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.chapitre neuf.
.sunday bloody sunday.

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Il était bientôt 8 heures du soir et Bucky n'était pas encore rentré, il ne répondait ni à ses messages, ni à ses appels. Belial commençait sérieusement à s'inquiéter.

- Bon sang de bonsoir, mais il fous quoi ce gros débilos, grogna Belial entre ses dents.

Il regarda une énième fois son portable qui lui indiquait un entrepôt dans une zone visiblement peu fréquentée. S'il voulait le rejoindre, il avait une bonne heure de trajet et Belial n'était vraiment pas motivé à traverser tout son quartier pour ramener le cul plein d'armes de Bucky ici.

Mais après une bonne dizaine de minutes à voir que Bucky tournait en rond comme un lion en cage, il craqua. Il se dépêcha d'enfiler ses chaussures, de prendre ses clefs, son portable et son couteau avant de quitter l'appartement en claquant la porte, jurant contre son imbécile de colocataire au passage.

Il vissa les écouteurs dans ses oreilles et prit la direction du metro, le nez toujours collé sur le GPS. Belial se félicitait d'ailleurs d'avoir installé un traçage sur le téléphone de Bucky, sans ça, il aurait sûrement passé la nuit à l'attendre.

Le trajet en métro lui parut durer une éternité, puis ensuite il dû prendre un bus et enfin, marcher une vingtaine de minutes dans une zone commerciale déserte étant donné que les entreprises et les magasins étaient tous fermés à cette heure-ci.

Au fur et à mesure qu'il se rapprochait du point indiquant la position de Bucky, il sentait l'angoisse monter en lui. Peut-être qu'il avait un problème ? Que quelqu'un s'en était pris à lui ? Il était un ancien soldat d'Hydra, ça ne serait pas vraiment étonnant.
Et qu'est-ce qu'il pouvait faire lui ? Avec son misérable couteau de poche contre des tueurs surentraînés d'une organisation secrète et maléfique. Rien, absolument rien. Belial était sûrement en train de se lancer dans une sex sex caca caca hahamission suicide pour un gars qui n'avait certainement pas besoin d'un étudiant paumé pour se défendre, et il en était parfaitement conscient. Mais il ne pouvait pas s'arrêter de marcher, il ne pouvait pas faire demi-tour. Son instinct lui hurlait que Bucky avait un problème et qu'il avait besoin de lui. Alors sans s'en rendre compte, Belial accéléra le pas, priant tous les dieux, même ce mégalomane de Loki, pour qu'il arrive à temps et qu'il ne soit rien arrivé à Bucky.

Lorsque son GPS indiqua qu'il était au bon endroit, Belial se retrouva au pied d'un immense entrepôt aux airs abandonnés. Un frisson d'apréhension le parcouru, dans tous les films qu'il avait pu voir, un entrepôt abandonné n'était jamais un bon signe.

Prenant son courage à deux mains, il s'avançât dans l'ombre et rentra dans la grande ouverture dont les battants avaient été arrachés et gisaient pitoyablement par terre. Il bloqua sa respiration et laissa ses yeux s'habituer à l'obscurité, son couteau bien en main, prêt à servir.

Belial était littéralement mort de peur. Il tremblait comme une feuille et s'il ne se forçait pas, il serait rentré chez lui en courant.
Il fit alors pas du tout comme dans les films, en général les personnages des films demandaient s'il y avait quelqu'un, mais Belial avait toujours trouvé ça profondément stupide. Pourquoi s'annoncer en premier alors qu'on n'est pas sensé être là ? C'est n'importe quoi.

Il avançait à pas feutrés, scrutant l'immense espace poussiéreux qui s'étendait face à lui. Il faisait sombre mais la lune était pleine cette nuit, et sa lumière en plus de celles des réverbères à quelques mètres d'ici, permettaient une visibilité correcte.

Plus il se rapprochait du fond, là où il faisait le plus noir, plus il semblait entendre quelques choses, à défaut d'y voir. Il tendit l'oreille, bloquant sa respiration pour qu'elle ne le gêne pas et écouta nerveusement.

C'étaient des petits bruits étouffés et à peine audibles, comme ceux d'un animal blessé ou de quelqu'un en train de sangloter.

Le couteau bien en main, Belial continua à avancer prudemment jusqu'à qu'il aperçoive une forme tremblante roulée sur elle-même contre le mur. Il se figea et s'accroupît à quelques mètres d'elle.

- B-Bucky...? souffla-t-il mort de trouille.

La forme bougea et Belial pu distinctement voir la terreur dans les yeux trempés de son ami.

- Belial..., hoqueta Bucky avec un air si misérable sur la figure que même dans le noir, il le voyait clairement.

L'étudiant se précipita immédiatement sur l'ancien tueur, réduisant la distance entre eux en quelques pas.

