Le vent balaye mes cheveux, Léo avait augmenter la vitesse de l'Argo II afin d'arriver plus vide en Epiraude et plus précisément au temple d'Asclépios.

- C'est là ! hurle Annabeth pour attirer l'attention de tout le monde.

La fille d'Athéna pointe du doigt une structure en forme de disque.

- Exactement ! s'exclame Valdez. Je vous avais dit que je trouverai. L'Architecte connait son affaire.

- On regarde quoi exactement ? demande Frank. C'est juste un cercle de pierre.

Je pense ne l'avoir jamais pensé mais Winnie a raison.

- Non pas du tout, lui dit Piper. C'est autre chose. Si on regarde attentivement, on peut voir les arêtes et les rainures creusées sur le pourtour.

Si elle le dit.

- Ouais, ça ressemble aux dents du roue crantée, ajoute Jason.

- Et il s'agit de cercles concentriques, fait remarquer Hazel, comme sur le pendentif de Pasiphaé. On dirait un labyrinthe.

- Ah, fait Léo que le mot labyrinthe ne semble pas réjouir. Mais pensez plutôt mécanique que mythologie. Où est ce qu'on a déjà vu des cercles concentriques ?

Je hausse les épaules – déjà il aurait fallu à l'époque que je sache que c'était.

- Dans le laboratoire souterrain de Rome, se rappelle Frank.

- Le verrou d'Archimède ! précisa Hazel. C'était sur la porte, une série de cercle inscrit les uns dans les autres.

Percy fronce les sourcils.

- T'es entrain de nous dire qu'on se retrouve face à une énorme serrure en pierre ?

- Je pense qu'il a raison, intervient Annabeth. Autre fois, le temple d'Asclépios était le grand centre de soins de la Grèce. Si en surface, on avait seulement à faire à une grande ville, c'était dans les souterrains que les choses sérieuses se produisaient. C'est là que les grands prêtres avaient leur complexe de soins intensifs – magiques. On ne pouvait y accéder que par un passage secret.

- Donc, dit Percy, ce verrou ouvre le passage. Mais comment on trouve la clef ?

- Droit devant toi, Aquaman, lui dit Valdez.

- Ne m'appelle pas Aquaman, se plaint Percy.

- Ouais, arrête Léo, j'interviens.

Percy me regarde surpris.

- Ne me remercie pas. C'est juste parce que ton surnom c'est Polochon et pas Aquaman.

- Comment dans la petite sirène ? me demande le Mécano.

Je hoche la tête.

- Vous savez ce qui serait sympa ? fait Percy. C'est que je n'ai pas de surnom.

- T'inquiète pas, tout le monde en a un, je lui dis. Alors Jason c'est Peter Pan, Frank c'est Winnie et Hazel c'est Kiki la petite sorcière, Léo c'est le Mécano...

- ... Leia c'est la Chapardeuse, continue Valdez, Piper c'est Reine de beauté et Annabeth...

Léo se tourne vers moi, affolé.

- On a pas de surnom pour Annabeth !!

- Laisse moi réfléchir... Hedwige ! On va t'appeler Hedwige.

- Pourquoi ? me demande Annabeth.

- Parce que le symbole d'Athéna c'est une chouette. Evidement.

- Ok... Léo tu peux nous parler de ton idée ? demande Hedwige.

- Euh ouais... Piper ? Jason ? Vous vous souvenez quand je vous ai parlé de construire le bras de préhension géant d'Archimède ?

Jason lève un sourcil.

- Je pensais que tu plaisantais !

- Saches Peter Pan, que je ne plaisante jamais à propos des bras de préhension géant. Maintenant au boulot ! Je vais avoir besoin de vous deux. Non Leia !

Je me fige. Qu'est-ce que j'ai encore fais ?

- Je réponds simplement à ta question. Non, tu ne peux pas nous aider. En partie à cause de ce qu'il y a dans ta poche. Rends les moins j'en ai besoin.

C'est de mauvaise grâce avec un sourire hypocrite plaqué sur le visage que je lui tends un tourne vise et cinq vis.

- Il en manque une, insiste-t-il.

Je souffle.

- Je ne l'ai pas ! Tu peux me faire les poches si tu veux.

