CHAPITRE 25

J'ouvre les yeux.

La première chose que je remarque c'est que je ne suis pas allongée sur le sol. Je suis sur un banc. La deuxième chose qu'il m'est impossible de manquer est que tout autour de moi est blanc et sans fin. Ce n'est pas vraiment l'idée que je me faisais des Enfers.

- C'est parce que tu n'y es pas, fait une voix.

Minute. Où est cette personne ? Est-ce que j'ai parlé à voix haute.

- Je suis derrière toi. Et non, ici je peux lire tes pensées.

Crotte de licorne !

- Leia ! tonne la voix.

Elle manque franchement d'humour. Je l'entends soupirer et je me retourne. Devant moi se tient un homme en jogging.

- Waouh ! Ils ont vraiment aucun respect pour moi, je constate.

L'homme fronce ses sourcils en forme d'accents circonflexes, il semble peiné que je ne l'ai pas reconnu.

- Leia je suis...commence le type.

- Ton père ! Juste en passant super la blague. Je suis peut-être blonde mais y a pas écrit conne sur mon front. Qu'est-ce que tu veux Hermès ?

Je me rassois sur le banc et regarde ma main. Après tout, je suis coincée ici alors pourquoi tourner autour du pot. Hermès hésite puis s'assoit à côté de moi.

- Ta première question est ce que je veux et pas ce que tu fais ici ? dit-il surpris.

On va donc devoir tourner autour du pot. Chouette. Je sens que ça va être long.

- Les dieux veulent toujours un truc alors je vais droit au but, je réponds avec un ton qui laisse sous-entendre l'évidence de ma réponse.

- Je ne veux rien, me dit le dieu.

Je ris. Ou plutôt je me moque.

- Oui, bien sûr. Bon tu veux prendre ton temps, ok. Par où tu veux commencer ? Attends laisse moi réfléchir... Je sais ! Tu veux que je pose la question. Très bien. Est-ce que je suis morte ?

Hermès me regarde désolé. La réponse est donc oui.

- Ok. Donc je reviens à là où je voulais aller. Qu'est-ce que je dois faire ?

Hermès semble surpris.

- Pourquoi devrais-tu faire quelque chose ? demande-t-il.

Mon paternel est con.

Le dieu émet un grognement. Oh ! Je l'ai blessé dans son amour propre... Qu'est-ce que ça peut me faire ?

- Je vais te dire pourquoi. Je suis morte mais je ne suis pas aux Enfers. Tu es donc là pour me laisser le choix. Tu vas me dire que j'ai le choix de retourner là-bas ou de monter dans le train puisqu'on est à King C'ross. J'ai tort ?

Hermès passe la main dans ses cheveux. Perdu ? Impressionné ? Sans doute un peu des deux.

- Pas tout à fait. Tu as raison tu as le choix. Tu peux retourner là-bas et continuer de te battre ou tu peux continuer ton chemin et choisir la facilité.

Bien sûr, choisir la facilité n'est pas une option. Ca ferait chier les dieux. Rien que pour ça j'hésite.

- Je n'ai pas vraiment le choix donc je prends la première proposition. Maintenant qu'est-ce que tu veux en contrepartie ? je m'agace.

- Mais rien ! se défends le dieu.

- Je ne te crois pas.

- Je ne veux rien Leia ! Je suis ton père.

Je ris une nouvelle fois.

- J'adore, tu dis ça comme si ça expliquait tout. Et pour info, je ne te considère pas comme père. Mais plus comme le type qui a vraiment était culoté de mettre enceinte ma mère alors qu'à cause de lui, elle avait perdu la raison et qu'elle était même pas capable de s'occuper de son premier enfant. Qui est je te le rappelle, accessoirement, mort par ta faute.

- Leia... commence Hermès.

- Je n'ai pas finit ! je le coupe. Un père c'est quelqu'un qui a assumer le fait d'avoir fait le gosse. Toi tu t'es barré et vu l'âge de certains de mes frères et surs t'es surtout aller voir ailleurs. Si tu ne veux pas avoir de responsabilité tu mets une capote ! Je rêve. Plus de cinq mille ans d'existence et il a besoin d'une gamine de seize ans pour lui apprendre les principes de la contraception. C'est triste.