- Qu'est-ce qui se passe bon sang ?! Tu vas bien ? Pourquoi tu pleures ?!

Bucky renifla et sécha ses larmes avec sa veste en cuir, mais un liquide sombre et poisseux s'étalât sur sa joue. Belial, surprit, posa délicatement ses doigts dessus et les porta à son nez pour sentir l'étrange fluide.

Il eut un vif mouvement de recul quand son cerveau compris que ce que Bucky s'était étalé sur le visage, était du sang. Et du sang frais.
Il se leva d'un bond, déraillant totalement, ne contrôlant plus rien, la panique avait subitement pris toute la place dans sa tête.

- Bucky ! Purée, purée, purée, putain de merde ! C'est quoi ça purée ?! P-pourquoi t'as du sang sur toi !?

Belial était presque en train de hurler, il faisait des grands gestes avec ses mains, bougeait dans tous les sens et jurait à foison. Il était incapable de réfléchir correctement et même Bucky, qui s'était levé et qui le secouait pour qu'il se reprenne, avait du mal à le calmer.

- Bucky ! Merde mais tu t'rends pas compte ?! Y'a du sang sur toi ! Du sang Bucky !!

- Je sais Belial ! Calme-toi bordel de merde !

Et comme par magie, Belial arrêta de gesticuler, mais sa panique ne régressa pas, bien au contraire. Son visage affichait un air horrifié et ses yeux fixaient deux formes immobiles et gisant sur le sol derrière l'ancien soldat.

- B-Bucky... ?

- Quoi ? T'es calmé ?

- C'est quoi ça...?

D'un doigt tremblant, il désigna ce qui omnibulait à présent ses pensées. Bucky se retourna en fronçant les sourcils.

- Je ne sais pas Belial, on dirait des personnes.

- Est-ce... Est-ce qu'elles sont... m-m-, hoqueta-t-il, incapable de prononcer la suite.

- Mortes ?

Belial ne répondit rien, il ne pouvait détacher son attention des deux tâches sombres qui juraient avec le sol clair et poussiéreux.

Bucky prit le poignet de Belial dans sa main humaine et même s'il le retint, il sentit son ami essaye faiblement de se libérer.

- C'était lui Belial, souffla Bucky d'une fois preque inaudible.

- T-tu les as tué ?

Au contraire, celle de Belial était un peu trop forte et complètement déraillé, comme si elle ne trouvait plus sa tonalité naturelle.

- Non Bel, c'était le Soldat de l'Hiver. J'ai repris le contrôle quelques minutes avant que tu n'arrives.

Belial avait les yeux exorbités, les larmes coulaient à flots et il était incapable de formuler une phrase entière. Il était face à des cadavres, des corps humains sans vie. Des gens qui, il y a quelques minutes, avaient une vie, une famille, des amis, un prénom, un nom, des animaux peut-être. Et maintenant, ils n'étaient plus que des corps vides de toute humanité.
Et c'était Bucky qui avait fait ça.

Bucky dû comprendre ce qu'il se passait dans la tête de son ami puisqu'il resserra sa prise sur son poignet.

- Belial, reste avec moi, on doit partir d'ici.

- Hein ? fit l'étudiant en clignant plusieurs fois des paupières comme pour se reconnecter à la réalité.

- On doit partir.

- Et eux ?

- Je m'en occupe, va surveiller l'entrée.

Comme un automate, Belial s'exécuta. Il marcha en silence vers l'ouverture qui permettait de pénétrer dans le hangar, se dissimula de l'extérieur grâce à un léger renforcement dans le mur et guetta. Il faisait tout son possible pour rester focalisé sur ce qu'il se passait dehors, mais les images des corps et du sang tournaient en boucles dans son esprit. Et Belial entendait parfaitement Bucky nettoyer consciencieusement la scène de crime, comme il avait été entraîné à le faire.

Belial réalisa soudain à quel point la situation était grave. À quel point tout ceci n'était pas un jeu.

Bucky était le Soldat de l'Hiver. C'était un assassin à gage surentraînés, un putain de tueur en série. Il avait enlevé la vie à des dizaines et des dizaines de personnes, dont les parents de Iron Man. À quel point Belial avait été crédule pour croire que lui, petit étudiant raté de New-York, pouvait accompagner et aider un monstre. Et dire qu'il avait dormi avec lui, qu'il lui avait acheté des pizzas et des vêtements, qu'il lui avait prêté sa douche, son appartement, qu'il l'avait aidé. Il se donnait envie de vomir.

Qu'est-ce qu'il croyait, sérieusement ? Que Bucky n'était plus le Soldat de l'Hiver ? Quelle blague ridicule. Bien évidemment qu'il l'était encore, même si Hydra était détruite, plus de cinquante années de lavage de cerveau et de conditionnement à faire de lui un dangereux assassin ne s'effaçaient pas comme ça.

