Chapitre 2 : Resist to tentation



J'espère qu'il te plaira, ainsi qu'à tout le monde.

Bonne lecture !

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Nouvelle styliste chez Agreste Empire, Marinette était une adulte de vint-trois ans, fraîchement diplômé, elle avait eu peur de ne pas être à la hauteur, mais d'après la secrétaire qui lui avait fait passer l'entretient, elle avait toutes les capacités pour réussir à impressionner les grands patrons, notamment le fils du stylisme et patron : Adrien Agreste. C'était un garçon qui était décrit comme étant froid, insensible qui ne vivait que pour le travail et les soirées avec son meilleur ami, Nino. Et impressionner cet homme était un des objectifs que Marinette devait atteindre si elle voulait garder sa place. 

Lorsqu'elle arriva dans son bureau, pile à l'heure pour la réunion avec l'équipe qui se chargeait de la prochaine collection, elle s'assit vers le bout de table et pose sa chemise rose pâle sur la table devant elle. A côté d'elle, une jeune fille brune de la peau couleur mate se limait les ongles, d'un air ennuyée. Et pour faire bonne figure, Marinette resta silencieuse, la personne à côté d'elle ne semblait pas ouverte à la discussion de toute façon. 

Quand la directrice en chef débarqua, tout le monde se leva et le bruit de fond disparut net. La dame d'une trentaine d'année, rousse, s'avança au bout de la table à l'opposé de Marinette et posa ses mains à plat sur la table en se penchant un peu vers l'avant. 

"Alors proposez-moi vos idées, j'attends." annonça-t-elle et toutes les personnes se mirent en même temps à parler, rapidement le bruit devint insoutenable alors la rousse réclama le silence qui fut de nouveau de retour. 

Elle décida de choisir elle-même et balada son regard sur les différentes personnes présentes autour de la table. Et comme par hasard, Marinette fut choisis, la bleuté se leva en ouvrant sa chemise et en sortit les différent model qu'elle avait photocopié plusieurs fois, elle fit passer les feuilles à tout le monde. La directrice en chef en reçue une et l'analysa les sourcils froncés pendant que Marinette expliquait son dessin. 

"On parle de la collection été et sur le marché ce qui est rentable ce sont les modèles adaptables à tout type de corpulence qui l'embellissent  à l'oeil nu. La jeunesse voilà la clef. En conséquence de quoi, pour harmoniser avec les tons chauds que nous avons tous déjà utilisés et réutilisés, je vous propose la diversité des modèles. Rapide à personnaliser, rentable, avec lesquels les bénéfices seraient intéressants, plus besoin de se casser la tête. Simple et rapide, accessible à tous." 

"Mademoiselle Dupain-Cheng votre idée est intéressante, toutefois comment pensez-vous pouvoir adapter votre idée ? Vous parlez de surface numérique cependant pour le défilé j'ai besoin de model concret." 

La directrice semblait intéressée par l'idée de Marinette, elle s'assit donc et écouta attentivement ce que la bleuté proposa.

"Exact! Il nous faut des modèles présents pour le défilé qui aura lieu en milieu juillet, début août et c'est là que cet autre modèle intervient!" lâcha-t-elle en sortant de nouvelles feuilles qu'elle fit également passée à tout le monde. 

L'entretient dura encore de bonnes heures et Marinette ainsi que l'équipe entière réussirent à rassembler de très bonnes idées. A la fin de la réunion, la directeur demanda à Marinette de rester pour lui parler un moment. Le reste des personnes partaient et la bleuté s'approcha doucement de la rousse qui se redressait et lui disait face. 

"Mainette, j'ai une question à vous poser." 

"Oui, je vous écoute madame." 

"D'où tirez-vous toutes ses idées ? C'était très ingénieux de penser à de la soie comme paravant." 

Marinette sourit et rougit un peu.  Que sa directrice en chef lui fasse des compliment dès leur première réunion lui faisait extrêmement plaisir. La bleuté se dit qu'elle avait encore plus de chance de réussir à impressionner Adrien Agreste -enfin, c'était ce qu'elle espérait de tout coeur pour ne pas être rejeter.

