Chapitre 12. LES RÉVÉLATIONS DE FUDGE .
Sirius entra dans le bureau et salua la secrétaire.
- Bonjour Helena. Il est là ?
- Oui. Bonjour monsieur Black.. C'est toujours un plaisir de vous voir. Minauda la secrétaire du ministre de la magie. Une grande et jolie fille, qui ne manquait jamais une occasion de lui montrer qu'il lui plaisait. Je le préviens de votre arrivée.
Pour ce faire, elle se leva, contournant le bureau, et s'assit dessus, en face de Sirius, dévoilant ses longues jambes galbées, sous sa robe de sorcière. Un peu trop courte. L'allusion était claire.
Sirius sourit. Elle perdait son temps. Dommage, elle était attirante, et dieu sait qu'il n'était pas contre une partie de Jambes en l'air de temps en temps, mais Helena, risquait de vouloir plus que ce qu'il pouvait lui donner.
- Monsieur le ministre vous attend, monsieur Black.
Il lui adressa un sourire charmeur, et la frola en passant devant elle.
- Merci. Lui murmura t'il suavement
Elle se mordit la lèvre inférieure, en le fixant de ses yeux bleus.
La main de Sirius frola la hanche de la jeune femme, et elle frémit.
Il soupira.
- Dommage. Murmura t'il.
Et il entra dans le bureau. Ce petit jeu de séduction l'avait détendu et amusé. De temps en temps, il avait besoin de sentir qu'il plaisait encore aux femmes, de se sentir désirer.
- Bonjour Fudge.
- Black ! Alors où en êtes vous ?
- Si vous voulez parler de Bella, nulle part. Quelque soit l'endroit où elle se terre, elle y est bien cachée. Tel que je la connais, elle prépare sûrement quelque chose, mais quoi ?
- Et c'est pour me dire ça que vous venez me voir ?
- A vrai dire, non. J'aimerais que vous m'expliquiez ceci. Je l'ai trouvé dans les affaires de mon père.
Et il lui tendit la lettre.
Fudge la saisit et frémit.
- Oui, dit il sans ambage. Je me souviens de ça. Sale affaire. Votre père et moi nous nous connaissions depuis longtemps. Nous avons même été amis autrefois.
- Amis ? Avec mon père ? Mais..
- Oh, c'était il y a très longtemps, bien avant vous savez qui.
- Bon sang Fudge, appelez le Voldemort. Il est mort, il ne va pas débouler dans ce bureau pour vous tuer.
- Certaines habitudes sont tenaces. Quoi qu'il en soit, j'ai été mêlé, bien malgré moi à une sale histoire. Nous étions à Poudlard, à l'époque. Votre père a eu la gentillesse de m'aider, et naturellement, je me sentais redevable. Alors bien que nous ne nous fréquentions plus, les Black partageant le point de vue de... Enfin vous savez tout ça mieux que moi. Je n'ai pas eu d'autres choix que de l'aider
- Mais.. Pourquoi vous ? Ce n'était pas les amis qui lui manquaient. Pourquoi demander un tel service à quelqu'un qui combattait ses idées ? C'est pas logique.
- Il ne voulait pas que ça se sache, dans son cercle. Vous savez, une amitié comme celle que vous partagez avec les Potter est assez rare. Souvent on pense avoir des amis, qui ne sont en fait que des relations prêtes à vous poignarder dans le dos. Votre père était une personnalité en vue. Il faisait des jaloux. Tout le monde savait que son couple, pardonnez moi, si je vous choque, était une masquarade.
Sirius sourit.
- Ils se haissaient. Dit il. Mes parents.
- Oui. Certains mariages arrangés fonctionnent bien, mais d'autres... Il faut dire qu'après la mort d' Antia, sa première épouse, morte en couche, votre père n'a plus jamais été le même. Il l'adorait depuis toujours.
- Je savais qu'il avait été marié, mais...il n'en parlait jamais.