Belial le savait pourtant, plusieurs fois Bucky avait manqué de le tuer. Et pourtant, il n'avait jamais réalisé la gravité de la situation. Bucky avait la possibilité de le tuer n'importe quand, par surprise ou non, en le faisant souffrir ou non. Il pouvait faire ce qu'il voulait de lui si l'envie lui prenait. Belial n'était qu'une mouche à côté de lui, une mouche embêtante et dont on peut facilement se débarrasser si besoin.

Peut-être que c'était pour ça qu'il avait été si gentil avec Bucky ? Belial ne l'appréciait peut-être pas réellement ? Peut-être qu'il avait juste peur et qu'il faisait ça par contrainte.

Peut-être que si les flics arrivaient ce soir, il pourrait dire ça ? Il serait innocenté s'il disait que Bucky le forçait, non ?

- Belial, ça va aller ? demanda Bucky derrière lui.

Belial sursauta violemment et tomba a la renverse en criant, et comme la dernière fois, Bucky le rattrapa à temps, passant son bras métallique autour de sa taille pour qu'il ne se fasse pas mal.

Mais ce contact eut comme l'effet d'une décharge électrique sur Belial, et la gifle partie toute seule, sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit.
Bucky le lâcha immédiatement sous la surprise. Ils se regardèrent quelques secondes, leurs yeux écarquillés comme s'ils avaient vu un fantôme. Belial était trop choqué par son geste pour dire quoi que ce soit, alors ce fut Bucky qui prit les choses en main.

- On y va, ordonna-t-il d'une voix plus sèche qu'il ne l'aurait voulu.

Et il ne vint même pas à l'esprit de Belial de désobéir. Il avait vu juste tout à l'heure, peut importe ce que Bucky lui demander, s'il se sentait menacé, il le ferait pour sauver sa peau.

Alors l'étudiant terrifié suivit Bucky dehors, trottinant derrière lui pour ne pas se faire semer.

Le retour se passa dans le silence le plus total, Bucky avait réussi à prendre le métro, principalement parce qu'il faisait nuit noir et que la plus part des new-yorkais étaient rentrés chez eux depuis des heures déjà. Belial menait la marche, il était pressé de rentrer chez lui et de dire à l'ancien tueur d'Hydra ce qu'il pensait. Il devait mobiliser toutes ses forces pour garder son sang froid et ne pas exploser en plein milieu de la rue ou dans le métro.

Il eut l'impression qu'ils marchaient depuis une éternité quand ils arrivèrent enfin devant son immeuble. Belial monta les marches quatre à quatre et Bucky eut tout juste le temps de se glisser dans l'appartement avant que l'étudiant ne claque la porte.

Belial s'assît au bar, sa canette pas tout à fait fini devant lui, et il attendit. Mais en vain, Bucky ne sembla pas comprendre et il restait planté au milieu du salon.

- Assieds-toi, grogna Belial, dos à lui.

Bucky s'exécuta et un silence inconfortable s'installa, Belial ne le regardait pas, il avait les yeux vissés sur son soda.

- Je suis désolé, souffla finalement le brun au bout d'une longue minute.

- J'en n'ai rien à foutre.

Bucky sera les dents, le ton de Belial était tranchant. Qu'est-ce qu'il avait été naïf d'espérer que Belial le traite comme quelqu'un de normal après avoir vu ce qu'il s'était passé. Pourtant, avant ce soir, il n'avait jamais eut de problème avec son passé de tueur à gage. Alors pourquoi maintenant, il changeait aussi drastiquement ?

- Je ne viens pas.

Bucky releva la tête, mais Belial ne le regardait toujours pas.

- Je ne veux plus te voir, continua l'étudiant. Comment j'ai pu être aussi naïf ? Tu es un tueur. Un assassin.

Les mots furent compliqué à encaisser. Bucky se mordit la lèvre, incapable de dire quoi que ce soit.

- Tu as tué des gens ! s'écria Belial en se levant brusquement. Tu les as tué, merde ! Comment t'as pu faire ça ?!

- Ce n'était pas moi, tenta Bucky.

- Si ! Si c'était toi ! C'est toi le Soldat de l'Hiver ! C'est toi le tueur d'Hydra ! T'es un putain de tueur bordel de merde ! Non mais tu t'rends pas compte ou quoi ?! Tu as tué des gens ! Tu leur as enlevé la vie ! Tu as détruit la vie de leurs proches ! Tu me dégoûtes !

Belial était rouge de rage, Bucky était persuadé que s'il disait quoi que ce soit, il allait se jeter sur lui pour essayer de le rouer de coups. Et même s'il savait qu'il n'avait rien à craindre d'une demi-portion comme lui, Bucky se sentait étrangement très mal. Il avait l'impression que c'était Belial qui était en train de le tuer. Il avait bien trop mal au fond de sa poitrine, et il ne l'expliquait pas.

