Chapitre 2. LE RETOUR DU PÈRE


Leo fronça les sourcils. La présence de son père était plus que surprenante. Bien sûr il était content
de le revoir, mais il ne savait pas à quoi s'attendre. Qu'est ce qui avait bien pu convaincre le grand Auror de quitter son si important travail, pour rendre visite à son si insignifiant rejeton ?

Harry, lui, ne se posa pas autant de questions. Il se rua sur son parrain.
- Sirius.
Ce dernier ouvrit les bras, et serra le garçon dans ses bras.
- Harry. Qu'est ce que tu as grandi. Alors, ça y est, la primaire est fini. La rentrée prochaine, c'est Poudlard.
- Ouais. C'est top !
Puis, Harry s'écarta pour que Sirius puisse embrasser la petite Éden.
- Et voilà la plus belle. S'exclama Sirius, en la serrant dans ses bras.
Elle lui sourit.
- Tu m'emmeneras sur ta moto ? Demanda t'elle.
Sirius coula un regard vers Remus, qui lui faisait des grands signes
- Seulement si ton père est d'accord. Dit il. Au soulagement de son ami.
- Et toi Leo ? Tu ne viens pas m'embrasser ?
Leo ne parvenait pas à se départir de sa colère. Néanmoins il embrassa son père. Ce fut une étreinte rapide et sans chaleur.
- Tu vas rester longtemps ? Lui demanda t'il d'un ton Rogue.
- Pourquoi ? Tu es déjà pressé que je reparte ? Repliqua Sirius sur le même ton.
Leo haussa les épaules.
- Bein, t'as sûrement beaucoup de travail.... Comme toujours.
Sirius lui sourit et lui ébouriffa les cheveux.
- J'ai pris quelques jours de vacances.


Leo écarquilla les yeux. Son père ne prenait jamais de vacances. Lorsqu'il venait le voir, c'était toujours en coup de vent, entre deux missions.
- Ah. Dit il, ne sachant que dire de plus.
- Monte ranger tes affaires dans ta chambre, ensuite on parlera. Tu m''expliqueras alors pourquoi ta directrice m'a envoyé un bonne quinzaine de courriers à ton sujet, ces six dernier mois.
Leo déglutit. C'était donc pour ça, qu'il était là. Pas pour le voir, pas parce qu'il lui manquait. Mais juste parce qu'il en avait assez de son comportement.
Ouais, bein si c'est ça, t'as pas fini, mon vieux.
Il jeta son sac sur son lit, l'air boudeur.
Harry entra dans sa chambre.
- Ça va être le plus bel été de notre vie. Dit il. On va avoir nos baguettes, et ton père est là.
- Ouais... Chouette. Répondit Leo, sans aucun enthousiasme.
Harry fronça les sourcils et s'assit près de lui, sur le lit.
- Qu'est ce que t'as ? T'es pas content qu'il soit là ?
- Si... Non.. Je sais pas... Je sais plus.
- Je te comprends pas. T'arrête pas de dire que tu veux qu'il vienne et quand il est là.... T'es pas content. Tu sais ce que tu veux, au moins ?
- Il est même pas venu pour moi.
- Bein, techniquement si. Bon, il est venu à cause des lettres, mais c'est pour toi, en fin de compte. Et puis, je suis sûr que tu lui manquais. Les lettre, c'est qu'un prétexte.
Leo soupira.
- T'as peut être raison..
- J'ai raison.. Allez viens, fais pas la gueule. On est en vacances.
Leo se leva mais Harry lui adressa un regard inquiet.
- Par contre... Vaudrait mieux qu'il ne voit pas ça.
Il lui montra ses bras.
Leo regarda les fines cicatrices blanches, sur ses avant bras.
Elles se voyaient à peine, mais Sirius avec son regard d'aigle, les remarquerait sûrement.
Il haussa les épaules.
- Il ne les verra pas, il sera trop occupé à m'engueuler.
Harry soupira
- Tu le feras plus ?
- je t'ai déjà dit que non. En plus, j'ai plus ma lame.
- Je sais. Dit Harry. C'est moi qui l'ai prise.
- Je m'en doutais.

