. J'essaye de plier ses vieux habits assez proprement puis, je reviens à la charge. Plus violemment. Son corps se retrouve sans drap et lorsque je le vois que torse nu, nos moments d'hier soir me reviennent en tête. Bon. Je l'entends couiner, c'est pas possible, ce mec a 4 ans d'âge mental au réveil ou c'est quoi son problème ? Je lui jette le haut qu'il portait la veille et ses yeux s'ouvrent enfin. Je le regarde s'étirer, prenant toute la place sur son matelas. Quel ours. Mes yeux descendent le long de son torse et reviennent sur son visage souriant. De bon matin, comme ça là...

— Léo... C'quoi ce réveil de merde ? dit-il avec son sourire aux lèvres, légèrement dans les vapes.

Il s'attendait sûrement à un truc plus mignon mais c'est pas ma came.

— J'vais le répéter... Il y a ta daronne en bas.
— Et ? me répond-t-il tandis qu'il se redresse doucement sur son lit, venant tirer sur ses stores avant d'ouvrir sa fenêtre.
— Bah tu viens aussi, steuplé. J'suis censé lui dire quoi quand je la vois moi ?
— Tout ce qu'on a fait hier soir me semble un très bon sujet de conversation.

Il se lève après quelques secondes et passe à côté de moi, tout sourire. Je lève les yeux vers son plafond, désespéré. Mais je n'ai pas le temps de bouger qu'il se recule pour revenir à mes côtés, sa main se posant sur mon épaule et ses lèvres s'écrasant sur ma joue dans un bruit bruyant et dégueulasse. Que dire, que dire. Je frotte ma peau avec énergie.

— Oh ça va, pas la peine de me regarder comme ça...
— Ouais ouais. Allez, toi devant.
— ... T'es vraiment stressé, c'est pas possible. Tu sais que ma mère c'est un ange, affirme-t-il tandis qu'il ouvre la porte de sa chambre.

C'est peut-être un ange mais ça n'empêche pas que c'est chelou. Pas que je déteste parler avec sa mère que j'ai déjà rencontré d'ailleurs, mais je sais jamais quoi dire. J'ai trop pas de conversation avec les adultes.

— Ah mais... Me pousses pas ! râle-t-il tandis que je ne peux m'empêcher d'appuyer mes doigts sur son dos tandis qu'il descend l'escalier.

— Maël ? C'est toi ?

Je cesse mes gamineries dans son dos et suit l'interpellé. Nous traversons le salon qui est bien aéré, la télé étant allumé sur une émission qui concerne les chiens je crois. Je m'y intéresse pas plus que ça, m'engouffrant dans la cuisine avec Maël.

— Ah, enfin vous vous réveillez ! J'vous ai fait des croques-monsieur car je ne savais pas ce que ton petit ami allait manger.

Hein, quoi ?

Suite à l'entente de ce surnom, je m'étouffe avec ma salive. Je prends rapidement place sur une des chaises de la table sous le regard de la seule femme ici présente. Cette dernière me regarde tout sourire, elle a le même que celui de son fils, c'est vraiment très perturbant. Putain ! Maël dis un truc, gros débile. Ce dernier me regarde tout aussi choqué que moi avant d'interpeller sa daronne qui est déjà en train de nous servir.

— Euh...
— C'est ami juste, maman. Ami. A-M-I, prononce-t-il lentement.

Adèle — si mes souvenirs sont bons — soupire suite à cette phrase.

— À d'autres. Tenez, mangez ! Ah et... Tu t'appelles comment déjà... Attends... Léo, c'est ça ?
— ... Ouais, c'est ça.
— Voilà, j'en étais sûre. Alors Léo, tu veux quelque chose à boire ?

Oh mon Dieu, si elle pouvait arrêter de me regarder de la sorte ça m'arrangerait vraiment. Non parce que là j'veux m'enterrer sous terre. Maël, assis à la table en face de moi, cache son expression avec la paume de sa main. Abruti. Je te déteste.

