Fais moi des snaps.
Deux corps allongés dans un matelas meurtri. Enfin, quand j'y pense ça me fait mal pour lui. Des doigts. Ses doigts qui se baladent sur ma peau encore brûlante et marquée par ce qu'il vient de se passer. La sensation que ça m'fait, quand il touche là. C'est indescriptible. C'est bon, c'est bien. Et incroyable. Ses yeux. Ils sont rivés vers le plafond et les miens, à contrario, sur lui. Il est beau dans sa tenue d'Adam. Ça me donnerait presque des idées alors qu'on vient tout juste d'en partager, en toute intimité, dans ce lit qui nous accueille.
— Touche-moi, lâche-t-il.
Son visage frôle le dos de ma main, sa joue s'appuyant contre cette dernière. Comme un chat qui demande une caresse, une attention. Une attention que je lui offre, surtout si c'est dit de cette façon. Quand j'écoute sa voix et que je me repasse ses mots, mon cœur perd la raison. Un silence complet nous surplombe. Et j'aime ça, n'entendre que nos faibles respirations reposantes. 2:37 du matin. Mes paupières ne veulent pas se fermer comme les leds bleues de sa chambre qui ne souhaitent s'éteindre. Plongé dans cette ambiance qui me donne envie de prendre racine à cette minute, à cette heure, à cette date. Putain. Qu'est ce que je voudrais arrêter le temps.
— Tu t'endors ?
— Pas si tu me donnes une bonne raison...
Un sourire m'échappe à cette réponse. Un sourire qui avance, qui trébuche et qui glisse contre des lèvres délicates. Celles de Maël. Des lèvres qui dans mes plus brefs souvenirs, n'étaient devenues que barrière d'un lot de soupirs. Je l'embrasse et il m'embrasse en retour, je donnerai tout pour rester accroché
à cette partie de son visage plus longtemps. À jamais, un peu. Ce soir, j'ai réagit comme si j'étais mordu. Piqué, mortellement par ce mec. Mais c'est de sa faute. Il n'avait qu'à pas être comme ça.
Après ce moment, son visage vient s'illuminer par la lumière blanchâtre de son téléphone. Il fronce légèrement les sourcils après avoir capté l'heure avant de jeter son iPhone entre les draps. Ses bras, sans que je fasse quoi que ce soit, m'agrippent. Puis comme ça, je me retrouve emprisonné dans cette étreinte, le bas de mon corps enveloppé de cette couette qui est arrangée dans tous les sens possibles. Son visage se coince contre le creux de mon cou et ses mèches de cheveux arrivent à chatouiller ma peau mais, ça ne me dérange pas plus longtemps. Cette fois-ci, c'est moi qui a le regard rivé sur le plafond bleuté. Je ne me rends pas bien compte que je suis en train de m'endormir, mes doigts se perdant dans le dos de l'être à côté de moi.
Bonne nuit.
Je mets du temps à me réveiller, ce qui ne m'étonne pas, ouais. Les stores de la chambre de Maël sont complètement tirés, et ce depuis la veille. Les lumières qui nous plongeaient dans une certaine ambiance se sont éteintes durant notre sommeil, je suppose. Maintenant dans le noir, à moitié dans l'obscurité contrastant avec le doux soleil hivernal de l'autre côté de la fenêtre.
Sans vouloir trop le déranger, je commence à m'étirer calmement. En fait, je n'ai nullement envie de bouger. Est-ce qu'on peut juste pas rester comme ça toute la journée ? Ce serait vraiment bien, mais... Comme à mon habitue et à chaque fois que je me lève, je vais checker mes notifications et mes messages. Je retiens un soupir lorsque je vois des appels manqués de ma mère ainsi que des messages de ma sœur, Gab. J'ouvre l'un d'entre eux et je comprends vaguement que j'aurai du rentrer hier soir afin de manger avec ma famille. Enfin, je rappelle que mon oncle et ma tante viennent passer les vacances de Noël à la maison, quittant ainsi l'Italie pour venir prendre du repos en France. C'est pas que j'ai pas envie de les voir mais franchement, je ne vois pas en quoi nous avons une réelle conversation. Je vois pas en quoi ça change que je sois là ou pas, finalement.
J'écris rapidement à ma sœur et dit que je compte rentrer dans la journée, de toute façon rien ne me fera changer d'avis. Le mec à mes côtés semble sortir de ses rêves également, son bras se cognant contre son front.
— Quelle heure... ? marmonne-t-il.
