CHAPITRE 33
Nico ne me lâche pas du regard mais il ne dit rien. Personne ne dit rien. Pas même l'entraîneur qui vient juste de comprendre sa boulette. Mais surtout on a pas le temps pour dire quoique ce soit. Percy est le premier à réagir. Il saute du bateau et se précipite dans le trou que j'ai créé. Léo est le second il vient placer l'Argo II au-dessus du trou et fait passer un échelle de corde par dessus bord.
Quand je descends je sens le regard de Nico derrière mais le sache. J'attrape la main que le Mécano me tend - avant j'aurai dit à contre cœur ou je l'aurai pas fait du tout.
Quand on rejoins les autres, Percy est entrain de serrer à Annabeth contre lui au pied du immense statue de sa mère. Normale quoi.
- Ta jambe ! s'exclame Piper. Par les dieux Annabeth qu'est qui t'es arrivée ?
- Eh bien, commence Annabeth.
Elle nous raconte tout depuis le début quand Percy l'a laissé avec Tiberinus, sa rencontre avec les prêtres de Mithras - ces types sont vraiment des machos - et son combat avec Arachné.
- Par Jupiter, dit Jason. Tu as fait tout ça avec une cheville cassée.
- Enfin... une partie avec une cheville cassée, expose-t-elle modeste.
Percy la regarde droit dans les yeux et lui sourit.
- Tu as convaincu Arachné de tisser son propre piège ? Je savais que tu étais intelligente mais waouh, Anna' tu as réussi ! Des générations de tes frère et sœurs ont cherché cette statue et toi tu l'as trouvé !
Il la sert contre lui en faisant attention à ne pas lui faire mal.
- Qu'est-ce qu'on va en faire de cette statue ? demande Frank.
- On va l'emporter en Grèce avec nous, dit Annabeth. La statue a quelque chose qui nous permettra d'arrêter les géants.
- Le fléau des géants est pâle et d'or, se rappelle Hazel, Conquis par la douleur d'un prison de tissage. C'est la prison d'Archné et tu l'as emmener à la tisser par la ruse.
Léo me lâche la main et lève la tête avant de faire un cadre avec ses deux mains.
- Va falloir que je fasse deux ou trois aménagements mais je devrais pouvoir faire rentrer l'Athéna Parthénos par les double portes de l'écurie. Peut-être qu'elle dépassera un peu mais je devrais pouvoir faire quelque chose.
Annabeth hoche la tête.
- Et vous ? Comment vous vous en êtes sorti avec les géants ?
C'est Percy qui se charge de lui expliquer ce qui s'est passé avec Ephialtès, Otos et ce cher Bacchus.
- Oh Léo et Leia se sont embrassés aussi, ajoute-t-il.
Annabeth me sourit.
- Je le savais !
- Pardon ! s'exclame Piper. Tu lui as dit à elle et pas à moi ?
Dieux que je déteste les filles ! Je lance un regard noir à Annabeth.
- Elle a trouvé toute seule, me défends-je face à Piper. C'est pas ma faute.
Piper balance sa tête de droite à gauche. Elle a visiblement pas l'air de me croire.
- Ah je le savais ! s'enthousiasme Léo. Vous parlez de moi entre vous ! Qu'est-ce que vous avez dit d'autres ?
Je lui lance un regard noir. C'est vraiment pas le moment.
- Tu ne tiens à le savoir, lui répond Annabeth. Bref, notre prochaine destination est donc l'Épire. On devrait pouvoir atteindre le côté mortel normalement.
Tout est dans le normalement.
- Le problème c'est que l'autre côté c'est le Tartare, rappelle Nico.
Quand il prononce le nom de cet endroit mon regard est automatiquement attiré par la fausse dans laquelle Annabeth a fait tomber Arachné. Ne me dites pas que c'est ce que je crois que c'est.
- Pourquoi Bacchus m'a-t-il dit que mon voyage serait plus compliqué ? s'interroge Percy à voix haute le regard braqué sur le gouffre.
À ce moment là, la pièce se met à trembler. Si ça recommence comme avec le géant je le jure, je pète un plomb !
- Attachez la ! hurle soudainement Annabeth.
Je me retourne et constate qu'elle parle de la statue. L'Athéna Parthénos vient de glisser vers le vide.
- Je m'en occupe ! criè-je.
J'active mon pouvoir bien que déjà légèrement faible j'arrive à stabiliser la statue.
- Zhang emmenez-moi là haut !
ordonne Léo. Hedge est seul !
Frank se transforme en aigle et attrape le Mécano entre ses serres. Jason lui s'occupe de Piper. Ils décollent.
Une autre secousse me fait perdre ma concentration. Et la statue se décale de nouveau trop près du vide.
- Je suis pas stable.
