CHAPITRE 5 LEO FLEAMONT BLACK

Lily préparait le repas, tout en jetant un regard attendri sur les trois enfants, assis autour de la table.
Harry et Éden disputaient une partie de bataille explosive, tandis que Leo lisait. Depuis quelques temps, Lily surveillait de près ses lectures. Elle l'avait surpris, quelques temps auparavant en train de lire un livre sur les Animagus. Elle le lui avait aussitôt confisqué.
- Oh non, deux animagus dans la famille, c'est bien suffisant. Avait elle dit.
Il avait éclaté de rire.
-Bah, t'auras plus qu'à ouvrir une ménagerie, tu as déjà un cerf, un chien, et deux loups.
- C'est ça, moque toi. Mais en attendant, il est hors de question que tu te lances la dedans.
Il avait haussé les épaules.
- Ça il y a pas de risque. J'ai pas du tout envie de faire comme lui
Lily avait soupiré. Lui, c'est comme ça que Leo appelait son père. Rarement mon père, et encore moins, papa.
Plus jeune, il avait les cheveux longs, un jour, Lily l'avait surpris dans la salle de bain, il se coupait lui même les cheveux.
- Je veux pas lui ressembler ! Avait il dit.
Depuis, il arborait une coupe très courte.








En observant les enfants, une bouffée de tendresse la saisit. Elle les aimaient ces enfants. Elle ne faisait aucune distinction entre eux. Que ce soit le fils de Sirius, ou la fille de Remus, ou même son propre fils, ils étaient tout, pour elle, et elle les aurait protéger au péril de sa vie.

Mais des trois, c'etait Leo qui lui occasionnait le plus de problème.
Il fallait bien dire, que son entrée dans le monde, n'était pas survenue de la plus merveilleuse façon qu'il soit. Elle n'oublierait jamais le jour où Sirius le lui avait mis dans les bras.

C'était le vendredi 13 avril.. Elle était enceinte de six mois et était cantonnée à la création des potions, et accessoirement à la cuisine.
C'était la guerre. Et le QG de l'Ordre du Phoenix, ressemblait à un hôtel. Les membres entraient ou sortaient, mangeaient à tout heure du jour ou de la nuit. S'effondraient dans leur lit, avant de repartir.

Cette année là, Alastor Maugrey, directeur du bureau des Auror, et dirigeant de l'Ordre du Phoenix, était tout prêt à s'arracher les cheveux. Les femmes de l'ordre, semblaient s'être données le mot pour se mettre en couple et donner naissance à des enfants.
Cela avait commencé avec Marion Ferret, la médicomage du groupe. La jeune française était tombée amoureuse de Remus, et bien que pendant près d'un an, ce dernier avait résisté à son attirance, il avait fini par céder, et Marion, était tombée enceinte. Une fois de plus, Remus avait tenté de fuir, mais les Maraudeurs, Lily et Meredith Lestrange, l'avaient convaincu que sa place était auprès d'elle.
Elle avait donné le jour à une magnifique petite fille, Éden, le 3 avril.
Et puis, Meredith Lestrange, la fiancée de Sirius, était tombée enceinte, à son tour. Seule, Marion était au courant, lorsqu' elle avait été tuée, au cours d'une opération, dans un manoir, qui avait explosé. Elle en était à son deuxième mois de grossesse.
Sirius, ne l'avait appris, qu'après sa mort.
Puis, Alice Londubat, la femme de Franck, avait annoncé sa grossesse, et enfin, cela avait été le tour de Lily.

Meredith Lestrange était morte, depuis sept mois, et Sirius, ne s'en remettait pas.
Il ne mangeait plus, ne dormait plus, était constemment sur les nerfs, et à fleur de peau. Il s'absentait souvent, sans rien dire à personne, il cherchait les Lestrange, obnubilé par sa vengeance, il se murait dans un silence douloureux, et tous les membres de l'ordre l'évitaient comme la peste, certains d'entre eux, avaient été vertement remis à leur place, et d'autres avaient reçu son poing dans la figure. C'était le cas de Franck Londubat, qui lui en gardait une rancune d'autant plus tenace, que Sirius avait refusé de s'excuser.
Mais les Maraudeurs, n'étaient pas, épargnés par l'humeur massacrante de leur ami. James avait même eu une altercation à la limite de la violence, avec lui.

