CHAPITRE 11

Je suis allongée sur le sol de l'Argo, le soleil dans les yeux. C'est dans ses moments que je regrette de ne plus avoir de pouvoirs, je me serai fait apparaitre une paire de lunette - et je n'aurai a risqué ma vie pour que mon père daigne me rendre ce qui m'appartient. La Méditeranée c'est sympa quand y a ni tempête ni monstres qui veulent te faire la peau. Enfin ça ne devrait pas durer, vu que d'après Luke, un dieu va se pointer.

- Tu veux une glace, Leia ? me demande Percy avec prudence.

Je me redresse et il recule d'un pas. Depuis ce matin tout le monde fait attention quand ils me parlent. Sans doute parce qu'au p'tit dej' quand Valdez m'a demandée si j'avais bien dormi, je lui ai lancé le couteau à beurre dans la tête.

- Y a quoi comme parfum ? je demande.

- Euh... vanille, fraise ou chocolat, me répond Percy.

- Passe m'en une à la fraise. Merci.

Percy se dirige vers Léo - qui me fait la gueule depuis ce matin - tout content que je ne lui ai pas renvoyer ma glace en pleine face.

- Vous savez, on a vu des pélicans dans le port, nous dit Percy - je ne sais sincèrement pas à quoi nous sert cette info. Ils ont la belle vie ici. Ils rentrent dans les cafés et se promènent dans les magasins sans que personne ne les chasse.

- Tu penses qu'ils s'agissent de monstres ? s'inquiète Hazel.

Annabeth secoue la tête.

- Non, rigole-t-elle. Ce sont juste de gros oiseaux qui sont la mascotte de l'ile. Il y a aussi un quartier italien, ce qui explique que les glaces sont aussi bonnes.

- Pff, souffle Valdez. C'est vraiment n'importe quoi l'Europe. Les Marches espagnoles sont à Rome et on mange des glaces italiennes en Grèce.

J'ai beau avoir des envies de meurtre sur quiconque qui ouvre sa bouche ce matin, le Mécano a raison. Faut que les européens retournent en cours de géographie.

- Sinon, commence Piper - les affaires reprennent, la récrée est finie. L'ile de Délos est face au port et c'est la terre natale d'Artémis et d'Appolon. Qui y va ?

- Moi ! je réponds en même temps que Léo.

- Pardon ? on s'exclame tous les deux.

- Arrête de parler en même temps que moi ! s'écrions nous d'une seule voix.

- Connard, je rajoute.

Les autres ne sont pas intervenus pendant notre petit échange, nous regarde à présent bizarrement.

- Quoi ? on fait encore une fois ensemble.

- Euh...

- Ça va, se défend Léo, je peux être diplomate. Et - il se tourne vers moi - Frank et Hazel sont volontaires pour venir avec moi.

- Rien à foutre, je déclare. Je viens. Sinon je ne serais pas la seule à le regretter.

Le Mécano fronce les sourcils. Eh oui, Valdez, ça un rapport avec ma magie et peut importe si miss Hazel est au courant. Et que tout le monde est au courant en fait. Mais miraculeusement ils m'en ont pas reparler. Pas la peine de leur rappeler. T'as déjà merdé la première fois.

- Vous auriez tous les deux fait des rêves contradictoires ? demande Jason.

- Je... eh bien, ce n'était pas vraiment un rêve mais... commence Valdez.

- Moi j'en ai fait un, je le coupe. Et si je ne viens pas, la suite risque d'être désastreuse.

Annabeth réfléchit.

- Vous feriez mieux d'y aller que tous les deux alors.

- Quoi ? s'étrangle Léo.

- Parfait, ça me va. Bouge ton cul, Valdez, je dis en lui donnant un coup de pied en passant à côté de lui.

Léo me regarde sidéré. Oui, moi aussi, je n'en reviens pas. Je suis d'accord avec Annabeth. C'est dingue je sais. Mais il va falloir qu'il s'y fasse parce que je compte bien voler cette carte Apollon et ainsi retrouve pouvoir.

- Avant que vous n'y alliez, ajoute Percy, surtout ne parlé pas de haïku à Appolon.

Haïku, hein ? Quand il le veut Percy peut s'avéré utile, au moins autant que les haïku pourront occuper Appolon si j'ai besoin d'une diversion.

- Pigé, dit Léo. Bon Leia, tu viens ?

Je le rejoins à l'arrière du pont.

- On fait comment pour y aller, mademoiselle je fais de rêve ? me demande Léo. Si on retourne les voir les autres vont se demander pourquoi tu nous téléportes pas. Et on va perdre du temps parce que tu vas devoir avoir la conversation que tu évites depuis quelques jours

- Et par la faute de qui ? Mais ne t'inquiètes pas, j'ai tout prévu.

Et avant qu'il n'ait pu penser à ma merveilleuse idée, je le pousse par-dessus-bord et je le rejoint en sautant.

- Sérieusement ? Leia ! s'exclame Léo tout mouillé.

- Oui, on avait pas d'autre solution et puis te plains pas. Mes cheveux sont longs et épais, ils vont mettre trois ans à sécher contrairement aux tiens.

Et sans ajouter quoique ce soit, le Mécano, se met à nager jusqu'à la plage.

- L'ile est déserte, fait remarquer Valdez.

- C'est une bonne nouvelle tu crois ?

- J'en sais rien, c'est toi qui a fait un rêve.

- Ai-je oublié de préciser que mon rêve, c'était Luke qui me disait que je devais voler une carte à Appolon pour que mon connard de père me rende mes pouvoirs ?

Valdez écarquille les yeux.