Il se dirige vers moi et fouille dans toutes mes poches. Bien évidement il ne trouve rien. Il me fusille du regard puis il se tourne vers les autres.

- On ne devrait pas en avoir pour très longtemps.

Et sur ce, ils disparaissent tous les trois à l'arrière du bateau.

Léo avait raison, s'occuper du bras ne leur pas plus de quelque minutes. Ils revienent très vite nous retrouver.

- Léo, je sens de mauvaises vibrations venir de cette endroit. Faudrait peut-être que je viennes avec vous ? suggère-t-elle.

- Non, c'est bon Hazel. On gère dit Léo.

- Tu prends peut-être pas Hazel mais moi je viens et ce n'est pas négociable.

- Non, répond-t-il imédiatement.

Il croise mon regard et tente de me faire passer un message. Il veut que je reste ici en sécurité mais je ne suis pas une petite chose que l'on protège.

- J'ai récupéré ma magie !

- Ouais mais on a vu tous les deux dans quel état ça t'a mise.

En fait, lui, il a vu. Moi j'ai pas pu parce que je me suis évanouie. Mais je ne pense pas que soulever se point joue en ma faveur.

Léo ne me quitte pas des yeux et je comprends. Le problème c'est pas tant mon état, c'est l'état dans lequel ça l'a mis. Il a peur de me ''perdre'' encore une fois.

- Je veux venir.

- C'est moins risquer à trois.

- Ok.

- Pardon ? s'exclament Jason et Pier.

- Tu capitules, dit Piper.

- Oui et je boude. Alors que personne ne vienne me parler et maintenant dégagé.

Piper et Jason se dirigent vers l'échelle de corde pour descendre tandis que Léo ne me quitte pas du regard.

La réponse est oui. Tu as raison de t'inquiéter.

Sans rien lui dire je tourne les talons et me dirige vers ma cabine. J'ouvre la porte avec mon pied et me jette sur mon lit. Et maintenant j'attends. Même si j'ai dit que je ne voulais que personne ne vienne me faire chier, Hedwige va forcément venir me faire passer un message.

J'entends des bruits de pas dans le couloir. Qui avait raison ? Moi.

- Leia ? demande doucement Annabeth.

- Hum...

- Ecoute, je sais que tu veux te dégourdir les jambes et surtout tester ta magie mais vaudrait mieux la tester ici que sur le terrain. Tu comprends ?

- Oui. Tu peux partir maintenant ? Je te signale que je boude. Alors laisse moi bouder.

Annabeth fronce les sourcils mais se lève quand même de mon lit. Gentille petite chouette. Elle ferme la porte derrière elle. Parfait.

Je saute de mon lit et ouvre mon armoire. J'attrape la vraie fiole que – pas idiote – j'ai volé à Léo hier. Je pense que maintenant ils ont vraiment besoin de moi, non ?

Je souris à mon miroir.

- Au miroir, mon beau miroir, dit moi qui est la plus intelligente ici ?

Pour toute réponse mes yeux vire au vert mais il est plus évident qu'il s'agit de moi.

Je me téléporte et arrive dans une grotte. J'entends des cris. Mais qu'est-ce que Léo a encore foiré ?

Je m'élance dans le couloir er débouche dans une pièce. Il n'y a plus de cris. Mais des automates jonchent le sol – le Mécano est passé par là – et deux panneaux sont posés sur un mur. Le premier indique où se trouve le médecin. Quant au deuxième...

- Numéro appelé : les filles kiffent toutes Léo, sérieusement ? je fais.

Jason, Piper et Léo qui me tournent tous le dos, sursautent à l'unisson.

- Oh putain Leia ! s'exclame Jason.

- Qu'est-ce que tu fous là ! me crie Valdez.

Je lui fais mon plus beau sourire.

- Je suis venue vous apporter ceci, je dis en tirant la fiole de poison de ma poche.

Piper fronce les sourcils et se tourne vers Léo.

- Mais ce n'est pas possible, s'exclame le Mécano. Je l'ai avec moi.

Il sort une fiole identique à la mienne de sa poche. Je me concentre et la fiole se dissous pour ne laisser qu'une vis dans la main de Léo.

- Voilà ta vis manquante.

- Alors toi ! Tu ne perds rien pour attendre ! Donne moi la fiole.

