Chapitre 9 TOURMENTE

Il était deux heures du matin, lorsque Sirius rentra au 12 Square Grimmaurd. Il était bien trop tard, ou plutôt bien trop tôt pour se rendre chez Andromeda.
Il avait dû donner son rapport à un Maugrey de très mauvaise humeur, d'avoir été tiré du lit, et à un Gideon non moins furieux.
Quoi qu'il en soit, il était surtout furieux d'avoir raté le tueur.
Aussi passa t'il par la cuisine, à la recherche d'une bouteille d'alcool quelconque, tout en esperant que Régulus n' aurait pas siffler toutes les bouteilles de Whisky. L'image de la moldue le hantait. Son ventre déchiqueté, ses organes vitaux exposés à l'air, dans une mare de sang, ses yeux, grands ouverts, vitreux, exprimaient toute la peur et la souffrance qu'elle avait enduré.
Il avait besoin de chasser cette image de sa tête.
Il finit par dénicher une bouteille, et monta les marches menant aux étages. Arrivé sur le palier du dernier étages, des bruits en provenance de la chambre de Regulus lui apprit qu'il n' était pas seul. Il soupira, excédé et redescendit. Il n' avait pas très envie d'être le témoin involontaire des ébats de son frère.
Il s'installa dans le salon. Au bout de deux verres, le sommeil le prit.


Il se réveilla en sursaut., et se dressa sur le canapé. Il savait pourquoi l'homme qu'il avait croisé lui était familier
Il se leva, et se rua dans le bureau.
Il se planta devant un grand portrait grandeur, nature que quelqu'un, avait pris soin de cacher derrière des rideaux. Il les retira, et dévoila le portrait.
- Eh ! Gronda alors l'homme sur la toile, qui ose me réveiller à une heure si matinale ?
Mais Sirius n'écoutait pas. Il contemplait la machoire carrée, le nez bien droit, le large fronc bombé, le menton volontaire, les traits nobles et altiers et les cheveux, aussi noirs que le jais, de Orion Black, son père. Car l'homme qu'il avait croisé dans Whitechapel, était son portrait craché.