- Oui, c'était sûrement trop douloureux. J'étais à leur mariage. C'était une très jolie femme, fragile, douce. Ils s'aimaient tellement. Il ne s'est jamais remis de son décès. Et il a accepté d'épouser sa cousine germaine en seconde noces. Mais ni l'un ni l'autre ne voulait de se mariage.
C'était étrange d'entendre parler de ses parents de cette façon.
- Walburga etait à l'opposé d'Antia. C'était ce qu'on appelle une maîtresse femme. Dure, froide, avec un fort esprit rebel. Vous lui ressemblez beaucoup.
- Merlin m'en préserve. J'espère bien que non.
Fudge sourit.
- Walburga rêvait d'indépendance. Elle voulait briller, montrer aux hommes de sa famille et aux autres, qu'elle les valait bien. Et c'est vrai qu'elle les valait. Elle était brillante. Tellement douée. Et forte. Obstinée, et sûre d'elle. Ah c'était une femme exceptionnelle.
Sirius grimaça.
- Pourquoi ai je l'impression qu'on ne parle pas des mêmes personnes ?
Fudge rit tout vas.
- Parce que la vie les a changé. Orion était un homme charmant, à l'époque. Charismatique, charmeur généreux. Il n'avait pas tous ces à priori sur les élèves d'autres maisons. Oh bien sûr, il ne fréquentait que des sangs purs, mais peu importait qu'ils ne soient pas Serpentard. Ainsi moi, j'étais à Poufsouffle, et pourtant nous étions amis.
- J'ai du mal à le croire.
- Et pourtant... Quand à Walburga... Elle se battait comme un homme, et disait tout haut ce que les autres pensait tout bas. Je l'admirais énormément. C'était une femme exceptionnelle. Et tellement belle.
- Vous n'étiez pas un peu amoureux d'elle ?
Fudge sourit.
- Il aurait fallu être fou ou aveugle, pour ne pas l'être. Mais elle ne voulait pas se marier. Elle voulait vivre sa vie, comme elle l'entendait. Elle rêvait de politique. Mais... Orion n'avait qu'une soeur, et il venait de perdre sa femme, Cygnus, le frère de Walburga, n'a eu que des filles. Il fallait des garçons, pour continuer la lignée des Black. Et ils ont été obligé de se marier. Walburga trouvait que Orion était un faible. Il pleurait toujours Antea. Et elle lui reprochait de l'avoir contrainte à cette vie de mère et d'épouse, dont elle ne voulait pas, de l'avoir obligé à renoncer à ses ambitions, ses rêves.
- Reg et moi en avons fait les frais.
- Oui, je sais qu'ils n'ont pas été des parents modèles.
- C'est le moins qu'on puisse dire. Soupira Sirius, avec amertume.
- Enfin bref, l'amertume et l'aigreur de Walburga, conjugué au chagrin d'avoir perdu une femme douce et aimante ont conduit Orion à chercher des compensations ailleurs. Alcool, femmes faciles. Il a dû à plusieurs reprises obliger certaines d'entre elles à avorter. Et puis... Élisabeth Morgeinstein est tombée enceinte. Elle a attendu la naissance de leur fils, pour le lui dire. Et il m'a demandé de la faire disparaître. Votre mère... Avait appris son existance, et...
Sirius déglutit.
- Elle voulait la tuer.
- Oui. Elle et le bébé. Je les ai envoyés en Australie.
- Mais ils sont revenus.
- Vraiment ? Je l'ignorais.
- Enfin, lui est revenu. Son fils. Il y a trois mois. Au moment où les meurtres de Whitechapel ont commencé.
- Vous ne croyez quand même pas...
- Ce ne serait pas la première fois qu'un Black se livre à des atrocités.
- Bien sûr. Mais... Vous avez des preuves ?
- Non, mais je vais devoir faire des recherches en Australie. Pour savoir s'il n'y aurait pas eu des meurtres semblable là bas.
- Non ! Je refuse que vous vous absentiez.. J'ai besoin de vous ici. Il faut arrêter Lestrange avant qu'elle ne fasse des victimes.