- Non. Je la garde. Bon il est où ce médecin.

- Par là, m'indique Piper en me montrant un autre couloir.

Je la remercie d'un sourire et je passe devant tout le monde. En moins de deux, Valdez me rattrape.

- Tu devais rester sur le bateau, me sermonne-t-il.

- Non tu voulais que je reste, je dis avant de baisser la voix. Léo, tu n'as pas à me protéger de quoique ce soit. Je peux me défendre.

Léo n'a pas à me protéger parce que c'est à moi de le protéger.

- Et toi tu n'as rien à prouver, dit-il sur le même ton que moi afin que Piper et Jason ne nous entende pas. C'est à cause d'Artémis ?

- Peut-être. On est arrivé.

On est en face de la seule porte de ce couloir. Il y a écrit sur un écriteau :

DR ASCLEPIOS
DU, CCA-AHU, MCU-PH, ORL, CCF, AI, GO, HGE., MV, MDR, IRM, ECBU, UIV

Piper frappe.

- Docteur Asclépios ?

Un homme ouvre la porte. Il porte une tenue typique de médecin de Grey's anatomy et nous sourit avec bienveillance.

- Bonjour ! s'exclame-t-il.

J'ai jamais vu un dieu aussi content de nous voir.

- Bonjour docteur, le salut Reine de beauté. Pourriez vous nous accorder votre aide ? Nous avons besoin du remède du médecin.

Waouh ! le pouvoir de Piper est de plus en plus fort. Je croise les doigts mais avec un peu de chance on pouvoir partir sans devoir se battre.

- Oh ma petite, mais je serais ravie de vous aider.

Sans condition ? C'est mon dieu préféré.

- Vraiment ? enfin je veux dire, merci beaucoup.

- Entrez, nous invite-t-il.

A la file indienne, on rentre dans son cabinet. C'est un cabinet typique de médecin, tout blanc avec des meubles imitation bois et quelque fausses plantes bien vertes. Il y a un bureau avec cinq chaises. Asclépios tire la chaise qui se trouve toute seule et nous pointe les quatre autres de la main.

- Asseyez-vous, je vous en prie.

Nous nous asseyons chacun sur un chaise et je veille a être assise le plus loin possible de Léo.

- Ah la la ! vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureux de parler à des patients. Depuis un millenaire maintenant, je ne fais que courir partout pour m'occuper de la paperasse. Sans parlez de ma gardienne géante d'albatre dans la salle d'attente. La médecine n'est plus ce qu'elle était.

- Vous avez raison. Hygie casse grave l'ambiance, approuve Valdez.

- Ma vraie fille n'est pas du tout comme ça, nous confie le dieu. Elle est charmante. En tout cas merci de l'avoir reprogramer, tu as de vraies mains de chirurgien.

Ne lui donnez pas de mauvaise idée, si'il vous plait.

- Personne ne veut voir Léo avec un scalpel, intervient Jason.

Le dieu rit.

- Bon, voyons ce qui ne va pas avec toi... hum... blessure à l'épée mais bien cicatrisée, aucun cancer, ni de problème cardiaque. Tu devrais surveiller le grain de beauté sur ton pied gauche bien qu'il doit être bénin.

- Comment... ?

- Ah mais bien sûr ! tu es myope !

Asclépios ouvre un tiroir et en sort un étui à lunette qu'il tend à Jason.

- Ces verres devraient t'aller.

Jason ouvre l'étui et pose les lunettes sur son nez.

- Je t'annonce que tu viens de changer officiellement de surnom, je déclare. Maintenant on t'appellera Clark Kent.

- Merci, je vois beaucoup mieux.

- Tu es très distingué, lui sourit Piper en le recoiffant.

- Moi j'aurais opté pour des lentilles, dit Léo. Tu pourrais avoir les yeux orange-fluo !

- Je vais garder les lunettes, décide Jason.

- A la bonne heure !

Puis Asclépios se concentre sur Piper.

- Voyons... Tu sembles en bonne santé. Tu t'es fait une fracture du bras quand tu avais six ans à cause d'une chute à cheval. Et tu as mal au dos à cause d'un coup qui date d'environ un mois. Si tu as encore mal, alterne le froid et le chaud.

Piper le remercie.