— 11H20.
Cette réponse ne lui fait ni chaud, ni froid. Puis, il ne semble pas pour autant avoir envie de quitter ce lit. Tout comme moi. Je le regarde vite fait, même si je ne vois presque rien. Je remarque bien qu'il a envie de se rendormir mais il n'y arrive pas, donnant un coup de pied léger pour se débarrasser d'un morceau de sa couette.
— Ça va... ?
— Ouais, je souffle. Et toi ?
— T'es là. Donc, oui.
Il croyait quoi, que j'allais m'enfuir après la nuit qu'on vient de passer ? Non, certainement pas. Honnêtement, ça me ferait plus flipper si c'était l'inverse. Je ne préfère même pas m'imaginer cette scène irréaliste, vaut mieux pas.
Finalement, on se lève après être resté de longues minutes encore. Il faut que j'y aille moi. Mais... Bordel, j'ai aucune envie de le laisser. C'est complexe. Mes yeux se promènent sur le corps qu'il me montre, indiscrètement. Il s'habille devant moi, enfilant des habits qui se résument à un simple pull et un jogging de la même couleur. Je vois tout noir lorsque je reçois mes fringues en plein figure, enlevant les tissus tout en faisant bien exprès de le fixer méchamment suite à son geste de merde.
— Tu vas pas descendre et dire bonjour à ma mère à oilp quand même ?
Bien sûr que non, je ne suis pas encore assez fou.
— Remarque, ce serait drôle... rajoute-t-il en allumant une de ses lampes afin de se fixer dans son miroir.
Il s'inspecte minutieusement de bon matin comme ça, ben putain, j'ai jamais vu ça de ma vie. Je crois que c'est le premier mec que je connais qui prend aussi soin de son apparence. Enfin, je veux dire que c'est pas nouveau mais quand même. Personnellement, qu'est ce que je m'en fiche. Mon naturel fait mon charme, je le sais. Pourquoi j'aurai attiré un beau gosse, alors ? Honnêtement.
Du coup, je reprends mes habits de la veille et les enfilent d'une... lenteur. Ouais, mais c'est pas de ma faute si je suis fatigué ce matin. En plus, je fais exprès parce que je n'ai pas spécialement envie de rentrer chez moi. Genre, ça me saoule. Il peut pas trouver une raison pour m'en empêcher ? Vite.
Lorsqu'on descend de l'étage, on croise la génitrice de Maël. Cette dernière porte un long gilet en coton et une tenue cosy pour rester à la maison. Dans ses mains se trouvent une tasse fumante de thé. Elle nous dit alors boujour et nous lui répondons. Je suis poli.
— J'ai acheté des croissants ce matin. Ils sont dans la cuisine si vous voulez.
— Oh. J'ai la meilleure des mères.
La femme de la maison lève les yeux au ciel suite à la remarque de son fils puis continue son chemin. En vrai, il a pas tort. Ça doit faire un bail que j'ai pas mangé ce genre de truc au petit déjeuner. Moi c'est céréales, soit... Ben, céréales tout court en fait. Sauf quand j'ai pas envie de manger, ce qui arrive la plupart du temps.
En arrivant dans la cuisine, on se pose puis on mange, quoi. Maël me sert du jus, trop serviable ce gars. Il est trop ce que je ne suis pas, en y réfléchissant. P't'être que c'est pour cette raison que ça s'complète.
Je crois que je reste une bonne heure chez lui de plus alors que j'avais prévenu plus tôt que je rentrais déjà. Je suis un bon menteur mais lui, un bon influenceur. Enfin, voilà. Il sait comment me faire rester, il est trop fort. Ou bien, je suis trop faible. J'sais pas vraiment quelle est la bonne réponse.
— Du coup... T'as de la famille toi, pour Noël.
Ma voiture fait doucement gronder son moteur, la laissant chauffer quelques minutes avant de prendre la route. Ma vitre est à moitié baissée, me permettant ainsi d'entendre ce que le châtain me dit.
— Ouais. Du coup, j'sais pas si on va se voir.
— Tu penses ? répond-il, une légère moue au visage.
— Ben... T'façon, à mon avis, on risque pas de faire grand-chose, hein. Et puis je te dirais, sinon.
Maël hoche doucement de la tête, coinçant son menton dans le col de sa veste qu'il a enfilé à la va-vite.
— Ça marche.
Arrête de me regarder de cette façon ou je ne pourrais pas partir. Pourtant, il suffirait que j'enclenche la première vitesse et que je prenne le route. Il suffirait d'un seul geste que je suis incapable de faire.
