Dans les jours qui suivirent, les relations entre Léo et sa mère, ne firent que s'envenimer.

Tous les soirs de la semaine, il était en retenue  avec Rowena, Liam Rosier et Stephen Macnair.

Le premier soir, elle les attendait de pied ferme, et les conduisit sur le terrain de Quidditch.
Elle ignora superbement les regards et les remarques venimeux.

- Vous êtes en colère ? Vous m'en voulez ?  Vous avez besoin de vous défouler ? Vous rêvez de me flanquer une raclée  Alors parfait. A vos baguettes, voyons ce que vous avez dans le ventre. Lança Meredith.

Rowena lui adressa un regard surpris.
- Vous êtes sérieuse ? Vous voulez qu'on vous attaque ?
- Oui. Exactement.
- Il n'y aura pas de sanction ? Demanda Rosier.
- Non. Aucune.
- Et si on vous blesse ? Demanda Macnair.

Léo secoua la tête.
- Vous n'avez aucune chance de même la frôler.
A quoi tu joues ? Tu veux nous humilier ?
- Pas du tout. Je veux que vous appreniez à vous défendre.
- Même contre des gens comme vous ? Lança Macnair avec agressivité.
- Contre tous ceux qui pourrait vous vouloir du mal. Et maintenant, montrez moi ce que vous savez faire.

- Qu'est ce qu'on gagne, si on réussit à vous atteindre ? 
- Vous serez dispensé de mes cours.

Les deux garçons s'adressèrent un regard complices.

- Vous risquez de le regretter ! Lança Rosier.
Léo secoua la tête.
- Vous  n'avez  aucune chance affirma Léo dans la tête de Rowena.
Elle soupira.
- Je sais. Répondit elle de la même façon.

Macnair et Rosier n'hésitèrent pas plus longtemps, et lachèrent sur le professeur, tous les sortilèges d'attaques,  qu'ils connaissaient.

Meredith virevoltait, se baissait, bondissait, paraît les coups, avec une agilité, une facilité,  et une vivacité, qui laissèrent les jeunes élèves essoufflés, et haletants.
Elle ne paraissait pas le moins du monde fatiguée.

- Bien, demain soir même heure, messieurs, Miss Lestrange, monsieur Black, à vous.

Mais ni l'un ni l'autre, ne comptaient abandonner.
Comme s'ils s'étaient concertés, ils tirèrent un sortilège relevant de la magie noire.
Un sectumsempra, qui aurait fait apparaitre de multiples plaies sanguinolentes, sur le  corps de leur adversaire, s'ils l'avaient atteint.

Mais bien que cette attaque imprévisible,  ait été lancée, alors qu'elle leur tournait le dos, elle n'eut aucun mal à l'éviter.

- Pas mal ! Affirma t'elle aux deux jeunes gens. Mais...la magie noire n'est pas tolérée dans cette école. Réservez là lorsque vous serez vraiment en danger.

Les deux garçons lui adressèrent un regard stupéfait.
- Mais...Comment ?
- Vous avez négligé un point essentiel, bloquer votre esprit. On appelle ça, l'Oclumencie, et puisque vous viendrez à mon cours cette semaine, je vous apprendrais à l'utiliser. Et qui sait, la prochaine fois, vous réussirez peut être à l'atteindre.

- Miss Lestrange ? Monsieur Black ?

Rowena jeta un regard vaguement intrigué à Léo, qui haussa les épaules.
- faut coordonner nos attaques. Lui dit il au travers de leur connexion particulières. Et surtout, Bloque ton esprit.

Rowena fit son possible pour bloquer son esprit, mais elle n'y parvint pas. Et Méredith n'eut aucun mal à parer ses attaques. Même les serpents qu'elle jeta sur elle, disparurent aussitot.

Léo avait l'habitude de s'entraîner avec sa mère, il connaissait ses feintes, ses attaques, il n'avait pas besoin de bloquer son esprit, celui ci était imperméable au pouvoir de legillimens de sa mère.
Tout comme lui, ne pouvait lire en elle.

Malgré tous leurs efforts, ils ne purent atteindre Meredith.

- Vous avez encore beaucoup à apprendre, leur dit elle, on se reverra demain, bonne soirée.
Léo ? J'ai trouvé ta prestation décevante. J'attends mieux de toi.
- je sais maman, quoique je fasse, tu attendras toujours mieux. Je sais pertinemment que je serais toujours une déception pour toi.

