- Hum hum, fait Dionysos en se raclant la gorge et que tout le monde reporte son attention sur lui et lui seulement.

- Oui ?

- Je voulais vous dire que je m'en vais.

Et sur c'est belle parole pleine de sagesse le dieu disparaît. Si vous voulez mon avis c'est pas trop tôt.

- J'adore ce type, déclare le Mécano qui tient ma main dans la sienne. Et cet endroit aussi.

Il regarde la pièce et toutes les machines en morceau avec émerveillent.

- Tu sais Valdez c'est pas parce que je viens de te faire comprendre que je t'appréciais que je ne peux pas t'en mettre une ! le menacè-je.

S'il veut que ça marche entre - j'arrive pas à croire que je dis ça - va falloir mettre deux-trois trucs au clair. Bon d'accord je l'admet. Peut-être plutôt plus une centaine avec des sous parties.

- Ouais, me soutient Percy qui n'a toujours pas digéré la méthode du dieu des claquettes chaussette. Sinon comment ça se fait que vous soyez là ? Les géants nous on dit que vous étiez leurs prisonniers.

- Oh ça, c'est grâce à mon génie, explique Léo.

- C'est pas du tout égocentrique tout ça, commentè-je.

Valdez me sourit.

- Tu es mon modèle. Bref, qu'est ce que je disais ? Ah oui ! Grâce à mon merveilleux plan à base sphère d'Archimède, de fille qui peut sentir ce qu'il y a dans le sol et de fouine.

- C'est moi la fouine, ajoute Frank.

Pardon mais je ne suis pas d'accord. La fouine c'est Drago Malfoy et personne d'autre.

- En fait, explique Léo, j'ai activé une roue hydraulique avec l'outil d'Archimède qui sera absolument énorme quand je l'aurai installé à bord, soit dit en passant. Hazel a détecté l'endroit le plus facile à forcer pour rejoindre la surface. On a creusé avec un transmetteur élémentaire que j'ai improvisé. Après, il suffisait de s'introduire dans la chaîne satellite préférée de M'sieur Hedge et lui dire de venir nous sauver avec le navire. Une fois ça fait, ça n'a pas était compliqué de vous retrouver grâce aux jeux de lumière divins sur le Colisée.

Je n'ai pas tout compris. Une partie de moi voudrait comprendre mais l'autre partie à peur du temps que pourrait prendre de telles explications.

- Où est Annabeth ? enchaîne Percy résolvant la question qui me taraude l'esprit.

Léo lui offrit une jolie grimace en guise de réponse. C'est pas bon ça.

- Ouais... à ce propos... elle est blessée, peut-être une jambe cassée. Enfin d'après ce que nous a montré Gaïa. Notre prochain arrêt c'est pour la sauver.

- Parle moi de la vision, le précipite Percy.

Léo ouvre la bouche pour répondre. Mais il n'a le temps de rien dire qu'une partie du sol s'effondre derrière nous.

- On parlera à bord. Je pense que c'est mieux.

Tout le monde est d'accord avec lui, même moi - et ça c'est rare. On monte tous rapidement et le Mécano se précipite à la barre. Tout le monde vient s'installer autour tandis qu'il fait décollé l'Argo II. Jason s'occupe de l'épaule de Piper et Hazel assise plus loin de son frère. Percy est le plus proche de Léo. Il veut des réponse.

C'est donc chacun leur tour que Frank et Valdez se relient pour raconter à Percy ce qui s'est passé. Très vite notre seule option pour retrouver Annabeth s'avère être le nom que Bacchus a donné à Percy alors que Léo me sautait dessus et m'étouffait : le Vittoriano. Nom que Léo tape immédiatement sur son clavier de gouvernail.

- Comment va ton épaule, Piper ? lui demande Percy pour s'occuper.

- Bien merci. Vous avez assuré les garçons, ajoute Pip's. Toi aussi Leia, à ce propos...

Pourquoi j'ai l'impression qu'elle ne parle pas du combat ?

- ... va falloir qu'on parle.

Je me retourne vers Léo et le menace de mon index.

- Tout ça c'est de ta faute.

Dans mon dos j'entends Frank marmonner un truc sur le fait qu'ils étaient foutus.

Le Mécano, lui se contente de me rire au nez avant de retourner à sa carte.

- Le voilà ! clame-t-il tout joyeux. Frank mon pote, t'es trop fort ! Je met le cape.

Frank se met à rougir. Il est aussi rouge que le t-shirt de Winnie l'ourson.

- C'est rien. Un touriste chinois l'avait indiqué sur Google map. C'est tout.

Léo tape dans ses mains lâchant la barre pour quelques secondes.

- Le mec lit le chinois, me dit-il.

- Sans blague ! J'avais pas entendu ! rétorquè-je.

Frank passe d'un pied à l'autre gêné. Il n'aime pas attirer l'attention, encore moins celle de Léo.