- TOI ! Gronda le portrait. SORS DE CHEZ MOI TU N'ES PLUS MON FILS. JE T'AI RENIE.....
Sirius soupira. Remit les rideaux en place, et quitta le bureau.
Il monta à l'étage, oubliant que Régulus n'était pas seul, et ouvrit la porte de la chambre de son frère.
Il s'accroupit près de son lit, et fit jaillir une faible lumière de sa baguette,
- Reg ! Murmura t'il.
Il n'obtint qu'un faible murmure.
- Reg !
Il le secoua, et Régulus ouvrit les yeux.
- Sirius ? Mais... Quelle heure est il ?
Sirius jeta un coup d'œil à sa montre.
- Six heures. Répondit il.
- Quoi ? T'es dingue ! J' ai sommeil, reviens plus tard.
A ce moment là, une tête surgit de sous les drap.
- Salut. Dit il.
Sirius regarda l'homme dont l'air ensommeillé disait nettement que lui non plus, n'appreciait pas ce réveil matinal.
- Euh.. Salut. Répondit Sirius
L'homme bailla, s'étira et détailla Sirius, d'un regard apréciateur.
- Pas mal du tout. Dit il. Tu te joins à nous ? Quand il y en a pour un, il y en a pour deux.
Régulus eclata de rire.
- Désolé, mon vieux, mais lui, c'est pas le genre. Hetero de chez Hetero. Et en plus c'est mon frère.
- Et alors ? On ne peut pas dire qu'on n'aime pas tant qu'on a pas essayé insista l'inconnu.
Sirius leva les yeux au ciel.
- Merci, mais.. Non merci. Reg, il faut que je te parle.. Je t'attends dans la cuisine avec un café..
- OK, dans une heure ou deux dit il en se retournant vers son compagnon, qui lorgnait toujours Sirius.
- NON ! Dit ce dernier, fermement. MAINTENANT.
Régulus soupira.
- Désolé, dit il à l'homme qui décidément n'avait d'eux que pour Sirius, qui regrettait de ne pas s'être habillé avant de monter. Il ne portait qu'un caleçon, qui soulignait ses attributs masculins, plus qu'ils ne les cachaient.
Il se hâta de redescendre, en tentant d'oublier le regard concupiscent du compagnon de son frère.
Il se rendit d'abord dans sa chambre, prit une douche, s'habilla, et descendit préparer le café.
Kreattur surgit de son coin près de la chaudière
- Le maître à besoin de Kreattur ? Demanda l'elfe de sa voix chevrottante.
- Absolument pas, dégage de mon chemin.
- Kreattur ne vit que pour servir la grande et noble maison des Black.
- Et moi, je T'ORDONNE d'aller cacher ta vilaine tête, là ou je ne pourrais pas la voir. Si ça ne tenait qu'à moi, je te filerais un vêtement pour que tu dégages le plancher. Je te garde pour Régulus. Je sais qu'il tient à toi.
- En effet. Dit Régulus qui entra dans la cuisine à ce moment là. Kreattur, tu veux bien me préparer des oeufs brouillés et du bacon, s' il te plaît. Oh, et.. Un bol de porridge pour Sirius.
- Je te le conseille pas. Répliqua ce dernier en jetant à l'elfe un regard menaçant.
- Tu sais, Sirius, dit Reg, je sais que légalement, je suis chez toi, mais je voudrais savoir si tu comptes rester ici longtemps, parce que ta présence complique singulièrement ma vie amoureuse, et les douze heures de sommeil dont j'ai besoin pour être au summum de mon Sex Appeal.
Sirius leva les yeux au ciel.
- Je ne crois pas que ta vie sentimentale mouvementée et ton... sex appeal soit une conversation convennable au petit déjeuner.
- Je te l'accorde. Alors, de quoi voulais tu me parler, qui ne pouvait attendre une heure descente ?
- j'ai croisé un type bizarre à Whitechapel, hier soir.
Régulus fronça les sourcils.
- Comment ça bizarre ?
- Il.. Tu crois que Orion aurait pu avoir... Sirius deglutit. Cette pensée lui faisait horreur, des enfants illegitimes ?
Regulus s'étrangla, toussa et cracha sa gorgée de café.
- T'es dingue ?
- Il était ivre, la plupart du temps, et tout le monde sait qu'il couchait avec tout ce qui portait une jupe. Peut être qu' il a fini par mettre une de ces femmes enceintes. Peut être qu'on a un demi frère, quelque part.
- Et qui comme par hasard serait le tueur de Whitechapel ?
- Il y a eu un autre meurtre hier soir. Et ce type était là. Et je te jure que c'était le portrait craché de notre père.
- Merde ! On aurait un frangin psychopathe alors ?
- Et bien, ça vaut le coup de vérifier, non ?
- Absolument. Tu as son nom ?
- J'ai mieux que ça, j'ai son adresse..
- Alors.. Allons lui rendre une petite visite. Histoire de faire connaissance.
- Oui, mais, pas tout de suite. Avant, il faut que je passe chez Andro, c'était la pleine lune, hier soir, et je veux savoir si tout s'est bien passé.
- Des hybrides chez Andy, qui aurait pu croire ça !
Sirius haussa les épaules.
- Il faudra penser à enterrer la hache de guerre, vous deux. Ça devient infernal, votre histoire.
- Que veux tu que je te dise ? Elle me hait.
- Bien sur que non. Bon, j'y vais.
- Tu vas aller voir Meredith ?
Sirius soupira.
- j'y vais tous les matins.
- Tu veux que je vienne avec toi ?
Sirius contempla son frère, d'un regard indéfinissable.
- Tu le ferais ?
- Si je te le propose.. Et puis, j'ai toujours bien aimé Meredith.. C'était.. c'est une chic fille.
- Elle a changé. Dit Sirius, avec amertume. Tu ne la reconnaîtrais pas.
Régulus soupira.
- C'est terrible, ce qui lui est arrivé. Mais... Je t'admire, et je te plains. Ce doit être dur à vivre.
Sirius se crispa. L'image des yeux hantés de Meredith lui vint à l'esprit.
- J'y vais, on se retrouve ici en début d'après midi, ça te va ?
- Parfait. Je vais pouvoir remonter dire convenablement au revoir à mon invité. Tu lui as tapé dans l 'œil.
- J' avais cru remarquer. À plus.