— Il fait froid, rentres non ?
— J'attends que tu partes, répond-il tout de suite après.
Je marque un silence, encore, avant de planter mes yeux sur le chemin devant moi. Après un dernier regard en sa direction et un faible sourire — que je ne qualifierais pas ainsi — je décide de m'en aller tout en scrutant sa personne dans mon rétroviseur, jusqu'à qu'il disparaisse complètement. Pourquoi ça me saoule déjà.
Lorsque je passe la porte de mon chez-moi, j'entre dans un brouhaha de rires et de conversations. Directement, je vois tout le monde installé à table avec mon père, ma mère, mon oncle, ma tante ainsi que Gabriella qui tire la gueule. Cette dernière, lorsqu'elle me voit, semble tout de suite plus heureuse. Genre, déjà ? Ça doit être la première fois que la gamine doit être contente de me voir rentrer, d'habitude son expression est encore plus froide que jamais lorsqu'elle me remarque.
— Léo ! Viens manger, s'exclame mon père avec un accent italien prononcé.
Honnêtement, j'ai même pas faim mais ils ne savent pas que j'ai déjà mangé le petit-déjeuner chez Maël. Mais vu les yeux de ma génitrice, je viens prendre place à table. Oula, bon. Elle me fait peur, parfois.
— Alors, souffle ma sœur en approchant son visage du mien. C'était comment avec ton ché-
— Papa, tu peux me passer le pain s'teuplé.
Les conversations avaient aussitôt reprit mais je n'avais pas envie d'entendre ce qu'elle avait à me dire. Car je sais très bien ce qu'il allait sortir de sa bouche de morveuse, et par ailleurs, ça ne la regarde strictement en rien. Je jette un coin d'œil vers son assiette qui est loin d'être finie, tout en l'entendant soupirer brusquement.
— T'es juste chiante frère, je lui avoue en glissant un morceau de mie entre mes lèvres.
La brunette lève ses yeux légèrement maquillés vers le plafond, avant de sourire un petit peu.
— C'est juste que tu n'as pas répondu à mes messages, tu devais sûrement être occupé...
— Ben, ouais. Et puis depuis quand tu m'envoies des trucs ? Franchement, faut que t'arrêtes d'être aussi obsédée par Maël.
— Je ne suis pas obsédée !! Juste que-
— Gabriella ! Stai zitto. (Tais-toi) On mange.
Mon oncle émet un rire pour détendre l'atmosphère. Je retiens une remarque, mais si je dis quelque chose elle risque de me frapper. Ma daronne nous regarde tout les deux, ne supportant pas qu'on crie à table alors que des gens parlent. J'ai rien fait, mais soit. Puis qu'est ce qu'on s'en fiche, déjà qu'on ne comprend rien et qu'ils nous adressent même pas la parole.
— Mamma, on peut s'en aller alors...
Cette dernière nous fait un signe, avant de se concentrer à nouveau sur ce que mon père a à raconter, quelque chose de super passionnant vu la tête de nos invités...
— Léo, attends !
— Tu vas me suivre ou c'est quoi le soucis ?
Une fois à l'étage, Gabriella ne semble pas vouloir me lâcher ce qui me fait soupirer. Pot de colle ou bien ?
— En fait... Si je t'ai harcelé de messages c'était parce que mamma me demandait où tu étais...
— Et ben ? Ça peut faire quoi ?
— J'ai dit que tu étais avec Maël du coup !
— Accouches.
— Bah, tu sais qu'elle l'aime bien...
— Ouais, je me souviens de la dernière fois.
Elle faisait que de le complimenter comme si c'était je ne sais pas qui. Telle mère, telle sœur.
— Mais c'est pas lui, c'est juste qu'elle se fâche parce que tu ne la préviens plus quand t'es avec lui ou tes potes. Alors la prochaine fois, débrouilles-toi ! Après, c'est moi qu'elle engueule.
Oh, sérieusement. Que dire ? Peut-être que je dormais à l'heure où elle avait essayé de me joindre ? Mais j'avoue qu'en ce moment, j'oublie de lui dire où je vais et je ne la préviens que trop tard lorsque je décide ne pas rentrer à la maison. J'ai quand même de la chance qu'elle me laisse vivre mais putain, à chaque fois j'oublie.
— Et elle a rien dit d'autre, genre ? je continue, Gabriella répondant à un SMS sur son iPhone.