Je me reprends donc, hochant négativement de la tête. Adèle rajoute qu'il n'y a pas de honte à avoir si je voulais quelque chose. Malgré ça, elle est vraiment gentille et serviable comme dame, je peux rien dire.

— Moi j'veux bien du jus d'orange s'il te plaît, rajoute le châtain en face de moi, tel un petit ange céleste.

Je ne prends pas plus de temps à le fixer, me concentrant désormais sur mes croques-monsieur. Ils ont l'air tellement bon en plus, rien que ça, ça refait ma journée. Des couverts sont à ma disposition mais j'préfère directement les manger à la main. À mon plus grand bonheur, la mère du garçon nous laisse en paix, se dirigeant vers le salon avec une tasse de thé entre les doigts.

Une fois éloignée, je lâche la nourriture dans l'assiette et fait un signe de tête vers Maël qui mange tout en regardant — sûrement les réseaux sociaux — l'écran de son iPhone.

— C'est quoi ce délire...? je lance en chuchotant presque, les sourcils légèrement froncés.

Le châtain lève le gris de ses yeux et les plante dans les miens, haussant négligemment ses épaules. Il n'a pas l'air aussi choqué que moi et son comportement me perturbe encore plus. Il ne se demande même pas comment sa mère a pu deviner ou alors... Il lui a dit. Mais ça m'étonnerait.

— Elle m'a vu une fois dans sa vie et elle sait que j'suis ton... Bref.

Je croque nerveusement dans mon croque monsieur. Maintenant, j'ai besoin de boire moi aussi. Mon regard vire sur la nappe de la table, admirant les motifs de fleurs de cette dernière. Maël recommence à parler, d'un ton détaché et normal.

— Ton...?
— C'est bon t'es lourd, je lance après avoir avalé ma bouchée.

On finit de manger plutôt rapidement, enfin, surtout moi. Je dois tirer une tête bizarre depuis tout à l'heure mais Maël à l'habitude avec moi, maintenant. Sa daronne rentre de nouveau dans la cuisine et lorsqu'elle voit mon assiette vide, elle s'empresse de me débarrasser. Je veux insister pour dire que c'est OK mais elle est trop rapide pour moi.

— Alors... Qu'est ce que vous allez faire aujourd'hui les garçons ? demande Adèle, se penchant pour mettre tout ça dans le lave-vaisselle.
— Réviser.
— Je vais rentrer chez moi.

On répond en même temps. Le châtain en face de moi me fait de grands yeux comme pour me dire de me taire. Sauf qu'en fait, je vais vraiment rentrer chez moi. J'ai des trucs à faire et puis... Réviser avec Maël, j'en ai vraiment pas envie. Flemme.

Adèle me regarde avec un léger sourire avant de tourner la tête vers son fils. Putain, s'il pouvait se dessiner une auréole d'ange au dessus de la tête il l'aurait fait. Je veux mourir en attendant sa réponse.

— C'est une bonne idée, en plus vous avez des examens je suppose ? s'intéresse-t-elle, ses bras se croisant contre sa poitrine.
— Exactement, maman. Et Léo m'a demandé de l'aide en maths, il y a quelques jours.

Je le fusille du regarde et il fait comme si de rien n'était, jonglant avec son téléphone portable. Pourquoi j'ai hésité pour les claques ce matin, déjà ?

— Oh, c'est vrai ? fit-elle tout en me regardant. Léo, tu as vraiment de la chance de l'avoir tu sais. Maël a toujours eu d'excellentes notes en mathématiques, vraiment tout mon contraire !

Je souris à cette dame, d'un sourire complètement forcé, faut s'le dire. J'insulte Maël de tous les noms dans ma tête, je ne peux pas m'en empêcher. J'écoute leur discussion d'une oreille, mes yeux rivés sur le démon en face de moi.