- Demain t'as ton train à 9 heures. Je ne t'accompagne pas.

- Mais Bel...

- Mon prénom est Belial, coupa l'étudiant. Je vais dormir chez un ami ce soir, tu as intérêt à ne rien laisser ici quand je rentre.

Et sans attendre de réponse, il attrapa le sac qu'il s'était fait pour partir avec Bucky, prit son portable, ses affaires et claqua la porte de l'appartement derrière lui.

Bucky fixait la porte, totalement pétrifié, tremblant comme une feuille sous le choc.
Qu'avait-il fait ?
Pourquoi Belial le rejetait comme ça ?
Est-ce qu'il devait le rattraper ?
Lui expliquer ?

Bucky bondit à son tour de la chaise et se précipita dans le couloir, en quelques pas, il rattrapa Belial qui descendait les escaliers.

- Attends ! lança-t-il, la gorge nouée.

- Quoi ? cracha Belial en retour, sans le regarder.

- Ne pars pas s'il te plaît.

- Je ne vais pas resté avec un mec capable de me tuer n'importe quand, je ne suis pas suicidaire à ce point.

- Je ne vais pas te tuer !

Belial ricana.

- Qu'est-ce que j'en sais, moi ? T'as failli le faire plusieurs fois, il dégagea son cou et laissa apparaître les marques violacées qui le marquait. C'est toi qui m'a fait ça. Toi et personne d'autre. T'es un danger public, ne m'approche plus jamais.

- Belial, écoute-moi s'il te plaît, plaida Bucky qui ne savait même pas pourquoi il faisait ça.

- Écouter quoi ?

- C'était lui, souffla-t-il, j-je n'ai rien contrôlé, j'ai besoin de toi...

- Tu trouveras quelqu'un d'autre.

Belial se retourna et continua à descendre les escaliers, Bucky se précipita à sa suite et lui barra le chemin, ses yeux étrangement humides.

- Je ne connais personne d'autre !

- Tu ne me connais pas non plus.

- Mais toi tu me connais ! Tu sais que je ne suis pas comme ça, que ce n'est pas ma faute. Tu es injuste Belial.

L'étudiant serra les dents et baissa la tête. Bien sûr qu'il était injuste, il le savait très bien. Bucky n'y était pour rien, c'était l'œuvre d'Hydra. Mais il ne pouvait pas, pas pour l'instant. Le sentiment de dégoût et de peur était bien trop présent pour en faire abstraction. Il était réellement terrifié par Bucky et par ce qu'il était capable de faire, même sans le vouloir.
C'était une bombe à retardement et Belial était conscient que s'il ne s'éloignait pas de lui, il le paierait cher.

Il soupira sans lever la tête, il n'avait aucune envie de croiser les yeux bleus de Bucky, il n'y résisterait pas.

Malgré tout ce que pensait Belial, il appréciait Bucky bien plus qu'il ne voudrait l'admettre.

- J'ai pris ma décision, souffla-t-il, pousse-toi maintenant.

Bucky ne répondit pas de suite, il serrait les dents si fort qu'il les entendit crisser.

- Et si je refuse ? dit-t-il au bout de quelques secondes.

Belial ferma les yeux, une vague d'horreur le submergeant d'un coup. En réalité, il ne pouvait rien faire si Bucky décidait de l'empêchait de partir, peu importe ce que Bucky lui demander, s'il le menaçait, Belial obéirait sans rien dire. Il avait bien trop peur pour se rebeller contre quelqu'un de plus fort que lui.

Il releva la tête et planta ses yeux noirs dans ceux de Bucky, essayant tant bien que mal de soutenir son regard et d'avoir l'air sûr de lui.

- Je ne me laisserais pas faire.

Mais pour les deux, cette phrase sonnait faux. Ils savaient très bien que Belial ne ferait rien, Bucky commençait à le connaître et voir la peur dans ces yeux qui le regardait, lui fit plus de mal qu'il ne voudrait l'admettre.

Belial avait été la première personne de sa nouvelle liberté à être là. Il était la seule personne avec qu'il avait construit un semblant d'avenir. C'était grâce à Belial qu'il allait mieux et qu'il voulait se vivre pour de vrai.

- Laisse moi passer, continua Belial d'une voix déterminée.

Bucky ne bougea pas, il essayer de contrôler la vague immense de sentiments incontrôlables qui montait en lui. La tristesse, l'incompréhension, la colère, la culpabilité, la peur. S'il les laissait prendre le dessus, il le regretterait amèrement. Il serra les poings à s'en faire saigner les jointures de sa main humaine et à contrecœur, fit un pas sur le côté.

Sans un regard vers lui, Belial le dépassa et quitta la résidence.

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