Sirius soupira.
- Il y a de fortes chance pour que les seules victimes qu' elle veuille faire, ce soit moi et mon fils.
- Raison de plus pour l'arrêter au plus vite.
- Très bien, je demanderais à Collings d'aller en Australie.. Par contre, je suis persuadé que Bella n'a rien à voir avec ce tueur. Et de plus, je me demande pourquoi vous l'avez fait venir au ministère, plutôt que de l'interroger à Azkaban. C'était moins risqué.
- Orson Lockridge, voulait tester sur elle une nouvelle technique d'interrogatoire.
Sirius fronça les sourcils.
- Depuis quand le magenmagot autorise t'il des expérimentations sur les prisonniers ?
- Depuis que Bellatrix Lestrange cacherait des renseignements portants sur une opération nommée Résurrection.
- Qu'est ce que c'est que cette histoire ?
- C'est ce que nous cherchons à savoir. Les Londubat sont tombés dessus par hasard. Ils cherchaient un groupuscule qui se fait appeler les nouveaux Mangemorts. Et ils ont trouvé des documents, qui parlaient d'un projet appelé Résurrection, auquel Bellatrix Lestrange aurait prit part avant son arrestation.
- Je peux voir ces documents ?
- Bien entendu..
- Oh, et j'aimerais parler à ce type, ce Orson Lockridge.
- Je le lui dirais.
Sirius prit congé de Fudge. Helena lui offrit un sourire aguicheur.
- Vous nous quittez déjà Monsieur Black ?
Sirius arqua un sourcil et jeta un regard sur le décolleté provocant de la secrétaire.
Il soupira
- hélas, j'ai beaucoup de travail.
- Mais, il faut bien que vous vous reposiez, de temps en temps, non ? Demanda t'elle,
- Et bien..
La pointe d'une langue rose jaillit et humecta les lèvres pulpeuses d' Helena.
Sirius se mordit la lèvre inférieure.
- Et bien... Il se trouve que j'ai peut être une disponibilité, ce soir.
Les yeux d' Helena pétillèrent d'excitation.
- Je termine à Dix huit heures
Sirius lui offrit le sourire ravageur dont il avait le secret. Il posa sa main gauche sur le dossier du fauteuil sur lequel elle était assise, et la main droite sur le bureau. Il se pencha, comme s'il voulait prendre quelque chose et ses yeux plongèrent sur les formes généreuses de la poitrine d'Helena. Le parfum suave de son eau de toilette ennivra la jeune femme, tandis que la voix chaude aux intonations sensuelles de Sirius lui murmurait
- Alors disons, dix neuf heures ? Devant le hall ? Je connais un petit resto français, vous aimez la cuisine française ?
- J'adore tout ce qui vient de France.
- Ça tombe bien, moi aussi.
Il était si près d'elle, que ses lèvres effleurèrent la joue puis la tempe, de la secrétaire.
Il se redressa, et se dirigea vers la porte, qu'il ouvrit, il se retourna
- Alors, à ce soir. Belle Hélena.
Et il lui adressa une oeillade.
La technique était rodée, elle ne penserait plus qu'à ça, toute la journée.
En revanche, lui, regrettait déjà.
- Putain, Sirius tu déconnes. Qu'est ce qui t'a pris ?
L'image fugace de Meredith s'imposa à lui.
- Bein oui, Mery ! Peut être que dans le monde parfait que tu t'es créé, tu n'as besoin de rien, mais je ne suis qu'un homme moi, je vis dans la réalité, et j'ai des besoins !
Au fond de lui, il savait que c'était une bien piètre excuse. Il se sentait lâche, stupide et faible. Et comme toujours, il savait qu' il s'en voudrait, après, puis qu'il s'en voudrait de s'en vouloir, alors il s'en prendrait à Meredith, parce que si elle avait été là, il n'aurait pas eu besoin de chercher ailleurs, ce qu'il avait devant lui. Et il s'en voudrait encore plus de lui en vouloir à elle, et il en voudrait alors à la seule vraie coupable, Bellatrix.. Bref, il se préparait une longue nuit de reproche, et de rage.