Ce soir là, c'était le vendredi 13 avril, Remus, Peter, et James, étaient dans la cuisine, ils mangeaient un morceau, ils étaient épuisés. Marion donnait le biberon à sa fille, Lily, alors enceinte de six mois, était confinée au QG, depuis le début de sa grossesse, elle surveillait ses potions.
Sirius manquait à l'appel, comme d'habitude.

Il était arrivé, livide, son regard était hagard,
- Sirius ? Avait dit James. En se levant, inquiet.
- Tu es blessé ? Avait demandé Marion.
Mais il avait écarté les pans de son long manteau, et ils avaient découvert ce qu'il cachait, avec stupéfaction.
Un nouveau né, était blottit contre son torse, enveloppé dans une couverture sale et usée, il était encore couvert de sang.
- Oh mon dieu ! S'était écriée Lily, en se ruant sur lui, pour prendre le bébé.
- Qu'est ce qui s'est passé ? Avait demandé James, tandis que Marion donnait sa fille à Remus, pour voir de plus près le nourrisson.
- D'où il sort, celui là ? Avait demandé Peter.
- Bonne question. Avait marmonné Remus, en s'installant confortablement pour faire roter sa fille.
- C'est.. C'est mon fils. Avait dit Sirius, d'une voix atonne et hésitante.
- Quoi ? S'était étonné James, Sirius, Meredith est morte, ton... Ton bébé... Est mort aussi. Je suis vraiment désolé, je ne sais pas, ou tu as eu ce bébé...
- C'est mon fils, James. C'est le fils de Meredith. Elle n'est pas morte, dans l'explosion. C'est ce que Bella a voulu nous faire croire. Parce que..
Parce que c'est elle, qui l'a enlevé. Elle l'a gardé dans une cabane au beau milieux d'une forêt.
- Sirius..
- Tu ne me crois pas ? Tu crois que j'ai perdu les pédales, c'est ça ? Que j'ai enlevé un bébé parce que je suis dingue ? James, je pensais que toi, au moins, tu me croirais.
- Je ne demande pas mieux, Sirius,, mais... Ça paraît tellement...
- Absurde ? Impossible ? Pourtant c'est vrai..
- Mais pourquoi Bellatrix aurait elle fait une chose pareille ? Demanda Remus.
- Elle ne peux pas avoir d'enfant. Alors, le fils d'un Black et d'une Lestrange, dans sa tête de cinglée, c'était une trop belle occasion.
- Mais enfin, tu te rends compte de ce que tu dis, même pour Bella, ça parait trop dingue.
- Comment tu peux croire une seconde que j'aurais arraché un nourrisson à sa mère ?
- Ce n'est pas ce que j'ai dit.
- Sirius, dit Marion en posant sa main sur le bras du sorcier. Ou est Meredith ?
Dans les yeux de Sirius, elle lit une douleur vive qui l'émut profondément.
- Elle.. Elle n' a pas survécue à la naissance de son fils. Elle était trop faible. Je.. Je voulais la ramener, mais.. Je devais le mettre à l'abris, d'abord.
- Donne moi ta main. Dit Marion avec douceur.
Il lui tendit la main, sans poser de question, comme un automate
Elle prit sa baguette, et lui entailla la main. Il tressallit à peine. Elle fit tomber quelques gouttes de sang dans une fiole. Puis, elle referma la plaie
- Donne moi le bébé Lily.
- Qu'est ce que tu vas lui faire ?
- Un test de paternité.
- tu vas pas lui entailler la main ?
- Non, je vais juste lui prélever un peu de sang, sous le pied.
Elle s'exécuta, et l'enfant se mit à pleurer. Lily le berca, tandis que Marion prenait quelques ingrédients, les mélangeait au sang du bébé et de Sirius.
- Si le contenu devient noir, c'est que le même ADN coule vos veines à tous les deux.
- Ça prend combien de temps ? Demanda Sirius. Il faut que je reparte.
- Ça ne prendra que quelques secondes.
En effet, le mélange prenait une teinte sombre, puis, devint d'un noir d'encre.
- Voilà, dit elle d'une voix douce. C'est bien ton enfant.
Il hocha la tête, et planta ses yeux couleur acier, dans ceux de James
- Je suis désolé d'avoir douté de toi. Dit ce dernier.
- Pas autant que moi. Répliqua Sirius, avec amertume.
Puis, il se tourna vers Lily.
- Je te le confie, Lily, veille sur mon fils pour moi, tu veux bien ? Il s'appelle Leo, Leo Fleamont Black.
Elle avait hoché la tête, et il avait tourné les talons.
- Attends ! Je viens avec toi. Avait dit James.
- Moi aussi. Avait dit Remus.
- On vient tous avec toi. Avait dit Peter.
- Non. J'y vais seul. Occupez vous de vos familles.
Le ton était glacial, Irrévocable.
- Sirius.. Tenta James.
Mais pour toute réponse, Sirius planta ses yeux dans les siens, durs et froids.
- Je n'ai besoin de personne.. Avait il dit en franchissant la porte.
James, s'était sentit profondément blessé.