"Ma mère était une grande fan de cette texture quand j'était petite? Je m'en suis rappelée et je me suis dit : autant s'en servir." lui sourit-elle. 

"Oh, je vois !" s'étonna la directrice en lui rendant son sourire tendrement. 

La rousse comprenait que la soie était une valeur sentimentale aux yeux de Marinette, et trouvait cela très beau qu'elle pense à sa mère pour créer d'aussi belles idées. En conséquence de quoi, elle lui dit : 

"Ce soir, j'ai un dîner avec les grands patrons, mais je voudrais qu'ils puissent voir ton talent. Accepterais-tu de venir ?"   

Marinette n'en croyait pas ses oreilles. Dès son premier jour voilà qu'on lui proposait déjà un rendez-vous avec les grands patrons de la boîte qu'elle venait de rejoindre! C'était une super nouvelle qui enjolivait son coeur et l'amollissait comme une guimauve. Pour la bleuté, qui ne connaissait pas grand chose aux grandes structures, elle vit en cette occasion l'opportunité de rencontrer Adrien, le fils du célèbre styliste et de lui montrer de tout ce dont elle était capable!

"Oui, ce serait vraiment avec grand plaisir!" répondit-elle en souriant, d'un air très enthousiasme. 

"Parfait! Je demanderais à ma secrétaire de t'envoyer un message, où je le ferais moi-même afin de te transmettre le lieu, l'adresse et l'heure. Surtout, vient habiller de ton 31, c'est un grand restaurant et avant de dîner il y a un gala." 

"C'est entendu. Merci beaucoup !" 

"Passez une bonne journée, mademoiselle Dupain-Cheng." 

"Merci, à vous aussi, madame." 

La jeune fille se détourna, le coeur battant à tout rompre. Elle était si heureuse. Cette nouvelle devait absolument être racontée à Alya qui lui en dirait de bonnes choses, ça ne faisait aucun doute! 

En arrivant non loin des portes automatiques en vers, avec son téléphone en main qu'elle rapprochait de son oreille, Marinette vit un grand jeune homme rentrer dans une limousine. Et alors qu'il était installé dans le véhicule, Marinette put entrevoir son visage de profil. 

Il était beau. Vraiment... très beau. 

Son coeur loupa un battement dans sa poitrine et elle s'arrêta, touchée en plein dans l'âme tandis que le chauffeur refermait la portière, le blond tournait la tête et lui et Marinette échangèrent un regard qui les fit tous deux tressaillir. Cependant, brisé par l'activation du moteur, ce contact visuel fut coupé par le chauffeur qui se mit à conduire. Marinette regarda la voiture s'en aller, avec sa meilleure amie qui répétait en boucle, d'une voix inquiète : 

"Allô ?" 

"Je..." bafouilla Marinette encore dans ses rêves. 

Adrien quant à lui s'était retourné dans l'élan de la voiture pour la regarder jusqu'au dernier moment possible. Mais à présent, il ne la voyait plus, c'était terminé... 

Marinette pour sa part reprit enfin ses esprits et répondit aussitôt à Alya qui commençait à s'inquiétée sévèrement, se demandant même si par hasard, elle n'était pas témoin de l'arrêt cérébrale de sa meilleure amie. 

"Oui désolée, je suis là." 

"Ah bah c'est trop tôt! Bon sang Mari! J'ai cru que t'étais en train de mourir!" 

"Désolée..." sourit-elle mal à l'aise en reprenant sa route jusqu'à chez elle. 

Sur le chemin, Alya et elle discutèrent longuement au sujet de la réunion de la matinée, mais aussi du dîner de ce soir. Marinette se sentait très stressée, sa carrière ne tenait qu'à une seule personne : Adrien Agreste. Elle craignait de ne pas parvenir à l'impressionner. cependant Alya ne cessa de la rassurer. 

"Tu vas cartonner, parce que t'es Marinette Dupain-Cheng, et que t'es l'une des personnes les plus talentueuses que je connaisse!" 

"Merci Alya, c'est gentil..." sourit faiblement la bleuté, désormais assise dans son salon, sur son canapé, les jambes repliées contre elle.


