Chapitre 4. DE GRANDES RÉVELATIONS
Lily entama un grand ménage. Cette maison lui filait la chair de poule, mais puisqu'elle devait y vivre, autant qu'elle soit propre.
Elle commença par les chambres des enfants. Leo et Harry partageaient la même chambre, Éden dormirait seule, dans la chambre d'en face, James et elle dormirait dans la chambre de Walburga, et Remus dans celle d' Orion.
Sirius s'était réfugié dans sa chambre.
Régulus, s'était affalé sur son lit.
Elle dépoussiéra les chambres, les aéra, et changea les draps.
Puis, elle passa à la cuisine. Quand elle eut tout nettoyé, avec l'aide de James et de Remus,
Elle mit la table, avec la vaisselle qu'elle avait ramené de chez elle,
James frappa à la porte de Sirius.
Ce dernier se redressa.
- Entrez.
- Tu viens manger ?
- J'arrive.
James jeta un coup d'oeil à la chambre et sourit.
- Ta mère t'a laissé mettre ça dans ta chambre ?
Il faisait allusion aux bannières de Gryffondor, dont les murs étaient couverts, ainsi qu'aux posters de motos et de filles en bikinis.
- Glue perpétuelle. Elle était verte de rage.
- Je m'en doute. Reg va venir manger ?
- Je sais pas. Je vais lui demander.
- Tu es sûr que ça va ?
- Oui, c'est juste un mal de tête.
- Tu veux que Lily te donne une potion ?
- Non, ça ira. Mais... Si elle a en réserve une potion contre la gueule de bois, j'en connais un à qui elle sera utile.
- OK, je t'envoie ça tout de suite. Sirius....
- Hum ?.
- Si tu avais un problème, autre que Lestrange, tu me le dirais ?
Il se passa une main dans les cheveux..
- bien sûr.
- Tu sais, je conçois que les Maraudeurs soit un concept dépassé, surtout depuis la défection de Peter. Mais... il n'empêche que notre amitié, elle, ne l'est pas. Et les amis ne servent pas uniquement à passer un bon moment devant un dîner, aussi bon soit il. Si tu as un problème , quel qu'il soit, on peut sûrement t 'aider.
- Je sais, James. Je t' assure que je le sais.
James soupira. Il n'en tirerait rien de plus.
Sirius se dirigea dans la chambre en face de la sienne. Il entra sans frapper
Régulus dormait sur le ventre, en travers du lit. À première vue, la chambre était propre, Kreattur prenait soin de son maître. Sirius alluma le lustre et s'assit sur le lit, près de son frère.
- Reg.
Il le secoua.
- Hummmm
- Réveille toi, allez. On va manger.
- Pas faim...
- Reg, j'ai... J'ai besoin de toi. Je ne pourrais pas toujours rester ici, et j'ai besoin que quelqu'un veille sur Leo, quand je m'absente.
- Mais, les Potter et lupin, ça te suffit pas, comme protection ?
- James va devoir travailler, j'ai besoin que quelqu'un veille sur lui. S'il te plaît.
Reg soupira
- Quand tu dis s'il te plaît, c'est que tu es désespéré.
- Je le suis.
- OK, tu peux compter sur moi. Mais demain, hein, là, il faut que je récupère.
- J'ai ce qu'il te faut, pour aller mieux.
Il lui tendit une fiole.
- Tiens, avale ça, tu te sentiras mieux.
- Ça pue ce truc.
- Je sais, avale.
- On t'a jamais dit que tu étais tyrannique ?
- C'est de famille.
Il but la fiole et grimaça.
- C'est vraiment degueu ce truc.
- Mais c'est efficace.
- Comme tout ce que fait madame Potter. Ce qui en fait la née moldu la plus intelligente de toute l 'Angleterre.
- Ça te dérange tant que ça de dire sorcière ? Grogna Sirius.
- Quoi encore ? J' ai pas dit sang de..
- Si tu le dis je t'éclate la tronche.. Lily n'est pas seulement une née moldue, c'est une sorcière, brillante, puissante, intelligente et courageuse. Une sorcière, à part entière, Reg, au même titre que toi et moi.