Depuis le début de l'année, Leo avait pris l'habitude de se scarifier. Lorsque son père lui manquait trop, lorsque sa journée d'ecole s' était mal passée, lorsque le sang des Black bouillonnait tellement dans ses veines, qu'il ressentait le besoin de faire mal à quelqu'un, n'importe qui. Alors pour éviter ça, c'est à lui, qu'il faisait mal. Parce que la douleur physique était plus facile à supporter que le vide dans son cœur. Ce mal être le rongeait de l'intérieur. Il retournait sa colère et sa frustration sur lui même, pour avoir la force d' endurer une journée de plus.
Si Harry s'en était aperçu, il ne comprennait pas pour autant ce besoin, presque vital de son ami, de se blesser volontairement. Pour Lui, Leo n'avait pas de raison d'être malheureux. Bien sûr l'absence de son père pesait lourdement sur le garçon, et Harry n'oubliait pas qu'il était orphelin de mère, mais ses propres parents compensaient ce manque. James et Lily ne faisait aucune différence entre les trois enfants. Et puis, Éden aussi avait perdu sa mère, et n'éprouvait pas le besoin de se blesser. Pourtant, une fois par mois, l'enfant devait endurer le supplice du loup garou. Même si la potion tue loup que préparait Lily, calmait les affres de la transformation et apaisait l'animal, encore fallait il la supporter.
Mais Harry ne savait pas ce qu'endurait Leo, lorsqu'il se retrouvait seul dans sa chambre. Cette peur irraisonnée, sans fondement, mais bien réelle, qui lui broyait le cœur, lorsque la lumière s'éteignait.
Leo ne redoutait pas l'obscurité, il avait peur de s'endormir. Car dès qu'il fermait les yeux, la terreur lui glaçait le sang. Derrière ses paupières closes, de grandes flammes orange vif, brûlaient en une danse macabre.







Il ne savait pas pourquoi, mais chaque fois qu'elles apparaissaient. Son cœur se serrait douloureusement.
Des frissons glacés le parcouraient.
Alors, dès que Lily éteignait la lumière, après l'avoir embrassé, il s'adossait à sa tête de lit, repliait ses jambes contre sa poitrine, qu'il entourait de ses bras, et s'efforçait de garder les yeux ouverts.
Lorsque ça devenait trop dur, quand le sommeil le terrassait, il prenait sa lame, et perçait la peau fine et blême de son avant bras. Il regardait le sang couler dans le lavabo de la salle de bain, attenante à la chambre. La douleur, chassait le sommeil, et la peur, pour un cours laps de temps.
La journée, il donnait le change, même s'il demeurait sombre, après tout, le genre grand brun ténébreux, c'était de famille, et lorsque ça devenait trop difficile, lorsqu'il entendait du fond de son subconscient, le crépitement féroce des flammes, il provoquait une bagarre, pour faire taire la terreur et l'angoisse. Pour se sentir vivant, pour oublier le vide de son cœur, ce néant, qui le dévorait.

Comme Harry le regardait, avec anxiété, il lui sourit.
- Eh, c'est bon, ça va je te dis. Allez viens, le grand Auror nous attend. Il faudrait pas qu'il s'impatiente trop.