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Vêtue de sa plus belle robe, et maquillée par Alya, Marinette était la définition même de l'adjectif : magnifique. Descendant de la petite mobylette d'Aya, Marinette retira son casque et secoua sa tête pour remettre en ordre ses cheveux bouclés et à moitié lâchés. Alya quant à elle arrêta le compteur en se tournant vers elle. 

"Fait attention à toi et surtout, à mes talons!" 

Marinette sourit et lui donna le casque en l'embrassant sur le front. 

"Je serais prudente, t'inquiète." la rassura-t-elle d'une voix douce. 

"Allez va avant que tu ne sois très en retard!" 

"Merci encore." 

Alya lui fit un signe de la main de déguerpir et la bleuté s'exécuta en riant. Elle salua une dernière fois sa meilleure amie d'un mouvement de main alors qu'elle arrivait devant l'entrée. La concernée lui rendit son geste, et la vit manquer de tomber, aussitôt une grimace affreuse entachée de crainte, et de dégout prit place sur son visage. Dans sa tête Marinette paniqua aussi, mais pour éviter d'avoir à affronter le regard similaire à un laser infrarouge de la journaliste elle pivota sur elle-même et s'en alla sans demander son reste. 

Elle avait eu chaud. Vraiment chaud. 

La styliste savait pertinemment que si elle abîmait ne serait-ce que d'une égratignure les talons noirs à semelle rouge qui avait couté une fortune à sa meilleure, et qui par ailleurs représentait la prunelle de ses yeux, elle était foutue. Par conséquent, elle fit attention lors de son avancée vers l'entrée. Sa robe un peu longue qui s'arrêtait en dessous de ses genoux était couleur sang, au niveau du haut elle avait les épaules dénudées et mettait en valeur le rubis appartenant à sa grand-mère que celle-ci lui avait offert pour son dernier anniversaire. ceinturée à la taille. 

Maquillée légèrement avec un gloss brillant aux lèvres, sa beauté illumina tout l'endroit dès qu'elle apparut. Les regards les plus avides se pointèrent sur elle, elle était si belle et toutes les personnes présentent ne pouvait détacher leur regard. Un peu plus loin, sa directrice en chef qui était assise à table avec Adrien ainsi que son père tourna son attention  sur l'entrée, guidée par le soudain changement d'ambiance, ce fut là qu'elle vit la merveilleuse bleuté et qu'elle ouvrit la bouche, bouche-bée. 

Alerté par la réaction de la directrice, Adrien leva la tête et dériva ses yeux sur la jeune fille qu'il reconnût immédiatement. Jolie comme un coeur, elle était époustouflante, de sa vie il n'avait jamais vue d'aussi belle créature qu'elle. C'était impressionnant, Marinette attisait tant l'attention que des hommes travaillant dans l'hôtel s'avancèrent vers elle. 

"Bonsoir madame, comment puis-je vous aider ?" lui demanda un responsable

"Euh..." 

Marinette lui sourit brusquement, mal à l'aise face à l'intérêt visiblement très lourd de l'homme. D'autres serveurs se tenaient derrière lui et tous fixaient la styliste comme si c'était la prunelle de leurs yeux. Décidément, la jeune femme n'oublierait pas de remercier Alya pour ce maquillage qui avait fait sensation! Toutefois, pendant qu'elle était occupait, Adrien continuait de la regarder, d'un visage fermé. Personne n'aurait pu deviner qu'il était hypnotisé par elle, même pas son père. 

Encore moins son père... 

Or quand il ouvrit la bouche et s'adressa à la directrice qui eut du mal à lâcher Marinette pour se tourner et le regarder, elle lui répondit : 

"C'est la jeune femme dont je vous ai parlé. Celle aux idées grandioses." 

"Qu'attendez-vous pour nous la présenter ?" demanda Adrien calmement, accoudé à la table, sa main repliée en poing sur son menton. 

"Tout de suite ! Excusez-moi, je me suis laissée vivre quelques instants. Laissez-moi aller la chercher." 

Mais au moment où elle se leva, Adrien intervînt. 