- Passons à mademoiselle Castellan. Alors, nous avons un poignet et une cheville de casser à l'âge de trois ans, une noyade presque fatale à l'âge de cinq ans, de nouveau une cheville cassée à six ans...

- La liste est longue mais ça se calme à mes neuf ans quand on m'a diagnostiqué hyperactive et qu'on m'a filé des médocs et surtout quand on m'a trouvé une famille sympa, je dis.

- Je vois ça, dit le docteur. Nous avons aussi une légère tendance aux évanouissements.

Léo tente de capter mon regard mais je l'évite.

- Ne pousse pas trop loin les efforts Leia, m'ordonne le médecin. Ni ta magie, elle fait partie de toi et peu se fatiguer.

- Promis, je souris au médecin.

Bon qu'il diagnostique Léo comme un fou capricieux et hyperactif pour qu'on puisse partir. J'en ai marre d'être assise.

- Toi... Je vois...

Le doc ne finit pas sa phrase et regarde Léo avec inquiétude. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Léo a un problème ? je demande inquiète sans même penser à sortir une boutade.

- Docteur, j'aime qu'on s'intéresse à moi mais on est la pour le remède du médecin.

J'essaye de capter le regard de Valdez pour comprendre ce qu'il cache mais impossible. Ses yeux ne quittent pas le médecin. Qu'est-ce que tu caches, Léo ?

- J'ai un peu de menthe polysienne et une jolie marguerite.

- Attendez, insiste Piper. Quel est le problème de Léo ?

C'est moi son problème s'il me cache des choses.

- Je... ne vous inquiétez pas. Oubliez ce que j'ai dit. Parlons du remède.

Maintenant je suis inquiète.

- Ouais les gars, parlons du remède, dit Léo. On se concentre un peu.

Léo lui tend la marguerite et moi la fiole de menthe.

- Parfait, il ne me manque plus que les battements du cœur du dieu enchaîné.

- Je peux invoquer les makhai, lui explique Piper.

- Parfait. Juste un instant.

Le dieu se tourne vers son serpent, un python pour être exacte.

- Prêt Piquouse ?

J'adore le nom.

- Piquouse ? rigole Léo.

Le serpent siffle. Il a réussi à l'énerver ce crétin.

- Pardon, très joli nom.

- Il est un peu grognon, explique Asclépios. Les gens n'arrêtent pas de confondre mon caducée avec celui là...

Asclépios pointe ma broche.

- Quoi ?

- Enfin ta broche n'est pas vraiment le caducée d'Hermès mais les deux petits serpents qui l'a décore sont nés à partir de ceux qui forme le sien.

- Donc ils peuvent s'animer ?

- Si tu en trouves le moyen, oui, me confirme le dieu.

Trop bien !

- Je vais les appeler Olive et Cornichon, je décide.

- On peut en revenir au remède ? demande Jason qui n'a pas l'air ravi que le dieu incite non seulement Léo à se munir de scalpel mais aussi à me convaincre de devenir dresseuse de serpents.

- Oui bien sûr. Menthe pylosienne , la mort assurée. Malédiction de Délos, pour ancrer ce qui peut être ancré. Maintenant, le battement de cœur du dieu enchaîné : chaos, violence et crainte de la mortalité, tu peux libérer les makhai.

Piper ferme les yeux pour se concentrer. Une sorte de mini ouragan traverse la pièce et des voix se font entendre. Et j'ai des envies de meurtre – enfin plus que d'habitude.

Piquouse ouvre grand le gueule et avale les vents d'un seul claquement de mâchoire. Son coup gonfle et le docteur lui donne la marguerite et le contenu de la fiole.

- Le poison ne va pas le tuer ? s'inquiète Piper.

- Non, tu verras.

Trente secondes plus tard piquouse recrache une nouvelle fiole minuscule fermée par un bouchon. Elle ne contient qu'une seule gorgée du remède.

- Le remède du médecin, déclare fièrement Asclépios. Une minute... pourquoi est-ce que je vous aide ?

Oh non ! Va falloir se battre contre un python. J'aurais dû rester sur le bateau.

- On doit sauver le monde, lui rappelle Piper plus enjôlatrice que jamais. Vous êtes le seul à pouvoir nous aider.