- Ça va, ça va, j'ai compris. Bon, dis à ton extraordinaire sorcière, que j'arrive. Le temps de prendre une douche.
- Reg,.. Qu'est ce qui s'est passé à Paris, pour que tu te mettes minable, comme ça ?
- Je te l'ai dit. Je me suis fait largué.
- C'est pas la première fois, et je t'ai jamais vu comme ça.
- Je l'aimais. Je l'aimais vraiment.
- Et ?
Régulus haussa les épaules.
- Et j'ai déconné.
- Tu l'as trompé ?
- Il était beau comme un dieu, à peine vingt ans, blond, des yeux bleux... Ah.
- Sorcier ?
- Moldu ascendant moldu. Ah ces français, je te jure. Et puis, quand je me suis réveillé, le bel ange s'était envolé, avec mon fric. Vince m'est tombé dessus. Et il ma plaqué. Fin de l'histoire, et retour au bercail.
- Hum, j'ai presque envie de te dire bien fait pour toi, mais, tu me fais trop de peine. Allez, dépêche toi.
- Et voilà, tu me juges ! C'est toujours la même chose avec toi. Tu me regardes de haut, avec cet air condescendant, comme si tu valais mieux que moi.
Sirius soupira.
- Peut être que si tu te décidais à te comporter comme un homme, je te regarderais avec respect au lieu d'être obligé de te faire la leçon. T'es plus un gosse, putain, tu vas avoir trente ans. T'attends quoi, pour te ranger ? Te trouver un mec bien, et un bon boulot ?
- Quoi tu n'aimes pas ma façon de vivre ? Bein désolé frangin, mais c'est moi que ça regarde.
- Tu devrais te prendre un appart, au lieu de squatter ce taudis, et arrête de dilapider ton héritage, il n' est pas extensible. Tu feras quoi, le jour où il ne restera plus rien ?
- Et bien j' espère que mon grand frère moralisateur me filera un coup de main.
- Bon sang, Reg, ça ne m'amuse pas.
- Non ? Et si on parlait de ta part d'héritage qui part encore plus vite que la mienne ? Pourtant tu bosses H 24, tu t'amuses pas, ça se saurait, et tu as un super salaire, en temps que super Autor des enquêtes spéciales, alors dis moi, mon cher frère, quel horrible secret caches tu ?
Les narines de Sirius frémirent, signe d'extrême contrariété.
- Je ne vois pas de quoi tu parles.
- Vraiment ? Parce que moi je connais un gobelin, qui semble très inquiet pour ta fortune.
- Ma fortune, et ce que j'en fais, ne regarde que moi.
- Parfait ! Alors admet au moins, que je puisse en dire autant. J 'ai passé l' age de recevoir des leçons de vie et de moral de mon grand frère.
Sirius soupira. À quoi bon discuter ? Il sortit et descendit dans la cuisine.
Au milieu des marches, il s'arrêta. Une voix qui le fit frémir, retentit depuis le hall d'entrée.
- HORS DE CHEZ MOI. SANG DE BOURBE, TRAÎTRE À SON SANG. RACAILLE..
Il se rua dans le hall. Des rideaux mangés aux mites, étaient grands ouverts. Et le portrait grandeur nature de Walburga Black, hurlait des insultes à une Éden, terrifiée.
- Tiens, dit Sirius, c'est nouveau, ça.
Il se pencha vers l'enfant. Les cris avaient alerté tout le monde.
- N'aie pas peur ma chérie. Dit Sirius. Ce n'est qu'une vieille peau édentée, elle aboie, mais ne peux plus mordre.
- COMMENT OSES TU ? TU N'AS RIEN À FAIRE DANS CETTE MAISON !
- Vous ça suffit. Gronda Sirius.
Il tendit sa baguette, et les rideaux se refermèrent sur le portrait qui se tut.
- Je m'occuperais de ça, demain, dit il. En attendant, évitons de faire trop de bruit.
Le repas se passa dans une ambiance tendue. À plusieurs reprises, Sirius chassa Kreattur, qui rodait autour d'eux, en marmonant des insultes.
Après le repas, les enfants montèrent à l'étage.
Les adultes s'installèrent dans le salon, enfin propre.
La conversation tourna autour de l'attaque, et de Bellatrix.