— Hmm... Non, j'crois pas. Mais t'inquiète, je t'ai défendu. J'ai dit que tu m'avais prévenu avant parce qu'il ne te restait pas beaucoup de batterie. Pff.
— Et elle y a cru ? je retiens un rire.
Ma mère n'est pas bête. Ma sœur hausse alors des épaules, pas très sûre d'elle. Je regarde un point invisible tandis que la gamine s'apprête à rentrer dans sa chambre rose.
— T'inquiète.
Puis au final, la journée se passe sans rien de plus. On a eu le droit à une sortie au restau dans la soirée, je ne vous dit pas où on a mangé, je pense que ça se comprend. Avant d'y aller, j'ai passé mon après-midi en appel avec Maël. Il m'harcelait de messages alors j'étais bien obligé, non ? Kévin nous a contacté dans notre groupe Snap, en proposant de se voir demain. Cette fois-ci, j'ai prévenu les darons que j'avais un truc. À ce qu'il paraît, il veut fêter Noël en avance avec nous cette année car ses parents l'amènent à Saint-Barthélémy pour les vacances. Du coup, il est plus qu'heureux et je le comprends, ça le rapproche de sa famille au moins. Il nous a dit qu'il n'invitera pas grand monde, seulement le groupe.
Les sangs pepito 🩸💯
Roro⚡️
Ok ca marche
Kev🤙🏼
Par contre jvous dit on invite pas cassandra😒🙄
Roro⚡️
Pq ? 🤔
Kev🤙🏼
Cassandre*
Ben pask c bon
La dernière fois m'a suffit
Elle serait capable de nous amener sa meuf 🤯🤯
Léo A
au pire pg
Kev🤙🏼
Quoi pg ?
Léo A
rien
Roro⚡️
T'as encore un pb avec elle ?
Roro⚡️ a envoyé un vocal.
— Meeec, vas-y c'est bon vous allez pas rester en froid toute la vie... !
Kev🤙🏼 a envoyé un vocal.
— J'vous ai pas dit les gars mais elle m'a envoyé des messages sur Insta. J'ai pas ouvert par contre.
Kev🤙🏼 a envoyé un vocal.
— Hé, la vérité j'vais porter plainte pour harcèlement si elle continue.
Léo A
ben ouvres voir ce qu'elle dit mdrrr
t'es concentrer
con*
Roro⚡️
T'abuses 😴
Kev🤙🏼
C'est vs vs abuser vous m'avez pas def la dernière fois 😒😐
Léo A
bon on va pas en reparler ?? mdrr
Kev🤙🏼
Ouais ouais
Roro⚡️
Invite Cassandre moi jlaime bien
Kev🤙🏼
T'aime tout le monde t'es B toi 😐
Léo A
j'av ça
Kev🤙🏼
Moi j'aime que vs mdr
Et Camille
les autres jles emmerde
Roro⚡️
Oohh
Trop mignonne ta décla 🥵
Kev🤙🏼
Tg 😂😂😏😏
Léo A
v
Kev🤙🏼
Bref mdrrr 😂😂
Du cp j'invit qui aidez moi les sang
Roro⚡️
Des gens bien
Invite Yanis et Mathis steup
Kev🤙🏼
Tu vas mourir si je les invite pas eux ? 😐
Roro⚡️
Oui 😴
Léo A
vasy ils sont cools
Kev🤙🏼
Mael a dit ok
Kev🤙🏼
Mdr il m'a demandé si léo venait 😂
Roro⚡️
C'est ch
Kev🤙🏼
Hein?
Léo A
mdrr
Kev🤙🏼
Pk tu finis pas ta phrase t'es B @Roro⚡️😒
Roro⚡️
Laisse va
Kev🤙🏼
Ok😑😑
On est dacc on invite pas Bastien 😂
Léo A
mdrrr 💀
Roro⚡️
Ben si tu comptes pas inviter mon amie Cassandre, c'est sûr qu'il va pas vouloir venir 🤔
Kev🤙🏼
Ben si je l'invite elle mais son pote non
Il parle pas jsui dsl 🥶
Il va s'ennuyer 😂
Roro⚡️
Si invite le 🙄
Kev🤙🏼
Il va pas s'amuser Romain 😂 avec ns en plus 😏coincé quil lest il va dire non d'office
Léo A
mdrrrrrr
Roro⚡️
Il me fait de la peine moi
Propose lui tu sais pas, ça lui fera ptetre plaisir que qlq l'invite 😴
Léo A
romain genre l'ange quoi
Roro⚡️
Ben, il est avec nous mais il nous parle jamais juste pour les cours, il a l'air sympa en vrai 🤔
Kev🤙🏼
Mdrrr ouais bon
j'ai ouvert les msg de cassandre😑
Roro⚡️
Et ?