Lily avait regardé le bébé, un petit duvet brun, recouvrait son petit crâne. Il était si petit, si fragile, si vulnérable.
- Ne t'en fait pas Leo, tu es en sécurité, je ne laisserais personne te faire de mal.


Sirius avait disparut pendant deux semaines. Nul ne savait où il était, ni si il était vivant. Il n'avait pas ramené le corps de Meredith, et James était mort d'inquiétude.
Il était enfin rentré, la mine sombre, et le cœur en morceaux. Il avait dit avoir cherché les Lestrange, en vain..
Il avait à peine jeté un regard sur son fils.
Entre James et lui, quelque chose s'était brisé, ils étaient toujours amis, bien sûr, et se serait toujours fait tuer, l'un pour l'autre, mais leur complicité, cette façon qu'ils avaient de finir les phrases de l'autre, de se comprendre sans parler, semblaient avoir disparu. James en souffrait terriblement.
Lily avait veillé sur Leo, jusqu'à ce qu'elle accouche elle même.
Leo était un bébé facile, il ne pleurait presque jamais. Il avait très vite fait ses nuit, comme s'il sentait qu'il devait se faire discret. Les yeux grands ouverts, il fixait Lily, d'un regard étrange, presque dérangeant.
Ce second bébé, avait été choyé. Il n'avait pas de mère, et son père n'était jamais là. Animé par une haine farouche, déterminé à retrouver Bellatrix et à lui faire payer la mort de Meredith, tout en poursuivant ses missions pour l'ordre, il regardait à peine le petit garçon, aux yeux aussi gris que les siens.
Toutes les femmes de L'ordre, avaient pris le bébé sous leur aile aimante et protectrice, même si ce n'était pas facile de l'arracher au bras de Lily, qui prenait son rôle de mère de substitution, très au sérieux.

Et puis, Neville, le fils d' Alice et Franck Londubat, était né. Suivit de Harry, Sirius avait alors confié le bébé à une nourrice.
- Tu ne peux pas t'occuper de deux bébés. Avait il dit fermement. Tu dois être à cent pour cent avec ton fils.

Mais Leo, jusque là en bonne santé, était tombé malade. Il ne mangeait plus, pleurait sans cesse, et s'affaiblissait.

Lily avait repris le bébé, qui une fois revenu dans sa chambre, s'était apaisé, et avait recommencé à se nourrir.
- Lily... Avait dit James. C'est trop de travail.
- Tu préférerais que je le laisse mourir ?
- Bien sur que non.
- Alors le sujet est clos. Après tout, bien des femmes ont des jumeaux et elles s'en sortent très bien. C'est bien la sœur de Fabian et Gideon, qui a eu des jumeaux, non ? Et en plus elle a d'autres enfants, deux garçons, je crois ?
- Elle vient d'en avoir un autre.
- Tu vois ! Si elle peut élever cinq enfants je peux en élever deux.
James aurait voulu lui dire que Leo n'était pas son fils, et que ce n'était pas à elle de s'en occuper, mais qui, alors, le ferait ? Sirius parcourait l'Angleterre à la recherche des Lestrange, et ne semblait pas le moins du monde préoccupé par son enfant.
Marion avait Éden, Alice, avait Neville, et les autres femmes étaient des combattantes. Et puis, jamais lily ne l'aurait confié à qui que ce soit.
- Il me l'a confié, James. À moi. Il m'a demandé de veiller sur son fils. Et c'est bien ce que j'ai l'intention de faire. Sans moi, cet enfant serait mort.
James, n'avait plus insisté.