À plusieurs reprises, Sirius se passa la main dans les cheveux, et se massa les tempes. Lily lui tendit une fiole.
- Bois, ça va te faire du bien.
- Je vais bien, Lily,
- Non, tu iras bien, quand tu auras bu cette potion.
Il soupira. À quoi bon discuter ? Il But la fiole.
Le soulagement fut presque immédiat.
- Merci Lily. Je me sens déjà beaucoup mieux.
- Il n'y a qu'à demander, mais ça, tu ne le fais jamais.
Puis, ils montèrent se coucher.
Sirius verifia que les garçons, dormaient, et s'allongea dans son lit, soulagé.
Il se tourna, se retourna, sans pouvoir dormir. En fin de compte, sur le coup de une heure du matin, ne parvenant toujours pas à trouver le sommeil, il se leva souplement, et quitta la chambre.
Alors qu'il passait devant la chambre des garçons, il crut entendre un bruit.
Il poussa la porte, et à la lueur diffuse de sa baguette, il s'aperçut que Leo n'était pas dans son lit. De la lumière percait sous la porte de la salle de bain.
Il y entra.
- Leo, ça va ?
Ses yeux s'arrondirent, et il fixa son fils, stupéfait.
Un frisson d'angoisse secoua le garçon.
Des gouttes de sang, coulaient dans le lavabo. Son avant bras gauche, entaillé, reposait sur la faïence. Dans sa main droite, il tenait une lame de rasoir moldue, ensanglantée, qu'il lacha aussitôt dans le lavabo.
Le premier instant de surprise passée, le regard de Sirius devint aussi dur et froid que l'acier.
Il brandit sa baguette, et tapota le bras de son fils.
- Episkei.
La plaie se referma aussitôt.
Il nettoya ensuite le sang sur le bras de l'enfant et dans le lavabo, d'un coup de baguette, sans dire un mot.
Leo, gardait la tête baissée. Il tremblait.
- Viens avec moi. Dit Sirius d'une voix sèche, dans laquelle vibrait une colère froide.
Il le conduisit dans sa chambre, verrouilla la porte et insonorisa.
Leo n'en menait pas large.
Il se tenait debout, près du lit de son père, la tête baissée.
- Qu'est ce qui ne va pas chez toi ? Lança Sirius. Il s'efforçait de se maîtriser, mais tout dans son expression. Ses gestes, exprimait la rage qui sourdait en lui.
- Tu as tout pour être heureux. Lily et James t'aiment comme leur fils, tu as tes amis, tu as tout ce qu'un gamin peut souhaiter. Tu ne manques de rien. Tu sais combien de gosses rêverait d'avoir la vie que tu as ?
Leo releva la tête. Ses yeux gris si semblable à ceux de son père, brillaient de la même rage que lui.
- ET BEIN QU'ILS LA PRENNENT MA VIE, SI ELLE EST SI GENIALE QUE ÇA ! ILS VERRONT, SI C'EST SI FANTASTIQUE D'ÊTRE LE FILS DE SIRIUS BLACK, LE GRAND AUROR QUE TOUT LE MONDE ADMIRE.!
- Et c'est reparti. Soupira Sirius. Qu'est ce que tu as donc tant à me reprocher ?
-T'es jamais là, et même quand t'es là, je vois bien que tu voudrais être ailleurs. Tu passes jamais de temps avec moi. Tu préfères Éden ou Harry.
Sirius soupira.
- Je travaille, Leo. Et mon travail est important. Je sauve des vies. Non, je préfère pas Éden et Harry. Et je fais ce que je peux pour que tu ne manques de rien. Pourquoi crois tu que je t'ai confié à Lily et James, hein ? Parce que je savais qu'ils prendraient soin de toi.
- MAIS C'EST PAS EUX MES PARENTS !
- JE FAIS CE QUE JE P'EUX, BON SANG. MAIS JE NE PEUX PAS ME COUPER EN DEUX.
- C'EST SUR QUE TON BOULOT C'EST PLUS IMPORTANT QUE TON FILS. TU SAIS, J'SUIS PAS IDIOT. JE SAIS QUE TU M'AIMES PAS. JE SAIS QUE TU REGRETTES QUE JE SOIS NÉ.