"Non, laissez. Je vais m'en charger." 

La rousse se retourna pour le regard, et dans ses yeux régnait un mélange de déception, mais aussi d'angoisse. La jeune femme se demandait quelle idée encore tordu le fils du couturier était aller s'imaginer. Pourtant, malgré ses craintes, elle ne s'opposa pas et se rassit sans rechigner, ce qui fit sourire le blondinet lorsqu'il se leva. Son père assit et qui avait tout entendu et même vu Marinette n'avait jusque-là fait aucun commentaire. Mais quand Adrien était déjà loin et qu'il ne pouvait plus rien entendre, Gabriel ouvrit la bouche et dit : 

"Je pense que votre idée d'inviter mademoiselle Dupain-Cheng était une très bonne initiative." 

La directrice en chef releva immédiatement la tête, sortit de sa transe elle peinait à croire que le directeur presque aussi insensible que son fils venait de lui dire cela. C'était la toute première fois que Gabriel lui adressait la parole autrement que pour lui donner des ordres où pour la rabaisser. Une première qu'elle garderait toujours dans sa mémoire. De son côté, l'homme âge d'une cinquantaine d'année observait son fils en train de discuter avec la styliste et remarqua qu'entre eux un courant autre que de la sympathie circulait. Il avait eu beau ne pas élever son fils, ils étaient du même sang, par conséquent il le connaissait. Et là, il était sur de lui, un sourire très très fin réussit même à apparaitre sur son visage alors qu'il les regardait attentivement. 

Son fils venait de tomber amoureux, tout comme lui l'avait été de sa mère des années auparavant. 

Quelques mètres plus loin, Adrien et Marinette se seraient la main, le blond avait fait fuir tous ses vautours d'un simple bonjour et Marinette qui l'écoutait se présenter était tout bonnement sous le charme. Adrien dégageait un charisme qui lui en coupait presque le souffle, elle entendait son coeur battre dans ses oreilles quant à son cerveau il semblait être sur arrêt. L'arrivée d'Adrien avait circuité Marinette, et sans le savoir du côté du blond c'était la même chose. 

"Bonsoir, je me présente, Adrien Agreste, patron d'Agreste Empire. Vous êtes la jeune styliste que Mona a invité ?" 

Cette question n'avait aucun sens, puisqu'Adrien en connaissait déjà la réponse, toutefois cela, Marinette l'ignorait. Et c'était pour cette unique excuse, que le blondinet prenait l'initiative de poser une question aussi absurde. Décontenancée, Marinette se reprit en lui souriant, la main toujours liée à celle du garçon. 

"Euh oui... Oui, c'est ohm... Moi ! La styliste dont elle vous a parlé. Exsudez-moi, je suis un peu angoissée..." avoua-t-elle finalement en baissant la tête, une main posée sur sa nuque. 

Adrien la regarda et arqua un sourcil, cette fille était vraiment un étrange spécimen, or elle lui plaisait. A tel point, qu'il finit par lui sourire, une réaction qui n'était pas du tout dans ses habitudes. 

"Je comprends. Mais n'ayez aucune inquiète, je ne vais pas vous manger." 

La bleuté fut profondément touchée par ses mots et lui rendit son sourire en répondant. 

"J'imagine bien, haha." répondit-elle d'une voix douce et d'un air si pure qu'Adrien en resta de marbre. 

La femme qu'il avait devant lui n'était vraiment le style de personne qu'il avait l'habitude de côtoyer et encore moins d'aborder. Douce, gentille et maladroite, ce n'était pas ce qui l'intéressait, en général il préférait les trigresses indomptables, les bad girls. Malgré tout, Marinette avait l'air de cacher une double personnalité et rien que dans sa manière d'agir ça pouvait se voir, cette fille était trop douce, trop gentille, pour qu'il puisse croire en cette façade bien que fortement déstabilisante. 

Il descendit son regard sur le corps de la bleuté et quand elle le vit elle eut à peine le temps de s'imaginer quoique ce soit, qu'il la regardait à nouveau dans les yeux et ouvrait sa bouche pour lui parler à nouveau. 