- Seulement un tout petit peu.

- C'est trop cool !

- Je suis ravie d'entendre que vous félicitez l'un l'autre mais Nico à quelque chose à dire.

Hazel aide son frère à se lever et se rapproche de notre petit groupe. Elle l'aide à s'assoir. Le pauvre tremble toujours.

- Merci. J'avais perdu espoir.

Personne ne prend la parole après ça et le frère d'Hazel ne continue pas. Dieux que je déteste ce genre d'ambiance.

- Au secours Obi-Wan Kenobi, Vous êtes mon seul espoir, dis-je tout bas.

Mais Nico m'entend ravis d'avoir un échappatoire au regard de Percy.

- On a le droit de faire des blagues sur Star Wars ?

- Moi oui. Vous non. Question de principe, expliquè-je en haussant les épaules.

Nico hoche la tête.

- Ah moins tu n'as pas de frère jumeau qui s'appelle Luke.

Une fois encore j'hausse les épaules.

- On est pas jumeau mais frère s'appelle Luke, il...

Avant de n'aller plus loin je croise le regard de Percy. Mon frère a fait quelque chose à Nico. En tous cas c'est ce que je comprends. Faut peut-être mieux éviter le sujet.

- Tu sais quoi ? Peu importe. Continue.

- Oui. Je... commence-t-il en se tournant vers Percy.

Mais le fils de Poseidon l'empêche d'aller plus loin.

- Tu savais pour les deux camps ! l'accuse-t-il. Depuis le premier jour au camp Jupiter tu aurais pu me dire qui j'étais et d'où je venais. Mais tu n'as rien fait !

Ouch. Dur à encaisser. Enfin à la place de Percy je serais dans le même état. Mais qu'est-ce que je raconte ? Je serais pire !

- Percy je suis vraiment désolé. Je n'ai su pour le camp Jupiter que l'année dernière. C'est mon père qui me l'a montré. Je ne savais pas pourquoi. Il m'a juste expliqué que les dieux faisaient en sorte de tenir les deux camps éloignés depuis des siècles et que je devais en parler à personne. Il m'a dit qu'il n'était pas encore temps. Mais que pour la suite c'était important que je sois au courant.

Il se stoppe dans ses explications à cause du quinte de toux qui le force à se plier en deux.

- Je... Je pensais, arrive à continuer Nico accouder à Hazel, qu'il voulait que je sois au courant à cause d'Hazel, que je puisse l'emmener dans un endroit sûr. Mais je ne crois plus que c'est la seule raison. Il voulait que je connaisse les deux camps pour que je comprenne l'importance de cette quête et que je vous aide à trouver les Portes de la Mort.

Comme si l'ambiance n'était pas déjà sinistre Jason en rajoute une couche en laissant échapper un éclair. Je dis des choses bizarres des fois.

- Et est-ce que tu les as trouvées ? demande Percy d'une voix qui s'est radoucie.

Nico hoche la tête.

- Oui. Et quel idiot j'ai été. Je pensais que les Enfers était mon territoire, que je pouvais aller par tout. J'avais tort. Je suis tombé dans le piège de Gaïa. Autant essayer de sortir d'un trou noir.

- Euh... commence Frank pas très sûr de lui, qu'est-ce que tu entends par trou noir ?

Un éclair de frayeur passe dans le regard de Nico di Angelo. Il a une idée très précise de son trou noir et il est incapable de nous la partager sans en avoir peur. Alors c'est Hazel qui s'y colle.

- D'après Nico les Portes de la Mort ont deux côtés. Un dans le monde des mortels et un autre aux Enfers. Les Portes côté mortels se trouvent en Grèce et elles sont gardées par Gaïa. C'est par là que Nico est sorti, ensuite ils l'ont emmener à Rome.

- Elles se trouvent où en Grèce ? demande Piper.

- À la Maison d'Hades, finit par laisser échapper Nico dans un soupire. C'est un temple souterrain en Épire.

Ça m'a l'air d'être une super destination ! Chouette !

- Je peux vous montrer l'endroit sur une carte. Mais ce n'est pas le côté mortel du portail le problème. Aux Enfers les Portes de la Mort sont... elles sont...

Nico n'arrive pas à finir sa phrase. Ses mains tremblent et ils est obligés dans foncer ses ongles dans sa peau pour reprendre contenance.

- Dans le Tartare, devine Percy. La partie la plus sombres des Enfers.

Ça m'a l'air encore plus sympa comme destination !

Le fils d'Hades acquiesce d'un hochement de tête.

- Ils m'ont enfermé dans la fosse. Tu n'as pas idée des choses que j'ai vu dedans Percy... ils...

Encore une fois il ne peut finir sa phrase.

- Aucun mortel n'est jamais allé dans le Tartare, explique Hazel à la place de Nico. En tout cas aucun n'est jamais revenu vivant pour en parler. C'est le quartier de haute sécurité d'Hades, le lieu où sont enfermés les Titans et les ennemis des dieux. C'est là que vont les monstres quand ils sont tués par les demi-dieux. C'est... personne ne sait où c'est exactement.