L'année précédente, les Maraudeurs, Lily et Méredith comprises, s'étaient lancés dans une mission à haut risque. Trouver et détruire cinq Horcruxes. C'était une mission que leur avait confié Dumbledore lui même. Il n'avait pas dit comment il connaissait l'existence de ses objets maléfiques, qui permettaient au mage noir, Lord Voldemort, de s'assurer l'immortalité. Mais ils s'étaient lancés dans cette aventure, conscients de son importance.
Comme ils étaient insouciants, alors. Sirius et Méredith formaient un couple très soudé et complice. Ils n'avaient pas besoin de mots pour se comprendre. Les voir se battre côté à côté, était un spectacle fascinant et terrifiant.
Meredith n'était pas seulement très belle, elle était surtout intelligente,un esprit vif, logique pragmatique, elle s'était aussi révélée peine d'humour, et les avait souvent fait rire. Elle tenait tête à Sirius, et savait mieux que personne apprivoiser ses humeurs changeantes. Ces deux là, s'adoraient. Sans contexte fait l'un pour l'autre, ils étaient deux âmes sœurs, indissociables.
Et puis.... Elle était morte. Et il errait dans ce monde, inconsolable, et seul.


Même si Sirius aimait ses amis, même s'il tenait à eux plus qu'à sa propre vie, il demeurait un loup solitaire, qui préférait s'isoler pour lécher ses blessures, et hurler sa souffrance.
Son regard, insondable, ne laissait rien paraître de sa douleur. Mais il avait irrémédiablement perdu son insouciance et sa joie de vivre.
Peu après la naissance de Harry, Dumbledore leur avait révélé l'existence d'une prophétie, qui allait bouleverser leur vie, à tout jamais.
Traqués, par Voldemort, Lily, James et Harry devaient se cacher. Mais Lily refusait de laisser Leo. Aussi, s'étaient ils réfugiés à Godric 's Hollow,'dans la maison familiale de James. Il n'y était pas retourné depuis là mort de ses parents, et ça n'avait pas été facile, pour lui.
Ils avaient utilisé les sortilèges de fidelitas, et Peter, était leur gardien du secret.

Lily avait veillé sur ces deux enfants.
Leo était un garçon très éveillé, et très calme. Il avait demontré ses pouvoirs, alors qu'il n'était âgé que de six mois.
Il avait fait ses premiers pas à neuf mois. Indiscutablement, c'était un enfant précoce.

Et puis, ce soir là, lors de l'attaque de Voldemort, le bébé, alors âgé de quinze mois, seulement, avait fait une chose qui paraissait peu probable.
Ce soir là, James s'était absenté. Il devait rencontrer Sirius.
Lily était à l'étage, avec les enfants.
Elle n'avait pas entendu la porte d'entrée, s'ouvrir. Elle était en train de dire aux enfants combien elle les aimaient, tous les deux.

La porte de la chambre s'était ouverte. et il était entré.
Elle s'était placée devant les petits lits à barreaux en bois exotique. Dans lesquels les deux enfants observaient la scène.
- Pas mes enfants ! S'était elle écriée.
Tuez moi, mais épargnez les.
- Pousse toi. Idiote. Ils sont deux ? Alors, lequel est ce ? Tant pis je vais les tuer tous les deux.
- NON ! Je vous en supplies. Épargnez les !
- AVADA KEDAVRA.
Llily aurait dû mourir, cette nuit là. Le malefice l'avait touché en pleine poitrine. Mais il s'était passé quelque chose d'étrange. Leo avait agité ses petites mains pottelées, juste avant que Voldemort ne lance le sortilège. La lueur verte avait frappé Lily, elle était tombée en arrière, et s'était assommée contre la commode.

La croyant morte Voldemort s'était tourné vers les petits lits. Il avait alors visé Harry, et prononcé pour la seconde fois, le maléfice impardonnable, le sortilège mortel. La lueur verte avait touché Harry, qui s'était mis à hurler, elle avait alors rebondit sur le mage noir. Privé de ses précieux Horcruxes, il s'était désintègré.
C'était d'abord Rogue, qui avait trouvé Lily. Toujours amoureux d'elle, il l'avait cru morte, et en avait éprouvé un chagrin épouvantable. Il était allé trouver Dumbledore.


Et James était rentré. Il avait trouvé Lily, inconsciente mais bien vivante, et avait prévenu Sainte Mangouste.
Lily avait repris connaissance quelques heures plus tôt. Lorsqu'elle leur avait dit que Leo l'avait sauvé d'une mort certaine, elle avait bien compris qu'ils ne la croyaient pas. Pour eux, Voldemort lui avait jeté un malefice qui l'avait violemment projeté contre la commode.
En revanche, ils ne s'expliquait pas comment Harry avait pu survivre et détruire le mage noir.

- C' est pas grave, Leo, avait dit Lily, moi je sais que c'est toi, qui m'a sauvé la vie.