"Votre robe est très jolie, elle vous va à merveille." la complimenta-t-il calmement. 

Fortement intimidée, Marinette retira sa main de celle du patron et sourit timidement en baissant la tête pour observer le tissu qui l'habillait. Ses doigts s'accrochèrent au bord du modèle qu'elle portait et tirèrent un peu dessus. L'idée qu'elle lui fasse une révérence traversa tel un éclair l'esprit d'Adrien qui s'empressa de la chasser sans tarder, les sourcils froncés. Parce que contrairement à ce qu'il pensait, Marinette voulait juste regarder une autre fois cette robe que tout le monde avait l'air d'aimer plus qu'elle. Son coeur sut tout de même se réchauffer en s'apercevant qu'elle avait réussis ce qu'elle s'était dit. 

Surprendre où attirer son attention. 

Désormais, c'était chose faite, pour son plus grand bonheur. Néanmoins, piqué par sa conscience qui lui rappela très sévèrement qui il était, Marinette se sentit rougir. Elle sentait son coeur battre la chamade dans sa poitrine, mais elle ne pouvait pas se permettre d'imaginer quoique ce soit avec lui, entre eux ils n'allaient rien se passer, c'était impossible, ils venaient tous les deux de deux mondes trop différents. Au contraire, à la place de s'en approcher, il valait mieux qu'elle s'en éloigne. 

Jamais mélanger amour et travail, jamais, où il pourrait y avoir des retournements de situations fatales. 

Adrien, tout aussi tourmenté, n'avait guère besoin de se soucier de cela, c'était le patron, et il faisait ce qui lui plaisait. A l'inverse de la styliste lui n'avait pas grandis dans le besoin permanent, il avait toujours été riche. Faire partis de la classe supérieur était une chance que la bleuté n'avait eu, et pour obtenir ce travail elle avait du se battre corps, coeur, et âme afin d'enfin avoir un entretient. Aussitôt cette pensée dans la tête de la jeune femme, qu'elle se redressait pour avoir meilleur allure. Une attitude qui mit la puce à l'oreille de l'homme qu'elle avait en face d'elle. Il fronça les sourcils, mais lorsqu'il comprit ce qu'il se passait, il s'empressa de remédier à la situation. 

"Vous devez sûrement être affamée, n'attendons pas plus longtemps. Vous me suivez ?" 

La concernée releva les yeux vers lui et regarda le bras qui était tendus dans sa direction. Un peu retissante, se disant qu'elle était plus en train de s'enfoncer qu'autre chose, elle enroula quand même son bras autour de celui qu'on lui tendait. Heureux sans en comprendre clairement les raisons, Adrien et elles s'avancèrent donc en direction de la table, bras dessus bras dessous. 

Encore une fois, les regards des personnes autour d'eux les fixaient d'un oeil attentif, notamment les hommes qui observaient avec beaucoup de concentration l'avancée de Marinette qu'ils trouvaient tous magnifique. Certains jalousaient même Adrien, tandis que d'autres ne pouvaient s'empêcher de l'envier alors qu'ils étaient déjà pour la plupart, accompagnés d'une compagne. 

Gabriel qui les regardait s'approcher de plus en près d'eux, enfonça son regard froid dans les yeux bleus de la jeune et frêle Marinette, la jeune fille fut surprise par son geste, pourtant plus de confusion régnait dans son regard. Le styliste la dévisagea et finit par lui sourire très faiblement, Adrien qui l'aperçut cacha son étonnement tout en restant de marbre. 

Jamais son père ne sourit pour personne. Marinette devait vraiment soit être très spéciale, soit juste... une fille qui lui avait aussi tapé dans l'oeil. 


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Le dîner c'était très bien déroulé, Marinette avait été mise beaucoup en avant par Mona, la directrice en chef, et s'était sentis gênée. Mais après cela, rien n'était à signaler, elle avait appris à faire connaissance avec les deux grands patrons, qui étaient d'après ses dires : sympathiques. Alya qui lui avait posé une multitude de question le soir suivant n'avait pas récolté beaucoup d'information, à son plus grand désespoir. Toutefois, elle ne se laissait guère décourager ! Qui savait, peut-être qu'à force de creuser avec autant d'acharnement elle réussirait à récupérer quelques informations croustillantes. 