Stupéfait, Sirius observa son fils.
-- Tu te trompes Leo. Dit il d'une voix plus calme. C'est juste que je sais pas comment m'y prendre. Je suis pas fait pour être père. Tu vois, James, Lily, Remus, ils ont eu des parents qui les aimaient, mais moi, mes parents étaient... Comment dire... Ils ne savaient pas montrer leur affection. Ils ne nous prenaient jamais dans leur bras, ne nous disaient jamais qu'
ils nous aimaient. Ils étaient durs, intransigeants, et violents. Ils ne m'ont pas appris à montrer mes sentiments, et ils m'ont volé mon enfance, et c'est parce que je t'aime, que je voulais autre chose pour toi. Si ta mère avait été là, ça aurait été différent, mais sans elle, je me sentais incapable de te donner ce dont tu avais besoin. Mais je savais que James et Lily, eux, le feraient.
Les larmes brillaient au coin des yeux de Leo.
Il essuya d'un revers de main, l'une d'elle, sur sa joue.
- Maintenant, reprit Sirius d'une voix plus douce, tu peux me dire pourquoi tu te fais du mal ?
Leo déglutit et baissa la tête
- Je sais pas. Dit il.
- Bien sûr que tu le sais. On ne se mutile pas sans raison. Dis moi.
- Tu vas encore m'engueuler.
Sirius l'attira vers lui, et le fit asseoir sur le lit, près de lui.
- Leo, tu es la personne qui compte le plus pour moi. Alors peut être que je ne te le dis pas assez, et que je ne sais pas te le montrer. Mais je ne supporterais pas qu'il t' arrive quelque chose. Et quand tu te fais du mal, tu m'en fais aussi..Allez, dis moi, pourquoi tu te mutiles ?
- Je... Je me sens vide, à l'intérieur.
Sirius fronça les sourcils.
- Comment ça ?
- Je sais pas... Comment l'expliquer. Mais il y a les flammes, quand je m'endors, et j'entends une femme hurler, et je me réveille en sursaut, et j'ai peur, et j'ai mal, comme si c'était moi qui brulait.
Sirius se leva d'un bond, et recula jusqu'au mur. Il était livide.
- Tu ne peux pas te souvenir de ça. Dit il. Dans un souffle. Tu étais trop jeune, tu venais de naître.
- C'est ma mère qui crie ? Demanda Leo. C'est elle ?
Sirius déglutit et hôcha la tête.
- Mais.. Tu m'as dit qu'elle était morte en me mettant au monde. C'est quoi le rapport avec les flammes ?
Sirius ferma les yeux. Il ne voulait pas parler de cette terrible nuit. Il ne voulait pas se souvenir de la souffrance qu'il avait ressenti en voyant la cabane, disparaitre dans les flammes
- Papa ?
- Je pensais que tu étais trop jeune pour connaître la vérité. Mais.. J'ignorais que tu revivais ce drame. Tu étais un nouveau né. Je ne pensais pas que tu pouvais te souvenir de ça.
- Je veux savoir.
Sirius soupira.
- Tu sais, quand l'avais ton âge, je détestais cette maison. Je ne pensais qu'à m'en échapper. J'étouffais ici. Alors, le soir, je montais sur le toit et je regardais les étoiles.
Leo soupira.
- Papa, je veux savoir ce qui s'est passé, le jour où je suis né.
- Je sais. Dit Sirius. Mais ce que je m'apprête à te dire, je ne l'ai jamais dit à qui que ce soit, pas même à James.
Il se tourna vers son fils.
- viens, on monte sur le toit.
Ils montèrent au grenier et Sirius ouvrit la fenêtre et aida Leo à se hisser sur le toit. Une partie moins pentue, offrait une possibilité de s'asseoir, sans danger. De là, on apercevait la tour de BigBen,
C'était une belle nuit d'été. Le ciel était pasemé d'étoiles, et la lune luisait dans un ciel sans nuage.
Elle serait pleine d'ici deux jours. Leo songea à Éden, pour laquelle ces nuits là, était un calvaire malgré la potion tue-loup que préparait Lily.
- Tu n'as pas froid ? Demanda Sirius. Leo secoua la tête. En signe de dénégation.