Kev🤙🏼
Elle dit qu'elle aime pas quon soit en froid et qu'elle espere qu'on pourra reparler normal à la rentrée 😬
Et que mm si elle trouve que je me comporte comme un débilos elle m'm b1
Chelou nn ? 🙄🙄
Roro⚡️
Hmmm
Léo A
mdrrrrr
si elle t'a écrit elle t'm b1 comme ça
c quelle se fout de toi
Kev🤙🏼
Nnn elle ecrit normal
Mdrrr connard va 😂
Roro⚡️
Vas-y juste invite la
Faites la paix
Léo A
oé c bon
Kev🤙🏼
Ok
Roro⚡️
Ils ont dit quoi les autres ?
Kev🤙🏼
Ils viennent tes poto
Destress😑
Bon du coup yaura nous, Mael
Mathis
Yanis
Camille
Cassandre
Bastien.... et
C tout ?
Roro⚡️
Ben ouais non ?
Léo A
oé pas plus
Kev🤙🏼
Ok c bon
Bon vs venez demain aprem on prépare ça ok ?
Roro⚡️
Ouais ok ça marche
Kev🤙🏼
Léo c bon ? Tu seras la ou pas
Léo A
ben oé c bon
Kev🤙🏼
Cv avec ta famille ?
Léo A
normal quoi
tu nous diras demain quand tu veux quon passe
je te récup romain si tu veux en y allant
Roro⚡️
Merci gros !
Kev🤙🏼
Tkt
À dem les gars
Le lendemain, je quitte la baraque vers 14H30, ayant bien évidemment prévenu une deuxième fois mes parents. Sait-on jamais. Ma mère voulait rajouter quelqu'un chose mais mon père, Fiorenzo, a dit que j'étais assez grand et que de toute manière c'était les vacances, que je pouvais m'absenter un peu plus.
Une fois dans l'Audi, je conduis directement vers l'adresse de Romain. Lorsque je m'approche de sa maison, j'en profite pour lui envoyer un texto en lui disant de descendre directement. Je me gare près de la ruelle en le laissant monter, une fois arrivé. Un courant d'air frais rentre dans l'habitacle de ma voiture lorsqu'il ouvre finalement cette portière. Il sent bon le parfum, léger mais pas trop.
— Salut, mec. Ça va ? me lance-t-il avec un sourire, content de me voir.
— Ça va, ça va. Et toi ?
Romain boucle sa ceinture tandis que je redémarre, activant un clignotant.
— Ouais ! souffle-t-il. J'suis heureux qu'on s'voit.
— Ça fait pas si longtemps...
— Non mais... Quand même, laisse-moi ! On va s'éclater ce soir, c'est pour ça.
— Tu penses, toi ?
Le fond sonore de la radio comble nos petits silences entre chacune de nos phrases.
— Ouais ! J'espère juste qu'il y aura pas d'histoire entre les deux, là.
— Ouais... J'sais pas..., je réfléchis.
— Ah ouais, Kévin nous a demandé de prendre quelques packs de bières avant.
— Hmm, ok. T'façon j'dois faire le plein.
Je fais un détour, m'arrêtant à un supermarché de la ville. Pendant que j'vais aux pompes, Romain m'annonce qu'il va pendant ce temps chercher l'alcool. Ça serait mieux, déjà la file que j'me tape pour l'essence là. Je déteste y aller, mais bon, pas le choix si je veux continuer à rouler. En plus, c'est cher sa mère. Mon daron m'a donné de quoi mais pas sûr que ça fasse le plein au complet.
Après ça de fait, je me gare dans le parking en attendant le retour de mon pote, les yeux rivés sur mon portable. Je défile des publications en tout genre, entendant le coffre de mon Audi s'ouvrir après quelques minutes.
— C'est bon ! Putain, y avait de ces mondes.
— C'est Noël dans 3 jours, mec.
— Déjà, quoi.
J'y pense, j'ai rien pensé à offrir aux gars cette année. Enfin, j'crois qu'on ne s'est jamais rien offert. On a fait des soirées, on s'est éclaté, mais c'est tout. De toute façon, je ne saurai quoi faire comme cadeau. Je suis nul pour ce genre de choses, et je n'ai aucune idée. Je pense à Maël, tout d'un coup. Il m'absorbe tellement dans mes pensées que j'en oublie carrément la voix de Romain qui m'appelle. Merde.