Il était trop tôt pour se rendre chez Andromeda, il se rendit au ministère, afin d'en savoir un peu plus sur l'agression de la veille.

Neuf heures venait de sonner, lorsque Sirius arriva chez sa cousine.
Andromeda avait l'air de mauvaise humeur.
- Ça c'est mal passé ? "demanda Sirius.
- Avec les hybrides ? Demanda t'elle. Non, avec eux ça c'est bien passé, je les ai libére il y a deux heures, ils sont montés se coucher.
- Alors qu'y a t'il ?
- Tu sais que je n'aime pas me mêler de ce qui ne me regarde pas.
Sirius sourit. Bein voyons.
- Mais.. Je ne comprends pas pourquoi tu laisses aux Potter le soin d'élever ton fils.
Sirius soupira
- On a eu cette conversation, genre... Dix mille fois, il me semble. Je travaille. Andro, un Boulot qui m'oblige à partir loin, et pour de longues périodes.
- Nous sommes des sorciers, Sirius. Au contraire des moldus, nous pouvons transplaner et nous retrouver en une fraction de secondes ou nous voulons. Tu pourrais rentrer tous les soirs près de ton fils, si tu le voulais.
- Qu'est ce que tu insinues ? Que je n'aime pas mon fils ? Que je ne veux pas être avec lui ?
- Peut être qu'inconsciemment tu lui reproches la mort de sa mère.
- Tu es psychomage, maintenant ?
- Non, mais quand un enfant va mal, je le sens. Et Leo ne va pas bien du tout.
- Andro ! Il a tout ce qu'il lui faut. Lily et James l'aiment comme leur fils, il vit avec ses amis, Harry et Éden matériellement, il a tout ce qu'un gosse pourrait désirer.
- Mais Potter n'est pas son père. Toi tu l'es ! C'est à toi de lui consacrer du temps. De lui prouver que tu l'aimes, et que tu veux être avec lui. Cet enfant a besoin de son père.
Sirius soupira.
- Du temps, j'en ai pas. Je suis sûr une grosse affaire, là, en plus de retrouver ta garce de soeur.
- Tu ne retrouveras Bella que si elle veut que tu la retrouves. Et quand à ta grosses affaire.. Excuse moi, mais qu'y a t'il de plus important au monde que le bien être de son enfant ?
- Mais.. Leo va bien !
- Non, il ne va pas bien.. Je l'ai surpris, en train de se taillader le poignet.. Est ce qu'un enfant qui va bien, fait ce genre de chose ?
Sirius blémit.
- Quoi, encore ?
- Comment ça encore ? Il l'a déjà fait ? Et tu le Savais ?
- Je l'ai surpris, la nuit où on est arrivé au square Grimmaurd.
- Qu'est ce que tu comptes faire ?
- J'en sais rien ! Lui parler, encore...
- NON ! Cette fois tu ne vas pas te contenter de ça. Tu vas passer du temps avec lui. Lui consacrer au moins une journée entière.
- J'ai du boulot !
- Il devra attendre. TON FILS PASSE AVANT. Si tu ne le fais pas pour lui, fais le pour Meredith. Elle n' aurait pas voulu que son enfant soit malheureux.
Sirius poussa un gémissement de douleur. C'était un coup bas. Mais elle avait raison.
- Très bien, je passerais la journée avec lui
- Bien. Ça tombe bien, d'ailleurs, il a reçu sa lettre.
Sirius sourit.
- La lettre que tous les jeunes sorciers de onze ans, attendent avec impatience ? La lettre de Poudlard ?
- Quoi d'autre ?
Sirius soupira.
- Onze ans. Merlin, ce que le temps passe vite. Il me semble que c'était hier que je le ramenais au QG de l'Ordre.
Andromeda eut un sourire attendri. Et posa sa main sur celle de son cousin.
- Oui, Sirius, le temps file très vite. Et celui que l'on perd ne se rattrape pas. Un jour, tu les tiens dans tes bras, leurs petits corps pottelés, serrés contre ton cœur, et le lendemain, ils t'annoncent qu'ils quittent la maison pour risquer leur vie, en devenant Auror
Sirius prit la main de sa cousine dans la sienne.
- Dora te manque ! C'était plus une affirmation qu'une question.
- À chaque instant. Reconnut Andromeda. C'est si calme, ici, sans elle
Sirius sourit.
- Ça je veux bien le croire.
Ils s'échangèrent un sourire.
- J' ai quelque chose à faire, avant, je n'en ai pas pour longtemps. Mais je te promets de passer le reste de la journée avec lui
- Très bien. À tout à l'heure, alors.