Ils descendirent. Lily, Remus, James qui venait de rentrer, et Sirius s' étaient installés dans le salon.
- Ah, s'écria Sirius, tout de même. Je commençais à me demander si je n'allais pas devoir aller vous chercher.
Il était assis nonchalemment dans un fauteuil. Sur le canapé, Remus avait passé un bras autour des épaules de sa fille, lovée contre lui.
James était assis près de lui, en face de Sirius, et Lily était assise dans un fauteuil.
Leo et Harry s'installèrent à côté de James.
- Alors, Leo. Dit Sirius. Il paraît que tu aimes te battre ?
Leo déglutit. Il n'avait pas perdu de temps. Droit au but, comme toujours.
- Macmillan est un crétin. Il s'en prend tout le temps à Éden.
Remus se tourna vers sa fille.
- C'est vrai ?
Elle hocha la tête.
- Il m'a traité de sang de bourbe.
Sirius se redressa vivement.
- C'est le fils d'Angus Mcmillan ?
De nouveau, elle hocha la tête.
- Leo. Lui a fichu une sacrée trempe.
Sirius sourit.
- Bien. Joué.
- Sirius ! S'insurgea Lily
- Mais, tu l'as entendu ! Il a traité Éden de sang de bourbe.
- Ce n'est pas une raison pour en venir aux mains. Dit Remus. Vous auriez dû aller voir la directrice.
Sirius secoua la tête.
- C'est bien une réponse de prof, ça. Tu as bien fait Leo. Tu as protégé Éden. Je suis fier de toi. Mais je doute que toutes ces bagarres soient pour la protection d'éden.
- McMillan le cherche tout le temps. Dit Harry. Il a même dit que s'il n'avait pas réussi à le faire virer de l'école, il avait toutes les chances d'y parvenir à Poudlard.
- Qu'il essaie, répliqua Leo, avec un regard féroce. Et je lui casse les dents, une par une.
Lily manqua s'étouffer avec son verre.
- Leo !
- Pardon Lily. Dit il en baissant la tête
Sirius éclata de rire.
- Ce qui est sûr , c'est que c'est bien un Black.
- Ça n'a rien de drôle. Sirius. Leo, il y a d'autres moyen que la violence pour régler les conflits. Dit Lily.
- Oui, répondit Leo. Il y a la magie. Et à Poudlard, on aura nos baguettes. Et alors, on verra qui est le plus fort.
Depuis le début de la conversation, James n' avait pas ouvert la bouche, mais à présent, il riait.
- Je crois qu'on va avoir droit à une nouvelle guerre entre les lions et les serpents.
- Qui te dit que Harry sera chez les lions ? Dit Lily.
- C'est évident, non ? Presque tous les Potter étaient chez les lions.
- Les Black étaient tous à Serpentard, et Sirius est allé à Gryffondor. Lui rappela Lily.
- Mais.. Ça n'a rien à voir. Les serpents... Enfin tu sais bien...
- j'ai choisi de ne pas aller chez les serpents. Dit Sirius. En fin de compte, le choix te revient. La preuve, Pettigrew aurait dû y aller, lui, chez les serpents.
Un bref silence alourdit un instant l'atmosphère pourtant détendue. Le fantôme de Peter Pettigrew flotta autour d'eux.
- Il aurait mieux valu pour tout le monde qu'il y aille. Dit Remus avec amertume.
- Je suppose que tu ne l'as pas retrouvé ? Dit James.
- Non, aucune trace de lui. Mais je rêve d'éliminer tous les rats du royaume uni en espérant lui tomber dessus.
- dans quelque égout qu'il soit, il y est bien terré. Dit Remus.
- Si seulement il pouvait crever d'une maladie quelconque. Soupira James.
- Et me retirer le plaisir de le tuer ! S'exclama Sirius. Oh non, je veux qu'il crève lentement, je veux le voir se pisser de trouille en comprenant qu'il va mourir. Je veux qu'il souffre.
- Sirius ! S'exclama Lily. Les enfants n'ont pas besoin d'entendre ça.
- Tu as raison, bouchez vous les oreilles les enfants.
Ils rirent.
- Et toi, Leo, dans quelle maison veux tu aller ? Demanda Sirius, en scrutant son fils, de son regard d'aigle.
- Bein, chez les lions, bien sûr.
-- Vraiment ? Je pensais que tu irais chez les blaireaux.
Leo fronça les sourcils.
- Pourquoi ?.
- Oui, renchérit James, c'est une bonne question.
- Au vu de tes notes, reprit Sirius je pense que tu n'as carrément pas le niveau des lions.
- Sirius ! Gronda Lily
- Tu y vas un peu fort là. Tu crois pas ? Dit Remus.
- Ils ont raison, renchérit James. Il est brillant, je t'assure.
- Vraiment ? Tu sais, Leo, ce n'est pas pas parce que je ne vis pas ici que j'ignore tout de tes notes et de ton comportement.
- Tout le monde peut pas être aussi intelligent que toi ! Grogna Leo, avec un air de défi, dans le regard.
Sirius soupira.
- Personne ne te demande d'être le premier de la classe, mais j'attendais mieux de toi.
- POURQUOI ? Cria Leo en se levant. PARCE QUE JE SUIS TON FILS ? C'EST PARCE QUE JE SUIS PAS À LA HAUTEUR DE TES ATTENTES QUE T' ES JAMAIS LÀ ?