— Tu m'écoutes ?
— Hmm. Tu disais ? je sors, une main sur le volant face à l'agglomération.
— Ouais... Je disais que Kévin n'avait pas été en colère contre Cassandre, hier.
— Ah. Par rapport à ce qu'elle lui a dit ?
— Ouais. J'me demande vraiment si dans le fond, il exagère pas un peu... dit-il, le ton de sa voix se baissant légèrement. Mais t'sais, j't'en parle là parce qu'on est que tous les deux.
— Oui mais, t'inquiète.
— Enfin, on verra bien ce soir.
Je vois ce qu'il veut dire mais en vérité, qu'il s'entende ou pas avec cette fille ne me fait ni chaud, ni froid. J'ai l'impression qu'un jour ça va et que le suivant, c'est tout l'inverse. J'espère juste qu'ils ne vont pas s'engueuler parce que sinon, ça risque de gâcher toute la soirée. Et personnellement, j'ai envie de m'amuser — et de boire, aussi — alors j'espère que ça n'arrivera pas. Le trajet se finit par quelques autres discussions, ma voiture passant l'allée et le portail que Kévin est en train d'ouvrir, à travers sa télécommande.
— Ouais, ouais, ça marche. Aller, à toute. Hé, les gars !!
L'hôte des lieux nous accueille tout sourire après avoir raccroché à je ne sais qui au téléphone. Devant lui, le chien de la famille, le Dober, qui passe entre mes jambes et celles de Romain.
— Je vois que vous vous êtes mit en bombe. J'veux pas t'décevoir Romain mais, y'aura pas de belles meufs ce soir... Enfin, sauf Camille mais tu sais, hein.
— Putain. Mais j'me suis fait beau pour toi, et tu m'parles de meufs ? T'es relou.
Kévin rigole en faisant une accolade à notre ami en commun, mes doigts passant sur le crâne du chien toujours à nos côtés. Il est beau.
— Hé Léo, toi...
— Quoi, moi ? je réplique, le laissant nous ouvrir la porte principale.
— Pour une fois j'te vois pas en Adidas. Chaud.
— Ah ouais, remarque Romain. Hmm...
— Quoi, « Hmm » ?
Je lui lance un regard incompréhensif et, il me sourit. Je sais très bien ce qu'il veut me dire au fond mais, je fais genre de rien. Il sait très bien pourquoi je me suis fait beau ce soir, enfin. Plutôt, pour qui. Il me saoule à me fixer comme ça ! Vas-y, regarde devant toi mec.
— Bon, les mecs. J'vous explique en deuspi. En gros, j'ai besoin de vos bras pour déplacer tout ça.
— Quoi ?
— Ouais, vite fait on bouge les canapés avec les fauteuil sur les coins, là. Ma daronne a acheté des poufs la fois dernière mais elle savait plus où les mettre, alors ils sont dans l'entrepôt là. Faudrait juste les ramener devant la téloche comme ça on est bien, vous voyez ? Et j'veux accrocher les leds aussi. Ici, tout le long du mur.
J'écoute les explications avant de me mettre au « boulot ». Kévin, pour mettre un peu d'ambiance, décide de lancer sa playlist Spotify à travers une grosse enceinte qu'il place près d'une commode. Je ne compte plus le nombre de fois que je me prends le chien qui ne cesse de tournicoter autour de nous. Avec sa balle de tennis à moitié défoncé dans la bouche, il pense que toute cette agitation est le moment parfait pour qu'on s'amuse un peu avec lui.
— Eh, bouges toi ! s'exclame le châtain à travers la musique en direction de son animal. Tu veux que j't'écrase ? Hein ? Dis le, s'tu veux.
Il n'en faut pas plus pour que Kévin abandonne ce qu'il était en train de faire pour s'agenouiller devant le Doberman, sa queue s'agitant comme pour exprimer sa joie d'avoir gagné, en faisant les yeux doux. Franchement, mec.
— Aie ! Putain, Romain ! Tu m'as fait mal, connard.
— La table va pas s'décale toute seule. Help.
— Ouais, ouais. J'arrive. T'es chiant.