Sirius transplana

Il arriva devant le bâtiment et y trouva James., qui l'attendait.
- Qu'est ce que tu fais là ?
- Je t'ai dis que tu ne viendrais plus seul, ici.
- Oui, mais... Je suis passé chez Andro, ce matin, et tout le monde dormait encore.
- En fait, j'etais au ministère. Il y a eu un autre meurtre cette nuit.
- Je sais. On en discute après, tu veux bien, j'ai promis à Andro de passer la journée avec Leo.
- Excellente initiative. Il a besoin de toi.
- Je vais finir par le savoir puisque tout le monde me le répète constemment.
- C'est parce que tu as la tête dure. .
Ils s'échangêrent un sourire

La visite à Meredith fut brève, et identique à toutes les autres. La belle brune, était perdue dans son monde illusoire. Et une fois de plus, Sirius la quitta, une douleur insupportable dans le cœur.
- J'en peux plus James. J'y arrive plus.
James ferma les yeux, et le serra contre lui. C'était tout ce qu'il pouvait faire
- Allez viens, on va boire un verre, quelque part, avant d'affronter une bande de gosses surexcités.
Sirius sourit.
- On va sur le chemin ensemble ?
- Évidemment. La maison va paraître. bien calme, quand ils seront tous à Poudlard.
- Oui, j'imagine.

Leo fut le premier à se réveiller. Mais il n'avait pas envie de se lever. Il voulait disparaitre sous sa couverture, et ne plus jamais en sortir. Il aurait voulu fermer les yeux, et ne plus jamais les ouvrir.
La veille, Andromeda l'avait surpris en train de se tailler l'avant bras. Et il avait peur et honte de l'affronter, à présent.

Elle l'avait regardé, Les yeux écarquillés, puis, elle l'avait soigné sans dire un mot, le visage fermé et dur.
Ensuite, elle l'avait conduit dans la cuisine, et lui avait préparé une tasse
de thé.
- Pourquoi tu te fais du mal, Leo ? Ça t'avance à quoi ?
- Vous pouvez pas comprendre.
- Qu'est ce que je ne peux pas comprendre ?
- Ça me fait du bien.
- Comment te couper le bras peut te faire du bien ?
- Ça me fait oublier la douleur. Dit il en baissant la tête.
- Quelle douleur ?
Il haussa les épaules.
- Vous pouvez pas comprendre.
Elle soupira.
- Leo, il faudra bien que tu parles à quelqu'un de ce qui te ronge. Tu ne peux pas garder ça pour toi.
- Ça interresse personne.
- Comment peux tu dire ça ? Moi ça m'interresse, les Potter, et ton père..
- MON PÈRE ? Mon père il s'en fou.
- Non, Leo, il ne s'en fou pas.
- Alors, pourquoi il est jamais là, hein ? Il est vacances, c'est lui qui l''a dit, mais depuis qu'il est arrivé je l'ai vu quoi ? Deux heures ? Il m'a promis qu'on passerait du temps ensemble, mais il a pas envie d' être avec moi.
Elle l'attira contre lui.
- Ce n'est pas si simple. Tu sais, ton père a eu une enfance difficile.
- Je sais.
- Non, tu ne sais pas.
- Et c'est une raison, pour se conduire comme eux ?
- Ce n'est pas le cas, crois moi. Si c'était le cas, tu n'aurais pas envie de te faire du mal, tu voudrais fuir. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait..
- Oui, même moi il me fuit.
- non, il ne te fuit pas, il t'aime, c'est juste qu'il ne sait pas comment te le dire. Ni comment te le montrer. Et puis, ta maman lui manque.
- Il ne parle jamais d'elle.