Meredith soupira.
- C'est faux, c'est juste que tu as tellement de potentiel ..
- je connais le discours par coeur, maman, et tu sais quoi ? Il y a bien longtemps qu'il ne m'intéresse plus.
- J'espère qu'un jour, tu comprendras à quel point j'ai raison. C'est l'heure du repas, allez y, maintenant.

Elle s'éloigna d'un pas vif.

Elle regagna le c

Rowena était assise. Elle était au bord de l'épuisement.

- Il faut lui reconnaître ça, avoua t'elle. Elle est très forte.
Léo haussa les épaules.
- Vous vous attendiez à quoi tes potes et toi ? Elle a combattu contre Voldy, contre ton père et ton oncle.  Enfin vous pensiez vraiment pouvoir l'atteindre ?
- Moi non, mais eux...
- Ouais, Bein dis leur d'oublier. Personne, en tout cas dans cette école, ne pourrait la toucher avec un sortilège, même avec  la magie noire.

Il s'éloigna et emprunta un passage secret menant dans la forêt interdite.
Rowena hésita quelques secondes, dans la grande salle, les élèves commençait le repas du soir, son ventre gargouillait, elle avait faim, et il lui restait des devoirs à terminer.

Pourtant, elle le suivit dans le passage, sans savoir où il menait.
Elle ignorait pourquoi elle le suivait ainsi, d'autant qu'il serait sûrement furieux lorsqu'ils le sauraient, mais c'était plus fort qu'elle.

Elle crut l'avoir perdu, dans la forêt. Il faisait nuit noire, et il faisait froid.
Elle frissonna, et tenta de faire demi tour, mais la forêt était trop sombre, et elle ne savait plus par où elle était venue.

Une branche craqua, tout près.
Elle frémit, et tendit sa baguette, d'une main tremblante.

- Tu crois peut être faire peur à quelqu'un avec ta baguette ?
- j'ai entendu du bruit.

Des serpents glissaient le long de ses bras, s'y entouraient. Léo recula.
- Tu peux ranger tes bestioles, il n'y a aucun danger.

Elle lui adressa un regard de défi.
- Alors pourquoi on l'appelle la forêt interdite ?
- Parce qu'elle est dangereuse, mais avec moi, tu ne risques rien.

- Toujours aussi arrogant !
- Ce n'est pas de l'arrogance, C'est juste la vérité. Je connais cette forêt sur le bout des doigts. Depuis six ans, je la parcours de long en large. Alors si je te dis que tu ne risques rien, c'est parce que c'est le cas.

- Qu'est ce que tu fais là ?
- je m'aère la tête.
- C'est à cause de ta mère ?
Il haussa les épaules.
- J'ai pas envie d'en parler.
- Moi, je t'ai trouvé brillant, en tout cas. Tu as bien failli l'atteindre.
- Quoique je fasse, c'est jamais assez bien. Mais je m'en fou. L'année prochaine, j'aurais mon appart, elle sera obligée de me foutre la paix.

- Tu as de la chance, j'aimerais bien pouvoir en faire autant.

Il se hissa sur une branche.
- viens.
Elle le suivit, et ils grimpèrent, au milieu du tronc, il prit appui sur une grosse branche, se pencha et tendit la main pour l'aider à grimper, mais Rowena dédaigna sa main, et se hissa en face de lui.

Il sourit.
- T'aime pas qu'on t'aide, hein.
- j'ai pas besoin qu'on m'aide.
Il sourit, s'appuya contre le tronc, et alluma une cigarette de sa composition.
Elle plissa le nez.
- Ça pue ton truc.

Il haussa les épaules.
- Peut être, mais ça détent.
- Je peux ?
Elle tendit la main.
- C'est pas pour les petites filles.
- je suis plus une gamine !
- Ouais, admit il. C'est vrai, t'es plutôt mûre pour ton âge.

Un silence s'installa, mais il n'était pas pesant, chacun d'eux était plongé dans ses pensées. 
D'un geste vif, elle saisit sa cigarette, et la porta à la bouche.

Le goût était amer, la fumée la fit tousser.
- C'est dégueu ton truc. Exclama t'elle.
Il rit.
- C'est pas pour les enfants.

Elle lui donna un coup de poing dans l'épaule.
- Aïe !
- Traite moi encore une fois de gamine, et tu te retrouves par terre.
Essaie un peu pour voir.

Elle le poussa de toutes ses forces, et il bascula dans le vide.
Il poussa un cri de douleur.
- Léo ! Hurla t'elle.

Elle descendit si vite, qu'elle faillit rater une branche.
- Léo ? Ça va ?

Il ne bougeait plus.
- Pardon, je voulais pas, je te jure. Réponds moi, s'il te plaît.
Elle jeta un sortilège et sa baguette projeta une lumière vive qui illumina le corps immobile de jeune homme.