En attendant, il avait du temps à tuer. Et pourquoi ne passer du temps avec Leo ? Il était surpris de sa réaction. Mais il commençait vraiment à aimer passer du temps avec lui. Ce serait bien, d'aller quelque part avec lui. Rien que tous les deux, il avait envie d'apprendre à le connaître.
Il transplana, et se retrouva chez Andromeda.
À peine eut il franchi la porte, que Eiden se jeta sur lui.
- Tu m'emènes sur ta moto ?
- Pas aujourd'hui ma puce.
- pffff, c'est pas drôle.
- Tu es trop jeune pour monter sur une moto, derrière un mauvais garçon. Répliqua Remus qui venait d'arriver dans l'entrée.
Sirius sourit.
- Ton père à raison.
- t'es un mauvais garçon ?
- A ton avis ?
- Non.
- Allez, file ma puce.
- Salut Rem.
- Ça va ? On te voit pas beaucoup, en ce moment.
- Je suis débordé. Comment va Reg ?
- Il est conscient, et il reprend du poil de la bête.
Sirius fronça les sourcils.
- Rem !
- Oui, je sais l'expression était malheureuse.
- Je trouve aussi.
- Salut l'homme invisible.
- Bonjour Lily.
- Tu es parti tôt, ce matin.
- Oui, j'avais des choses à faire. Leo et Harry ne sont pas là ?
- Oh si, ils s'entraînent à jeter des maléfices.
- Des devoirs de vacances, alors qu'ils ne sont même pas encore à Poudlard ? Ils sont trop sérieux ces gamins.
- C'est sûr que de ce côté là, ils ne tiennent pas de toi.
- Non, ils tiennent de leurs mères.
- Oui, à propos de sa mère, tu.. Es allé la voir, ce matin ?
Sirius déglutit..
- Non. Je.. Il se passa la main dans les cheveux. C'est la première fois en onze ans, que... J'y vais pas.
Elle posa sa main sur son bras.
- Ce n'est pas grave, tu sais.
- Je sais pas, je.. J'ai peur de ne plus avoir la force d'y aller. De ne plus trouver le courage de l'affronter... J'ai besoin de faire une pause.
- Personne ne songera à te le reprocher. Répondit elle.
- Si... Moi. Andro n'est pas là ?
- Elle est partie faire des courses
- Je monte voir Reg.
Il entra dans la chambre que Andromeda avait prit soin de verrouiller. Régulus était allongé dans le lit. Il était blême, mais toute trace de fièvre avait disparu.
- Salut, comment tu te sens ?
- Tu viens me libérer de la tortionnaire ? Grogna Reg.
- Tu veux dire de celle qui depuis une semaine veille sur toi jour et nuit ?
- J'ai rien demandé.
- Tu as quand même conscience que si James et moi. n'étions pas entrés dans cette fichue baraque, tu serais mort, à l'heure qu'il est !
- Ce serait pas une mauvaise perte.
Sirius se redressa comme si un serpent l'avait mordu.
- Comment peux tu dire ça ? Putain, Reg, tu crois que j'ai pas assez de problèmes comme ça ? Qu'est ce qu'il se passe bon sang.
- J'en peux plus, voila ce qui se passe. Je dors pas, je les vois et je les entends sans arrêt, toutes mes victimes. J'entends leur cris de terreur et d'agonie. Alors oui, je prends du Blue Dream, parce que pendant quelques heures, je les fais taire.
- la guerre est finie depuis dix ans, il serait temps que tu passes à autre chose.
- Parce que tu crois que j'ai pas essayé ? Mais c'est pas, si simple, figure toi.
- Alors quoi ? Tu vas continuer à te droguer, jusqu'à ce que je retrouve ton cadavre dans une ruelle sordide de l'allée des embrumes.
- Oui, bon, j'ai un peu forcé sur la dose, mais... C'était l'anniversaire d'Aiden.