— Non mais, c'est bien gentil à lui mais j'dois vraiment y aller. J'ai mes parents qui m'attendant en fait, et...
— Ils ne savent pas que tu es ici ? se demande Adèle, penchant légèrement sa tête.
— Si ils savent, ment Maël. Puisque Léo leur a dit qu'il restait réviser chez moi. T'inquiète.

La mère du démon — son nouveau surnom — le regarde avec un léger sourire. Je ne sais pas trop si elle y croit mais bon, elle doit estimer qu'on est assez grands pour tout ça maintenant. Elle finit par nous laisser, prétextant quelques courses en ville à faire. Une fois munie de son sac à main ainsi que ceux en plastique, elle quitte la maison après m'avoir dit une énième fois de faire comme chez moi. Nous voilà de nouveau à deux et cette fois-ci, je ne retiens pas plus longtemps mon insulte.

— T'es un malade, je lance, ne l'attendant pas pour monter à l'étage.

J'entends son rire derrière moi, enfin, si on peut appeler ça un rire. Son rire démoniaque là. J'arrive pas à croire que je n'ai pas eu mon mot à dire. En vrai, j'pourrai très bien m'enfuir en douce mais maintenant j'en ai même plus envie. Faut vraiment qu'on m'explique comment fonctionne mon cerveau.

Une fois dans sa chambre, il se rapproche de moi. Je n'ai pas le temps de tomber sur son lit défait que c'est lui qui m'fait tomber. Son front contre le mien, je ferme par automatisme les yeux. J'arrive pas à le défaire de moi. Quand il est près de moi comme ça, j'ai l'impression de tout oublier. Sa bouche frôle la mienne, gentiment. Sans parler, on se comprend. Il m'embrasse. D'un court et chaste baiser. Je lui réponds sous le même ton, il adore.

— Cette nuit, j'ai rêvé d'un truc chelou. T'étais avec moi mais tu m'voulais pas, ou quelque chose du genre. Tu m'avais abandonné après qu'on se soit embrassé et tu m'as plus jamais adressé la parole. C'est con, hein.

J'avoue, j'avais pas envie de lui en parler mais bon c'est plus fort que moi. Ses doigts s'accompagnent de caresses le long de ma mâchoire, Maël écoutant mon récit. Il sourit doucement en chuchotant que ce n'était qu'un mauvais rêve.

— J'pensais que t'allais rire de moi.
— N'importe quoi. J'suis gentil avec toi. Everyday.

Son corps bascule et il tombe sur ses draps défaits. Il se retient de se rouler dedans et je me tourne vers lui. Un froid s'est installé dans sa chambre et je crois qu'il l'a senti puisqu'il va fermer sa fenêtre.

Everyday, mon cul. Tu m'aurais laissé partir tout à l'heure, sinon.

Je ne m'attends pas à ce qu'il se retourne pour m'embrasser une nouvelle fois. Je prends ça comme un « tais-toi » mais bon. Lorsque son visage se défait du mien, il louche encore quelques secondes sur mes lèvres. Soudainement, je ne peux m'empêcher de repenser à Adèle. N'empêche qu'elle m'a appelé comme ça pour une raison.

— Et ta mère... T'en penses quoi ? je chuchote, attirant son attention pour qu'il me regarde dans les yeux.
— J'sais pas...
— Putain, tu m'avais pas dit qu'elle rentrait pas de tout le week-end ou un truc du genre ? je rajoute, dégageant une mèche de ses cheveux qui retombe sur ses cils.
— Nan. J't'ai dit qu'elle est partie à Nice chez une amie, j'savais pas quand elle allait revenir moi.

Je fronce mes lèvres tandis qu'il continue à me regarder. Ses doigts caressent le haut de mon crâne et il ne sait pas quoi en penser non plus.

— Peut-être qu'elle est rentrée dans ma chambre ce matin et qu'elle nous a vu.
— Ouais, je soupire. Quand j'vais revoir ta daronne, j'vais me sentir gêné pour le coup.
— Mais non. Façon, on s'en fout. T'as vu, elle nous a rien dit.
— J'imagine sa tronche là.