Puis en râlant, il se remet au taf. Et finalement, au bout de quelques longues minutes, on arrive à finir. Tout est comme ce qu'imaginait notre ami, alors on se permet une bière fraîche, quelques bouteilles étant restées dans le frigo. Tout à l'heure, Romain avait pensé à récupérer les nôtres qu'on avait oublié dans la voiture. Mais avant que tout le monde arrive, elles seront à la température parfaites et prêtes.
— Au fait, vous avez de quoi fumer pour ce soir ? je lance, avachi contre un des canapés.
— Ouais, lance Kévin. Vous inquiétez pas, j'ai pensé à tout.
— Du coup, ils viennent vers quelle heure les autres ? demande Romain, rangeant son téléphone dans la poche de son jean.
— Ouais, bah... Dans 2h j'dirais. Bah ouais les mecs, vous croyez quoi ? Que j'ai pas vraiment, vraiment pas pensé à tout ?
— Pourquoi tu dis ça ? je demande, les sourcils se fronçant un petit peu.
— Bah j'vous ai demandé de venir plus tôt pour qu'on passe du temps entre meilleurs potes, ensemble. Sans tous les autres.
— Parce que t'avais besoin de bras, aussi...
— Ouais, rigole le châtain. J'avoue, aussi. Bon, qui veut FIFA ?
Je laisse mes deux potes s'affronter ensemble, bien trop posé pour bouger ne serait-ce que mes doigts. Enfin, ça dépend pour quoi et pour qui. Tandis que la game commence pour eux, moi, je pose ma canette vide à mes pieds avant de chercher mon iPhone. Rapidement, j'ouvre mes notifications les plus importantes et ce sont celles qui commencent par M. Ben ouais. On est tous surpris, moi le premier.
Maël, 15H09
rep
Maël, 15H36
:(
Maël, 16H08
harcèlement bjr
Léo, 16H20
mdrrr
Léo, 16H20
t relou tu sais 🙄
Maël, 16H21
juste pcq tu ne me réponds pas
Léo, 16H21
dsl, j'aidais kévin à préparer la soirée
Léo, 16H22
fais pas genre j'tai manqué, deja
Maël, 16H24
et si c'était la vérité ?
Maël, 16H24
tu vas faire quoi, d'abord ?
Léo, 16H24
jsp mdrrr
Maël, 16H25
j'ai hate d'arriver
Léo, 16H25
ah ouais ?
Maël, 16H26
oui 😏
Maël, 16H26
je prépare mon outfit
Maël, 16H26
et tu vas me mater
Léo, 16H27
mdrrr
Léo, 16H27
humouriste de l'année
Maël, 16H27
tu aimes faire genre mais en vérité...
Maël, 16H27
sois discret, juste comme ça 😎
Léo, 16H28
habille toi normal stp viens pas trop
Maël, 16H28
pas trop quoi ?
Léo, 16H29
laisse tomb
Léo, 16H29
fais moi des snaps
Maël, 16H30
des snaps comment ?
Léo, 16H30
des snaps
Léo, 16H30
dépche toi
Il sait très bien je vois quoi comme snap. Pourquoi il fait genre. Il m'énerve lui. Je laisse passer un soupir, restant quand même sur notre conversation. Je veux le voir, même si ce n'est qu'à travers un écran.
Maël, 16H31
t'es où d'abord ?
Léo, 16H31
assis, dans un canap
Léo, 16H31
kev et romain jouent à la play devant oim
Maël, 16H32
je vois, je vois
Maël, 16H32
tu veux t'imaginer avec moi ?
Maël, 16H32
dans ce canap
Léo, 16H33
azy
Fais moi rêver. D'autant plus que je m'ennuie un peu, j'ai besoin de te voir. Putain, ça fait plus de 24 heures que je n'ai rien vu de toi alors comme je l'ai dit, bouges toi. Je supporte pas cette idée de ne pas avoir une marque de toi renouvelée dans mon esprit, chaque jour. Ça me gave, ouais.
mae 🌙 a envoyé un snap !
Je ne passe pas par quarante-trois chemins pour ouvrir cette notification car, j'appuie directement dessus. Alors, la photo s'ouvre enfin devant mes yeux, l'écran de mon téléphone étant rapproché très près de mes yeux.
— Alleeeer, tu marques contre ton camp ! T'es un bouffon, toi.
— Mais... Ta manette marche pas, aussi ! Putain.
— Vas-y, concentres toi mon frère.