Sans attendre de réaction de sa part, je me lève et me mets à marcher. Malheureusement Hermès pense qu'on a pas assez parler et décide de ne pas écourter notre moment "père-fille". Il me fait me retourner et me force à le regarder.

- Tu veux des excuses ? me demande-t-il.

- Non, elles ne seront pas sincères.

- Qu'est-ce que tu veux alors ?

- La réponse à ma question.

Le dieu me lâche et se gratte la nuque.

- Je t'ai déjà répondu. Je ne te demande rien en retour. Tu es ma fille, tu te bats pour nous je te dois bien ça.

Je le fixe droit dans les yeux. Il ment.

- Tu mens. C'est pour May que tu fais ça. Tu as tué son premier enfants et ça tu savais que ça allait arriver, c'est pour ça que tu lui en a donné un deuxième. Mais maintenant ce deuxième enfant est mort à son tour parce qu'elle avait une grande gueule. Comme tu ne peux pas faire un troisième enfants, tu décides de sauver le deuxième.

- Si tu veux. Tu acceptes de retourner parmi les vivants.

- Je n'ai pas le choix.

Hermès pousse un soupir de désespoir. Eh ouais, parler avec moi ce n'est pas facile tous les jours. Mais te plains pas c'est la première et dernière fois qu'on le fait.

- Si ça peut te faire plaisir. Alors oui, tu n'as pas le choix. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Que je me bats avec moi-même en ce moment pour te ramener à la vie ? Que je suis un mauvais père. Que je le fais parce que si Hadès a pu le faire avec sa fille pourquoi je ne pourrais pas le faire avec la mienne ?

- Au moins, là tu ne mens pas. 

Le visage d'Hermès se tort de colère mais il la contient.

- Tu as pardonné à ton frère, me dit-il.

Et on enchaine les erreurs. Bravo.

- Peut-être parce qu'il n'y avait rien à lui pardonner. Il ne m'a pas abandonné, il était un enfant et il a fuit une mère que tu avais transformé en monstre.

- Que Hadès a maudite ! hurle le dieu.

Je souris. J'ai gagné.

- Tu n'as donc pas mentit. C'est bien une revanche sur Hadès.

- J'ai compris, tu attends juste que je te renvoies. Très bien je vais le faire. Mais sache que si ton corps sera comme neuf, je ne peux pas ressusciter ta magie. Elle est perdue.

- Je vais faire avec.

- Bonne chance ma fille.

***

Je suis allonger dans un lit. La lumière n'est pas blanche mais plutôt jaune.

- Oh les dieux soient loués tu es réveillée ! s'écrit une voix.

J'ai à peine le temps de me redresser que Piper me serre déjà contre elle. Je ne peux m'empêcher de lâcher un grognement.

- Pardon. Je t'ai fais mal ?

Non, pas du tout. Hermès n'a pas mentit, mon corps est comme neuf.

- Un peu, je répond quand même.

- J'arrive pas à croire que je te parle. On a cru que tu étais morte même si Nico disais que non. On a demandé à Hécate mais elle n'a rien dit.

- Où sont les autres ? je lui demande.

- Au mess mais tu dois te reposer... tente-y-elle de me raisonner.

Je ne la laisse pas finir et saute par terre. J'ai même pas le tournis. Ca c'est cool.

- Piper je suis allongée depuis que Pasiphaé m'a projeter au sol. Je me suis assez reposée, je pense.

Piper me regarde à la fois agacée et amusée.

- Bon très bien.

Comme si j'allais l'écouter si elle m'avait dit non.

Je me dirige vers les mess, Piper sur les talons. Quand j'ouvre la porte j'entends quelque chose qui me donne envie d'aller me recoucher.

- Malheureusement, Léo a raison.

- Pardon ! je m'écris. Léo n'a jamais raison !

Je me tourne vers Piper.

- Je crois que je ne me suis pas réveillée dans la bonne dimension.

- Leia !

Je me bouche les oreilles. Pourquoi faut-il que tout le monde cri ? 

- Reyna ! je m'exclame quand ils ont finit d'être surpris. T'es arrivée.

- Salut Leia. On m'a dit que tu étais morte.