J'utilise ma magie et me téléporte sur le pont. Je me précipite à l'arrière du bateau, sans prendre le temps de répondre à Hedge qui pose dès questions en hurlant des insultes.
Une fois que je vois le bout de la statue je ferme les yeux et m'imagine la retenir et la tirer vers le hauts avec des grappins relier au bateau.
Derrière moi j'entends Léo s'exclamer.
- Mais qu'est-ce que...
- Pas assez rapide ! hurlè-je. Active les moteurs et fait monté ce foutu bateau !
Je ne prends pas le risque de me retourner et de couper ma concentration mais je sais que Léo fait ce que je lui ai dit car je sens le bateau trembler sous mes pieds. J'entends aussi Jason déposer Piper sur le pont et repartir avec Frank.
Je ne sais pas ce qui se passe ensuite mais quelques seconde plus tard le bateau se déplace à l'horizontale avant de se poser plus loin.
- Tu peux lâcher, me dit une voix dans mon dos.
J'aimerai pouvoir dire que j'ai ordonner à mon pouvoir de me quitter mais non. Il l'a fait tout seul. Je suis à bout de force et je m'effondre dans les bras de Léo.
- Ça va ? s'inquiète-t-il.
- Oui, je suis une juste un peu fatigué. J'ai un peu trop forcé pour une personne qui vient de retrouver ses pouvoirs.
- En tout cas tu as étais géniale, me dit le Mécano en me serrant contre lui.
Il m'aide ensuite à rejoindre la partie centrale du bateau où ne se trouve que Piper, Nico et Hedge.
- Où sont les autres ? m'alarmè-je.
- Ils... Jason, Frank et Hazel sont... ils sont retournés chercher Percy et Annabeth, m'apprend Piper.
- Ils ne les retrouveront pas. Je voulais dit ils sont tombés dans le Tartare, ajoute Nico.
Alors la fausse menée bien là-bas. Nico a raison ça ne sert à rien mais je comprends que Piper s'accroche à cet espoir. Léo me donne à Hedge pour que je puisse rester debout et il part s'occuper de la statue pour que l'on puisse se déplacer avec sans risquer de la perdre.
Un quart plus tard, Léo a finit. Il revient en même temps que notre équipe de secours qui elle ne revient pas avec de bonnes nouvelles. Nico avait raison.
- Ils sont vivants. Je le sens, assure pourtant ce dernier.
Hazel l'approuve.
Légèrement rassurer Léo qui joue avec ses doigts depuis un bout de temps prend la parole.
- Alors il faut qu'on les retrouve au portes. Avec la sphère d'Archimède je devrais pouvoir améliorer l'Argo II et nous permettre d'aller là-bas plus vite et de nous protéger de Gaïa. Il faut que j'étudie ça.
Jason hoche la tête. Comme moi il a dû comprendre que Léo se sent coupable pour une raison qu'on ignore.
- On a donc un cape ! C'est un plan ça Amiral, tente Jason pour lui remonter le morale.
Le Mécano se contente d'hocher la tête.
Tout le monde se dirige vers les mess sauf Léo qui prétexte de voir donner d'autre induction à Festus.
J'attrape Piper par le bras.
- Je m'en occupe. Allez y.
Sans attendre je me précipite vers Léo. Je vois aussi du coin de l'œil que Nico en profite pour se détacher du groupe. Je m'en occuperai plus tard.
- Hey ! fais-je en tapotant dans le dos de Valdez.
Ce dernier se retourne. C'est son brillant. Il m'attrape et me sert contre lui. Je lui laisse quelques minutes de répit car il en a besoin.
- Léo...
- C'est ma faute, me dit-il alors que je le force à s'assoir.
- Mais non. Tu pouvais pas prévoir.
- Tu ne comprends pas, insiste-t-il. C'est le prix.
- Le prix ? fais-je.
- Oui. J'ai d'abord cru que c'était toi le prix mais tu étais vivante quand je t'ai retrouvé. Les deux fois. Mais ceux qui ne sont pas revenu. Ce sont Percy et Annabeth. J'ai passé un marché avec Némésis. Ce sont eux le prix. C'est ma faute.
Je me redresse d'un coup et je le fais se relever aussi.
- Non ! Tu m'étends le Mécano c'est pas ta faute ! Bacchus avait prévenu Percy. Ça devait se passer comme ça. Que tu es passé ce marché ou non ils seraient tombés. C'était écrit. Je suis sûre que certains dieux le savez depuis des années. D'une manière ou d'une autre ça serait arrivé.
- Oui mais...
- Non Léo ! Ce n'est pas ta faute. Rentre toi bien ça dans le crâne.
Léo finit par abdiquer. Et il me force à me rassoir avec lui.
- Ok. Je te le promets. Toi ça va ?
J'hoche la tête. Pourquoi ça n'irait pas ?