Il ne fait jamais dans l'excès. Jamais. À moitié allongé dans son lit, je présume, je vois alors une partie de son corps, Maël ayant remonté son sweat vert kaki histoire de me montrer les muscles dessinés avec finesse sur son ventre. Ça me fait chier, parce que je veux toucher. En fait, c'est si frustrant de ne pas pouvoir avoir le réel de cet image là, tout de suite, avec moi. J'ouvre notre conversation Snapchat.
Léo A
enleve ton haut
Léo A
😩
Léo A
tu fais chier
mae 🌙
je pourrais enlever plus, tu le sais bien
Je le sais bien, ouais. En revanche, ce que je sais pas, c'est que pourquoi je lui demande indirectement de me chauffer alors que je suis devant mes deux potes, bordel. D'un côté, ça m'excite et j'vais pas le nier. D'un autre côté, ça m'fait bader.
Léo A
fallait pas être aussi b
mae 🌙
mdrrr
mae 🌙
je sais que tu aimes mon corps
mae 🌙
autant que moi j'aime le tien
mae 🌙 a envoyé un snap !
mae 🌙
les marques de notre nuit le prouvent.
Quand je vois ce que je lui ai fait, ça se voit que j'étais dans complètement dans un autre truc. Mais quoi, ce n'est encore pas ma faute s'il me fait faire des choses comme ça. Des choses que je n'ai jamais encore faites, ou alors des choses que j'ai faites, certes, mais qu'avec lui. Des choses qu'il m'a fait découvrir, des choses dont je ne pourrais y penser maintenant au risque de ressentir ce que je ne devrais pas, en bas.
Léo A
jsp cmt j'vais faire
mae 🌙
pour?
Léo A
quand tu seras la, debile
mae 🌙
tu vois les panneaux dans les musées ?
mae 🌙
ne pas toucher.
Léo A
je suis le seul à pouvoir toucher deja
Léo A
je suis l'exception
Léo A
donc je touche si j'veux quand j'veux
Léo A
😒
Léo A
Bref j't'att
mae 🌙
🥵
Léo A
mdrrrr
Léo A
tout pareil
mae 🌙
j'aime quand on est sur la même longueur d'onde, toi et moi.
Léo A
c'est d'autant plus difficile, nn?
mae 🌙
je sais me contrôler
mae 🌙
voyons voir si toi aussi
Léo A
rapplique plutôt et on voit ça
Il ouvre alors mon dernier message et ne me répond plus, laissant quelques secondes son bitmoji en suspens. Un léger sourire au coin de mes lèvres avant de balancer mon téléphone sur le tissu beige du canapé. Je suis refait, un peu. Devant moi, je vois deux idiots se battre pour une foutue victoire qui n'est donnée finalement qu'à Kévin. Romain, un peu dégoûté de sa partie, me passe sa manette tout en prétextant une envie de fumer. Je sais qu'au fond de lui, il n'est pas si déçu que ça, en réalité, le rire de notre ami nous contamine un peu.
— Encore un que j'vais réussir à déglinguer.
— T'inquiète, je lance en me laissant tomber contre Kévin. Rira bien rira le dernier.
— Oula, les citat' !
— Joues.
Notre partie commence et je ne sais combien de temps elle dure. En tout cas, mon ami semble avoir aperçu le changement de niveau par rapport à son adversaire précédent... Et finalement, l'heure approche. Les lumières sont mises en places ainsi que la musique, Kévin ayant fait un effort pour en mettre de tous les goûts. Puis de toute façon, on pourra changer si on veut.
La première arrivée est Camille. Camille est vêtue d'une robe pailletée rose clair, un léger manteau en moumoute blanche accompagnant ses épaules. Ses cheveux coiffés en carrés, elle a tressé une de ses mèches sur le côté. Quand mon ami la voit, c'est comme si tout c'était arrêté autour de lui. Les suivants sont Yanis accompagnés de Mathis. Romain les accueillent tout de suite, ces derniers venant nous saluer un par un. Puis les derniers, et les meilleurs pour la fin. Cassandre débarque pour la toute première fois dans la demeure de mon ami. Rapidement, ses yeux se placent sur chaque détail qu'elle voit. Bastien, aussi. Étant timide et en retrait, comme on l'imaginait tous. Il semble chuchoter quelque chose à l'oreille de celui que je fixe depuis son arrivée. Depuis le tout premier pas, sur le sol marbré de cette maison. Là, habillé de ce qu'il y a de plus beau dans sa garde-robe, il me cherche de son regard pour me trouver. Un sourire, deux sourires se lancent au loin. Je le veux d'autant plus maintenant qu'il est réel. Je crois que la fête peut enfin commencer.
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