Paniquée, devant son  manque de réaction, en larmes, elle le secoua violemment.

- Ça va, je vais bien. Répondit il en se relevant péniblement. Oh ma tête !
- Ça va ? Tu es sûr ? Tu saignes.

Léo passa sa main dans ses cheveux, et l'observa. Elle était pleine de sang.
- Merde, j'ai du me cogner la tête contre une branche.
- Ça saigne beaucoup, faut aller à l'infirmerie.
- C'est ça, pour que ma mère l'apprenne et en profite pour me punir jusqu'à la fin de l'année, sûrement pas.
- mais, faut arrêter le saignement.
- Bein fais le.
- Moi ? Mais...Je sais pas faire ça.

- Tu as une baguette non ? Alors sers t'en. Pose l'extrémité de ta baguette sur ma plaie, et dessine un arabesque, et puis tu dis Episkei.
- D'accord.
Léo fit jaillit de la lumière avec sa baguette, éclairant la blessure.

Rowena tremblait, en dessinant la figure complexe.
Mais à son grand soulagement, la plaie se referma.

Léo parut soulagé
- Merci.
- pas de quoi. D'autant que c'est de ma faute.
- Ouais, c'est sûr.
Il voulut se lever, mais une douleur vive irradia le long de sa jambe.
Il poussa un cri et retomba brutalement sur la mousse mouillée.

- Je crois que ma cheville est cassée.
- C'est pas vrai ! Comment on va faire ? Tu sais soigner une fracture ?

Elle était frigorifiée, sous sa doudoune, une bise glacée soufflait, et quelques flocons de neige, s'accrochaient à leurs cheveux.
- Non, va falloir que tu m'aides à aller jusqu'à l'infirmerie..
- D'accord. Appuie toi sur moi.

Elle l'aida à se lever et le soutint, guidé par Léo.
Ils empruntèrent le passage secret.
Léo était livide, son visage était crispé par la douleur, son front était trempé de sueur.

Le plus difficile fut de gravir les marches menant a l'infirmerie.
Miss Pomfresh leur ouvrit.
- Et bien, que vous arrive t'il ? Demanda t'elle.
- je suis tombé dans l'escalier..Mentit Léo.
- Dans l'escalier, vraiment ! J'ignorais que des fougères et de la mousse poussaient dans les escaliers du château. Dit elle en retirant des feuilles vertes collées, au jean du garçon.

- J'ai du ramener ça du terrain de Quidditch, ma m...le professeur Blacknous a fait faire un entraînement la bas ce soir.
- Vous mentez  presque aussi bien que votre père, jeune homme. Lui aussi, a passé pas mal de temps ici, sous des prétextes plus imaginatifs les uns que les autres.

Voyons voir cette cheville.
Léo manqua s'évanouir, lorsqu'elle bougea sa cheville.
- Ah oui, elle est cassée, ça ne fait aucun doute.
Elle lui fourra dans la bouche des racines de dictame.
- Mâchez lentement, ça calmera la douleur.
Elle réduisit la fracture d'un coup de baguette. Léo mordit dans la racine, pour ne pas hurler.
- voilà, une bonne nuit de sommeil, et vous pourrez de nouveau courrir dans la forêt.

Et vous ? Demanda t'elle à Rowena, livide, et épuisée par l'effort.
- moi ? Ça va, c'est lui qui est tombé.
- Vous avez l'air secouée.
Elle lui tendit une fiole.
- tenez, Buvez ça, vous vous sentirez mieux.

Rowena reniffla le contenu de la petite bouteille, et grimaça. Pourquoi fallait il que toutes les potions sentent aussi mauvais
- Allez, insista l'infirmière.
Rowena soupira, se pinça le nez, et avala d'un coup le breuvage.

Une douce et chaude torpeur  l'envahit aussitôt.
L'infirmière la guida jusqu'a un lit. Elle fit glisser le paravent, aida Rowena à se déshabiller, lui fit enfiler une chemise de nuit en flanelle,  et s'allonger, puis elle fit de même avec Léo, qui refusa fermement son aide.

Ce soir là, avant que la potion de sommeil ne produise son effet, Léo remercia Rowena, par le secret de la connexion
- De rien, répondit elle, c'était sympa, avant...
- Que tu me fasses tomber ? Oui, je me demande si tu l'as pas fait exprès pour jouer les infirmières.

Mais Rowena ne l'entendit pas, plongée dans un sommeil réparateur.
- Rowie ? Tu dors déjà ? Bonne nuit, et ..merci.