Enfin personne sauf Nico di Angelo. Le p'tit veinard.

- Je sais maintenant pourquoi Hades n'a pas refermé les Portes. Même un dieu ne se risque pas à mettre les pieds dans le Tartare. Le dieu de la mort lui même ne s'en approche pas.

- Laissez-moi devinez, on va devoir y aller c'est ca ? demande Léo.

Nico le regarde paniqué.

- Non surtout pas ! Même moi qui suis le fils d'Hades j'ai survécu de justesse. Gaïa y est bien trop puisante là bas. J'ai faillit en perdre la raison.

Percy cherche quelque chose dans le regard de Nico avant de parler.

- Alors on ira en Épire ! décide le fils de Poseidon. Et on fermera le portail de ce côté.

- Ce n'est pas si simple, rétorque Nico. Il faut fermer les Portes en même temps des côtés. Peut-être qu'à huit vous pourrez vaincre la garde de Gaïa du côté mortel. Mais il vous faudrez une équipe qui se bat en parallèle du côté du Tartare et qui soit capable de vaincre une légion de monstres...

- Il doit y avoir un autre moyen, se lamente Jason.

- Attendez !

Tous les visages se tournent vers moi.

- Vous êtes entrain de dire que l'on doit fermé des Portes infermable même pour les dieux ? Tout ça en étant moins puissant et surtout mortel ? Les dieux veulent vraiment qu'on fasse ça ?

La réponse est bien évidement que nos parents n'ont rien à faire de ce qu'on devra traversé tant qu'au final on leur sauve les fesses. Mais bien sur personne n'est assez stupide pour le dire à voix haute.

Personne ne renchérit sur la question des Portes de la Mort jusqu'à ce que Léo commence à faire descendre le bateau.

- Bon on trouvera quelque chose plus tard les gars.

Percy regarde par dessus bord.

- C'est ça le Vittoriano ?

- Bacchus t'as parlé d'un parking non ?

Percy hoche la tête.

- Faut qu'on la sorte de là !

- C'est un peu le but, ouais, fait Léo. Mais si...

Si c'est trop tard ? Et après on ose dire que je ne suis pas la plus positive du groupe.

- Y'a quand même un parking qui nous barre le chemin, fait remarquer le Mécano pour ne pas finir sur une note aussi triste.

- Bacchus a dit qu'on devrait forcé le passage. M'sieur Hedge est-ce qu'on il vous reste des munitions ? demande Percy.

Le satyre se met à sauter.

- Oh que oui ! J'espérai que tu le demande !

- Il en est hors de question ! m'exclamè-je attirant de nouveau tout les regards sur moi.

- Qu'est qu'il y a encore Leia ? s'agace Jason.

Je lui souris.

- Je vais te le dire mais avant je dois avouer que j'adore ton encore. Bref... je veux dire qu'on en peux pas utilisé les munitions car si on les utilise toutes pour faire sauter le parking et qu'en dessous de ce parking se trouve un monstre. On fait comment ? Ah ah ! Vous savez pas ! Alors laissez moi faire.

Je ferme les yeux et appelle ma magie. Je sais que cette fois c'est moi qui la dirige. Je le sais car j'ai fait exactement ce que Luke m'a dit de faire pour que je reprenne le contrôle. J'ai arrêté de me mentir à moi même.

Quand je rouvre les yeux, ils sont verts. Je le sais car tout le monde recule. A part Léo qui se trouve derrière son gouvernail et Nico qui semble intrigué parce que je suis entrain de faire.

Je laisse coulé mon pouvoir et le sol en-dessous de nous implose et tout doucement mes yeux reprennent leur couleur normale.

- Je croyais que tu avais perdu le contrôle de ta magie, dit Piper.

- C'est exact mais je l'ai retrouvé.

- Mais alors pourquoi tu n'as ne la pas utilisé contre les géants ? demande Jason.

Parce je n'avais pas encore embrassé Léo et surtout je ne m'étais pas avouez à moi même que je l'aimais. Mais ça il est hors de question que je le dise à voix haute. Non. Non. Non.

- Parce qu'elle voulait que son prince, c'est à dire moi, explique le Mécano, vienne la sauver.

Il me fait un clin d'œil et m'envoie un baiser.

- Arrête de raconter n'importe quoi !

Mais je lui souris quand même. L'amour ne me réussi vraiment pas. Je me transforme en marshmallow.

- En tous cas bien joué Castellan ! s'exclame l'entraîneur.

À l'entente de mon nom, je me tourne immédiatement vers fils d'Hades. Quand je croise le regard de Nico, ses yeux son noirs. Je ne sais pas si c'est moi ou mon frère qu'il regarde mais une chose est sûre : il ne porte pas Luke dans son cœur.