Maël me sourit avant de bouger sa tête de gauche à droite. Je pense qu'il est en train d'y penser aussi.

— Bah, en soit... J'pense pas que ça l'a choqué dans l'fond. Tu sais qu'elle m'avait demandé un jour si j'étais sur les mecs, à force de me voir avec aucune fille. Bordel... C'est perturbant quand ta mère te pose ce genre de question quand même, m'avoue-t-il tout en s'asseyant en tailleur.
— Et t'avais dit quoi ?
— Bah... Je lui ai dit de se mêler de ses affaires. Quoi ? C'est vrai. Moi j'trouve que ça ne regarde que moi et depuis ce jour, elle l'a bien comprit parce qu'elle ne m'a plus jamais demandé.

Et bah, si j'dis ça à ma daronne... J'pense pas qu'elle réagirait comme celle de Maël. C'est vrai que nous avons pas du tout abordé ce sujet chez moi car, à quoi bon ? Il n'y a personne dans notre famille ou dans notre entourage qui est gay alors je n'ai jamais pu écouter l'avis de mes parents sur ça. Maintenant que j'y pense, j'ai la boule au ventre.

— Elle va le garder pour elle, hein ? je relance, le regard du châtain s'adoucissant.
— Mais oui. Ça ne sortira pas de cette maison.

Il me le promet. Il a confiance en sa mère et moi en lui donc, je le crois. Après ça, la journée défile doucement. Il est début après-midi quand on se met à réviser. Bien évidemment, mon envie n'est nullement présente mais je fais un effort. Les examens s'enchaînent les uns après les autres et si je veux m'assurer un bon trimestre avant Noël, je dois considérablement remonter ma moyenne. Les explications de Maël sont précises et il n'hésite pas à me faire répéter les mêmes exercices jusqu'à que ce soit bien intégré dans mon cerveau.

Je pars de chez lui peu de temps après que sa mère soit rentrée. Cette dernière est presque déçue de me voir m'en aller mais ça suffit, j'ai assez squatté chez eux. Et puis faut pas se mytho, rester avec les mêmes habits deux jours de suite m'a un peu mit mal à l'aise. Maël m'a répété que j'étais pas aussi dégoûtant que ça mais même. Je respire enfin quand je me retrouve dans ma voiture.

J'arrive vers 17H10 chez moi. Lorsque je pousse la porte, je tombe directement sur ma mère qui regarde une télé réalité, ma sœur assise sur un fauteuil à coté, rigolant à je n'sais quoi sur son téléphone. Ça fait bizarre de revenir chez moi maintenant, on dirait que toute mon envie de dialoguer est morte.

— Enfin là, Léo. Ton téléphone tu te l'enfonces là où je pense ou bien ? lance ma mère sans lâcher la TV du regard.

Après un petit tour dans la cuisine pour piquer un cookie venant tout juste d'être préparé, je viens voir ma daronne qui ne s'intéresse pas plus que ça à moi. C'est sa façon à elle de me montrer qu'elle n'est pas contente de mon comportement. C'est vrai que d'habitude je la préviens, mais...

— Désolé. J'étais chez un ami et j'avais plus de batterie alors si tu m'as appelé j'ai pas vu, je mens.

Mes coudes se posent sur le dossier du sofa, me penchant légèrement pour regarde l'écran de la télévision.

— Ah oui, tu es allé dormir chez ton ami Romain je suppose, continue-t-elle d'un ton léger.

Ma sœur Gabriella éternue dans un bruit ce qui me coupe la parole. Cette dernière élève un écouteur de son oreille, s'intéressant subitement à notre conversation. Moi je crois que c'est le prénom de « Romain » qui l'a attiré sans doute. Cette folle a un problème avec tous mes potes, elle croit vraiment qu'ils s'intéressent à elle mais tout le monde s'en fiche de sa petite gueule de prétentieuse. Avec ses rails de train collé à ses dents, elle fait la belle.