Lorsque James, Sirius et Remus avaient quitté l'hôpital, ils étaient animés d'une même colère, d'une même haine.
Ils s'étaient rendus au QG. Peter s'apprêtait à partir, lorsqu'il étaient arrivés. Il était passé chercher ses affaires.

- Tu vas quelque part ? Lui avait demandé Sirius d'une voix glaciale.
- Je... Non, je... J'ai appris qu'il était mort. Et..
- Tu ne demandes pas. Comment va Lily ? Avait demandé James.
- Si.. Si bien sûr, elle.. elle va bien ?
- Et Harry, tu ne demandes pas comment il va ? Avait renchérit Remus.
Peter avait laissé tomber son sac.
- Je sais ce que vous pensez.. Mais.. J'ai pas eu le choix.
- On a toujours le choix, avait dit Sirius d'une voix métallique.
- C'est facile pour vous, vous, vous êtes forts, puissants, vous n'avez peur de rien. Toi, Sirius, tu t'en fous de mourir. Mais moi ! Moi je m'en fous pas. Je CREVE DE PEUR ! TU COMPRENDS ? NON, BIEN SÛR, TU COMPRENDS PAS. LE GRAND SIRIUS BLACK N'A PEUR DE RIEN !
- On a tous peur, Peter, à un moment ou à autre, on a tous peur. Mais où tu laisses ta peur prendre le dessus, ou tu l'affrontes. Dit Remus.
- Ça te va bien, de dire ça, Remus. Toi, tu as l'habitude de la souffrance. TROIS DOLORIS ! PUTAIN. J'AI CRU QU'ELLE ALLAIT ME TUER. TA CHÈRE COUSINE, SIRIUS, CELLE QUE TU CHERCHES PARTOUT, BEIN MOI ELLE M'A TROUVÉ !
- Personne ne savait que tu étais notre gardien du secret. Peter. Dit James.. C'est de ton propre chef, que tu nous as trahi.
- Je.. Je voulais pas ça, je voulais pas qu'il tue Lily, ou Harry. Mais.. Elle m'a demandé si je savais ou vous vous cachiez. Elle a dit qu'elle savait que vous aviez utilisé un sortilège de fidelitas. Elle disait que c'était sûrement toi, qui étais leur gardien, elle voulait que je te piège, Sirius.
- Mais tu as préféré leur dire que c'était toi, le gardien. Dit Sirius.
- Qu'est ce que je pouvais faire, hein ? Si j'avais accepté de te piéger, tout pouvait se retourner contre moi. Tu pouvais comprendre, t'échapper, tu m'aurais tué, ou elle l'aurait fait.
- Alors dit James, tu as préféré nous trahir. NOUS ! TES AMIS, TA FAMILLE.
- MA FAMILLE ? QUELLE FAMILLE, JAMES ? ÇA A TOUJOURS ÉTÉ SIRIUS ET TOI ! TOUJOURS VOUS DEUX. REM ET MOI, ON ÉTAIT LÀ POUR LE FOLCKLORE. ET APRES IL Y A EU LILY, MEREDITH, ET MARION, ET VOS MIOCHES. ET MOI, HEIN ? QUI SE SOUCIE RÉELLEMENT DE MOI ? J'AI DISPARU PENDANT DEUX JOURS, L' UN DE VOUS S'EN 'EST IL SEULEMENT RENDU COMPTE ?
- Tu as choisi de nous suivre, Peter, dit Remus. Librement. Personne ne t' y a obligé. Tu aurais pu refuser d'entrer dans l'Ordre. Tu pouvais en partir quand tu voulais. On ne t'en aurait pas voulu.
- BIEN SÛR QUE SI. JE ME SUIS TOUJOURS EFFORCÉ D'ÊTRE À LA HAUTEUR, DE NE PAS VOUS DÉCEVOIR, MAIS QUOIQUE JE FASSE, C'EST JAMAIS ASSEZ !
- ÇA SUFFIT ! La voix de Sirius claqua comme un coup de fouet.
- On arrête ça, maintenant.
- Qu'est ce que vous allez faire ? Vous... Vous n'allez pas me tuer ? Regulus..Regulus à fait pire que moi, et vous lui avez pardonné.
- Regulus n'était pas notre ami. Et il a fait amende honorable en décidant de se sacrifier pour détruire un horcruxe. Dit James.
- TOI, tu veux juste sauver ta peau. Dit Sirius. Tu es un lâche.
- Un traître. Dit James.
- Un trouillard. Dit Remus.
- Peter Pettigrew, le tribunal des Maraudeurs t'a condamné à mort. Lâcha Sirius, théâtralement.
- NON ! Hurla Peter. Vous n'avez pas le droit.