Andromeda soupira.
- Viens, je vais te montrer quelque chose.

Elle l'entraina dans le bureau, le fit assoir dans un fauteuil, et sortit un album photo.
- C'est moi, qui ai pris la plupart de ces photos.
Leo ouvrit l'album rouge et observa la première photo.
Un petit garçon brun, d'environ trois ans, se tenait de face. Son petit visage était fermé, et trop dur, pour un enfant si jeune
- C'est... Moi ?
Andromeda sourit.
- Non, c'est ton père.
- wouah, on se ressemble vraiment.
- Oui, tu es son portrait craché..


Sur la page suivante, le petit garçon était assis dans l'herbe. Et près de lui, se tenait une petite fille, qui devait avoir son âge. Elle portait de longs cheveux noirs. Le petit garçon avait passé un bras autour de ses épaules,
- C'... Est ma mère ?
- Oui. Ton père et elle se connaissait depuis toujours. Et ils ont toujours été très proches.
Fasciné, Leo tourna les pages, tandis que Andromeda lui racontait une histoire, un histoire d'amour entre deux enfants, malmenés par des parents indignes, durs et cruels, une histoire semée d'embûches, mais qui perdura jusqu'à la naissance de leur petit garçon, et jusqu'à la mort, de sa mère.
Tout au long des pages, Leo découvrait ses parents, il les voyait grandir, sourire, rire, l'air heureux.
Et sur la dernière page, il retint son souffle.
Meredith était assise dans un fauteuil, chez Andromeda. Elle était magnifique, vêtue d'une robe blanche, ses longs cheveux noirs aureolant son visage aux traits fins et doux. Elle devait avoir à peine vingt ans. Assis sur l'accoudoir du fauteuil, Sirius était penché sur elle. Leur visage se touchaient presque. Il y avait tant d'amour, entre eux, que Leo en était troublé.
- Il avait l'air de drôlement l'aimer. Dit il.
- Il l'adorait. Et elle aussi l'aimait, plus que tout au monde. Ils formaient un merveilleux couple.
Leo soupira.
- Je peux la garder ?
- Oui, attends. Andromeda prit la photo, et et la tapota du bout de sa baguette. Une seconde photo apparut.
Elle en tendit un exemplaire à Leo.
- Et maintenant au lit.. Il est tard.














Harry se réveilla, et trouva étrange que Leo dorme encore, d'habitude, il était toujours le premier debout. Il se rua sur le lit de son ami.
- Allez, debout. Tu vas pas rester au lit toute la journée.
- Laisse moi dormir. Grogna Leo.
- Ah non.. Éden va se réveiller, et tu sais. comment elle est, les lendemain de pleine lune.
Leo soupira.
- Oui, grognon, râleuse, fatiguée, et..
- Chiante.. Acheva Harry.
- Ok, je viens. Pffff, la journée va être longue.

Remus s'éveilla et sourit au petit corps endormi près de lui.
Éden dormait à poing fermé
Depuis sa première mutation, il avait toujours été là, près d'elle.
Avant que la potion tue loup ne soit inventée, Remus passait ses nuits de peine lune dans la cabane hurlante de Poudlard. Éden ne déclancha le gène qu'à l'âge de six ans. Avant cela, elle était toujours nerveuse et irritable, durant la semaine de la pleine lune.
Lorsque la potion fut enfin créée, Lily apprit à la faire, et Remus, passa ses nuits de pleine lune à Godric 's Hollow, dans la cave, que James renforçait à coups de baguette magique.
Au cours du mois d' avril, l'année des six ans d'éden, une nuit de pleine lune, la petite fille était couchée dans sa chambre, lorsque James et Lily, avaient entendu un bruit épouvantable, en provenance de la chambre de l'enfant.
Lorsque James était entré, elle était en pleine transformation.
- Merde ! Lily recule.
- Qu'est ce qui se passe ?
- Elle mute ! Ferme la porte derrière moi, et sort renforcer la fenêtre.
- Qu'est ce que tu vas faire ?
- Ce que je dois faire pour l'aider.