Marinette avait fait le choix de ne rien lui dire sur les sentiments étranges qu'elle commençait à développer pour son patron, et pour plusieurs raisons. La première, qu'elle ne voulait précipiter les choses, et avec Alya ça aurait été compliqué. La deuxième, que de le dire à haute voix aurait engendré des conséquences qui l'aurait forcé ose poser davantage de questions, et la jeune styliste préférait y songer le moins possible. Son but était d'oublier. Pour elle, il n'y aurait aucune débouchée, c'était peine perdue que de se creuser les méninges pour du vide...

Au bureau, en train de travailler sur une robe à brettelle fine de couleur jaune, elle tendit ses notes à Mona qui la récupéra pour la lire avec attention, attentive aux moindres détails. Chaque mot comptait, elle analysait le plan jusqu'au point, pour être sur de tout raser au peigne fin, Marinette le savait et c'était pour cette raison qu'elle tressaillait un peu. Les mains tremblotantes, elle avait le coeur qui battait vite, toute sa carrière semblait être en train de se jouer dans sa tête. Si elle ne parvenait pas à convaincre sa directrice en chef, elle craignait le pire. 

Toutefois, la bleuté se faisait un sang d'ancre pour du vent car Mona l'adorait, Marinette était l'une de ses meilleures stylistes et la perdre aurait été une très mauvaise chose pour les affaires. Au contraire, elle avait plus à y gagner en la gardant à ses côtés. Quand elle termina enfin sa lecture, la rousse leva la tête. Marinette qui ne la lâchait plus des yeux rencontra son regard. Et avant qu'elle ne prononce un mot, l'angoisse était à son comble, et la franco-chinoise se sentait étouffée. 

Soudain, elle vit la rousse aux yeux bleus esquisser un énorme sourire et la prendre brusquement dans ses bras en sautillant de joie. La jeune fille écarquilla les yeux en s'immobilisant dans les bras de sa supérieure, elle s'attendait si peu à ce genre de réaction, pour elle c'était pas possible, Mona n'avait pas pu la prendre dans ses bras. Et pourtant, c'était bel et bien la vérité, la directrice en chef mesurant un mètre soixante dix l'avait bel et bien prise dans ses bras et continuait de la serrer fortement contre elle en les faisant se balancer de droite à gauche. 

"C'est tout simplement parfait, avec ce que tu as écris, il n'y a plus aucun doute qu'on crée la robe la plus belle que le monde n'est jamais connue !" 

"Vraiment ? Mais c'est rien du tout..."

"Si, je t'assure ! Tes remarques sont très intelligentes et elles creusent toutes les problématiques. Tu réponds à tout, c'est incroyable !" 

Des coups furent assénés à la porte, ce qui sauva Marinette des bras de Mona qui lui coupaient presque le souffle. Les deux femmes se séparèrent alors qu'en même temps la personne ouvrait la porte sans attendre, lorsqu'elles découvrirent en même temps, elles furent toutes les deux surprises de voir Adrien, le grand patron à qui son père avait laissé les reines pour avoir plus de temps pour lui et sa nouvelle copine, sa secrétaire Nathalie. 

"Bien le bonjour monsieur Agreste, que nous vaut la raison de votre visite ?" 

"Je suis venus parler à Marinette. Peux-tu nous laisser, seul à seul ?" 

La demande du blond ne surprit pas seulement Mona mais Marinette également. Visiblement, Adrien tenait à discuter avec Marinette, il devait lui dire quelque chose, mais la principale concernée n'arrivait pas à en comprendre les raisons. Ni à voir de quoi est-ce qu'il pouvait s'agir. Ils travaillaient ensembles depuis qu'il l'avait nommé styliste personel, mais pour être honnête ils ne se voyaient pas beaucoup, peut-être deux fois par semaine, si ce n'était moins. Adrien n'avait pas besoin d'être toujours habillé sur son trente et un, et bien qu'il s'acharnait quand même à demander après les services de Marinette au bout d'un moment cela tournait au ridicule. 