- Pourquoi tu parles jamais d'elle ? Demanda t'il.
Sirius passa un bras autour des épaules de son fils.
- Parce que c'est trop dur, de me souvenir d'elle, de nous.
- Mais.. Moi je veux la connaître.
- Je sais....
Il soupira, et se mordit la lèvre inférieure, puis, il se perdit dans ses souvenirs, les yeux dans le vague.
- Cette nuit là, dit il, j'étais sur la piste de Bellatrix. Je ne cherchais pas ta mère, je la croyais déjà morte, plusieurs mois plus tôt, dans une opération qui a très mal tournée. Elle était enceinte de deux mois.
Quand je suis arrivé dans cette cabane, en plein milieu d'un bois, j'arrivais pas à y croire. Elle était là, bien vivante, allongée sur un petit lit, et contre sa poitrine, elle tenait un bébé, qui venait tout juste de naître, toi.
J'ai tué les mangemorts qui la gardaient prisonnière, et j'ai ligoté la sagemage, qui l'avait aidé à accoucher.
Ta mère était très faible, et très fatiguée, ce qui est normal, après un accouchement. Elle t'a mis dans mes bras, et m'a dit que tu t'appelais Leo.
Et elle m'a supplié de partir avec toi, avant que Bellatrix ne revienne.
- Pourquoi elle l'a pas tué ?
- A cause de toi. Quand Bellatrix a su que ta mère était enceinte, elle a décidée, de la garder prisonnière, jusqu'à ta naissance.
- Mais pourquoi ?
- Elle ne pouvait pas avoir d'enfant. Et dans son esprit de cinglée pathologique, elle pensait tuer ta mère, et t'élever comme son propre fils.
- Elle est tarée !
- Oui, je te le fais pas dire. Mais tu vois, Bella est une Black, et son mari, un Lestrange. Alors comme tu es le fils d'un Black et d'une Lestrange, elle a pensé que personne ne mettrait sa parole en doute, lorsqu'elle annoncerait ta naissance. Elle pensait faire disparaître le corps de ta mère, que tout le monde pensait morte avant d'avoir pu donner naissance à son enfant. Ça aurait pu marcher.
- Mais tu as retrouvé maman.
- Oui. Tout à fait par hasard.
- mais alors, qu'est ce qui s'est passé ?
- Bella est une adepte de la magie noire. Elle a jeté un maléfice à ta mère, qui l'empêchait de quitter la cabane. J'ai décidé d'attendre que Bellatrix arrive, pour l'obliger à annuler ce sort, mais ta mère n'était pas d'accord. Elle voulait que je te conduise à l'abris d'abord. J'ai refusé. Mais j'ai commis une erreur. Je lui ai donné une baguette. Elle s'en est servie pour m'expulser de la cabane, alors que tu étais dans mes bras.
Lorsque j'ai voulu revenir, ta mère se tenait à l'entrée. Elle... Elle m'a dit adieu... Et elle a mis le feu à la cabane.
- Pourquoi elle a fait ça ?
- Pour que je n'ai plus de raison de rester. Dit il. Dans un souffle. La douleur déformait ses traits.
- Alors, tu es parti..
- Bellatrix est arrivé au moment ou j'allais me précipiter vers les flammes.
Elle était accompagnée des Lestrange.
Je voulais me battre, mais à ce moment là, tu t'es mis à pleurer, et je me suis dis, que si je mourrais, sans t'avoir mis à l'abris, ta mère serait morte pour rien.
Un grand silence suivit les paroles de Sirius. Il avait dû mal à retenir ses larmes.
- Pourquoi tu l'as pas tué, Bellatrix ? Quand tu l'as arrêté,
Sirius frémit. Et voilà, au moment ou il se disait que tout était enfin clair, voilà qu'il allait devoir lui mentir de nouveau. Mais la vérité serait beaucoup trop dure.
- Parce qu'elle m'a blessé, je jour où je l'ai enfin coincée, elle a réussi à me jeter un maléfice, j'ai réussi à la stupefixer mais j'ai pas réussi à la tuer.
- Tu l'aurais fait sinon ?