- T'es entrain de me dire que tu compte voler un dieu mais qu'en plus t'aurais pu récupérer ta magie bien plus tôt si t'avais écouté Hermès au lieu de l'envoyer chier ?

- Tout de suite c'est ma faute ! je m'exclame.

- Leia...

- Arrête de me faire des reproches ! Il va falloir que tu m'aides pour qu'on sorte tous les deux de là vivants !

Léo ne m'attend pas et commence à avancer entre les ruines sans moi. Je le rattrape comme je peux car courir sur une plage est plus compliquée que dans les films à l'eau de rose.

- Très bien je t'aiderai, lâche-t-il. Mais tu ne fais rien tant qu'on s'est pas mis d'accord sur la méthode.

- Deal.

On ne se dit rien pendant au moins cinq minutes mais le Mécano a attrapé ma main.

- Leia ?

- Hum...

- On vient de faire notre premier compromis d'après une dispute, il me fait remarquer.

- Oh ! je m'exclame. Je suis sensée trouver ça mignon ?

Il va me répondre mais il s'arrête à cause d'une musique.

- Appolon ? je demande.

Léo hoche la tête.

Le bruit de derrière une ruine. On s'y dirige et on y découvre un type qui doit avoir dix-sept ans, blond et qui joue du ukulélé pour une gamine de treize ans, assise dans les ruines d'un théâtre.

- Artémis ? fait Léo.

Appolon se retourne et Artémis suit son regard.

- Enfin. On commençait à se demander, dit la déesse.

- Vous saviez qu'on allait venir ? demande Valdez.

- Vous ou d'autres, fait Appolon. On savait qu'on allait finir par nous déranger. On ne nous laisse jamais en paix.

- Fais un effort Appolon, râle Artémis. Tu sais qu'ils ont besoin de nous pour leur quête.

Léo se gratte le sourcil droit.

- Pourquoi est-ce que vous êtes ici et pas entrain de combattre les géants ? demande-t-il.

Artémis qui s'était levée, se rassoit.

- Nous sommes nés sur cette ile, explique-t-elle. Quand nous sommes ici, nos deux natures romaine et grecque ne se touchent pas. Croyez-moi, si je le pouvais, je ne serais pas ici. J'affronterai mon ennemi et j'aiderai mes chasseresses. Trop d'entre elles ont déjà perdu la vie en aidant vos amis.

- Nico va bien ? je demande.

- Ton ami va bien. Il est très courageux. Vous pouvez être fiers. Moi, en revanche, je ne le peux pas.

La déesse lance un regard à Appolon qui en dit long.

- Ne rejette pas la faute sur moi. Gaïa et cet horrible petit romain m'ont trompé !

- Vous voulez dire Octave ? demande Léo.

- Est-ce que c'est vrai qu'il a essayé de me draguer ?

- Oui, répond le dieu. Il m'a dit qu'il me construirait des temples.

- Et malheureusement oui, me répond la déesse en faisant une grimace.

Je ne tarde pas à l'imiter. L'horreur !

- Enfin, reprend le dieu, d'ici je ne peux rien faire pour réparer ça et si je quitte l'ile Zeus me foudroiera. Il ne m'a jamais aimé de toute façon.

- Peut-être parce que tu as tenté de le renversé, intervient Artémis.

- Oh ! Mais puisque je te dis que c'était un malentendu ! s'exclame Appolon.

- Oui mais tu as tué quelques-uns de ces cyclopes.

- J'avais une bonne raison ! De toute façon, tout est de ma faute d'après lui. La trahison d'Octave, la chute de Delphes...

C'est moi qui fronce les sourcils cette fois.

- La chute de Delphes ?

- Quand j'étais entrain de me battre entre mes deux moi, Gaïa a profité de ma confusion pour ramener à la vie mon ennemi Python. Il a repris possession de Delphes. Et comme je suis coincé ici, je ne peux même pas l'en déloger.

- Oh putain, la galère, commente Valdez.

- Tu l'as dit. Il me reproche aussi le réveille de Gaïa parce que c'est mon oracle, Rachel Dare, qui l'a prédit. Il voulait juste un bouc émissaire et il a choisit le plus beau et plus talentueux des dieux.

Artémis fait semblant de vomir.

- Ne te moque pas. Toi aussi tu es en galère, lui rappelle son frère.

- Seulement parce que j'ai gardé le contacte avec mes chasseresses. Et puis, je suis sa petite fille chérie, il ne peut pas rester fâcher contre moi. Toi, en revanche...

- Il faut que je me fasse pardonner, réfléchit Appolon. Peut-être qu'en vous tuant...

- Non ! Écoutez je vous comprends.

- Ah bon, fait le dieu.

Je hoche la tête.

- Oui. Mon père est aussi un dieu, il me déteste et à cause de lui, je n'ai plus mes pouvoirs.

- Pourquoi est-ce qu'il te déteste ? me demande Artémis.

- Parce qu'elle l'a insulté, répond Léo à ma place.

- Ton problème est plus simple que le miens, il suffit que tu t'excuses, me dit le dieu.

- Ouais peut-être mais je ne le ferais pas. Tout simplement parce que je l'ai déjà insulté, je ne vais pas lui mentir en plus en disant que je regrette.

Un léger sourire nait sur le visage d'Artémis.

- Tu es intrigante, Leia Castellan. Tu renoncerais à ta magie au nom de la vérité ?

- Étrange non ? je fais.

La déesse me sourit une seconde fois.

- Nous allons aller en discuter toutes les deux pendant que ton ami se charge de convaincre mon frère de l'aider. Viens.

Comment je vais pouvoir voler Appolon, si je ne suis pas avec lui ?

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