Cependant, aujourd'hui, cela faisait deux semaines qu'ils ne s'étaient plus vus, et le jeune homme n'en pouvait plus d'attendre d'avoir un grand événement pour la voir. Depuis qu'il l'avait rencontré, il n'arrivait plus à se passer d'elle, et non pas seulement parce qu'elle lui plaisait. 

Mais parce qu'il l'aimait. De toute évidence Gabriel avait eu raison, ce soir-là, son fils était bel et bien tombé sous le charme de la belle franco-asiatique aux yeux bleus azurs.

Mona échangea un regard avec Marinette et quand celle-ci la rassura d'un hochement de tête, la trentenaire céda. 

"Oui, bien sûr. Je vous laisse." 

Puis elle se détourna et s'en alla, quand la porte fut refermer Adrien soupira en s'avançant, et un moment il passa juste à côté de Marinette qui put humer le parfum boisé de l'homme qu'elle chassait en permanence de ses pensées. Leurs épaules se frôlèrent, pas de chance, la styliste avait mis une chemise en jean à manches bandeaux. Malheureusement, envoutée par cette odeur masculine forte et puissante qui emplissait désormais l'entièreté de ses poumons, Marinette ferma les yeux et se laissa bercé par la courte braise qui s'abattait sur elle et lorsqu'Adrien disparu ainsi que le mini nuage moelleux qu'il avait amené avec lui, la bleuté perdit l'équilibre et se rattrapa la chaise pour ne pas tomber. 

Derrière elle, Adrien décida de s'asseoir sur la table en verre tout en la regardant, mais elle se retourna d'un geste vif, presque brusque en le sachant dans son dos. 

"Alors, tu as peur de rester seule avec moi ?"

"Non, pas du tout." 

"Ne me ment pas, j'ai vue les regards que te lançais Mona. Qu'est-ce qu'il y a ?"

"Rien du tout, je ne vois pas de quoi vous parlez." 

"Marinette... Ne joue pas à ça avec moi. Tu sais, je ne suis pas aveugle, je vois bien qu'il y a un problème. Et tu m'en parler, si tu veux." 

"Je ne le veux pas. Vous êtes mon patron, et je suis une styliste parmi tant d'autre que vous avez décidé d'embaucher en tant que styliste personnel, ce qui est vraiment un plaisir pour moi. Toutefois sachez que je suis en droit de ne pas vouloir vous parler de ma vie personnelle." 

"Cela veut-il dire que je fais partis de ta vie personnelle ?" 

Il se leva et s'approcha d'elle, Marinette sentit son coeur s'emballer dans sa poitrine en levant un peu la tête pour ne pas rompre le contact visuel qu'ils entretenaient. Tous les deux s'observaient comme si c'était la première et dernière fois qu'ils se voyaient, et alors dans la pièce, plus aucun bruit ne fut. Désormais à seulement quelques centimètres de sa princesse, Adrien sentait en lui monter une adrénaline folle, il voulait tellement pouvoir la serrer dans ses bras, mais ne le pouvait pas. 

Marinette rappelait toujours cette frontière qui les séparaient pour se protéger de lui, mais cette fois-ci, le grand directeur comptait bien la briser piper l'empêcher de le repousser une nouvelle fois. Adrien tenait bien trop à elle pour la laisser lui échapper encore une fois. Plusieurs fois, ils avaient eu des rapprochements, mais à chacun d'eux, Marinette s'arrangeait toujours pour se défiler à la dernière minute. Tout allait bien pourtant, Adrien ne comprenait pas où était le problème. Enfin, jusqu'à maintenant. 

Il leva sa main et caressa tendrement du revers de son index la joue de la styliste.

"Ne faites pas ça..."

"Que je ne fasse pas quoi ?" lui murmura-t-il contre les lèvres en frôlant ses lèvres des siennes. 

"Ne m'embrassez pas où je pourrais ne plus..." 