James entra dans la chambre, en le voyant, la petite louve tenta de se ruer sur lui. Aussitôt, il se métamorphosa en cerf. La louve s'arrêta net. Ses longues oreilles se dressaient et se couchaient en arrière. Elle avait peur, et était méfiante. Elle humait l'air. Voyant que l'animal, devant elle, ne bougeait pas, elle s'approcha et le renifla. Elle le contourna tout en le reniflant, et peu à peu, elle se tranquilisa. Mais la rage avait besoin de s'exprimer, et elle ravaga sa chambre. Lorsque tout fut détruit, elle s'en prit à elle. James dit intervenir fermement, à coups de tête et de sabots. La nuit fut longue et agitée, mais la jeune louve finit par se coucher et James, s'allongea près d'elle. Elle posa alors sa tête de loup sur le flanc du cerf. Lorsqu'elle se reveilla, ce matin là, elle était couchée dans le lit de James et Lily,

En voyant la chambre dévastée, Remus avait secoué la tête.
- Oh, James, je suis vraiment desolé. Je.. Vais l'emmener, je me débrouillerais.
- Si jamais tu fais ça, Remus, je ne t'adresserais plus jamais la parole. Dit Lily.
- Mais Lily...
- Non, Rem. Éden doit mener une vie normale. Ici elle a ses amis, sa chambre, ses habitudes, et elle nous a nous. Et toi, tu veux la priver de ça pour une petite nuit par mois ? Ce ne sont que des dégâts materiels. Et puis maintenant qu'on le sait, on se préparera. Tout se passera bien. Mais Éden, ne bougera pas d'ici, Sauf si tu tiens à renoncer à notre amitié.
Remus avait soupiré et croisé le regard de James, qui lui adressait un sourire goguenard.
- Personne ne résiste à Lily. Lui dit il.
- Oui, ça j'avais remarqué.
- Bon, c'est réglé. Éden reste là. De toute façon, Lily ne t'aurait pas laissé partir. Elle est pire qu'une louve des qu'il s'agit de ses enfants.


Il avait dit ses, parce que pour Lily, c'était une évidence, même si elle ne les avait pas tous porté, ils étaient ses enfants, au même titre que Harry.
Remus sourit à cette évocation.
En revanche, il avait redouté la réaction d'Andromeda.
La veille Ted, son mari, les avait accompagné à la cave, et les y avait enfermé. Il avait été courtois. Et même chaleureux, alors que son épouse ne faisait aucun effort pour être aimable. Remus aurait préféré que Sirius soit là, mais bien sûr, il avait mieux à faire. Quoiqu'il en soit, la nuit s'était bien déroulée, et Andromeda était venue les délivrer, au petit matin. L'ombre d'un sourire avait effleuré les lèvres de la sorcière, lorsque Remus avait enveloppé sa fille dans le plaid, et l'avait soulevé avec douceur. Et tendresse.
Elle les avait accompagné jusqu' à la chambre, et avait observé Remus, tandis qu'il enfilait la chemise de nuit à la fillette à moitié endormie et la bordait.
Andromeda posa sa main sur l'épaule de Remus, qui tressaillit.
- Vous êtes un très bon père, Lupin..
- Merci. Venant de vous, ça me touche beaucoup.
Elle lui avait sourit, brièvement.

Il était de notoriété publique, que Andromeda n'aimait pas les Hybrides. Surtout les loup garou. À l'époque de l'ordre, une bande de râfleurs aux ordres de Bellatrix, l'avait attaquée. Ils étaient dirigés par un loup garou du nom de Greyback. Il s'en était pris à Ted, mais n'avait pas eu le temps de le blesser Andromeda s'était interposée, et le loup s'était enfui, le visage et le flanc déchiré. Elle l'aurait achevé, si elle n'avait dû retourner chez elle, protéger son enfant, sa petite nymphe aux cheveux roses, des autres sorciers qui tentaient de rentrer dans la maison.
Depuis, elle vouait aux loup garou, une haine viscérales. Mais, Éden et Remus venaient de bouleverser irrémédiablement ses préjugés.

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