- Oh Reg ! Tu veux en parler ?
- À quoi bon ?
- Écoute, tu es un homme intelligent, brillant, et puissant, et puisque tout le monde s'accorde à dire que tu me ressemble, et si j'en crois le nombre d'hommes que je vois défiler, tu es plutôt séduisant, tu es aisé, financièrement, alors je sais pas, trouve toi un but auquel t'accrocher. Tu dois bien avoir des centres d'intérêts, autres que l'alcool, la drogue et le sexe.
- Tu veux dire comme toi ?
Sirius soupira.
- Je ne me drogue pas.
- Non, toi tu picoles et tu te shootes à l'adrénaline. Et tu as une certaine tendance à fuir les problèmes.
- Tu comptes me psychanaliser ? Parce que c'est pas moi qui ai fait une overdose.
- Non, c'est moi. Et encore une fois, Sirius. C'est ma vie bordel ! Vivez la vôtre, et fichez moi la paix.
- Tu te fatigues pour rien. Tu ne sortiras pas d'ici tant que tu ne seras pas totalement sevré de cette merde.
- Qu'est ce qui te fait croire que je replongerais pas, dès que je sortirais d'ici ?
- J'ai pas l'intention de te lâcher, figure toi.
Il rit.
- Le monde est vaste, frangin, tu ne pourras pas me suivre partout.
- Non, je n'en aurais pas besoin. C'est l'avantage d'être un sorcier. Et en attendant, il faut que je te dise, tu sais, le gars dont je t'ai parlé, celui que j'ai croisé à Whitechapel, la nuit du dernier meurtre ?
- Ouuui.
- C'est bien notre demi frère. Et j'ai de bonnes raisons de croire que c'est bien le tueur qu'on recherche.
- Non !
- J'attends encore quelques renseignements, mais je suis, sûr à soixante quinze pour cent.
- C'est dingue ! Tu crois qu'il sait qui il est ? Et qui nous sommes ?
- J'en sais rien, mais tiens, puisque tu as du temps à perdre, j'ai trouvé ça, dans le bureau d' Orion.
Il lui tendit le coffret qui contenait les lettres d'Élisabeth Morgeinstein.
- Je les ai trouvé sous le plancher du bureau.
- Wouah ! La correspondance secrète de notre père, avec sa maîtresse.
- Oui, je te laisse, j'emmène Leo faire un tour. J'ai envie de passer un peu de temps, avec lui.
- Oui, oui, à plus.
Sirius sourit. Régulus s'était jeté sur les lettres, et n'avait probablement pas entendu sa dernière phrase. Il referma doucement la porte, et la verrouilla.
Il se rendit dans le jardin, dans lequel Leo tentait de soulever son blouson.
- Wingardium leviosa.
Sirius sourit, et s 'approcha
- Attends, tu t' y prends mal.
Sirius guida le poignet de son fils.
- Il faut insister sur le GAR, et sur le vio.
- WinGARdium leVIOsa.
Leo reprit le mouvement seul, en répétant l'incantation. Le vêtement s'éleva de deux mètres, dans les airs, et retomba doucement dans l'herbe.
- J'ai réussi ! S 'écria Léo, fou de joie.
Tu m' apprendras autre choses dit ? - Si tu veux, mais pas aujourd'hui.
Le gamin se rembrunit.
- Aujourd'hui, je t'emmène en ballade. Dit Sirius. Rien que toi et moi.
Les yeux de Leo s'arrondirent.
- C'est vrai ? Puis, il redevint méfiant. Pourquoi ?
- Est ce qu'un père a besoin d'une raison pour passer un peu de temps seul avec son fils ?
- Non, mais c'est pas dans tes habitudes.
- Bein, les habitudes ça se change. Mais bon, si tu n'en as pas envie..
- Bien sûr que si.
- Bon, alors en route.
Ils sortirent, et s'approchèrent de la moto. Leo écarquilla les yeux.
- On y va en moto ?
- Ouep. Tu n'as pas peur, au moins ?
- Tu rigoles !