Sirius fronça les sourcils et se redressa.
- baisse d'un ton, tu veux.
- NON ! SI JE SUIS PAS ASSEZ BIEN POUR TOI, T'AS QU'A REPARTIR, ÇA M'EST ÉGAL.

Et il monta dans sa chambre en courant.

Sirius soupira, et se crispa. Un nerf battait sur sa joue, signe d'énervement manifeste. Il se leva et James posa sa main sur son bras.
- Vas y doucement. C'est qu'un gosse.
- Je sais. Ne t'en fait pas, je vais pas le tuer
Il monta dans la chambre de Leo, d'un pas lourd.
Leo était assis sur son lit, récroquevillé sur lui même.
- Leo.
- Va t'en ! Si t'es venu pour me faire la morale, c'est pas la peine.
- Tu va descendre présenter tes excuses à James et Lily. Ils n'ont pas mérité de subir ton esclandre.
- Mais... C'est pas après eux, que j'en ai !
- Je sais, c'est après moi. Mais tu es chez eux, et quand tu te comportes comme ça, c'est eux, que tu blesses.
- Ouais, parce que toi, tu t'en fiches de ce que je pense. Mais faut pas faire de vague, hein !
Sirius soupira. Et après il se demandait pourquoi il ne venait jamais le voir.
- James et Lily s'occupent de toi depuis ta naissance, tu leur dois un minimum de respect, sinon ta reconnaissance.
- Et toi, tu leur dois quoi pour qu'il fasse ton boulot de père à ta place ?
- Leo ça suffit. Tu es en colère, tu m'en veux, d'accord. Mais que tu le veuilles ou non, je suis ton père, alors un peu de respect je te pries.
- Parce que toi tu en as du respect, pour moi, peut être ? Tu dis que tu es mon père, mais t'es jamais là. Je suis ton fils quand ça t'arrange. Quand t'es là, c' est pour m'engueuler ou me faire des reproches.
- C'est quoi, ces géremiades de bébé trop gâté ? Réveille toi, mon garçon, la vie, c'est pas un chemin de fleurs. Si tu vas à Poudlard avec cet esprit là, tu vas te faire bouffer tout cru.
- Excuse moi de pas être à la hauteur du grand Sirius Black. Excuse moi d'être une telle déception, pour toi. Mais peut être que si tu avais pris la peine de m'élever toi même, je serais un peu plus à la hauteur.
- C'est des conneries, ça, Leo. Harry et toi, avez reçu la même éducation, et lui, il ne se comporte pas en gamin trop gâté.
- Alors pourquoi tu l'adopte pas, hein, s'il est si parfait. C'est vrai que tu les préfères à moi.
- Je préfère importe quel enfant qui ne pleurniche pas sur son sort en permanance.
Sirius regretta ses paroles, au moment même où il les prononça.
- Je voulais pas dire ça. Excuse moi.
Mais le regard de Leo se durcit aussitôt. Les larmes lui brûlaient les yeux.
Il se leva d'un bond et gagna la porte.
- Je te déteste ! Lança t'il. Avant de descendre quatre à quatre l'escalier qui menait au hall d'entrée.
Assis sur le lit, Sirius soupira. Ses yeux tombèrent sur un cadre photo. Une femme brune était assise dans un fauteuil, elle riait, heureuse. Il la prit, et la contempla un moment. En silence. Un éclat de douleur fulgurant passa dans les yeux gris de l'Auror.