— Dis moi l'inutile... T'as des nouvelles de ton magnifique ami, celui qui est venu manger à la maison un jour ? Maël.
— Euh... Pourquoi tu veux savoir ça tout d'un coup ?

Ne supportant plus d'être debout, je viens prendre place sur le canapé. Je pose mes pieds contre la petite table basse, recopiant la position de ma mère. Gabriella semble vérifier quelque chose sur portable, faisant tourner le fil de son écouteur sur son index.

— Bah tu vois, en stalkant tes abonnés j'ai réussi à le trouver. Son compte est vraiment trop aesthetic, j'adore. Du coup j'me suis abonné à lui et j'vois qu'il ne m'a pas rendu son abonnement, j'comprends pas pourquoi il a fait ça alors que mon compte est tellement plus beau que le tien, quoi.

Je retiens un soupir, venant gratter le haut de mon crâne. J'm'en bat les reins, si elle savait. Maintenant que Maël est dans ma vie, c'est devenu son préféré. Comme par hasard.

— Hein, maman ! Tu te rappelles de Maël ? Le grand mec qui est venu manger chez nous un jour...
— Oui... Je m'en rappelle. Un garçon gentil et très intelligent. Beau. Ça change un peu des autres... rajoute-t-elle doucement ce qui fait ricaner ma maudite sœur.

Telle mère, telle fille. Des fois ce sont vraiment des garces mais si j'ose un jour dire ça, j'crois que j'vais vraiment me faire taper. Pas que par ma mère mais aussi par ma sœur, cette malade mentale.

— N'importe quoi. T'as pas vu les potes à Gab on dirait, je rajoute en direction de ma mère ce qui fait subitement taire Gab.
— C'est vrai qu'ils sont pas aussi beaux que Maël... Je regarde son compte tous les soirs, dit-elle d'un ton rêveur et ça me donne envie de lui claquer une baffe.
— Et tu crois qu'il s'intéresse à une petite poufiasse de 3ème qui porte des t-shirts Levi's, des superstars roses pailletées et qui écoute de la musique chinoise ? T'es ouf.
— Connard va. Au moins j'suis la plus belle de la classe avec mes superstars. Et c'est des coréens, sale merde !!

Excédée par nos paroles, notre mère passe du rire à l'énervement. Pas la peine de crier une deuxième fois que je quitte directement le salon, direction ma chambre. Je l'entends d'ici s'acharner sur ma sœur, pour une fois qu'elle lui dit de disparaitre de sa vue. Gabriella me dépasse une fois dans le couloir, courant jusqu'à sa chambre, là où elle ferme la porte à clé. Mon dieu. Je savais qu'elle était en pleine crise d'adolescence mais à ce point, non.

Une fois dans mon lit, je repense à lui. En fait, ça m'aurait pas dérangé de rester une soirée de plus. Mais bon, on a tous des trucs à faire et demain c'est le commencement d'une nouvelle semaine. Bizarrement, j'sens qu'il va se passer des choses. Je ne sais pas quoi encore, mais bon. Je décide de partir à la douche et j'y reste un peu plus longtemps que d'habitude. La soirée passe rapidement, nous avons attendu notre père avant de manger. Gabriella n'est pas descendue, encore très énervée sans doute. Après ça, c'est devant Netflix que je trouve le sommeil, tard la nuit. Notre discussion SMS avec Maël reste en suspens, je pense qu'il doit se douter que je me suis endormi. Le matin, j'me réveille avec une ruée d'emojis rouge amour sur mon portable. Par contre ça... C'est non.

Mais bon. Je souris malgré moi. Il est fou.

































cc! bon j'fais ma pub mais n'hésitez pas à check mon histoire sur yanis et de romain, que du bxb et de l'amour bien évidemment. merci à tous pour vos commentaires et pour vos votes sur cette histoire, j'espère qu'elle continuera à vous plaire encore longtemps 💕💕💕💕

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