Sirius sourit et lui passa un casque qu'il attacha, puis, il enfourcha la moto.
Dans la cour, Lily était partagée entre la joie de voir Sirius s'occuper enfin de son fils, et l'angoisse de voir Leo monter sur cet engin infernal.
Leo monta derrière son père.
- Tu es prêt ? Accroche toi à moi.
Leo se colla contre son père, et entoura sa taille.
La moto wrombit. Sirius démarra en douceur.
Au bout d'un moment, Leo lui cria.
- Elle peut pas aller plus vite ?
Sirius sourit.
- Tu veux de la vitesse ?
- OUIIII !
- Alors accroches toi bien.
Sirius accéléra, et Leo poussa un cri de joie. Lorsque la moto décolla du sol, il hurla à plein poumons, un cri d'allégresse, sauvage, au quel se joignit Sirius.
Puis, la moto descendit et se posa en douceur, à l'orée d'une prairie.
Ils descendirent et Sirius jeta un sort de dissimulation à l'engin. Puis, il passa un bras derrière le dos de Leo, et le guida sur un étroit chemin.
Ils franchirent un portail magique, et Leo poussa un cri.
- On va voir un match de Quidditch ?
- Oui, ça te va ?
- Et comment !
Avant d'entrer sur le terrain, ils prirent des sandwiches et de la bieraubeurre, et s'installèrent dans les gradins.
Leo avait déjà assisté à des matchs, avec James, Remus, Éden, et Harry.
Mais, c'était la première fois, qu' il en voyait un avec son père. D'ailleurs, c'était la première fois, qu'il se retrouvait seul avec lui.
Mais en dépit de l'immense bonheur qu'il ressentait, il redoutait le moment où Sirius, se lasserait de ces moments d'intimité.
Après le match, Leo, surexcité, le commenta près d'un quart d'heure, devant une énorme glace.
Sirius se sentait heureux et détendu. Il passait vraiment un bon moment, qu'il eut du mal, à interrompre. L'enthousiasme communicatif de son fils le poussa à se demander comment il avait pu passer à côté de tout ça !
Lorsqu'ils remontèrent sur la moto, il avait pris sa décision.
Sirius gara l'engin devant le portail d'Andromeda. Leo descendit avec regret.
Avant de franchir le portail, il se Retourna vers son père.
- C'était super. Merci P'pa.
- De rien....Leo ?
- Oui ?
- je.. Je vais quitter les enquêtes spéciales. Je vais travailler avec James.
Leo l'observa dubitatif. C'est trop tard, avait il envie de lui dire.
- Bein, tu sais, je vais aller à Poudlard, alors, on se verra pas beaucoup de toute façon.
- Je sais, mais... On se verra à Noël, et pendant les vacances d'été.
- Ouais, ce serait cool.
- Leo ? J'ai aimé passer du temps avec toi. C 'était un super après midi.
Leo sourit.
- Ouais, moi aussi.
Sirius rentra à la suite de son fils, et tandis que Leo retrouvait Harry et Éden pour leur raconter son fabuleux après midi, Sirius monta prendre une douche.
- Je ne sais pas ce que tu as dit à ton frère, lui dit Andromeda. Mais il a l'air d'aller mieux. Il est à fond sur les documents que tu lui as donné.
- Tant mieux. Au moins ça l'occupe. James est là ?
- Non, répondit Lily. Il patrouille à Whitechapel, ce soir.
Sirius soupira. Il n'aimait pas trop l'idée de James, patrouillant seul dans ce quartier malfamé. Mais il n'était plus un gamin insouciant et inconscient. C'était un Auror aguerri. Il devait lui faire confiance.
L'idée d'annuler son rendez vous, et de le rejoindre lui efleura l'esprit, mais James se vexerait sûrement, et penserait qu'il n'avait pas confiance en lui. Il n'avait donc pas d'excuse, pour ne pas aller à ce rendez vous. Et puis, il n'y avait pas de mal à prendre un peu de bon temps, de temps à autre...
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