- Ah oui c'est vrai. Mais faites attention Hadès déteste que je sauve la vie des gens condamnés. La dernière fois il s'est plaint à Zeus et BOUM ! Enfin le plus important et qu'il n'y a qu'une seule et unique dose. Compris ?

On hoche tous la tête.

- Voulez vous venir avec nous ? demande Piper. Vous seriez utile à bord de l'Argo II...

- Ah l'Argo... j'ai moins même navigué sur un bateau du même nom autrefois. Mais je ne peux pas. Zeus serait furieux et je ne pas prendre le risque d'énerver une nouvelle fois le roi des cieux.

Non personne n'ose s'interposer. C'est triste quand on y pense, on a un dictateur alors que la Grèce est sensée est le berceau de la démocratie.

- Aurevoir !

***

Une fois de retour sur le navire, on s'est réuni tous au mess.

- J'aurais dû m'en douter que tu ne resterais pas dans ta cabine sans tout casser, dit Annabeth.

- Ce n'est pas ta faute, si je suis une excellente menteuse.

- Moi ce que j'ai pas aimé, dit Jason, c'est la façon dont t'a regardé Asclépios, Léo.

- Mais non ! C'est juste que je ne suis pas bien parce que Calypso me manque, dit le Mécano en me regardant droit dans les yeux.

Je me retiens d'exploser de rire. Alors c'est ça sa vengeance ? Pathétique.

- Oh, fait Piper en me jetant un regard qu'elle pense que je n'ai pas remarquer. C'est... euh romantique. Mais je ne pense pas que ce soit ça.

Par contre celui qui doit vraiment arrêter de me regarder c'est Frank. Il va attirer l'attention. J'appelle ma magie pour lui faire peur. Ça marche toujours avec Winnie.

- Donc on peut tous mourir ? demande Percy.

- Ouais, réponds, et y a une seule gorgée. Je propose donc que ce soit moi qui la garde.

- Pourquoi toi ? intervient rapidement Léo.

- Parce que je peux me téléporter et si l'un d'entre nous a un problème, je pourrais lui apporter plus vite que n'importe qui.

- Ton résonnement se tient, dit Annabeth.

Les autres approuvent.

- Et si tu insultes un autre dieu ? demande Léo. Si tu perds ta magie encore une fois ?

- Alors je vous préviendrai. Je le jure sur le Styx. Rassuré ?

Léo lève les yeux au ciel mais ne dit rien. Il tique cependant que je parle du Styx.

- Bon au lit ! dit Annabeth en tapant dans ses mains.

Tout le monde se lève et quitte la table.

- Je termine avec le moteur avant, annonce Léo. Bonne nuit à tous.

Il part le premier. Je laisse passer tous les autres devant et sans bruit je vais le rejoindre.

- Leia ! tu m'as fait peur !

- Faut qu'on parle.

- De quoi ?

- Qu'est-ce que tu as juré sur le Styx ?

Léo me regard stupéfait.

- Comment tu sais ?

- Je te connais, je me contente de répondre.

- J'ai juré... j'ai juré à Calypso de l'aider Leia... tu le sais.

Oui je le sais. Et maintenant j'en viens à douter. Est-ce que c'était vraiment une pique tout à l'heure ?

- Je comprends. Tu lui as promis. Mais promets d'être franc avec moi alors.

- Je te le jure.

- Tu sais que je t'aime Léo. Je te l'ai dit et je le pensais. Mais toi, est-ce que tu l'aimes elle ?

Le Mécano me regarde avec surprise. Il s'approche de moi et me tire contre lui.

- Non Leia. Je ne l'aime pas. C'est toi que j'aime, la Chapardeuse. Même quand tu fais n'importe quoi comme aujourd'hui. Même quand j'ai peur que tu fasses le contraire du plan. Je t'aime et à chaque fois que tu mets un pied en dehors de ce bateau j'ai peur de te perdre. C'est peut être pas une mauvaise chose que tu es la potion avec toi, finalement.

Je souris et pose ma tête contre son torse et il me sert encore un peu plus contre lui. Je sers la petite fiole entre mes mains. Sous les flammes ou la tempête. Je voulais garder la fiole parce que si Léo est les flammes, je veux être sur qu'il n'arrive rien à ce qu'il le sauvera.