- Pardon, Mery, J'essaie je t'assure, mais, tu vois bien, je sais vraiment pas m'y prendre, avec lui. Je suis pas fait pour être père.

Il reposa la photo. La porte s'ouvrit brutalement.
- Il est parti. Dit Harry. Léo, il est parti.
Sirius fronça les sourcils.
- Il est parti ou ?
Harry haussa les épaules.
- Je sais pas. Mais il a pris son balai.
Sirius soupira.
- J'arrive.
Il jeta un dernier regard à la photo, et se leva.
Une fois en bas, il se tourna vers Lily.
- Je suis désolé, pour tout ça.
- Ne t'inquiète pas pour ça. Retrouve ton fils.
- Une idée de l'endroit où il peut être ?
- Sûrement sur le terrain de Quidditch. Il a prit son balai. Répondit James.

Godric' Hollow, était une de ces petites villes où les sorciers cohabitaient avec les moldus.
La famille Potter, y vivait depuis de nombreuses générations. L'une d'elle, avait offert ce terrain à la communauté de sorciers, qui en avait fait un terrain de Quidditch. Protégé de la vue des moldus par un sortilège de dissimulation. Les jeunes sorciers venaient s'y entraîner, sans se faire remarquer.

Sirius franchit le mur de protection, et s'arrêta net.
Un jeune garçon évoluait gracieusement sur son balai, dessinant des figures complexes, changeant de vitesse, de trajectoires, il descendait en piqué, s'arrêtait à quelques mètres du sol, et remontaient en chandelle.
Lorsqu'il s'arrêta net avant d'effectuer un demi tour, puis, descendit en piqué pour se poser en douceur sur le terrain, Sirius applaudit.
Leo leva vers lui un regard contrarié.
- Je suis pas complètement nul, alors ?
- J'ai pas dit que tu étais nul. J'ai dit que tes notes étaient très en dessous de tes capacitës.
Il haussa les épaules.
- J'aime pas l'école. Je m'ennuie.
Sirius s'assit sur les gradins, et invita son fils à l'imiter.
- Qu'est ce que tu n'aimes pas ?
- Tout. La grammaire, la conjugaison, les math, et l'histoire, tout quoi.
Sirius soupira.
- Quand tu iras à Poudlard, tu y apprendras des matières uniquement liées à la magie. Mais pour réussir, tu auras besoin de tout ce que tu auras appris avant, en primaire. Et tu n'auras pas la possibilité de les réapprendre. Tu seras perdu.
- Mais tu comprends pas. Tout ça je le connais déjà..
Sirius lui adressa un regard surpris.
- Comment ça tu le sais déjà ?
- Bein oui. J'ai travaillé avec lily, et puis j'ai lu aussi. Je suis pas débile.
- Je n'ai jamais dit que tu l'étais. Mais je comprends pas, pourquoi t'es notes sont elles catastrophiques, si tu sais déjà tout ?
Leo soupira
- parce que... C'est chiant.
- Pardon ?
- les contrôles, ils sont trop faciles, c'est chiant.
- Mais... Justement, tu aurais dû les faire correctement. Tu aurais eu de bonnes notes.
Il se releva.
- Pourquoi ? Pour épater la galerie, comme toi et James ? Pour prouver que je suis le meilleur ? Tu te serais interressé d'avantage à moi, si tu avais su que j 'étais surdoué.
- Je... Tu ne travailles pas pour moi, Leo, tu le fais pour toi. Tu préfères que les autres te prennent pour un Looser ?
- Je préférerais qu' ils ne me prennent pas pour ton fils.
- Explique moi en quoi c'est si difficile, d'être le fils de Sirius Black ?
- Le héros ? Répliqua Leo d'un ton sarcastique. Le Maraudeur, le mec cool, qui réussissait tout ce qu'il faisait ? Celui qui a arrêté les Lestrange, et les trois quart des mangemorts ? Tout le monde te connaît. Du coup ils pensent tous que moi aussi, je suis exceptionnel, mais je le suis pas. Je suis Moi. Juste moi. Ni toi, ni maman. Et moi, je suis personne.
- Bien sur que si, tu es quelqu'un... Et personne ne s'attend à ce que tu fasses des choses exceptionnelles. D'ailleurs, à ton âge, j'étais un môme perdu, qui n'avait pas d'autre ami que ta mère. Révolté, toujours en colère, dans le défi et la rébellion permanante. Tu vois, je n'étais pas différent de toi.
- Si tu l'étais. Tu as tenu tête à tes parents et tu es allé à Gryffondor. Moi, j'aurais pas eu ce courage.
- Ça tu n'en sais rien. La preuve, tu me tiens tête depuis que tu es rentré de l'école. Tu es plus courageux que tu ne le crois, Leo.
Il haussa les épaules.
- Le problème, reprit Sirius, c'est que tu te complets dans la médiocrité, parce que c'est plus facile. Tu te dis que si tout le monde pense que tu es nul, on te laissera tranquille, et on ne te demandera pas de te dépasser. Mais tu as tord. Moi, j'attendrais toujours mieux, de toi. Pas pour moi, mais pour ta mère. Elle a sacrifié sa vie pour toi, pour elle, tu te dois d'être à la hauteur de ce qu'elle aurait voulu pour toi.
Là colère qui s'était apaisée, éclata de nouveau. De quel droit, le jugeait il ?
- QU'EST CE QUE T'EN SAIS ? TU ME CONNAIS MÊME PAS. T'ES LÀ, TU ME JUGES. MAIS AU FOND TU SAIS RIEN DE MOI. ET PUIS TU PARLES JAMAIS D'ELLE ET POUR UNE FOIS QUE TU LE FAIS C'EST JUSTE POUR ME DIRE QU'ELLE AUSSI SERAIT DEÇUE PAR MOI. MAIS QU'EST CE QUE T'EN SAIS, D'ABORD. ELLE EST MORTE À MA NAISSANCE. COMMENT TU PEUX SAVOIR CE QU'ELLE PENSERAIT DE MOI ? PEUT ÊTRE QU'ELLE, ELLE M'AIMERAIT COMME JE SUIS. PEUT ÊTRE QU'ELLE ME JUGERAIT PAS, ELLE.