Au même moment, Marion entra dans le hall, elle portait la petite Éden, dans ses bras, alors âgée de quinze mois.
- Que se passe t'il ici ? Demanda t'elle.
Mais personne n'eut le temps de répondre. Peter arracha le bébé des bras de sa mère, et le placa devant lui.
- laissez moi partir.
- Pose ma fille. Pete. Dit Remus.
- Je veux pas lui faire de mal. Mais je le ferais si vous m'y obligez. Laissez moi partir.
- POSE LA PARTERRE ! Aboya Sirius.
- ÉCARTEZ VOUS !
- Peter, dit Marion, je ne sais pas ce qui se passe, mais pose ma fille et on va discuter. On va bien trouver une solution.
- Ne t'en mêle pas Marion.
Sirius et James s'était échangé un regard, à peine perceptible.
Sirius avait fait un pas en avant, Peter s'était tourné vers lui,
- Bouge pas Sirius. Reste où tu es.
Au même moment, James avait tendu sa baguette, et Éden avait été arraché des bras de Peter. James l'avait prise, et s'était retourné pour la protéger. Peter avait braqué sa baguette sur Remus qui lui bloquait le passage
- AVADA KEDAVRA.!
- NONNNN ! Le cri de Marion devait résonner longtemps dans le cottage. Elle s'était jeté sur Remus. La lueur verte l'avait touchée de plein fouet. Remus l'avait rattrapé avant qu'elle ne touche le sol. Et il avait vu la vie s'éteindre, dans les yeux de la femme qu'il aimait.
Profitant de la stupéfaction de ses amis, Peter s'était métamorphosé en rat, et avait disparu.
Malgré leur efforts, ils ne l'avaient jamais retrouvé.


Avec la fin de la guerre, ils avaient tous été confronté à des décisions, concernant leur avenir.
James et Sirius voulaient devenir Auror, et Dumbledore avait proposé à Remus un poste d'enseignant, à Poudlard. Il ne pouvait prétendre à un poste, au ministère, en raison de sa condition de loup garou, et puis, il en avait assez des tueries, il aspirait à une vie calme, une vie normale.
Mais il y avait Éden. Lily avait proposé de la garder chez elle. Il reviendrait tous les, soirs, pour s'occuper d'elle.

Et puis, quelques jours plus tard, Sirius avait retrouvé les Lestrange. Il avait réussi à les arrêter, mais Bellatrix l'avait grièvement blessé. Heureusement, il avait eu le temps d'envoyer un patronus. James l'avait retrouvé, se vidant de son sang. Près de lui, Rodolphus, Rabastan et Bellatrix Lestrange, étaient ligottés, et baillonnés par des sortilèges. Sirius entre la vie et la mort, était resté cinq mois, à Sainte Mangouste.
Après ça, lily avait pensé qu'il allait enfin se poser, s'occuper de son fils. Mais il avait refusé le poste de tireur, et avait opté pour les enquêtes spéciales..

Lily s'était donc vu en charge des trois enfants. Éden était une enfant facile, calme douce comme sa mère, pleine de joie de vivre, malgré qu'elle ait hérité de son père, les gènes du loup.

La première fois que Leo avait dit Papa, il s' adressait à James. Celui ci s' était senti aussi gêné qu' ému.
Comment expliquer à un bébé que les gens qui l'embrassent, le câlinent, le nourrissent, et prennent soin de lui, n'étaient pas ses parents ?
Que l'homme qui venait quelques fois, lui ébourriffé les cheveux, jouait cinq minutes avec lui, et repartait pendant des jours, était son père ?
Au début, il rentrait tous les soirs, puis, une fois par semaine, une ou deux fois par mois, et maintenant, tous les quatre ou cinq mois.
Lily ne comprenait pas pourquoi Sirius n'aimait pas son fils. Leo était un enfant attachant, comme sa mère, il avait l'esprit vif, une brillante intelligence, intuitif, incisif. Mais peu à peu, il s'était assombri.
Il était devenu violent, bagarreur, et frondeur.
Dôté d'une mémoire photographique il avait aussi hérité de sa mère son don de legillimens. et il était surdoué...mais physiquement, c'était Sirius au même âge, avec les même qualités, et les même défauts. Le sang des, Black, bouillonnait dans les veines de l'enfant, comme dans celles de son père.

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