- Sans hésiter. D'ailleurs, c'est ce que je ferais, quand je lui mettrais la main dessus. Je ne lui laisserais pas le temps de blesser qui que ce que ce soit.
De nouveau le silence, puis, Sirius reprit.
- Leo, je veux plus que tu te fasses du mal.
Il baissa la tête.
- Je vais essayer.
- Non. Tu n'essaie pas, tu le fais. Si tu ne le fais pas pour toi, ou pour moi, fais le pour ta mère.
Quand ça va pas, si je suis là, à n'importe quel moment de la nuit ou de la journée, viens me voir, et je te parlerais de ta mère. Et si je ne suis pas là, alors écris moi. Mets sur le papier tout ce qui te passe par la tête. Tu vois, le secret, quand ça va pas, c'est de mettre des mots sur tes maux.
Leo plissa le nez.
- J'suis pas sûre d'avoir tout compris
- Ce n'est pas grave. Retiens seulement le fait que tu ne dois pas rester seul, avec tes angoisses.
Au bout d'un court instant de silence, Leo demanda.
- Elle était comment ? Maman ?
Sirius sourit.
- Elle était magnifique, intelligente, courageuse, puissante, brillante, et c'était une combattante exceptionnelle. Et elle était aussi douce, aimante, généreuse.
- Alors, comment ça se fait, qu'elle se soit fait avoir par Bellatrix ?
- Tu sais Leo, on ne peut pas toujours gagner. C'est comme ça. Même si on est très fort..
- Alors, toi aussi, elle pourrait te tuer.
- C'est possible, oui. Mais je vais tout faire pour que ça n'arrive pas.
- Si tu meurs, je serais tout seul.
- Tu ne seras jamais seul. Ici, il y a pleins de gens qui t'aiment, et qui seraient prêt à donner leur vie pour toi.
- Mais moi, je veux pas que quelqu'un meurt à cause de moi.
Sirius resserra son étreinte.
- Et bien, ça n'arrivera sûrement pas. On y veillera.
Ils s 'allongèrent sur les tuiles.
- Alors, est ce que tu connais ta carte du ciel ? Demanda Sirius.
- Bien sûr, qu'est ce que tu crois. Là, c'est la grande ourse. Et là, c'est la constellation que je préfère, celle du chien.
Sirius sourit.
- Celle là, c'est la plus facile
- là, c'est Andromede, et Sirius est juste là. Et celle là, c'est le grand chasseur, Orion.
- Le grand alcoolique, oui.
- Quoi ?
- Rien.
- Toi, tu t'appelles bien Sirius Orion ?
- Oui.
- Et moi, c'est Leo Fleamont.
- En effet.
- Mais.. Pourquoi Fleamont ? Il n'y a pas d'étoiles qui s'appelle comme ça.
- Ça, c'est parce que ton second prénom, n'est pas celui d'un Black.
- Pourquoi ?
- Parce que je trouve ridicule cette tradition qui veut que l'on donne le nom d'une étoile à un enfant. Franchement, Nymphadora, tu trouves ça beau, toi ?
- Non. Mais j'aime bien Sirius. Et Orion.
- Sirius, c'est bien pour un cleps, et Mieux vaut oublier Orion. Pour toi, je voulais le prénom de l' homme que j'ai le plus admiré et respecté. J'aurais adoré être son fils. Fleamont Potter, le père de James.
- James et toi, c'est à la vie à la mort, hein ?
- Oui. Mais tu sais, avec Remus aussi.
- Mais tu préfères James, avoue.
- Non, c'est juste que j'ai toujours eu plus d'affinité avec James. J'adore Remus, je donnerais ma vie, pour lui, mais il a toujours été un peu trop sérieux, à mon goût.
- Toi aussi t'es trop sérieux.
Sirius soupira.
- Je n'ai pas toujours été comme ça. Allez, il est temps de descendre.
Il l'aida à descendre
Une fois sur le palier, Leo se tourna vers son père.
- Je peux dormir avec toi ?
- Leo !
- S'il te plaît.
- Bon, d'accord, mais juste pour cette fois.
Le gamin eut un large sourire et se serra contre son père. Emu, Sirius mit ses bras autour de l'enfant.
Si seulement tout était aussi simple.
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