Et il s'enfuit vers le cottage, abandonnant son balai.
Sirius soupira.
- Et merde ! Décidément t'es vraiment pas doué avec les gosses.
Il aurait voulu être n'importe ou, sauf là. En temps, normal, il serait resté deux ou trois jours, et serait reparti, loin, le plus loin possible de cet enfant, qui lui rappelait tant de mauvais souvenirs. James lui avait fait la leçon, ça fait onze ans, Sirius. Il serait temps que tu laisses Meredith dormir en paix, et que tu t'occupes de ton fils. Il a besoin de toi.
Mais Leo n'avait pas besoin d'un père comme lui. Il avait besoin de quelqu'un comme James, qui l'écoute et le comprenne. Lui, il était incapable, de l'aimer comme il le méritait. Il n'était pas un père, juste une coquille vide, animée par la colère et la haine.


Et pourtant, cette fois, la fuite était impossible. Que ça lui plaise ou non, il allait devoir cohabiter avec son fils, car des ombres menaçantes, cruelles et dangereuses, menaçaient l'enfant. Et il allait devoir tenir la promesse, qu'il avait faite, onze ans auparavant.
- Ne t'en fais pas, Mery, je le protégerai, personne, et surtout pas elle, ne touchera à notre fils.


Puis, il saisit le balai que l'enfant avait abandonné, et regagna le cottage.
Devant la porte, il soupira. Dans quelques minutes, il allait irrémédiablement leur gâcher leurs vacances. Il allait devoir leur annoncer la mauvaise nouvelle, et les plonger dans l'angoisse. Et cette pensee, lui faisait mal.

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