Nico se racle la gorge.

- Elle n'est pas morte. Je vous l'ai dit.

Je tire la chaise en face de lui et à côté de Léo qui n'a toujours fait aucune remarque -bizarre.

- En fait, si, je suis morte. Mais on s'en fiche. Vous parliez de quoi ?

Pour mon plus grand plaisir Nico est scotché comme toute la table.

- On parlait de comment on allait transporter l'Athéna Parthénos, me répond Reyna.

Je me creuse les méninges. Comment faire ?

- Tu ne peux pas la transporter seule, je dis. Il faudrait que quelqu'un t'accompagne. Pas quelqu'un qui fait parti de la prophétie évidement, sinon ça veut dire plein d'enmerde. Donc il reste Nico que ça arrangerait en plus.

Je ne sais pas si c'est parce qu'ils pensaient que j'étais morte ou parce que je parle comme si je ne l'avais jamais été mais personne ne dit rien pendant un petit moment.

- Tu veux dire en vole d'ombre ? demande Nico. Oui ça pourrait le faire.

Là, il me remercie.

- C'est trop dangereux, contredit Percy. Nico ne peux pas...

- Bien sûr que si je peux, j'ai grandis Percy. Reyna je viens avec toi.

- Bien, mais pour une quête il faut être trois.

- Il y a Hedge, suggère Frank.

- J'accepte ! s'écrit l'entraineur.

Il lance un drôle de regard à Frank et s'en va. Nico l'imite.

Hazel attend qu'il soit parti pour prendre la parole.

- Il est bizarre, j'ai peur qu'il ne soit pas prêt.

Mince, Dora ! Je l'ai crié sur tout le pont. Nico est gay et Percy est de retour avec Annabeth. Additionner un plus un c'est pas compliquer quand même.

- Il sait ce qu'il fait, lui dit Jason qui décide de faire confiance à Nico.

- Y a un truc que je ne comprends pas, dit Percy.

Seulement un ?

- Est-ce qu'on est pas entrain de se jeter dans la gueule du loup ? On se rend là où dans quatorze jours Gaïa doit se réveiller si elle a sous le main le sang de l'Olympe. Est-ce qu'on est pas en train de lui mettre sous la main ? Si on y allait pas est-ce que ça ne l'empêcherai pas de se réveiller ?

Dis donc aller au Tartare ça a rendu Percy philosophe. Il a pas complétement tort tout de même.

- Percy, les prophéties ne sont jamais claire. On ne sait jamais ce qui nous attend. Si ne pas y aller était pire ? dit Annabeth.

Percy se contente de hausser les épaules.

Je ne peux m'empêcher de sourire. Ca fait du bien de les revoir tous les deux. Dire que j'ai faillit ne jamais le pouvoir.

- Bon, dit Piper. Qui veut du dessert pour conclure ce pique-nique ?

On sent qu'elle veut changer l'ambiance mais ce n'est pas le cas de Léo.

- Pas moi. Je vais sur le pont.

Il me lance un regard appuyer. Je trouvais ça bizarre qu'il n'est rien dit depuis que je suis arrivée. 7

Il sort.

Je regarde mes mains. J'hésite. Je regarde la porte. J'hésite. Je regarde Annabeth.

- Je vais pas y couper, pas vrai ?

- Il y a très peu chance, me répond-elle.

- Il faut que tu y ailles Leia, me dit Piper. Vous avez besoins de parler de tout ce qui s'est passé depuis Rome.

- Tiens.

Hazel me tend deux brownies tout droit sortit de la corne d'abondance et qui signifie sas aucun doute courage. Je les attrapes et suit le Mécano.

Je sens que ça va être ma fête. Je meurs et je reviens à la vie et personne ne peut trouver ça normal ? Je suis une demi-déesse pourtant.

Je ferme la porte des mess.

Léo est dos à moi, appuyé contre la balustrade. Je respire un grand coup. Il va au moins me falloir pour affronter ce gros cliché romantique.

~~~

Cet avant dernier chapitre fait pile 2000 mots ! J'en suis assez fière.

Sinon dans une semaine le premier chapitre du tome 4 sort. Dernière ligne droite avant la fin de Leia. J'arrive toujours pas à y croire.

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