Mais il la coupa en collant passionnément sa bouche contre la sienne. Marinette soupira de bonheur en posant sa main contre la joue du blond, et il posa ses mains sur sa taille pour la garder contre lui. Mais rapidement, la passion prit le dessus sur la passion de leurs sentiments. Marinette voulut rompre ce baiser, mais Adrien posa une main sur sa joue et la retint, sa langue dépassa la barrière de ses lèvres et partit à la rencontre de celle de la bleuté. 

Rapidement, les choses s'accélèrent, Adrien tourna Marinette vers la table en verre et l'allongea dessus. Celle-ci, complètement asservit par ses sentiments ne se contrôlait plus, elle n'arrivait plus à retenir ses sentiments et se laissait consumer par la flamme du désir qu'Adrien lui faisait ressentir. Enroulant ses bras autour du cou du blond, Marinette était à bout de souffle alors elle se sépara de ses lèvres mais le garçon renchérit en descendant ses baisers dans son cou. L'un de ses mains descendit elle aussi jusqu'au chemisier qu'elle déboutonna d'une main en quelques secondes. 

Soupirant de bonheur, la bleuté inclina la tête à la recherche des lèvres du jeune homme et rapidement il exauça son voeu en s'emparant généreusement de sa bouche pulpeuse et gonflée. Marinette glissa à son tour ses mains sur son torse et défit les boutons de sa chemise et la lui retira par la suite, Adrien quant à lui se mit en quête de baisser le jean de Marinette et elle finit en sous-vêtement presque aussitôt. En moins de deux minutes, leurs baisers s'agrandirent et devinrent plus fougueux et Marinette passa ses mains sur la ceinture d'Adrien qu'elle défit pour s'en prendre juste après à son pantalon. Désormais presque à nus,  tandis qu'elle levait ses bras pour cacher son visage rouge cramoisie, le blond se chargeait de baisser son boxer pour lui révéler la splendeur et la grosseur de son sexe bien tendus, dresser dans le seul et unique but qu'elle ne l'oublie jamais. Enfilant d'une main agile bien que tremblante, quand il eut finis, Adrien se pencha à nouveau sur elle et l'embrasse tendrement, les coudes appuyées d chaque côté de la tête de la jeun femme. 

"Je ne veux pas te faire mal..."

"Ça va aller, ne t'inquiète pas. A part toi, je n'ai jamais désiré personne. Avec toi près de moi, je me sens en sécurité, je me sens vivante et je ne veux plus jamais être aussi loin.Je sais que tout se passera bien tant que tu es avec moi." 

Le coeur d'Adrien se réchauffa dans sa poitrine, il se sentait tellement heureux et chanceux d'avoir fait la rencontre d'une personne aussi exceptionnelle que Marinette, jamais de sa vie il n'aurait pu s'imaginer tomber fou d'amour pour quiconque. Elle était la première, et pour lui, sa dernière assurément. 

"D'accord, fais-moi signe quand je peux y aller..." 

Il déposa un doux baiser sur son front, ses jambes entourées autour de ses hanches se desserrèrent et ce fut à cet instant avant de l'embrasser que Marinette soupira contre sa bouche : 

"Tu peux y aller." 

Adrien s'empara de ses lèvres et dirigeant d'une main son sexe jusqu'à son entrée humide et étroite qui était pour la première pénétrée. Et au début, Marinette ressentit les premières douleurs et Adrien dut y aller vraiment doucement pour ne pas lui faire trop mal, toutefois après, lorsque la douleur qui lui avait couté quelques larmes disparue, Marinette put enfin pleinement profiter de son temps d'amour avec celui qu'elle aimait. Et celui-ci qui s'enfonça alors plus profondément en elle. Il sentit le plaisir le submerger, les parois de Marinette se resserraient si bien autour de lui. Cela lui procurait un bonheur sans nom, qu'il n'aurait jamais pu décrire avec des mots. 

Pour eux, l'amour et le sexe leurs ouvraient les bras, et les accueillaient ensemble au paradis. Ils étaient heureux d'être ensemble mais avant tout d'accepter enfin ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre sans complexe, sans secret, sans mensonge. A partir du septième ciel, de tout là-haut, à des milliers de kilomètres de la terre, ce fut à cet endroit qu'ils scellèrent leur amour pour toujours. 



F I N 

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