- Leia, insiste-t-il. J'ai vu comment tu regardes le frère d'Hazel. Quoique Luke lui ai fait ce n'est pas toi. Mais je sais que tu seras pas tranquille tant que tu ne lui aura pas parler. Alors vas-y.
- Léo...
- Vas-y. On passe un marché. Tu parles avec Nico di Angelo et moi j'arrête de rejeter la faute de la chute de Percy et Annabeth contre moi.
Il me tend une main que je serre sans hésiter.
- Deal.
On se remet tous les deux sur nos pieds.
- Vas-y. Je rejoins les autres.
J'attends que le Mécano soit rentré dans les mess et je me dirige vers l'endroit où j'ai vu Nico s'éclipser.
- Je peux m'assoir ? demandè-je quand j'arrive derrière lui.
Sans lui laisser le temps de répondre, je me laisse tomber à côté de lui.
Nico me regarde comme s'il pouvait m'analyser. Je connais bien ce regard.
- Je pourrais pendre mon temps et y aller en douceur mais tu comprends. C'est pas mon truc. Alors dis-moi, qu'est-ce que mon frère t'a fait ?
Le frère d'Hazel n'hésite pas lui non plus.
- Par sa faute ma sœur Bianca est morte.
Oh.
- Désolée, dis-je.
Aucun de nous deux ne dit quelque chose ensuite. Il n'y a rien à dire de toute façon. Je sais qu'il s'attend à ce que je lui demande comment elle est morte ou que je défende mon frère. Je le vois, je le sens. Alors je me lance.
- Ça nous fait un autre point commun alors.
- Comment ça ?
- Luke a tué ta sœur, il a aussi tué mon frère, expliquè-je. Je sais c'est nul. Mais il s'est tué, enfin d'après Annabeth il s'est sacrifié. Ça revient au même. À cause de lui ta sœur est morte et mon frère est mort.
Nico réfléchit à ce que je viens de dire. Il doit trouve que ça a un sens car il enchaîne.
- Tu as dit que ça nous faisait un autre point commun. Quel est le premier ?
- Y en a plusieurs. T'es un solitaire, comme moi. T'aimes pas partager avec les autres des choses sur ta vie, je te comprends. Je suis pareille. Personne ne sait ce qui s'est passé pour moi avant que j'arrive à la colonie, pas même Léo. J'imagine que les gens savent de toi le peu que tu as voulu leur dire. Et surtout, on ne nous fait pas confiance.
Nico se redresse. Je l'ai énervé.
- Qu'est-ce que tu veux dire ? s'agace-t-il. À moi on ne fait pas confiance parce que j'ai mentis a Percy et que je suis un fils d'Hades et que je n'ai pas l'air très cordiale mais toi...
- Moi ? Je suis une fille cleptomane qui enchaîne bobard sur bobard. On ne me faisait déjà pas confiance quand j'étais une fille normale mais maintenant je suis la sœur de celui qui a réanimé Chronos. Les dieux trouvent que je lui ressemble trop. Il ne font pas confiance car je suis d'accord avec lui, ils me l'ont bien fait comprendre.
Nico recule comme si je l'avais frapper.
- Tu... tu es d'accord avec lui ?
- Évidement. Par contre je trouve la méthode qu'il a utilisé particulière stupide et dangereuse. Mais quand on réfléchit bien, il avait raison, sinon on ne serait pas sur ce bateau et Annabeth et Percy ne seraient prisonniers dans le Tartare. Et ta sœur ne serait pas morte. Parce que c'est pour les dieux, pour leur sauver la peau des fesses qu'elle est morte. Mais est-ce que ça a changé la vie de l'un d'eux ? Non, parce qu'ils sont en vie et que Chronos a été vaincu. On leur sert de chair à canon. Sauf que cette fois c'est contre Gaïa qu'on doit être lancer.
Nico écarquille les yeux surpris. Surpris que j'ai raison. Il fait un pas en avant.
- Ils ont peur que tu t'allie à Gaïa.
- Oui. Ce qui est stupide. Pourquoi est-ce que je tuerai mes amis ? C'est pour eux que je suis ici. Pas pour les dieux. Mais d'après eux ce n'est pas suffisant. Bacchus et Héra me l'ont dit. Je ne serais pas ici, si je ne possédais pas mon pouvoir.
Nico hoche la tête et se rassoit à côté de moi.
- Tu as raison.
Je lâche un soupire de soulagement et lui tend une main.
- Faisons un pacte, dis-je. La promesse de ne jamais se soupçonner, celle d'avoir confiance l'un dans l'autre.
Nico hésite.
- C'est la première fois que tu dis ça à quelqu'un.
Ce n'est pas une question. Il a raison c'est la première fois que j'en parle.
- Oui.
Il attrape alors ma main.
- Ok.
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